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30 août 2023

La Quintaine

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A la Cinéscénie du Puy du Fou, le deuxième tableau proposé s'intitule la "Quintaine".
Mais saviez-vous qu'aux premières heures du spectacle, cette scène s'appelait "La Quintaine de Mortagne-sur-Sèvre" retraçant un événement survenu lors de la visite du Roi Louis XI.
Les Puy du Fou ont-ils participés à cette fête ?
Probablement, car, la Terre du Puy du Fou, relevait et dépendait de la châtellenie (Seigneurie et juridiction du seigneur châtelain) de Mortagne.
En ce jour de Pâques 1484, les cloches de l'Eglise paroissiale St-Pierre et de l'Eglise St.Georges, faisant office de chapelle du Château, retentissent, couvrant largement la Cloche de l'Aumônerie et celle du Prieuré Sr-Jacques.
La léproserie, située comme il se doit, hors des Murs de la Ville, mais toute proche de la route allant de Nantes à Poitiers.
Les habitants de Mortagne se réjouissent pour deux raisons.

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Tout d'abord, c'est le jour de PAQUES, fête religieuse de tout premier plan, durant laquelle, on doit faire ses Pâques.
C'est ensuite le jour où, en foule, on pénètrera dans la grande cour du Château, pour assister à la QUINTAINE, après avoir entendu, la grand'messe, le matin, et les vêpres, l'après-midi.
Ceci est tout à fait exceptionnel.
Les herses des deux ponts-levis ont été levées, au moment où les cloches se sont mises à nouveau à sonner, pour annoncer la fin de l'Office des Vêpres.
Il est 4 heures après-midi.
Bourgeois et marchands précèdent les villageois, quittant l'Eglise St-Pierre pour se rendre au Château.
Par la "porte de Bourgneau", les habitants d'Evrunes pénètrent dans la cour du Château, bordée d'ormes séculaires, formant ainsi une allée superbe.

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Ceux de St-Hilaire arrivent par "la porte de Poitiers".
Ils viennent même de la VERRIE et qui s'engouffrent par "la porte Rochelaise".
Et dans la grande cour, les trompettes retentissent.
Les hommes se découvrent.
Précédé par ses Hommes d'Armes, Louis de la HAYE (1440-1496), Baron de Mortagne et Chemillé, Seigneur de Passavent, apparaît accompagné de son Epouse Marie d'Harcourt (1418-1464), et entouré de ses nombreux invités.
Il répond de la main, aux applaudissements de la Foule, particulièrement attachée à son Seigneur qu'elle tient en haute estime.
La foule se souvient aussi de la venue du Roi Louis XI (1423-1463), en ce château lors du mois de Décembre 1472.

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Quel honneur pour notre Ville et ses Habitants!
Près de Louis de LA HAYE, se tient Nicolas SEGUIN, Abbé de St-Michel-en-l'Herm, dont dépend le Prieuré St-Pierre de Mortagne.
C'est lui qui, le 23 décembre 1472, sauva le ROI.
Lors d'une grande chasse organisée dans les Bois de la TREMBLAYE, entre Mortagne et
Cholet, au lieu-dit "LA MARBOIRE".
Un sanglier blessé par Louis XI, se retourne, éventre son cheval et se jette sur lui.
D'un coup d'épieu, tout en faisant un vœu à l'Archange St-Michel, le Père Abbé, solide chasseur, tue l'animal ...
Louis de LA HAYE porte le collier de l'Ordre de St-Michel que lui a conféré Louis XI, et dont il est un des premiers Chevaliers.

