Le Genou au Sol.
Au Puy du Fou, le genou au sol fait partie des spectacles.
Quel est la signification de cette position ?
Mettre un genou à terre, c’est faire allégeance à une autorité, marquer le respect, se soumettre à la merci de quelqu'un et/ou signifier son infériorité.
S’agenouiller, c’est aussi faire preuve d’humilité pour prier, implorer ou demander pardon.
Dans l'antiquité, les Grecs anciens avaient l’habitude de mettre un genou à terre lorsqu’ils voulaient émouvoir ou demander de l’aide.
La Bible déjà évoque le fait de "fléchir les genoux devant Baal" (dieu dans l’Ancien Testament).
D’après la mythologie cananéenne, Baal était le fils d’El, roi des dieux, et d’Achéra, déesse de la mer.
Il était considéré comme le plus puissant des dieux et le culte de Baal était un culte sensuel, qui impliquait la prostitution sacrée dans les temples.
Dans l'évangile de Matthieu, Jésus appelle Satan "Béelzébul" et l’associe ainsi au dieu philistin Baal-Zebub.
Dans la bible, les bergers mettent spontanément un genou à terre au moment de l'adoration de l'enfant Jésus.
Mais dans la croyance populaire, l’usage de cette posture est apparu à l’époque des chevaliers en signe de respect et de loyauté pour leur seigneur ou pour un noble.
Il en était de même au moment de recevoir son titre.
Au Moyen Âge, les personnages courtois ne cessaient de fléchir leurs genoux devant la dame aimée, comme devant leur souverain.
Le geste est, depuis, resté une histoire de cœur pour demander en mariage son ou sa dulciné(e).
Au fil du temps, les chrétiens ont adopté cette coutume et mettre un genou à terre est très fréquent dans les cérémonies religieuses et pleinement intégrée à la liturgie romaine à partir du XVIe siècle.
Au fil des siècles, l'expression est devenue celle que l'on connaît aujourd'hui, et l'idée est restée la même.
A travers le monde, poser le genou à terre est devenu un geste symbolique pour demande en mariage avec la bague de fiançailles, mais aussi politique en protestation aux violences policières et les discriminations.
Dans les années 1960, Martin Luther King, s’agenouille durant les marches pour les droits civiques, en hommage aux victimes du racisme.
Ce geste repris par les manifestants, après la mort de George Floyd à Minneapolis, avait été initié par le joueur de football américain Colin Kaepernick.
Il ne faut pas confondre avec la "révérence" qui est un mouvement du corps inclinant le torse, pour les hommes, ou en pliant les genoux, pour les femmes.