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27 novembre 2019

Le Colombier.*

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Un colombier était à l'époque féodale un édifice destiné à loger et à élever des pigeons.
L'intérieur du colombier, espace imparti aux pigeons, est divisé en nichoirs appelés boulins.
Chaque boulin est le logement d'un couple de pigeons.
Ces boulins peuvent être en pierre, brique ou torchis et installés lors de la construction du colombier ou être en poterie (pots couchés, tuiles canal, diverses cases), en osier tressé en forme de panier ou de nid.

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C'est le nombre de boulins qui indique la capacité du pigeonnier.
Au Moyen Âge, la possession d'un colombier à pied, construction séparée du corps de logis (ayant des boulins de haut en bas), était un privilège du seigneur haut justicier.
Pour les autres constructions, le droit de colombier variait suivant les provinces.

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Elles devaient être en proportion de l'importance de la propriété, placées en étage au-dessus d'un poulailler, d'un chenil, d'un four à pain, d'un cellier...
Généralement les volières intégrées à une étable, une grange ou un hangar, étaient permises à tout propriétaire d'au moins 50 arpents (environ 2,5 hectares) de terres labourables, qu'il soit noble ou non, pour une capacité ne devant pas dépasser suivant les cas 60 à 120 boulins.

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M.G.

2 octobre 2019

Le dressage des rapaces.*

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Occupation aristocratique par excellence, la chasse est, sous l’Ancien Régime, à la fois une activité sportive, un divertissement et un privilège social.

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Il convient de distinguer la "vènerie" ou "chasse à courre", pratiquée avec des chiens, de la fauconnerie, encore appelée "chasse au vol", technique venue de l’Asie centrale et qui s’exécute à l’aide de rapaces élevés à cet effet.

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Selon les époques et les régions, cependant, elle a pu être ouverte à toutes les classes sociales ou au contraire être réservée à la noblesse, voire aux souverains.

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Les techniques médiévales de fauconnerie nous sont connues grâce au volumineux "Traité de l’Art de la Chasse avec des Oiseaux", écrit vers le milieu du XIIIème siècle par un empereur féru de sciences naturelles et passionné par les faucons : Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250).

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L’ouvrage, abondamment et précisément illustré, détaille les phases du dressage des oiseaux, les soins particuliers qu’ils nécessitent et les techniques de chasse.

22 janvier 2019

Au bal des Oiseaux

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21 janvier 2019

Les Fuies.*

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En Bas-Poitou, on a toujours désigné les anciens pigeonniers sous le nom de "fuies".
Le droit de fuie était un droit féodal qui appartenait, en principe, à tous les fiefs nobles avec maison noble.
Il demeurait attaché au fief même si celui-ci était devenu la propriété d'un roturier.
L'importance de la fuie était, généralement, fonction de l'importance du fief La plupart des belles fuies que nous retrouvons de nos jours datent du XVIIème siècle.
Le type courant est une tour ronde, avec une toiture de tuiles plates, pas très haute et, dans la plupart des cas, surmontée d'un petit dôme.

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La fuie comporte, en général, quatre petites lucarnes souvent couronnées d'un fronton et orientées vers le soleil, en alignement ou en triangle, à l’abri des vents et de la pluie.
Ces lucarnes permettent le passage des pigeons, mais sont suffisamment petites pour éviter l’intrusion des gros prédateurs.
A la base des fuies, le plus souvent est aménagé une plage d’appui qui permet à l’oiseau de prendre son envol, de se reposer ou de se réchauffer au soleil.

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A l'intérieur, se trouvent des boulins, sortes de niches en poterie dans lesquelles dormaient et couvaient les pigeons.
On compte souvent jusqu'à 4000 boulins dans une même fuie.
La fuie reste avant tout le témoin d'un élevage lucratif.
Pourvoyeur de viande délicate, d'œufs, de plumes pour garnir les couettes et de fientes pour engraisser les terres sur lesquelles se nourrissaient les volatiles.
A l'écart de l'habitation principale, le pigeonnier assurait la tranquillité à ses pensionnaires comme aux locataires ou propriétaires des lieux.

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Ces fuies rondes sont encore très nombreuses, quoique leur entretien soit coûteux et désormais inutile.
D'autres fuies étaient des tours carrées.
Les fuies ont aujourd'hui perdu toute fonction utilitaire et ne sont plus désormais maintenus que par un attachement au passé qui devrait être encouragé pour protéger l'ensemble du patrimoine.