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L'estrade où il s'installe avec ses invités, porte ses couleurs.
A nouveau, les trompettes pour annoncer l'arrivée des concurrents.
Pénétrant dans l'enceinte des lices, 10 jeunes gens, tous à cheval, s'avancent à pas lents, avec une contenance grave et majestueuse.
lssus des familles bourgeoises de Mortagne, ils sont appelés à prendre épouse, dans l'année.
La coutume, à Mortagne, veut en effet que nos fiancés montrent à tous, une fois par an, leur dextérité, en abattant tout ou partie des 12 mannequins, à l'aide de leur lance.
Ils s'élanceront, chacun leur tour, au signal du Hérault d'armes, au grand galop, pour ne s'arrêter que devant la tribune d'honneur, pour y saluer le Baron de Mortagne, puis leur fiancée, en abaissant vers elle leur lance.

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Les 12 mannequins disposés en ligne "figurent les traîtres et les païens".
C'est donc sous les acclamations de la foule que chacun des 10 cavaliers essaie d'en abattre le plus grand nombre.
Le plus habile, cette année-là fut Bertrand, le fils du Sénéchal de Mortagne.
Félicité chaleureusement par Jean de LA HAYE, Bertrand est convié, pour le soir même, au festin que le Baron de Mortagne donne en son château, en l'honneur de ses invités ...
Au PUY DU FOU, aux soirs de Cinéscénie, les chevaliers s'élancent sur leur destrier, et de leur lance, abattront les mannequins, renouvelant ainsi le geste de la QUINTAINE DE MORTAGNE.

14 juillet 2023

Le Charron

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 Depuis que l’homme utilise la roue pour construire des véhicules, il y a des charrons.

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Ce métier existe probablement depuis plus de 4000 ans.
Avec les premiers carrosses apparus au Moyen-âge, les charrons faisaient partie de la corporation des "entrepreneurs de carrosses, coches, chariots, litières, brancards, calèches".
Le statut de charron est officiellement reconnu en 1658 par Louis XIV.

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Le charron, maître de tout ce qui tourne et roule dans un village, était un artisan spécialiste du bois et du métal et fabriquait des roues en bois, mais aussi des voitures de charge, des engins agricoles et artisanaux tel que : chariot à timon et quatre roues, charrette à brancard, char à bancs, corbillards, brouettes, etc…

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Jusqu’à la dernière guerre la charrette, tirée par les chevaux ou par les bœufs, était encore présente dans les campagnes et il y avait du travail pour le charron du village.
De nos jours, ce métier est plus orienté vers la restauration de voitures à cheval anciennes pour une utilisation en sécurité (loisir, attelage de tradition, musée...).
Sainte Catherine d'Alexandrie (martyrisée avec une roue à pointes) est la patronne des charrons.

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1 février 2023

«Grâce aux prisonniers !».

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À la Restauration (1814 – 1852), les familles des victimes vendéennes de la Révolution reçurent le droit d'honorer leurs morts.

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Le roi Louis XVIII (17 novembre 1755 -16 septembre 1824) autorisa l'édification d'un monument funéraire au général Charles Melchior Artus de Bonchamps (10 mai 1760 - 18 octobre 1793).
En octobre 1793, les blancs, vaincus devant Cholet, rejoignent Saint-Florent-le-Viel avec 5000 prisonniers républicains.
Lors de la bataille de Cholet (17 octobre 1793), le général vendéen a reçu une balle dans le dos et est transporté agonisant dans le village.

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Depuis son lit de mort, il ordonne qu'on fît grâce aux prisonniers républicains retenus dans l'église de Saint-Florent-le-Vieil.

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La charité, la bonté, la générosité n'étant pas les valeurs de leur république, les soldats républicains reçurent la consigne de ne jamais parler de cet épisode et furent contraints de reprendre les armes contre ceux qui les avaient graciés.

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Le père du petit Pierre-Jean David, (Pierre-Louis David, ébéniste) engagé volontaire dans l'armée de la République, était parmi les graciés.

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Pierre-Jean David (républicain et franc-maçon), devenu sculpteur, immortalise le général Charles de Bonchamps, royaliste et très chrétien, dans le marbre en signe de gratitude qui sera déposé et inauguré en 1825 dans l'abbatiale de St-Florent-le-Vieil.

