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9 octobre 2017

Le club archéologique du Puy du Fou *

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Créé le 20 septembre 1978 dans le cadre de l'Association pour la mise en valeur du Château et du Pays du Puy du Fou, le club historique et archéologique s'était vu rattaché, l'année suivante (juillet 1979), à la Section culturelle de l'Association.
Plus tard, il changera de dénomination en devenant : Centre de Recherche Médiévales dont le siège est au Château d'Ardelay. 
Les recherches archéologiques ont d'abord porté sur le château du Puy du Fou, puis très vite elles se sont orientées sur la découverte de la première demeure des du Puy du Fou, dans les bois, à quelques centaines de mètres de l'autre château, avec la mise en valeur d'une enceinte fortifiée (XIème-XIVème siècles) recouvrant les vestiges de deux occupations antérieures.

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Le Club s'est également étendu à d'autres fouilles sur des sites de la proche région comme, le donjon de Châteaumur, chapelle de l'Elu à La Verrie, château d'Ardelay, abbaye de la Grainetière, chapelle Saint-Jean aux Epesses, vieille église de Mesnard-la-Barotière, donjon de Pouzauges.....
Par ce club, l'équipe de bénévoles, complétée par le petit groupe de salariés, a apporté ainsi sa contribution au patrimoine culturel du pays en mettant en valeur les trésors enfouis.

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Quand on parle CLUB ARCHEOLOGIQUE, souvent, une image s'impose à notre esprit.
On pense systématiquement FOUILLES, c'est ce que l'on voit, c'est ce que l'on peut toucher, mesurer... et ce, armé de truelles, pinceaux, cottes et bottes poussiéreuse à boueuse.
La fouille, c'est donc la partie concrète, mais c'est une toute petite partie du travail.
Une fouille ne s'improvise pas.

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Elle exige une préparation de longue haleine.
a) Les préparations à la fouille.
b) L'étude du "mobilier" (les éléments trouvés).
c) La synthèse des réalisations.
Il peut paraître farfelu de ramasser soigneusement une coquille de moule pour la classer, la numéroter...
Cependant une étude rigoureuse de ces éléments peut nous donner les renseignements suivants :
1) La date à peu près exacte des modifications des locaux.
2) Une idée du type d'alimentation au château.
3) Le type de coquillage peut nous donner sa provenance et nous pouvons en déduire les relations commerciales et la nature de l'exploitation de la pêche qui existait à cette époque.
4) L'analyse des débris trouvés dans un milieu daté peut servir à des études sur l'évolution des espèces parfois disparues de nos régions.

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En septembre 78, l'idée d'un club archéologique était lancée pour plusieurs objectifs.
- Dépasser le cadre du spectacle qui venait de rencontrer un vif succès pour ces premières représentations.
- Se donner un but culturel en la recherche sur l'histoire et les coutumes du Puy du Fou afin de contribuer à l'évolution du spectacle et à la constitution de l'ECOMUSEE.
- La restauration du château et les divers aménagements nécessaires pour le spectacle d'art et d'histoire.
- Sauver des témoignages du passé qui risquaient d'être détruits par les travaux d'aménagement.
La démarche était passionnante et tenait plutôt d'une enquête policière avec l'enregistrement des témoignages (archives, légendes), enquête sur le terrain où les moindres indices ont été minutieusement relevés et numérotés.

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Plusieurs années de fouille et d'étude ont été nécessaires pour mettre à jour et comprendre ces vestiges des 2 grands lieux de fouilles (Château renaissance et Vieux château).
De 1978 à 1993, des recherches intéressantes ont été effectuées dans le château Renaissance (Sondage du sol de la cuisine, fouille de la cuve et des égouts de la cave, sol de la chapelle etc..).
De 1980 à 1990 sur le site du "Bois de l'Etang" emplacement du "vieux Château" (spectacle du Bal des Oiseaux Fantômes) en commençant par déboiser, quadriller le terrain et ensuite analyser l'environnement.