4 juillet 2018

Le serpentaire.*

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Le serpentaire est un oiseau aussi appelé secrétaire.
C'est un rapace mais n'a pas l'apparence d'un aigle ou autre oiseau de proie.
Son physique rappelle plutôt celui de l'autruche.
Sa hauteur est de un mètre et l'envergure de ses ailes est de deux mètres.
Son poids est d'environ 4 kg.

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Il se tient au sol, il ne vole que pour faire sa parade nuptiale.
Malgré tout, ses ailes sont puissantes.

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Ses pattes sont longues et couvertes de plumes jusqu'à l'articulation, on croirait un échassier.
Mais il appartient sans contredit à la famille des faucons.

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Il porte sur sa tête une drôle de huppe qui le fait ressembler à un secrétaire.
De là vient son nom.

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Le serpentaire se nourrit de lézards et autres petits animaux mais ses principales proies sont les serpents et les couleuvres.
Pour chasser, il se sert de ses pattes fortes et musclées.

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Il marche dans la savane et lorsqu'il repère une proie, il la frappe avec ses pattes jusqu'à ce qu'elle meure.
Il l'avale tout rond, sans la mastiquer peu importe sa longueur.

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Le Serpentaire, également nommé Ophiuchus, est une constellation de l'hémisphère nord.
Représentant un homme portant un serpent à bout de bras, le Serpentaire divise la constellation du Serpent en deux parties : la tête et la queue.

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Mais le serpentaire c'est aussi......... le "13 ème" signe astrologique.
Cependant, il est particulièrement difficile à déterminer en raison de la situation de la constellation du serpentaire entre celle du sagittaire et du scorpion (grosso modo).
Par conséquent, les astrologues ne s'embarrassent pas d'un tel signe.
Et imaginez un peu, il existe déjà un nombre pair de signes avec 4 de feu, d'air, de terre et d'eau, alors un 13 ème dans le lot, ça ferait désordre.
Par conséquent certaines personnes que l'on désigne comme étant scorpions, sagittaires voire balances sont en réalité serpentaires.
De plus, et pour les plus curieux, vous pouvez découvrir ce véritable signe si vous cherchez à le déterminer d'après un zodiaque sidéral et non pas celui qui ne tient pas compte de la précession des équinoxes et qu'utilisent traditionnellement les astrologues.

14 septembre 2017

Que faire avec un oiseau blessé ?*

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En 3 phases, voici quelques règles de sécurité simples à respecter.
1. La Capture
Munissez-vous de gants et réalisez une capture rapide, sûre et efficace.
Maintenez l'oiseau à distance du visage.
Méfiez-vous des serres et becs de certains oiseaux.
Enveloppez-le dans un tissu ou vêtement épais pour l'immobiliser.

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2. La détention
Placez-le dans un carton adapté à sa taille, munis de papier journal dans le fond et aéré avec quelques trous. N'utilisez jamais de cage.
Garder le carton dans un endroit calme, sombre et tempéré (pas trop chaud).
N'exhibez jamais votre trouvaille.
Le stress peut tuer et risque d'aggraver le traumatisme.
Ne lui donnez pas à manger, ni à boire sans les conseils d'un spécialiste.

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3. Le transport
L'animal doit-être rapatrié rapidement vers un vétérinaire ou un centre spécialisé.
N'essayez pas de soigner l'animal, seul des centres ou vétérinaires disposent des compétences et installations nécessaires aux soins et à la réhabilitation en milieu naturel.

10 octobre 2016

Aliénor d'Aquitaine.*

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Le spectacle du "Bal des Oiseaux Fantômes", Héloïse nous raconte l'histoire d'Aliénor.
Aliénor se réveille dans les ruines du vieux château et ses souvenirs font surgir les faucons.
Deux noms me reviennent à l'esprit, celui d'Aliénor d'Aquitaine (1122-1204) et celui d'Héloïse d'Argenteuil (1092-1164). Mais, partons à la découverte d'Aliénor.
Née en 1122 à Belin, près de Bordeaux, Aliénor est élevée au château de l'Ombrière, fascinée par la personnalité étonnante de son grand-père Guillaume IX (1071-1126), le "Troubadour".
Pendant plus de 40 ans, ce grand seigneur a défrayé la chronique.
Grand amateur d'aventures, il a participé à la Première Croisade, a été excommunié pour avoir enlevé une dame mariée, la belle Maubergeonne (1080-1153).
Il a aussi créé un mouvement artistique et littéraire, écrit des poèmes, plutôt hardis glorifiant l'amour physique et la bonne chère.
Aliénor passe ainsi ses premières années dans une ambiance bien désinvolte.
Elle reçoit néanmoins une éducation soignée : latin, langue du Nord, musique, poésie...
Son père Guillaume X d'Acquitaine (1099-1137) meurt en 1137 et à 15 ans, elle règne de Nantes aux Pyrénées et de Bordeaux jusqu'au Rhône, ses parents n'ayant pas eu d'héritier mâle.

