La Madelon au Puy du Fou
Tout le monde connaît cette chanson.
Cette célèbre Madelon, serveuse dans une taverne, possède une singulière histoire.
Selon la légende, c'est l’histoire de la douceur gironde d’une femme, aux mœurs légères, d'un cabaret militaire qui sert à boire aux soldats ayant galvanisé les troupes.
Les paroles de la chanson d'ailleurs ne sont pas très féministes, la Madelon étant une jeune fille qui fait l'objet des fantasmes de ces soldats, loin de leurs "promises".
En 1913, Bach (Charles-Joseph Pasquier 1882-1953) passe commande au compositeur et au parolier "d’une chanson cocardière renouvelée".
D'abord un "Poème" intitulé "Quand Madelon", les paroles sont de Louis Bousquet (1870-1941).
La chanson fut présentée en mars 1914 par le chanteur Bach au café-concert l’Eldorado à Paris sur la musique de Camille Robert (1872-1957), mais la chanson rencontre peu de succès lors de sa création.
En août 1914, un chansonnier nommé "Sioul", qui était présent à la création de "Quand Madelon"... à l’Eldorado, est mobilisé comme artilleur et cantonné à l’école Jules-Ferry de Fontenay-sous-Bois et il chante cette chanson à ses camarades.
Celle-ci obtient un véritable succès.
Les canonniers l'apprennent et la chantent à leur tour et la diffusent.
Les paroles se refilent de garnison en garnison pour donner du courage aux hommes partant au combat.
Elle devient aussi un symbole de légèreté grivoise qui leur fait oublier un quotidien extrêmement difficile au sein des tranchées.
Entre-temps, Bach est mobilisé et affecté au théâtre aux Armées.
Il est chargé par le général Gallieni, avec ses camarades chanteurs et comédiens, de distraire les soldats au repos.
C’est ainsi que "Quand Madelon" acquiert une immense popularité, au front d’abord puis à l’arrière, et devient alors "La Madelon".
Chantée, ressassée, "La Madelon" est devenue un classique.
Très prisée durant la Première Guerre mondiale, elle s’imposa vite sur le front où, dit-on, elle concurrença sérieusement La Marseillaise.
La musique de la chanson est une marche de fanfare.
Et "La Madelon" devient rapidement un chant militaire et restera comme le succès majeur des chansons du théâtre aux armées.
Le chanteur Marcelly (Marcel Jules Turmel 1882-1966) est le premier à avoir enregistré cette chanson en 1917.
Ce n'est qu'en 1919 que Bach enregistrera sa chanson.
En 1921, une plaque est apposée sur la façade de l’école de Fontenay-sous-Bois, indiquant :
"La Madelon est partie d’ici en août 1914 pour faire le tour du monde".
Depuis lors, la commune de Fontenay-sous-Bois organise chaque année au printemps les fêtes de la Madelon.
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Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
"Aux Tourlourous" c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille
Légère comme un papillon.
Comme son vin, son œil pétille,
Nous l'appelons la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon, mais pour nous, c'est l'amour
Refrain :
Quand Madelon vient nous servir à boire.
Sous la tonnelle, on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton.
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !
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La Madelon au Puy du Fou.
Spectacle imaginé et revisité, venant de la légende, reposant néanmoins sur un fait historique de la mariée de Chambretaud, bien connue des Vendéens.
La Légende :
Ce fait remonte aux années 1854 et 1855, sous le Second Empire.
La France était alors engagée contre les Russes en Crimée.
Les contingents de soldats de métier étant décimés, le gouvernement de Napoléon III a dû faire appel à des volontaires pour renouveler le corps expéditionnaire.
Les autorités décidèrent ainsi d’envoyer en priorité les hommes célibataires.
Célibataire endurci, mais rusé, un chambretaudais fit une demande en mariage auprès d’une vieille fille au célibat prolongé.
La date du mariage fut fixée au 8 septembre 1855, ce qui lui permettait d’échapper à l’incorporation.
Ayant appris le matin du mariage que Sébastopol était prise, il en a conclu que la guerre était terminée.
Il en conclut aussi qu’il se trouvait libre vis-à-vis des autorités militaires et des engagements civils qu’il s’apprêtait à souscrire.
Il disparut alors momentanément et laissa la pauvre mariée aller toute seule à la mairie.
Pauvre mariée abandonnée !
Mais quelques mois plus tard, conscient de la peine qu’il avait causée, le galant se racheta et épousa enfin celle qu’il avait délaissée de façon aussi inexplicable qu’inattendue en pareille circonstance.
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Venons-en au spectacle :
En 60 minutes, 750 convives vont vivre un vrai dépaysement, plein d'énergie, de danse, au rythme des mélodies.
Nous voici en 1914, et dans un restaurant aux décors art nouveau, et vous êtes invités au repas de mariage de la Madelon.
Tout est prêt pour la noce, mais rien ne va se passer comme prévu !
Madeleine, dite "La Madelon", la plus belle fille du village, va se marier avec Auguste dit le "Braco".
Mais voilà, nous sommes en pleine mobilisation pour la guerre 1914-1918.
A plusieurs reprises, le "Braco" déjoue les manœuvres de la Maréchaussée, mais le jour de l'échange des consentements, il est arrêté, menotté, extirpé de la fête.
Voici notre mariée au beau milieu de son repas de noces avec toute sa famille, ses cousins et ses amis, mais sans mari !
Le maire voulant consoler la belle, cherche des candidats voulant se marier à la Madelon….
Mais pour connaître la suite et la fin de l'histoire….
Allez au Puy du Fou et réservez votre repas.
- Médaillon de la mer et sa garniture
- Rôti de volaille, effeuillé de pommes de terre, tomate provençale, sauce Madère
- La Pièce montée des Mariés (chou-vanille, opaline au chocolat)
Boissons comprises
Bon appétit.