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En trouvant "des morceaux"... On revoit toute une civilisation... On imagine les gens qui ont vécu avec ces objets... On voit pratiquement la vie apparaître et petit à petit, c'est toute une histoire qui resurgit...".
Découvrir un objet du passé, c'est retrouver les gens du passé... c'est vivre un peu avec eux.
C'est partager les manières de vivre, les joies, les angoisses de ceux qui furent peut-être nos ancêtres.

7 septembre 2017

4. Vers le nouveau château

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Nous avons vu la naissance du Vieux Puy du Fou, le peuplement de ce lieu-dit et sa mort sous les coups des démolisseurs Anglais, mais son seigneur ne mourut pas avec lui.
Guy II du Puy du Fou, allié à une grande famille poitevine, les Châteaubriant, lui survécut.
Sa participation à la victoire Française contre l'occupant Anglais, lui apporta certainement gloire et fortune. Guy II du Puy du Fou qui perdit son château en 1421 resta quelques années sans demeure en ce lieu.
Sans doute son éloignement du Poitou, puisqu'il guerroyait contre les Anglais, l'empêchèrent de se consacrer à sa reconstruction.
Sa famille devait alors habiter sa seigneurie de Faymoreau.
A moins que la démolition n'ait pas été entière et qu'il eut fait réparer quelque peu le Vieux Puy du Fou, en attendant des jours meilleurs.
En 1423, Guy II du Puy du Fou est chargé de la tutelle de ses neveux Jacques et Françoise du Puy du Fou, enfants de son frère cadet Pierre du Puy du Fou, époux de Jeanne de Sanzay, mort cette même année.
Quelques années plus tard, Guy II du Puy du Fou, passe au service de René 1er d'Anjou (1409-1480), lequel en reconnaissance de ses loyaux services, le nomme "son grand chambellan, par lettres patentes données à Tours le 8 mai 1434.

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Mais la grande œuvre de Guy II du Puy du Fou, fut la reconstruction de son château du Puy du Fou, que Charles VII, roi de France, par lettres patentes données à Amboise en mars 1432, l'autorisa à
"faire reconstruire et fortifier son château du Puy du Fou, ci-devant démoli par l'Anglais, pour être place importante sur le frontière du Poitou et de l'Anjou, pour le sureté du pays en temps de guerre et notamment des hommes et sujets dudit Puy du Fou".
Guy du Puy du Fou se mit donc en mesure de reconstruire un château.
Mais fait curieux, il le bâtit sur un nouvel emplacement. Pourquoi ?
L'emplacement du Vieux Puy du Fou relevait de la châtellenie de Mortagne.
À cette époque, le Puy du Fou était une simple seigneurie.
Les redevances versées à Mortagne devaient être très élevées.
Guy II du Puy du Fou avait dû se rendre compte que les seigneurs de Mortagne, jaloux de leurs prérogatives, s'opposeraient à une extension des droits honorifiques que pourrait revendiquer le seigneur du Puy du Fou, en raison de l'accroissement de son influence et de l'augmentation de sa fortune.

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Alors Guy II du Puy du Fou, fort de ses bonnes relations avec son voisin immédiat, le seigneur-châtelain de Rochetemer, en les Herbiers.
Sans doute, qu'il lui a promis de prélever sur son nouveau château du Puy du Fou, des redevances moins élevées que celles versées à Mortagne.
Ils décidèrent de construire le nouveau château sur une partie de son domaine relevant féodalement et directement de la châtellenie de Rochetemer.
Plus tard même, le seigneur de la Rochetemer abandonnera à celui du Puy du Fou, la féodalité consistant en huit chapons de cens, qui lui étaient dus sur le Bourg-Bérart et la Chasse-Levrière.
Le nouvel emplacement choisi était plus constructible que celui de l'ancien château, près du croisement de deux chemins importants.