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Son premier mariage.
Son suzerain, le roi de France Louis VI le Gros (1081-1137), décide qu'il faut "protéger" la jeune héritière.
Il réussit un joli coup politique en lui faisant épouser son fils, âgé de 17 ans.
Le mariage a lieu le 25 Juillet 1137 à Bordeaux.
Ce même jour, Louis VI meurt et Aliénor devient reine de France aux côtés de son triste époux, Louis VII (1120-1180).
Certes, le roi est fort épris des yeux verts ensorceleurs de "son Aquitaine", mais il a été élevé dans une dévotion scrupuleuse.
Aliénor dira même de lui "qu'il était presque moine".
Il la gronde de ne pas respecter les jeûnes, de bailler aux offices.
Et puis, elle est déçue de se trouver à Paris, dans une cité austère et rustre, au milieu de gens qui ne parlent pas sa langue.
Bien vite, elle fait venir des chevaliers et des dames d'Aquitaine qui aiment à rire et elle bouleverse la Cour de France.
A sa demande, les hommes se rasent la barbe, les dames portent des robes décolletées de couleurs vives.
On se lave, on prend des bains de vapeur, on se poudre, on se parfume et un nouveau mode de vie s'installe…

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Un divorce à l'horizon.
Les années passent et l'incompréhension s'installe dans ce couple qui n'a aucun héritier mâle.
En 1147, Aliénor va entreprendre avec son époux, une aventure plus conforme à son tempérament.
"La Croisade".
Un grand voyage à travers l'Europe pour arriver à Constantinople, puis à Antioche.
Antioche, un paradis où l'attend son oncle paternel Raimond de Poitiers (1115-1149).
Il a 33 ans, une allure folle, il parle la langue d'Oc et il est si brillant !
Il lui réserve une chambre digne des "Mille et une Nuits" dans son palais de rêve.
Il y a des terrasses, des loggias, des piscines d'eau tiède, des jardins à fontaines et massifs de roses.
Aliénor assiste à des festins où elle goûte des mets délicats : des feuilles de vigne farcies, des poulpes, des vins de Perse et des fruits inconnus, les abricots, les oranges, les figues.
Elle découvre les tissus de Mossoul, les laines de Cathay, les tapis de Bagdad, les parfums d'Arabie.
Aliénor a-t-elle succombé aux charmes de Raimond ? Peut-être ?
Toujours est-il que Louis VII pense à se séparer de cette femme qui lui donne tant de soucis et pas de fils !
En mars 1152, le mariage est dissous (on a trouvé, bien à propos, un lien de parenté entre les époux !)
Grosse erreur stratégique de Louis VII qui laisse échapper un territoire plus vaste que le domaine royal avec le risque de voir Aliénor contracter une nouvelle alliance.

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Un second mariage.
En effet, Aliénor a rencontré un homme très séduisant, un athlète à la tête énergique, aux cheveux roux et drus...Henri Plantagenêt (1133-1189), Comte d'Anjou et du Maine.
Il a le goût des arts et de la poésie, il aime les troubadours.
On dit aussi qu'il est l'héritier de la Couronne d'Angleterre.
Cependant, elle a 30 ans et lui 19 et pourtant, elle l'épouse en mai 1152 et l'année suivante, met au monde un fils.
En 1154, le trône d'Angleterre est vacant.
Henri se précipite et rassemble une expédition et met le cap sur Southampton.
La marche sur Londres est un triomphe.
A Noël, Aliénor et Henri ont revêtu les manteaux royaux bleus doublés de gris, ornés de quatre feuilles d'or.
Ils sont couronnés roi et reine d'Angleterre et ils possèdent aussi la moitié de la France !

Reine D'Angleterre.
L'Angleterre est complètement désorganisée.
La tâche est rude, mais Aliénor et Henri ne se découragent pas.
Ils visitent et contrôlent les villes, les châteaux, les évêchés.
Lorsque le roi doit aller remettre de l'ordre dans ses terres continentales, la reine gère complètement le pays. 
Elle développe les échanges commerciaux, surveille les vassaux turbulents.
Elle embellit aussi les demeures royales tel que : Bayeux, Winchester, Bordeaux, Oxford, Falaise, Londres.
La Cour est brillante et accueille des historiens, des savants, des poètes. La vie est animée, gaie, colorée.
Aliénor s'occupe aussi de ses nombreux enfants (elle en aura neuf !) qu'elle emmène dans la plupart de ses déplacements, les initiant ainsi à leur rôle de souverain.
Mais, peu à peu, la reine constate qu'Henri s'éloigne d'elle et que même, il la trompe délibérément.