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Marquée par le néoclassicisme du début du 19ᵉ siècle (nu antique) et par les codes du portrait historique du siècle précédent (attributs militaires), l'œuvre de David d'Angers (12 mars 1788 - 5 janvier 1856) est très symbolique dans son appel à la clémence.
Il est toujours accompagné de la légende :

"Grâce aux prisonniers !".

On remarque le contraste entre le marbre noir du tombeau et blanc de la statue.
Finement décoré, festons (Guirlande de feuillage sculpté ou peint) de lauriers et de cyprès.
On retrouve aussi trois noms évocateurs de la vie du héros.

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THOUARS, V-MAI (Prise d'assaut par les Vendéens de la ville Thouars le 5 mai 1793).

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TORFOU, XIX-SEPTEMBRE (défaite des Républicains commandés par Kléber le 19 septembre 1793).

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SAINT-FLORENT, XVII-OCTOBRE (bataille de Cholet, le 17 octobre 1793 et retraite vers Saint-Florent le Vieil – Épisode de "La Virée de Galerne).

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Deux bas-reliefs. À droite, représentant la "France" et à gauche, la "religion".

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Le premier exemplaire de la "Religion" s'est brisé pendant le transport et est appliqué sur le mur.
Sur le tombeau, on remarque un blason.

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Ce sont les armoiries de la famille d'Artus de Bonchamps.
Depuis le XIIIe siècle, les seigneurs de Bonchamps rendant hommage au roi avaient pour armes ce blason.
Un aveu (Charte délivrée par le vassal à son seigneur, attestant sa prestation de foi et d'hommage et l'acquisition de son fief) mentionne que Guillaume de Bonchamps se rendit à Saumur en 1312 pour son fief de Pierrefitte situé dans la paroisse de Berthegon.

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La "Couronne de Marquis" et "Gueules" à deux triangles vidés d’or entrelacés en forme d'étoile.
La figure représente l'Étoile de David, encore appelée le Sceau de Salomon.
Pour les Juifs, les six branches du Sceau de Salomon représentent les six jours de la création du monde et le point central est le 7ᵉ jour où Dieu se reposa.

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Pour les Chrétiens, les six branches du Sceau de Salomon peuvent symboliser deux fois la Trinité.

Le triangle pointe en haut, représente le bien (le paradis) et l'autre pointe vers le bas représente le mal (l'enfer).

26 décembre 2022

La tribune

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Après votre réservation pour la Cinéscénie, vous avez reçu votre (vos) billet(s).
Mais où serez-vous placé(e)(s) pour apprécier le spectacle ?

Je vous propose aujourd’hui un petit descriptif de la tribune.
Mais commençons le voyage dans le temps depuis le parking jusqu’à votre place.

Pour des raisons de sécurité, un contrôle de votre bagage à main sera demandé par un agent de la sécurité.

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Passage au contrôle de votre billet.
(Gardez votre billet à portée de mains, il vous sera demandé à 3 reprises).

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Passage par un portique de sécurité.
(1er contrôle de billet).
L'accès vers la tribune se fait soit via un escalateur ou des escaliers.
Pour l'escalateur, des agents de sécurité sont présents et règlent le flux des visiteurs
(Suivez leurs instructions).

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Après votre petite ascension, vous entrez dans le déambulatoire de la tribune.
Sur votre billet, il est mentionné la lettre d’une porte.

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Une série de panneaux vous indique l’emplacement de la porte qui vous est attribuée.
(Préparez votre billet, il vous sera demandé par un contrôleur).

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À présent, vous découvrez l’espace scénique.
Votre rang est indiqué sur le sol.
Votre billet sera demandé afin de vous aider à vous placer (fin du contrôle).
Vous êtes bien installé !

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Le spectacle peut commencer.

