Puy Story
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29 mai 2013

Mousquetaires de Richellieu *

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Pendant 40 minutes, le spectacle "Mousquetaire de Richelieu" mêle combats à l’épée, ballets flamencos et prouesses équestres dans une mise en scène intense agrémentée d’effets spéciaux comme la scène qui se remplit d’eau en quelques minutes.
L’action fait appel à 10 danseuses, 30 cascadeurs et 20 chevaux.
L’histoire se tient au 17ème siècle autour d’un amour contrarié entre la belle Séraphina et l’orphelin Bouton d’Or.

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Elle prend place dans le Grand Carrousel, théâtre géant du XVIIème siècle équipé du plus grand rideau de scène au monde (80 mètres de long pour 13 mètres de haut), découvrant une scène de plus de 2.000m².

19 juin 2013

Les Orgues de Feu

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Dans un univers fantasmagorique, la nuit entraîne les spectateurs dans l’histoire d’un amour absolu entre deux êtres fantastiques, un pianiste au regard de cristal et une muse violoniste.
Pendant 30 minutes, ce spectacle romantique, porté par Mozart ou Delerue, Bach ou Bizet, est un hymne à la poésie de la nuit.
Ballerines et farfadets, nymphes et musiciens glissent autour d’un piano "aqueux" lustral, d’une harpe d’or, et d’un orgue gigantesque crachant l’eau et le feu.

10 juillet 2013

Le Secret de la Lance *

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Au 15ème siècle, l’arrivée de Jeanne la Lorraine venue réunir les chevaliers pour combattre les anglais, trouble la rencontre de la bergère Marguerite et du chevalier Fulgent.
Les actions vont alors se succéder, soutenues par des effets saisissants comme, notamment, le rempart qui disparaît dans le sol, le tout sur la musique envoûtante de Carlos Núñez

7 août 2013

L'Odyssée du Puy du Fou

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L’Odyssée du Puy du Fou propose une expérience inédite à travers les siècles où le visiteur parcourt l’histoire.
(Rome Antique, le Moyen Âge, la Renaissance et la période des Guerres de Vendée..)
Une tour circulaire transporte 200 visiteurs d’une époque à l’autre : les murs se déforment, les tableaux s’animent, les armures se mettent en mouvement, des portes secrètes se dérobent…
Le spectacle s’achève en beauté avec des sculptures d’eau suspendues à 360°.

26 mai 2013

La Cinéscénie, le plus grand spectacle de nuit au monde

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La Cinéscénie est une superproduction, une gigantesque fresque vivante.
Le spectacle présente le destin de la famille Maupillier.
Son récit nous plonge dans un face-à-face entre Jacques Maupillier et un vieux marchand ambulant symbole de la mémoire du peuple vendéen.
Le voyageur raconte au jeune homme l’histoire de ses ancêtres, du moyen âge à la seconde guerre mondiale.
Pendant près de deux heures, 700 ans se déploient sous nos yeux pour relater cette légende familiale, jusqu’au grand final où des flammes géantes jaillissent de l’étang au milieu d’un ballet de jets d’eau.
En 35 ans d’existence, le puy du Fou a intégré de nouvelles technologies apportant au spectacle rythme et modernité.

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L’action se déroule sur une scène de 25 hectares, la plus vaste du monde.
Chaque représentation réunit 1 200 comédiens, 120 cavaliers, 80 techniciens et 400 personnes pour l’accueil et la sécurité du public.
Elle nécessite 8 000 costumes, 800 pièces d’artifice par soir, 2 500 projecteurs, 150 jets d’eau nouvelle génération (de 30 mètres de haut) et autres aqua-flammes et scènes flottantes.
Le système de diffusion du son en 12.1 est spécialement conçu pour immerger le spectateur dans l’action.
La musique originale du spectacle est signée Nick Glennie-smith.
Pour les voix, le Puy du Fou a fait appel à quelques-uns des plus grands comédiens français dont Philippe Noiret, Alain Delon, Jean piat, Michel Duchaussoy, Robert Hossein ou Dominique Leverd.

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La Cinéscénie est présentée par plus de 3 200 bénévoles (ils étaient 600 lors de la première en 1978) appelés les "Puyfolais".
Ce ne sont ni des comédiens ni des techniciens professionnels mais des femmes et des hommes, des familles entières, animés par la passion d’émouvoir un public toujours plus nombreux.

7 juillet 2013

Le Chemin de la Mémoire

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D’un chemin d’accès extérieur avec des panneaux successifs situant les événements et incitant au recueillement.
La scène est “resituée” dans le cadre d’une journée entre 6 heures du soir et minuit.
D’une partie intérieure, tunnel plongé dans l’obscurité avec reconstitution de scènes caractéristiques.
Ces représentations, grandeur réelle, illustrent la chronologie du texte lu avant l’entrée dans le Chemin de la Mémoire.
Le visiteur peut ainsi se mettre en situation avant même d’être replongé dans l’ambiance d’une nuit de mars 1793.

14 août 2013

Bal des Oiseaux Fantômes.*

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Au temps des châteaux forts, les aigles, faucons, vautours et milans dansent dans le ciel, rasent le public et plongent sur les bras des maîtres fauconniers qui orchestrent ce ballet envoûtant.

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Le Grand Parc abrite l’un des fleurons mondiaux des centres spécialisés en rapaces : l’Académie de Fauconnerie du Puy du Fou.
Cette académie élève 500 oiseaux de 80 espèces différentes et donne environ 80 naissances par an.

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À ce titre, l’Académie de Fauconnerie participe à de nombreux programmes européens d’élevage et de conservation de la nature qui aboutissent régulièrement à la réintroduction d’oiseaux dans leur milieu naturel.