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De plus, il ne serait plus gêné par la proximité du Bourg-Bérart, en partie en ruine, dont une part importante de la population avait été transférée au bourg des Epesses.
L'étang sur le bord duquel fut construit le nouveau château permettait facilement de mettre en eau les fossés qui devaient l'entourer.
Ce nouveau château pour répondre aux buts fixés dans l'autorisation donnée en mars 1432 par le Roi Charles VII.
Un édifice capable, vu l'insécurité du pays, de soutenir des sièges.
C'était une place forte importante sur la frontière du Poitou et de l'Anjou.
Il devait être de plan carré, avec donjon et tours aux angles.
En 1810, Poëy d'Avant (1792-1864) en visite au Puy du Fou parle d'un grand pavillon nommé "le Pavillon Anglais" et d'un autre pavillon flanqué de tours, nommé "le Pavillon de Renaud du Puy du Fou".
La nuit du 24 au 25 janvier 1799, sous l'effet d'un tremblement de terre, ces pavillons se sont écroulés comme de nombreux édifices, églises et autres ébranlés en Vendée.

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Pavillon "anglais", pavillon de "Renaud du Puy du Fou", mais pourquoi ?
Peut-être en raison de la démolition du Vieux Puy du Fou par les Anglais.
Peut-être aussi du fait que bon nombre de matériaux de ce Vieux Puy du Fou, probablement construit par Renaud, servirent à la construction de ce nouveau château.
Comme il est dit en plusieurs aveux, notamment en celui du 9 janvier 1784, rendu à Mortagne pour le Vieux Puy du Fou et ses dépendances, "Lequel dit chasteau nouveau a été bâti et construit d'après les démolitions dudit vieux château du Puy du Fou".
Il en reste aussi le bâtiment carré, qui se voit en entrant dans la cour du Puy du Fou ; à gauche, flanqué de deux tours à pans coupés.
L'une renferme un escalier desservant les étages.
Ce bâtiment fortement remanié conserve sa porte en plein cintre, et à l'intérieur, un ou deux corbelets (pièce de bois ou de pierre en saillie sur un mur) semblant provenir de l'ancien château.
Le mur semble avoir été refait à une époque relativement récente.
À l'intérieur, dans un angle, une porte dont la feuillure prouve qu'elle devait desservir une partie de bâtiment aujourd'hui disparue.

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Puis une génoise (fermeture d'avant-toit formée de plusieurs rangs pour éloigner les eaux de ruissellement de la façade) faite de tuiles renversées, doit dater de la restauration survenue après le tremblement de terre ce 1799.
Une partie des murs de la grande galerie proviennent probablement du château du 15ᵉ, comme la petite tour carrée à mâchicoulis, qui se trouve près du portail actuel et l'éparons de l'angle extérieur Sud-est, qui ont toutes les apparences des constructions du 15ᵉ siècle.
Ce château devait être doté de souterrains, comme tous les châteaux défensifs de cette époque.
L'un d'eux traverse la cour, allant du grand corps de logis vers le porche d'entrée de la cour.
Tout un réseau d'égouts, de passages souterrains passe sous les bâtiments actuels et semble aboutir à la dénivellation de terrain bordant la grande galerie à l'extérieur.
Certains écrits mentionnent deux souterrains dont l'un se dirigerait vers l'Ouest, l'autre vers l'Est.
Mais cela est une autre histoire.

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Les histoires de souterrains sont toujours impressionnantes.
Les descriptions furent écrites en plein romantisme, à peu près à l'époque où Isidore Masse découvrait la fameuse ville engloutie d'Herbauges.
Mais à cette époque, il fallait surtout impressionner et faire rêver le lecteur.

21 août 2017

La "Cour" ou comment "apprivoiser" la Noblesse *

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Grand et robuste, François Ier fut le plus magnifique et le plus brillant des souverains de la Renaissance.
Celui qui, le premier, se fit appeler "Votre Majesté" régna en maître absolu, jaloux de son autorité.
En fin politique, il sut "museler" les velléités d'agitation des grands seigneurs ...
Il créa pour cela un "instrument" formidable : La "Cour" ou comment "apprivoiser" la Noblesse ...
François 1er attire autour de lui des dizaines de gentilshommes, de nobles dames et d'ecclésiastiques.
Pour les servir, des centaines de "gens" s'affairent : valets, médecins, barbiers, huissiers, écuyers, cochers, palefreniers, tapissiers, musiciens….. Comme le roi a l'âme "nomade", il aime à changer de château.
Et la "Cour", voyage aussi... l'été sur les bords de la Loire ... l'automne en Ile-de-France, pour la chasse ... l'hiver, au Louvre ...

