Les coquillards *
Le pèlerin de Saint Jacques, appelé jacquet, était vêtu d’un surcot (Pièce de tissu portée par les hommes et les femmes entre le XIIIème et le XVIème siècle, au-dessus desautres vêtements) à capuche et plus tard d’un manteau (la pèlerine).
Il était coiffé d’un chapeau de feutre à larges bords et transporte un bourdon (bâton pour pèlerin), une panetière (besace en cuir à l’ouverture toujours ouverte, sans cordon) et une calebasse (gourde).
Le bourdon est un bâton rond de longueur variable, finissant généralement d’un côté par un pommeau et de l’autre par une pointe de fer, qui servait à se défendre contre les chiens et les loups et, en même temps, de perche pour franchir des passages difficiles.
La fin du pèlerinage s'achève sur la tombe de l’Apôtre Jacques, à l’intérieur de la Cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle.
À partir du XIIème siècle, avant d’entamer son retour, il place un coquillage sur son chapeau, preuve de l’accomplissement de son voyage.
Ce coquillage ramassé sur les plages galiciennes ou acheté sur le parvis de la cathédrale devient rapidement l’emblème des pèlerins de Saint Jacques.
Les coquillards sont à l'origine de faux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle qui vendaient des coquilles prétendument rapportées du pèlerinage ce qui leur permettait de détrousser les vrais pèlerins.
Peu scrupuleux, ils se joignent à un pèlerinage pour escroquer leurs compagnons ou profiter de l’hospitalité des monastères et se livrent parfois au brigandage, car la charité est de mise à l’égard des pèlerins.
Dans l'argot du XVe siècle, ce terme désignait les escrocs et les faussaires avant d'être adopté par une bande de brigands organisés qui sévit en Bourgogne du milieu des années 1440 à 1455, date du procès de quinze des leurs à Dijon.
Pour éviter les fripons qui infestaient les chemins, Philippe II (né le 21 mai 1527 à Valladolid et mort le 13 septembre 1598 au palais de l'Escurial) en vint à interdire aux Espagnols de porter cet habit, uniquement autorisé à partir de 1590 aux pèlerins venus d’outre-Pyrénées.
Sellier harnacheur *
C'est un métier noble et très ancien, déjà depuis le quatrième siècle, en France.
Le métier de sellier se décline en 4 spécialités : sellier bourrelier, sellier garnisseur, sellier harnacheur et sellier maroquinier.
Ces métiers pratiqués sous un même toit et par un même homme étaient indispensables dans le monde traditionnel rural et les transports d’antan.
L’atelier du sellier fabrique et répare tout le matériel servant à la pratique de l’équitation et de l’attelage.
A la bourrellerie, différentes sortes de cuirs interviennent dans la réalisation ou la réparation du matériel.
Cuir tannage végétal, cuir tannage au chrome, avec des épaisseurs allant jusqu’à 5.5 mm, mais aussi différentes sortes de peausseries.
De par son expérience et son parcours professionnel, il réalise également des accessoires qui interviennent dans la présentation de différents spectacles équestres.
Mélangeant savoir-faire traditionnel et technique moderne il confectionne toutes sortes de projets à base de cuir, d’acier et de résine.
http://www.resotpe.com/Sellier-harnacheur-atelier-du-sellier-44-Nantes
L'Art Nouveau (Entre 1895 et 1914).*
Le Bourg 1900 est la reconstitution d’une petite place de village à la charnière de deux siècles, carrefour des influences et témoin d’évolutions artistiques, économiques et sociales multiples.
Au tournant du siècle, l’Europe succombe au charme de .... "l'Art Nouveau".
"L'Art Nouveau", en rupture totale avec les styles du passé, s'est développé en Europe entre 1890 et 1914.
Ses racines prennent en Angleterre avant de se propager dans les autres pays du continent grâce aux grands magasins, aux magazines, à la publicité, aux expositions et à l’émulation entre les différents artistes.
Bien que né en plein essor industriel, son existence fut courte mais brillante.
En 1900, l'Exposition Universelle de Paris qui fait autorité, consacre ce style et marque de façon décisive son rayonnement international.
Cependant, à partir de cette date, ce style jugé trop chargé (style Nouille) fait l’objet de critique et va progressivement s’effacer devant le style "Art déco (1925-1940)" qui privilégie la géométrisation des formes.
C’est en 1914 que l’Art nouveau s’effondre définitivement juste avant la Première Guerre mondiale.
Le terme "Art Nouveau" s’est progressivement établi pour qualifier les créations romantiques des architectes et décorateurs avant-gardistes en opposition à la tradition du style classique ou gothique enseigné dans la plupart des académies de l’époque.
L'Art nouveau rénove l'architecture et le mobilier employant les nouveaux matériaux et leurs productions issus des progrès de l'industrie comme le fer, l’acier, la fonte, le verre pour l'expression des structures.
La peinture, verrerie, mobilier, vitrail, céramique, cuir, ferronnerie, architecture, etc... participent à ce vaste mouvement de rénovations des arts décoratifs et arts graphiques.
Ce style décoratif a été largement inspiré par l’observation de la nature, notamment la flore qui s’épanouit.
Les lignes maîtresses sont curvilignes, galbées, stylisées imitant à la perfection les tiges, les ramifications, les feuilles, les fleurs d’iris, de nénuphars, les lierres.
L’Art Nouveau s’est aussi attaché à la représentation féminine personnifiant la nature, sa vitalité, sa beauté et sa douceur.
Très souvent associée à des motifs floraux, le corps de la femme tient une place particulièrement importante dans la composition des bijoux ou des objets décoratifs.
Comment reconnaitre facilement l’Art Nouveau ?
- Beaucoup de lignes courbes, la quasi suppression de la ligne droite.
- Présence de nombreux détails, des ornementations et décors précis.
- Une inspiration du monde végétal, plantes et animaux.
- Représentation féminine.
- Eléments colorés importance de la lumière naturelle, beaucoup de grands vitraux.
- Diversité des matériaux employés inspiration de l’Art Japonnais, chinois, des Mayas et de l’Égypte Ancienne.
Le Scribulorium.*
Le scribe ou clerc, est une personne employée aux écritures.
On le croise depuis l'antiquité et particulièrement en Egypte et Mésopotamie.
Elle est chargée de copier les textes liturgiques et les actes publiques.
Ce nom est issu du latin scribere signifiant bien évidemment "écrire" et désigne aussi bien le copiste que le calligraphe.
Dans la Bible, il désigne un homme (docteur- enseignant) instruit dans la loi Mosaïque et dans les écritures sacrées et qui les enseignaient et interprétaient au peuple.
Le scribe - ou encore clerc - passe ensuite ses écrits à l'enlumineur.
Au cour des siècles, il devient le trait d'union entre les arts, les découvertes et les lettres.
Depuis des siècles, le scribe utilise la plume d'oie.
Pour épaissir les caractères, il l'a fait tourner sa plume d'un quart de tour.
Avec la modernisation de l’écriture le scribe utilisera la plume en métal.
Et pour augmenter les traits, il lui suffira d’appuyer plus fortement sur son porte-plume.
Mais, les écoliers d’un autre âge s’en souviennent !!!!