Le jour tire son rideau...
Une petite lumière troue la nuit qui vient de s'installer.
Soudain, une voix s'élève, profonde, vibrante.
La mémoire reprend la parole.
Une histoire commence, l'histoire recommence.
Son souffle s'élève, envahit l'espace.
Treize mille cœurs communient et battent comme un seul homme.
Acteurs, spectateurs, tous passagers du temps.
Pour un voyage dont on ne revient jamais tout à fait.

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En fin de spectacle, vérifiez de n’avoir rien oublié.
Bon retour.

14 novembre 2022

L’insurrection vendéenne

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Particulièrement attachée à la foi catholique depuis la prédication de Louis Grignon de Montfort (début du XVIIIe siècle), la paysannerie vendéenne n’adhère pas aux idéaux révolutionnaires et se sent plutôt proche du bas clergé et de la noblesse, désormais considérés comme des ennemis de la République.

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De surcroit, en entamant la rupture entre l'Église et les instances révolutionnaires, la Constitution civile du clergé promulguée en juillet 1790 a engendré l'émergence d'un important clergé réfractaire en Vendée.
Aussi, le vote par la Convention nationale pour une levée de 300 000 hommes pour combattre les ennemis de la Révolution française, le 24 février 1793, provoque un soulèvement populaire.

3 octobre 2022

Les drapeaux vendéens.*

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"Vexilla regis prodeunt"... (Les étendards du roi s'avancent)...
C'est, selon la tradition, en chantant ce cantique que les premières paroisses révoltées contre l'autorité républicaine se regroupèrent et disputèrent leurs premiers combats.
Les premiers révoltés se regroupèrent donc, dès le 13 mars 1793, en petites bandes très diversement armées sous la conduite de chefs qu'ils se choisirent parmi les plus déterminés d'entre eux.
Ils mirent également à leur tête des nobles (généralement anciens militaires) qu'ils allèrent, pour la plupart, chercher dans leur manoir.

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Outre les insignes religieux tels que scapulaires et "cœurs de Jésus", les insurgés vendéens mirent à leurs chapeaux des cocardes ou des rubans blancs.
Cette couleur était proscrite par la république comme étant "signe de rébellion contre L’État".
Certains groupes marchèrent en arborant également des bannières paroissiales, signe de leur attachement à la religion.
D'autres prirent un simple morceau d'étoffe blanche en guise de drapeau, marquant ainsi le rattachement du mouvement insurrectionnel à la cause antigouvernementale, c'est-à-dire à la monarchie royale abolie et hors la loi.

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Dans les premiers jours de l'insurrection, les Vendéens utilisèrent comme emblèmes essentiellement les bannières de procession de leurs paroisses.
Les drapeaux qui apparurent furent confectionnés à la hâte par les femmes.
On mit toutes les habiletés à contribution, les châtelaines, les lingères, les nonnes tirèrent l'aiguille, d'autres prirent les pinceaux.
Il fallut plusieurs semaines, voire plusieurs mois pour que toutes les paroisses aient leur emblème et beaucoup gardèrent leurs bannières de procession.

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On utilisera les tissus qui pouvaient convenir.
Vu les difficultés d'approvisionnement de l'époque, la soie ou du coton principalement provenaient de robes, de nappes (sacrées ou non) ou de draperies de toutes sortes.
En général, ils étaient blancs, couleur de la France depuis le Moyen Âge, pavillon des vaisseaux de guerre du roi "Très Chrétien", distinction des compagnies-colonelles dans les régiments.
Les bannières d'églises, en lourds draps colorés, étaient brodées de fils d'or ou de couleurs variées.
Les fleurs de lys des étendards vendéens proviennent souvent d'ornements d'Eglise.

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On chercha à se rapprocher des dimensions réglementaires dans les régiments d'Infanterie (environ 1,50 m sur 1,60 m).
Pour la cavalerie, on utilisa de même des "guidons", plus petits, mais sans conserver, semble--t-il, les formes particulières, car il fallait improviser.
Selon la tradition et le témoignage de l'abbé Remaud, le "premier drapeau de la Vendée" serait celui de La Rochejaquelein.
Après avoir connu une histoire très mouvementée et après la mort de Monsieur Henri, il passa à l'armée de Charrette et fut arboré en 1815, puis en 1832 !