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C'est une impressionnante caravane qui se déplace ... 12000 à 18000 chevaux ... 12000 piétons ...
On transporte tout ce qui est nécessaire ... des meubles jusqu'à la vaisselle.
Sur le trajet, le soir, il faut camper près d'un village où il est possible de loger tout le monde ...
On dresse des tentes, des baraques en toile ...
Seigneurs et dames protestent contre les fatigues, les installations sont inconfortables et les frais excessifs. 
Et ces déplacements ne sont pas les seules sources de dépenses ...
Chaque soir, à la Cour, ce ne sont que fêtes, festins et bals où l'on danse le menuet et la gavotte jusqu'à l'aube.

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On se pare de luxueuses étoffes de soie et de velours, enrichies de fourrures, de broderies d'or et de pierres précieuses ...
On se doit de suivre la mode imposée par le roi.
Lui-même s'habille de vêtements somptueux : linge de toile fine, chemises brodées, fourrures de zibeline et de martre ...
De l'or, il en veut partout : breloques, éperons, boutons, agrafes, bagues ornées de diamants et de rubis ...
A ce petit jeu ... seigneurs et dames se ruinent...
Ils doivent vendre des terres, "mendier" des pensions auprès du roi qui les "tient" et ainsi ils n'ont plus aucun moyen de se rebeller.
N'était-ce pas habile de la part du roi-chevalier ?
Si les soirées voient se dérouler de somptueuses festivités, les journées ne sont pas moins occupées.
La chasse, dont le roi raffole, est la distraction par excellence : chasse au héron, au chevreuil, au sanglier, au lièvre que François Ier "court" avec un guépard.
Il aime particulièrement la chasse à courre au cerf tandis que la forêt résonne des abois des meutes et des appels des cors.

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Quand le temps ne permet pas de chevaucher à perdre haleine dans les bois, Sa Majesté, qui a besoin de se dépenser physiquement, joue à la paume, l'ancêtre de notre tennis ...
Un jeu violent : on lance de toutes ses forces des balles au-dessus d'un filet avec des raquettes.
Bien des joueurs quittent le terrain sur une civière, victimes d'une balle canon !!!
Les dames apprécient le spectacle des belles musculatures en action ... mais elles s'émerveillent davantage devant les nombreux animaux exotiques que possède le roi : singes, guépards, lionceaux dressés et guidés par des serviteurs ... autruches et chameaux offerts par le Grand Turc, phoques envoyés par la régente des Pays-Bas...
Ainsi, du matin au soir, le roi entraîne la Cour dans une danse endiablée et chacun se plie avec empressement à son "bon plaisir" ...

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Que ne ferait-on pas pour attirer son attention ?
Pour obtenir de lui une parole ou même un simple regard ... comme un petit toutou bien docile ...
François Ier très habilement réussit sa manœuvre.
Trop occupés à lui plaire, les nobles abandonnèrent leurs ambitions politiques et lui laissèrent exercer seul le pouvoir.
La théorie de la monarchie absolue de droit divin commença à se dessiner ... les rois n'avaient de compte à rendre qu'à Dieu et leurs sujets devaient se soumettre.François Ier séduit par l'Italie lors de ses campagnes militaires, soutint de son prestige les modes pratiquées à Gênes, Florence, Venise ou Milan.
Les merveilleuses étoffes de soie et de velours, les chatoyants taffetas donnèrent un faste sans précédent à sa Cour et contribuèrent à sa gloire.

