Jacques l'Epourail (Cinéscénie du Puy du Fou)
"Je suis Jacques Lépouraille, je garde les champs contre les grolles, quand vient le mai de la quintaine, c’est moi qui dispose les mannequins figurant les traitres et les païens"
****
La trame du cette partie est :
Les questions de la Mère MAUPILLIER invitent finalement le Marchand de quenouilles à se situer lui-même, se rattachant ainsi à la grande tradition des Vagabonds, Conteurs et Pèlerins de tous les temps, il se met en scène, à son tour, dans les mêmes lieux.
Les auditeurs de la veillée captivés par la prosopopée, laissent aller l'oreille et l'œil "parmi les défricheurs et les écuyers".
A travers les galops lointains, les "ombres de Frayeur" montent de la veillée jusqu'aux étendards de l'ancien château.
L'évocation continue avec le Marchand de quenouilles redevenu le "vieux pèlerin de SAINT-ROGNOU" (St-Rognou nous vient de la tradition orale : Saint Guérisseur).
Il marche avec les aveugles.
Le petit Jacques devient "Jacques I'Epourail" (Epourail = épouvantail), l'enfant qui défend les récoltes contre les corbeaux, en plantant des épouvantails dans les champs.
Une succession de spots visuels et sonores souligne à la fois la misère (les aveugles), la sérénité (les mendiants) et la fête (l'arbre de mai).
La fête de mai se déroule conformément à l'usage : Jacques l'Epourail vient placer son épouvantail sur le chemin, donnant ainsi le branle à la Quintaine.
Devant un nombreux public de paysans, les cavaliers débouchent de l'arrière-scène et se succèdent sur la digue et l'avant-scène, rivalisant de prouesse et d'adresse, se précipitant, lance au poing, sur les épouvantails-mannequins disposés sur leur passage.
Après la vision fugitive d'une jeune fille à une fenêtre du château, le petit Jacques de la veillée revient à lui, et, dans sa curiosité de gamin, observe la corne gravée accrochée à la bretelle du vieux "Cherche-Pain".