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Il est un des rares emblèmes à être parvenu jusqu'à nous.
Bien qu'il ait été confectionné un grand nombre de drapeaux vendéens, très peu d'entre eux ont pu être conservés.
Ces emblèmes de la rébellion ont été systématiquement détruits après leur capture, et ce, à toutes les époques du conflit vendéen.
Quelques rares drapeaux sont expédiés avec les bulletins de victoire que les généraux adressent à la Convention.

Mais, le gouvernement révolutionnaire qui ordonnait à ses commandants d'arme de détruire la Vendée dut également se charger de les faire disparaître après les avoir montrés aux membres de l'assemblée.

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Malgré les destructions systématiques, quelques rares drapeaux rebelles témoins de cette guerre de la Vendée existent encore.
D'autres sont connus grâce aux dessins ou autres représentations précises qui en ont été faits.
Les drapeaux sauvegardés et de grande valeur sont généralement la propriété de particuliers, qui pour la plupart ont un lien plus ou moins direct avec les anciens combattants vendéens.
D'autres appartiennent à des collectionneurs locaux intéressés par cette période de notre histoire.
Certains musées régionaux ont réuni plusieurs exemplaires d'emblèmes royalistes, permettant ainsi un rappel à la mémoire collective.

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Quelques rares presbytères d'églises de la Vendée militaire sont encore dépositaires de l'étendard des anciens combattants de la paroisse.
Malgré cela, tout ce qui a pu être sauvé ne représente qu'une infime partie des nombreux drapeaux des Armées Catholiques et Royales ayant combattu de 1793 à 1796 sur le territoire insurgé.
La plupart des drapeaux brodés aux armes de France sont entourés de lauriers ou de palmes.
Bien des étendards étaient aussi chargés de croix, du double cœur enflammé, du Sacré-Cœur.
Avec toujours beaucoup de variété dans la disposition des motifs, des fleurs de lys ou des inscriptions.

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Certains avaient des cravates, des franges.
Les inscriptions et les symboles rappelaient les raisons du combat : 
"Vive la religion catholique", "Vive Louis XVII", "La religion et le roi Louis XVII", "Armée catholique et royale", "Vive le roi" ...
Les drapeaux de 1815 ou de 1832 sont plus décorés, mieux "finis" (on avait eu plus de temps pour les confectionner, ils servirent peu, puis on les cacha).
Ils sont également de dimensions variées, mais en général plus petits que ceux de la "Grande Guerre".

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Outre quelques-uns dont l'origine et l'histoire sont sûres, (qu'ils aient "fait" la guerre de 1793 à 1799 dans sa totalité ou en partie, ou celle de 1815), il en existe qui ont été déployés lors des visites en Vendée des duchesses d'Angoulême et de Berry quelques années avant 1830, sont d'une datation plus délicate.
Après la révolution de juillet, Mademoiselle de Fauveau, qui accompagnait Madame de La Rochejaquelein et fut arrêtée avec elle en 1831, peignit quelques emblèmes sur soie avant d'aller en prison.

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D'autres mains brodèrent des fanions pour "Henri" et "Caroline", mais il fallut détruire ou cacher ces étendards subversifs, car la police de Louis-Philippe ne plaisantait pas.
En 1870, les "Volontaires de l'Ouest" du général de Charette chargèrent l'armée prussienne, précédés d'une simple bannière chargée d'un Sacré-Cœur et de l'inscription. 
" Cœur de Jésus, Sauvez la France ".

5 août 2022

Le Rêve (Cinéscénie).