10 août 2017

3. Reconstruction du Château.

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En 1432, Guy II du Puy du Fou (1375-1454) reconstruit son château détruit par l'Anglais sur un emplacement plus favorable, au bord d'un vaste étang et contrôlant le croisement de deux routes importantes.
Vers 1453, Guy II du Puy du Fou meurt et son fils Jacques (1405-1488) lui succède comme seigneur du Puy du Fou.
Il sera élevé, dès son plus jeune âge, à la cour du roi René d'Anjou (1409-1480) et en 1437, il sera fait grand écuyer.
Le 11 février 1434, il épouse une très riche héritière, Louise de la Roche, fille unique du Chambellan des rois Charles VI et Charles VII, qui lui apporte de nombreux domaines en Bas-Poitou.
De cette union, naîtront huit enfants : 6 filles et 2 garçons dont François Ier du Puy du Fou (1435-1527) qui héritera de la seigneurie en 1488.
Le 15 juillet 1465, Jacques est aux côtés de Louis XI (1423-1483) à la bataille de Monthléry (16 juillet 1465), contre ses adversaires de la Ligue du Bien Public (Révolte de princes de mars à octobre 1465 contre l’accroissement des pouvoirs du roi de France Louis XI).

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François Iᵉʳ se marie deux fois.
D'un de ses mariages naîtra François II.
Il succède à son père dans la possession du château et de la seigneurie du Puy du Fou.
Il était aussi baron du Petit-Château de Vouvant et fut gouverneur de Nantes.
En 1527, il fait un mariage princier, en épousant Catherine de Laval, fille de Jean de Laval, qui lui apporte de nombreux domaines et quarante mille livres en dot.
À la tête d'une immense fortune, les jeunes époux font de fréquents séjours à la Cour de France.

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C'était l'aube de la Renaissance.
Les rois de France ramènent d'Italie de nombreux architectes et artistes.
Peu à peu, la noblesse française remplace ses sombres châteaux féodaux, par des demeures splendides, ouvertes largement sur le soleil.
En août 1537, François II du Puy du Fou se rend à la Cour de France pour y recevoir le Collier de l'Ordre de Saint-Michel.  
Il tombe en admiration devant tant de beautés architecturales.

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Lorsqu'il regagne le Puy du Fou avec sa jeune épouse, le château, construit par son aïeul Guy II, leur semble bien triste avec ses épaisses murailles, ses étroites fenêtres, où le confort avait été sacrifié à la sécurité.
Ils décident de remplacer cette forteresse qui avait à peine plus d'un siècle, par un château au goût du jour, bâti sur le même emplacement en bordure de l'étang.

28 avril 2017

De l'histoire....*

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Mon histoire...

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Bâtit en 1430, ma partie médiévale se distingue par ses blocs de granit....

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Ma période renaissance est visible derrière l'ombre de ces fenêtres....

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Avec mes briques roses, je suis une légende,....

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Avec ma cour d'honneur, je suis une histoire,....

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Avec mes acteurs, je suis redevenu vivant, .....

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Avec mon premier château, je suis le premier Puyfolais du temps....

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Devenu ruine abritant les moineaux de muraille, j'étais un château oublié des mémoires......

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Mais, il y a 40 ans...

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L'histoire me sortait de l'ombre....

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Je suis le Puy du Fou !!!!

3 avril 2017

Le camail. *

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Le camail est une cagoule de mailles qui vient du vieux français "cap mail" (racine Du latin caput "tête" et macula "maille"), c'est-à-dire tête de mailles.
Originellement armure de tête en tissu de mailles, le camail est devenu, pour les évêques, les chanoines et certains dignitaires ecclésiastiques, le vêtement recouvrant les épaules, les bras et la poitrine jusqu'à la ceinture, lors des offices solennels auxquels ils assistent.

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L’invention des cottes de mailles s’attribue aux celtes, en l’an 300 a.v. J.C. et jusqu’au XIVème siècle étaient les armures principales des soldats.
A l'époque carolingienne, il est fait de peau.
Ensuite, il fait souvent (à partir du XIIè siècle) partie intégrante du haubert (robe masculine médiévale) de mailles.
C'est à partir de la fin du XIIIe siècle qu'il deviendra indépendant du haubert.
Il protégeait la tête, le cou ainsi que le haut de la poitrine et du dos.

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Descendant sur les épaules, déjà couvertes par le haubert, il constituait un second niveau de protection particulièrement utile lors des combats, car le risque était grand de voir le taillant d'une épée glisser sur le casque et briser les clavicules.

