Le vieux métier de Potier.
Il y a quelques années, il y avait un artisan "Potier" au Village 18ème.
On recontre encore à quelques endroits des poteries sur le Grand Parc.
La poterie provient principalement de deux régions, l'une asiatique, l'autre africain et date probablement vers 25.000 ans av. J.-C.
Voir transformer une motte d'argile en un quelconque récipient aux formes parfaites, en la faisant tourner tout simplement sur un plateau mû avec le pied, a un côté magique et surnaturel.
Les poteries jouaient un rôle important dans la vie quotidienne, notamment la vaisselle.
Beaucoup d'entre elles, comme les "diables" pour faire "grâler (faire rôtir, griller) les patates" n'étaient cuites qu'une fois (le biscuit), les "pots à mogettes" étaient vernissés à l'intérieur ainsi que les grosses jarres destinées à la conservation des aliments, beurre, légumes, viande de "goret" (porc), etc.
La vaisselle plus fine (assiettes, bols, plats, soupières) était presque toujours émaillée et finement décorée avant de subir une seconde cuisson.
Fort nombreux, il y a peu encore, les potiers ont disparu peu à peu victimes du modernisme, du progrès et de la mécanisation.
S'ils arrivent à subsister, ils ne le doivent qu'à la qualité de leurs créations et de leurs motifs décoratifs.
Ils exercaient tous leur art en atelier, loin des grands centres.
Les voir travailler était un enchantement car tout paraît tellement facile !
Et pourtant !
Tout commençait avec une grosse poignée d'argile vigoureusement appliquée sur le plateau aussi près du centre que possible.
Il lançait le tour avec son pied et il asperge l'argile d'eau.
Il l'entourait de ses mains en coupe et en presse fortement les bords tout en la laissant tourner entre ses paumes jusqu'à ce que l'excentricité de la rotation disparaisse.
C'est le centrage de l'argile, peut-être la phase la plus difficile de la poterie.
Si on n'arrivait pas à le faire on ne sera jamais potier.
L'artisan pouvait ensuite lui faire subir les traitements les plus divers.
La façonner en cône élevé, la remettre à plat, creuser dedans avec ses doigts et même en faire autre chose qu'un objet rond en immobilisant le plateau.
La partie cuisson et décorations des objets est très importante.
Les poteries sont cuites une première fois dans un four à la température de 1000° durant 8 d'heures, ce qui a pour effet de biscuiter l'argile.
La terre conserve alors toute sa porosité et peut être décorée et émaillée avant de subir une seconde cuisson à 1.000° qui durera environ près de 9 à 10 heures.
Une compatibilité parfaite entre l'émail utilisé et le support est bien sûr nécessaire.
Les poteries présentant le moindre défaut, épaisseur non constante en particulier ne résistent pas à ces deux cuissons successives.