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Boncharnps vient de rendre son dernier souffle.
L'armée des ombres n'a pas encore achevé de rendre son hommage au défunt chef, que déjà la terre s'ouvre.
Alors jaillit des profondeurs la ruine encore fumante d'une chapelle calcinée par la folie des hommes.
Dans un équilibre éphémère, les arcs brisés, mutilés,voudraient une dernière fois orienter le regard, exhausser les âmes.
Les élans de pierre se figent, comme les doigts transis d'une main décharnée, tendue vers les hauteurs silencieuses.
Le ciel se tait.

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Debout sur l'arc de pierre fragile, la silhouette titubante d'un homme hagard, qui cherche ses souvenirs et ses affections perdues.
Par la voix chaude et familière de Gérard Depardieu (qui a bien voulu, une fois de plus, offrir son talent bénévolement aux Puyfolais)  Maupillier va livrer ses dernières confidences.
Une lumière blafarde découpe le buste et le chapeau du garde-chasse du Puy du Fou, enveloppé de brume et de mystère.

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Sa mémoire vacillante projette autour de lui les visages de ses dernières tendresses.
Et plus il fouille au tréfonds de lui-même, plus les personnages s'incarnent, non plus flottants dans la brume, mais bien réels, en chair et en os.
La ruine charbonneuse agit sur le survivant comme le révélateur de ses attachements disparus.

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Les mariés, ses parents, puis le cortège de fête sortent de l'église.
Les souvenirs appellent les souvenirs.
Et Maupillier revoit bientôt surgir la petite fille au tambour, celle qu'il a vue s'engager dans l'armée du Général d'Elbée ...
La suite, nous la connaissons.

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Le songe de Jacques enracine dans la Vendée martyre une autre Vendée à naître, celle qui a fait de ses souffrances une force.
Laissons-nous aller à la rêverie d'un homme qui a tout vécu, qui a mille fois traversé le feu, qui a tout perdu, et qui ce soir s'abandonne aux décombres avec lesquels il se confond ...

31 juillet 2022

Verdun et les Vendéens

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Le 11 juin 1916, 57 hommes du 137e régiment d'infanterie (en majorité Vendéens) qui se préparaient à un assaut sont enterrés vivants par l'explosion d'un obus.
Entre les 10 et 12 juin 1916, a eu lieu à cet endroit un effroyable bombardement (notamment de canons lourds de 280 mm et obusiers de 305 mm).

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Les fusils émergeant du sol marquaient l'endroit où certains soldats avaient été enterrés vivants dans leur tranchée, et on baptisa le lieu "la tranchée des fusils".

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On la renomma par la suite " tranchée des Baïonnettes ", un nom plus tristement évocateur.

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Non loin de ce lieu de mémoire se trouve l'ossuaire de Douaumont.

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26 juillet 2022

Le carnaval

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Le mot carnaval est issu de l’italien "carnevale" qui provient du latin "carnelevare", signifiant littéralement "enlever la viande".
En effet, le carnaval marque généralement, dans la tradition chrétienne, l’entrée en carême, c’est-à-dire une période de jeûne et d’abstinence de quarante jours.
Bien avant le carnaval, nos ancêtres avaient déjà pour habitude de se déguiser à certaines occasions.  
À l’image des fêtes saturnales chez les Romains ou des fêtes dionysiaques chez les Grecs, qui sont toutes deux des précédents historiques du carnaval.
À l’origine, cette tradition archaïque marquait les cycles saisonniers et agricoles

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Le carnaval de Venise est une fête traditionnelle italienne remontant au Moyen Âge.
Comme le Carnaval dans la Rome antique, l’institution du Carnaval par les classes dominantes de Venise est généralement attribuée au besoin de la République Sérénissime afin de maintenir la population paisible et heureuse en lui offrant une période de loisirs et d’amusement.
Outre une vocation civique, le carnaval permettait d’abolir les contraintes sociales.
Le riche pouvait se faire passer pour un pauvre et inversement.
Le port du costume autorisait une liberté impossible le restant de l’année.
L’incognito procuré par les masques apparut dès le XIIIe siècle.