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Les camails d’armures ne protégeaient pas contre les objets pointus comme les flèches, mais, pour le chevalier médiéval, c’était une forme de protection très nécessaire, même après l’arrivée de l’armure métallique.
Au fur et à mesure que le monde des armures changeait, la cotte commençait à avoir un rôle secondaire, mais pas moins important dans la défense.

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Jusqu’à qu'au XVème siècle, elle s’employait strictement pour être portée en-dessous de l’armure.
La cotte offrait une série d’avantages : la flexibilité, la fabrication et la réparation était relativement facile et son coût ne supposait pas de grands investissements d’argent.
Le camail d’armure s’unifie au casque normalement avec des lacets en cuir et des petites attaches connues comme vervelles.
Les camails étaient inconfortables et lourds.

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Ce n'est que durant le XVème siècle avec l'arrivée des armures plates (plaques) que le camail disparait progressivement.
Un camail peut posséder 3000 anneaux et peser de 2kgs à 25 kg selon les modèles.

26 janvier 2017

C'EST A JAMAIS *

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Les seigneurs du Puy du Fou avaient une devise.

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Devise laconique et demeurant assez énigmatique :
"C'EST A JAMAIS."

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Devise qui peut vouloir dire qu'une fois qu'ils ont adopté une ligne de conduite, les Puy du Fou ne s'en séparent pas et qu'il n'y a plus à y revenir, que c'est à jamais, enfin !

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Interprétée ainsi, cette devise conviendrait assez bien aux Puy du Fou, dont le trait distinctif paraît bien d'avoir toujours tenu, au cours des siècles, une ligne de conduite uniforme et inconditionnelle.

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Fidélité à Dieu (avec le symbole de l'eau du baptême) et au Roi (engagement au combat pour la liberté).

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Une fidélité dont ils ne se sont jamais séparés,

"C'est à jamais" !

9 janvier 2017

La Gargouille +

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Le mot "gargouille" est composé de la racine "garg" et de l’ancien français "goule" (du latin gula : gueule).
Il fait référence au bruit de l’eau restituée par le gosier (évocation du "glouglou" de l’eau).
Sculptée sur les dégorgeoirs, les gargouilles ont des formes très multiples et inattendues.
Parties saillantes d’une gouttière, elles ont pour rôle principal d’évacuer les eaux de pluie à bonne distance des murs.
Représentant des animaux ou des personnages imaginaires ou monstrueux, les gargouilles intriguent toujours.

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Elles apparaissent dans l’Antiquité (-3000 à +476) avec des formes courtes (principalement des animaux) mais l'usage disparait à la fin de cette période.
Le XIIIe siècle, associé à l'art gothique, voit le retour des gargouilles.
Vers la fin du XIIIe siècle, elles seront plus élaborées et des figures humaines remplacent les animaux.
Au cours des siècles suivants, elles s'allongent, s'affinent, sont décorées, mais deviennent aussi plus féroce.
Les gargouilles avaient une utilité réelle mais aussi décorative avec un rôle symbolique.

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Pendant la seconde moitié du XVIe siècle, les sculpteurs prennent comme modèles des figures tel que : dragon, griffon ou chimères (statue ayant un aspect fantastique et effrayant) représentant un démon de pierre esclave et enchaîné par l’homme.
Elles seraient les gardiennes du bien (les églises), rappelant aux fidèles que rien ne les menace à l’intérieur puisqu'elles éloignent les forces du mal (esprit malin, êtres démoniaques, les non chrétiens).

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Elles mettraient aussi en garde les chrétiens contre les tentations de l’extérieur.
La légende raconte que par vent sifflant, les gargouilles hurlaient à l'approche du "mal", qu'il soit visible (sorciers, magiciens, démons incarné) ou invisible.
De plus, elles avaient un rôle purificateur (associé au Bien) en laissant passer au travers de leur corps les eaux sales (eau : symbole de purification dans le christianisme).

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La plupart ont été supprimées car gargouilles dégradaient les maçonneries voisines et devenaient dangereuses pour les passants.