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Alors, elle quitte l'Angleterre et s'installe à Poitiers pour s'occuper de ses domaines avec, à ses côtés, son fils préféré Richard (1157-1199), son "Cœur de Lion".
A Poitiers, Aliénor peut enfin réaliser son rêve. Organiser une Cour d' Amour où siègent de belles dames, des troubadours (dont le si tendre Bernard de Ventadour (1125-1200)), des chevaliers connus pour leur galanterie avec les femmes.
On écoute des chants, on étudie des problèmes amoureux et on rend des sentences sur des questions souvent ambiguës.
En voici une qui dut particulièrement intéresser la reine: "Le véritable amour peut-il exister entre époux ?".
La réponse fut nette : "Non, car les époux sont tenus par devoir de subir réciproquement leurs volontés et de ne rien se refuser.
Seuls les amants s'accordent tout gratuitement et sans contrainte.".
Sans doute, Henri Il fut-il ravi quand il eut connaissance de ce jugement !
Mais Aliénor ne se contente pas de "fleureter", elle continue son action politique surtout contre son mari.
Elle pousse ses fils à la révolte et en 117 3, Henri le Jeune (1155-1183), réclame ouvertement le trône d'Angleterre.
Henri riposte et la reine est arrêtée.

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Enfermée à Chinon, puis dans une forteresse anglaise, à Salisbury.
Ce sont 16 années d'enfermement, de solitude, sans revoir ses enfants et sans pouvoir.
Elle ne sera libérée qu'en juillet 1189 à la mort de son époux et à l'avènement de Richard.
Elle a 67 ans, mais elle est restée belle, imposante et très entreprenante.
Dès sa libération, Aliénor se met en route pour visiter villes et châteaux.
Elle assiste au couronnement de son fils bien-aimé, à Westminster.
Comme le nouveau roi n'a qu'une hâte : gagner la Terre Sainte, elle reste seule à la tête d'un royaume qui s'étend de l'Angleterre aux Pyrénées.
Avant que Richard ne s'embarque pour la Troisième Croisade, la reine entreprend un voyage incroyable.
Elle va chercher en Navarre, Bérengère de Navarre (1165-1230), la jeune fiancée du souverain.
Elle traverse avec elle toute l'Italie et rejoint les Croisés à Messine où le mariage est célébré.
Bien vite, Aliénor retourne en Angleterre pour couper court aux ambitions de son dernier fils, Jean sans Terre (1166-1216), très désireux de s'emparer du trône.

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Ensuite, elle doit faire face à un nouveau malheur : Richard est prisonnier de !'Empereur d'Allemagne.
C'est elle qui récoltera la fabuleuse rançon : 100 000 marcs d'argent (plusieurs million de nos Euros) et la mènera à Mayence durant l'hiver 1193- 1194.
Et puis, en avril 1199, c'est le drame, Richard meurt au siège de Chalus, en Limousin.
Aliénor, surmontant sa douleur, soutient l'insupportable Jean.
Il est le légitime héritier et elle doit faire taire ses rancœurs.
Heureusement pour elle, en 1200, son dernier voyage sera placé sous le signe du bonheur.
Elle va chercher, en Castille, sa petite fille Blanche de Castille (1188-1252), promise au futur roi de France, Louis VIII.
Mais, fatiguée, elle la quittera à Bordeaux et la laissera seule partir vers Paris.
Elle se retire à Fontevrault pour y trouver un peu de repos et de sérénité et le 31 mars 1204, elle rend son âme à Dieu.
C'est dans cette abbaye qu'elle repose à tout jamais, auprès d'Henri et de Richard, les deux hommes de sa vie.

10 août 2016

La fauconnerie.*

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La fauconnerie semble trouver son origine sur les hauts plateaux d'Asie Centrale, dans des régions où, maintenant encore, se rencontre la plus grande concentration naturelle d'oiseaux de proie aptes à être dressés.
Les Kirghizes, nomades et chasseurs, pourraient avoir été jadis les premiers fauconniers. 

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La documentation la plus ancienne que nous possédons sur la fauconnerie date de... 35 siècles. 
Le monde antique grec et latin a connaissance de cet art sans le pratiquer. 
Une plaque de ceinturon gallo-romain évoque la chasse au vol.