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L’arrivée massive des étrangers,  parmi lesquels on pouvait compter des souverains, qui venaient là pour profiter au maximum des amusements et des plaisirs, représentait une manne économique pour Venise doublée d’une réputation unique de liberté et de magnificence.
Les couleurs, les formes, les costumes et les masques sont au rendez-vous.
Dès le 10ᵉ siècle, le peuple profitait un maximum des derniers jours précédant les mortifications du carême en se divertissant et en savourant les plaisirs et les joies de la vie.
En 1094, le carnaval est mentionné pour la première fois dans une charte du doge Faliero de Venise.

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En 1269, un Edit du Sénat déclare la veille du Carême jour férié, fête (mardi gras)  et autorisant le déguisement.
 De même, "la Fête des Marie", qui existe depuis 948, le 2 février, est déplacée pour ouvrir le Carnaval.
Au XVIIe siècle, dans la Venise baroque, le carnaval durait dix jours, pendant lesquels les habitants épuisaient leur appétit de fête et de débauche avant le Carême.
Au XVIIIᵉ siècle, le Carnaval, repris en main par la noblesse, atteint le sommet de sa splendeur, faisant ainsi oublier le long déclin de la République.
Les raisons du succès et de la réussite du Carnaval de Venise depuis étaient à la fois politiques et économiques.

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Son mythe s’est répandu dans toute l’Europe au XVIIIe siècle (œuvres de Canaletto, Francesco Guardi, Giandomenico Tiepolo et Pietro Longhi).
Au XIXᵉ siècle, sous l’occupation napoléonienne, le Carnaval fut interdit, puis rétabli, mais très encadré sous la domination autrichienne.
Au XIXᵉ siècle, le carnaval s’est embourgeoisé et a disparu dans les années 1970.
À l’initiative d’associations de citoyens, de la municipalité de Venise, de La Fenice et de la Biennale de Venise, il fut relancé en 1979, prenant une tournure touristique et revêtant un enjeu économique important.
C’est en 1980 que le Carnaval de Venise est officiellement et mondialement reconnu.

10 juin 2022

Ce soir à la Cinéscénie au Puy du Fou.

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Lorsqu'un croissant de lune éclaire faiblement, les artisans du rêve aux ombres de silence.
Soudain, tout s'illumine et par enchantement s'anime le château d'un village de France.
Dans un embrasement de mille gerbes d'or.
Le Patrimoine cher rejaillit en image, ressuscitant le temps au fond de son décor pour que vibre plus fort l'âme du Haut-Bocage.

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La fresque grandiose étale ses tableaux des Vendéens vivants, leur immortelle histoire, des femmes aux lavoirs… des hommes à la faux… font les gestes sacrés, des grands printemps de gloire.
Et le souffle d'antan soudain sort de l'oubli !

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Des jupes en "droguet", des coiffes en dentelles  flottent sur les sillons, dans le soir infini, en ciselant la nuit de leurs valeurs fidèles.
Lorsque se lèveront les Chouans, défenseurs de la FOI des aïeux et des vertus ardentes.
Lorsque crépiteront les tonnerres vengeurs.
PUY DU FOU hurlera… sous ses ruines fumantes !

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Les cris résonneront dans la nuit de l'été recouvrant les grands bois de leurs échos farouches, sur le ciel débordant d'une rouge clarté, les croix se dresseront au pied des vieilles souches.
De cette terre ardente aux sommets enflammés, les siècles du Passé n'ont pas éteint la braise, les Feux de son Histoire à jamais allumés rayonnent dans le soir en rougissant la glaise.

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Ils viennent par milliers, ce soir… au PUY DU FOU, au bord de l'étang vert que la lumière inonde, Vendéens, étrangers... ils sont au rendez-vous de la VENDEE ouvrant sa mémoire profonde !

 

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