28 octobre 2016

Ces Ruines ! *

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Ces ruines sont l'ouvrage de l'homme, qui porte ses coups.
Usant de sa liberté pour briser les statues, il a appris la haine aux pierres en leur donnant cette terrible silhouette d'une force tragique, comme pour se venger de lui-même.

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Ces ruines sont l'ouvrage du "Temps".
Elles n'effraient pas.
Le "Temps", les dépouillant de leur aspect farouche, leur a donné des grâces féériques.
La nature a travaillé auprès des ans.
Elle a semé des fleurs dans les lézardes.

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Sur les décombres, elle a fait le nid des oiseaux.
Tous les jours, sans cesse, elle y remet la vie.
Non, il n'y a rien autour de ces ruines qui ressemble à la haine.

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Et l'amour, qui connaît tous les arts, l'amour qui, jadis en ces lieux, se fit architecte et sculpteur, aujourd'hui se fait admirateur du charme et de la pureté.

(Extrait de "Ce Soir la Vendée" - 1978)

7 mars 2016

Gobelins. *

Au Puy du Fou, le visiteur peut découvrir notamment au "Château renaissance" et au "Camps du Drap d'Or" des "Gobelins".

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Dès le XIVème siècle les eaux de la Bièvre (rivière prenant sa source dans le quartier de Bouviers à Guyancourt et se jetant à Paris) vont attirer teinturiers et tanneurs.
L’histoire des Gobelins débute au XVe siècle. Vers 1440, dans le faubourg Saint-Marceau (aujourd’hui faubourg Saint-Marcel) Jean Gobelin, ( xxxx -1475) teinturier champenois (Reims), ouvre un atelier de teinture réputé pour ses couleurs rouges, à l’écarlate.

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C'est en 1601 que l'activité de tapisserie aux Gobelins voit le jour, lorsque Barthélemy de Laffemas (1545-1612) conseiller du roi Henri IV (1553 – 1610)) fait venir des tapissiers flamands associant ainsi la tapisserie flamande à la grande maison de teinture de la famille des Gobelins.

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En 1655, sous le règne de Louis XIV (1638 – 1715), Colbert (1619 – 1683) favorise l'activité (procédé de la teinture écarlate) de Jean Glucq (xxxx-1718) en décidant de regrouper aux "Gobelins" divers ateliers de tapisserie éparpillés dans Paris, mais aussi des peintres, des graveurs, des orfèvres, des lapidaires (tailleur et polisseur de pierres précieuses et fines), des ébénistes, chargés de dessiner et d'exécuter les meubles, les tentures, les statues et les ornements destinés aux palais et aux jardins royaux..

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En 1662, la manufacture des Gobelins est officiellement créée avec à sa tête le peintre Charles Le Brun (1619-1690).
En 1667, cet ensemble prendra le nom de "Manufacture royale des Meubles de la Couronne", et deviendra un haut lieu de renommée européenne.

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C'est au XVIIIe siècle, sous la direction du peintre Oudry (1686-1755), que la manufacture devient la première d’Europe et connaîtra son apogée grâce à la qualité des tissages imitant la peinture et l’ampleur de la production.

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A cette époque, on y dénombre d’une centaine d’ouvriers lissiers (qui montent les lisses - technique de la tapisserie utilisant un métier à tisser disposé dans un plan proche de l'horizontale), sur 58 métiers produisant plus de quarante séries de tapisseries différentes.
Le tissage est une création qui exige savoir-faire exceptionnel et un véritable talent d’adaptation pour passer d’un dessin à une tapisserie.

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En 1825 – 1826, les métiers de basse lisse s'installent à Beauvais et en 1940, suite à la destruction, les ateliers de la manufacture de Beauvais reviennent aux Gobelins sous l'appellation "Manufactures des Gobelins, de Beauvais, de la Savonnerie".
Depuis 1937, la manufacture est rattachée au Mobilier national.
Aujourd'hui, la manufacture crée des œuvres selon des méthodes artisanales et demande entre 3 et 5 ans à la fabrication d’une tapisserie.

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