9 mai 2016

Les volières du Puy du Fou.*

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Pendant la saison vous avez sûrement entendu parler de la volièrie de rapaces du Puy du Fou.
Mais au fait, en quoi consiste une volière et quel est son but ?
Tout d'abord, il s'agit de sensibiliser le public au problème de la quasi-disparition de certaines espèces.
Les rapaces sont présentés dans des volières bien particulières, avec une partie grillagée (parfois réduite), afin que l'oiseau puisse garder son intimité.
Pourquoi ?

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Tout simplement pour faire reproduire les rapaces, afin de préserver leurs espèces.
Le Puy du Fou essaye de redonner à l'oiseau son biotope naturel.
La reproduction en captivité demande beaucoup de patience, elle se gère sur plusieurs années.
L'adaptation du couple à sa volière peut demander deux ou trois ans.
Il faut aussi avoir un capital d'oiseaux suffisant, pour trouver des couples qui s'entendent.
Egalement gérer les oiseaux :
Ceux destinés au vol et ceux destinés à la reproduction.

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Si la reproduction est réussie, alors il est possible d'envisager d'en réintroduire dans la nature.
Les oiseaux reproducteurs resteront en volière pour être présentés au public.
Les oiseaux de vol, après s'être reposés l'hiver en volière, sont ressortis dès le printemps pour l'entraînement (c'est-à-dire une remise en condition pour voler), afin de pouvoir assurer une nouvelle saison.
Les oiseaux sont entraînés tous les jours pendant environ un mois et demi.
Il s'agit là de les remuscler, de leur redonner le "punch" dont ils auront besoin pendant la saison.

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Aussi, ils devront se réhabituer à affronter le public.
Les démonstrations de vol vont bien souvent permettre aux spectateurs de ne plus croire à toutes ces légendes invraisemblables sur les rapaces et à cette idée d'oiseaux méchants.
Une volière est un milieu pédagogique, où le visiteur va développer sa curiosité, son esprit critique, mais où il va aussi acquérir des connaissances.

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Et comme disait un ami fauconnier :
"Connaître c'est apprécier, apprécier c'est respecter, donc protéger".

28 mars 2016

La fauconnerie autrefois.*

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Chaque château possédait autrefois faucons ou autours (rapace de taille moyenne) dressés pour la chasse et que des domestiques, désignés depuis l'enfance à l'entretien des rapaces, nourrissaient et entouraient de soins attentifs.
La noblesse jouissait de l'apanage de la chasse au vol.
Les oiseaux étaient hébergés dans des salles tempérées où l'on atténuait la lumière pour favoriser leur quiétude, juchés sur des perchoirs auxquels ils étaient retenus par des "jets", fines lanières de peau, censées ne pas irriter leurs pattes fragiles.
Ils étaient alimentés de bonne viande, mais avec parcimonie afin de ne pas altérer leurs qualités de chasseur.

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A l'issue d'un dressage intensif, l'oiseau apprenait à revenir docilement sur le gant de cuir de son maître où l'attendait le "pât", morceaux de chair crue donnés en récompense.
Longtemps la fauconnerie constituera un véritable compagnonnage entre l'homme et les becs crochus.
Au plus loin de l'Orient, dès le 2ème siècle, en Chine et au Japon, il apprendra à exploiter l'acuité de leur vue et leur promptitude à s'emparer d'un gibier.
A son tour l'Occident s'initiera à cet art et Charlemagne (742-814) détiendra de très nombreux faucons dans sa ménagerie.

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Frédéric II (1194-1250), empereur d'Allemagne se prendra d'une passion extrême pour la fauconnerie sur laquelle il écrira le traité "De arte venandi cum avibus" (De l'art de chasser au moyen des oiseaux).
Charles VI (1403-1461), Louis XI (1423-1483) et François ler (1494-1547) s'adonnèrent fougueusement à la volerie et ils confièrent tour à tour la charge de Fauconnier de la Cour à un gentilhomme estimé par eux.
Interdite aux ecclésiastiques, la chasse au vol n'en était pas moins appréciée par certains qu'on vit dire la messe, leur faucon près de l'autel, alors que des nobles assistaient à l'office leur oiseau de chasse agrippé au poing.

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Aigles royaux et impériaux, aigles de Bonelli, autours, éperviers, faucons pèlerins et gerfauts figuraient dans les chasses.
On y vit également des grands ducs, des grands corbeaux et même des pies grièches.
Pour avoir dressé une paire de celles-ci à l'usage de Louis XIII (1601-1643), le Duc de Luynes (1578- 1621) obtint la considération particulière du monarque.
Depuis plus d'un demi-siècle la volerie connaît un net déclin en France.

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Comme la vénerie (chasse à courre), la volerie possède son vocabulaire spécifique, hermétique au néophyte s'accompagnant d'une signification symbolique, étrangère au profane.

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