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 L’Académie de Fauconnerie contribue ainsi activement à la préservation d’espèces menacées ou en voie de disparition et est la seule structure de formation de soigneurs de rapaces en France.
Cette formation nécessite cinq à sept ans d’études et de pratique.

1 septembre 2013

la Maladerie.*

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Une léproserie (ladrerie, maladrerie ou maladière) est un lieu d'isolement et de prise en charge des malades de la lèpre.
C’était aussi un lieu le contrôle sanitaire des arrivants d'un pays susceptibles d'être atteints de quelque maladie.

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Les premières maisons de refuges (hôpital) semblent venir d’orient (monde Musulman) et ne sont pas (pour la plupart) rattachées à une religion ou à un ordre religieux.
A la fin du XIème siècle on assiste en Occident à une multiplication des institutions charitables en particulier des institutions des léproseries.

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Ce mouvement de création est lié, non pas comme on l’a cru longtemps à une extension de la lèpre due aux croisades, mais au développement économique, à la croissance urbaine et surtout à une évolution des mentalités religieuses qui voient dans le pauvre et le malade une image du Christ souffrant.

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On les trouvait au bord des routes et leurs chapelles étaient souvent dédiées à Saint Lazare ou à Marie-Madeleine.

9 septembre 2013

L’architecture romane et la chapelle.*

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L’architecture romane est caractérisée essentiellement par des constructions massives, de petite hauteur, avec la présence de voûtes en pierre, ouvertures étroites et arrondies (partie supérieure en demi-cercle).

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Les clochers sont souvent carrés ou polygonaux et peu pointus.

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On y trouve de nombreuses sculptures (sur les chapitaux, tympans....).
Le tympan est la surface verticale d'un fronton remplissant le carré délimité par les corniches.
C’est aussi la partie verticale d'un portail, comprise entre le linteau et un arc ou une voûte d'ogive.

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Il est surmonté par des archivoltes (Ensemble des ornements, sculptures soulignant les contours supérieurs et inférieurs des voussoirs (pierre de taille en forme de coin ou de pyramide tronquée formant l’arc, ou le cintre d'une voûte)).
La partie la plus ancienne de la Cité Médiévale est la crypte de la chapelle, dont les éléments datent du VIème ou VIIIème siècle.

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Construite sur une source, elle est supposée être un lieu de culte païen qui aurait ensuite été christianisé.
Dans cette chapelle, on trouve différents éléments caractéristiques de l’époque médiévale.

La façade datant du début du XIIème siècle.

Les peintures de la nef (datant de 1147) relatent les prêches pour la croisade de Saint Bernard.
Ces peintures ont été réalisées par les templiers des "Halâtes" à Apremont.

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Le chœur reconstruit au XIIIème siècle, voûte angevine ou dite "Plantagenêt".
Les vitraux du XIIIème siècle, reprenant la scène de la passion.
Les peintures du Chœur au XIVème siècle, représentant les quatre évangélistes sous leur forme symbolique (l’ange, l’aigle, le bœuf et le lion).
Le meuble d’Obazine (en référence Saint Étienne d’Obazine né vers l'an 1085 fondateur et premier abbé de l’abbaye d’Obazine) situé dans la sacristie, compte parmi les plus anciens meubles français.

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17 juin 2013

La croix hosannière.*

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Dans la Cité médiévale, à proximité de la maladrerie, on découvre une croix hosannière.
Le mot "hosannière" viendrait de "hosanne", buis sacré qui était déposé sur les croix (rituel aujourd'hui oublié).
Il pourrait venir aussi de l’exclamation "hosanna" (hymne qui se chante le dimanche des rameaux (Dominica Hosanna)).
"Hosanna filio David ; benedictus qui venit in nomine Domini. Rex Israel ; Hosanna in excelsis"
A l’origine, elle se trouvait au milieu d’un cimetière veillant sur leur troupeau de tombes qui entourait traditionnellement l’église.
Elle est constituée d’un soubassement en pierre sur lequel est une colonne surmontée d’une croix (ne dépassant pas la largeur de la colonne).
Elle comporte un servant de messe tenant un pupitre afin de supporter le livre des chants (Hosanna), une Vierge de Piété et le reste d’une croix de Malte ou croix de saint Jean (symbole des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem).
Construites entre le Xe et le XVe siècle, les croix hosannières (propre à la Vendée et au Poitou-Charentes) sont des monuments funéraires qui surmontaient souvent une fosse commune ou un ossuaire.
Eléments remarquables du patrimoine local, ces croix méritent un regard attentif et vénérable.

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5 juin 2013

La Cinéscénie.*

La Cinéscénie est une superproduction, une fresque géante.
Le spectacle présente le destin de la famille Maupillier.
Son récit nous plonge dans un face-à-face entre Jacques Maupillier et un vieux marchand ambulant symbole de la mémoire du peuple vendéen.
Le voyageur raconte au jeune homme l’histoire de ses ancêtres, du moyen Âge à la seconde Guerre mondiale.
Pendant deux heures, 700 ans (du 13ème au 20 ème siècle) se déploient sous nos yeux pour relater cette légende familiale.

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13ème       : Le Moyen age, le temps des frayeurs.
15/16ème   : La renaissance, la fête.
18ème       : La révolution, la guerre.
19ème       : La fête au village, la vie quotidienne au village en 1880.
20ème       : La fête, la deuxième guerre mondiale, la famille Maupillier disparaît.

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Il y a deux héros dans le spectacle :
1. Le présentateur : un vagabond, (présent pendant tout le spectacle), qui passe d’une époque à l’autre pour raconter le passé.
2. Jacques Maupillier, vit au château du Puy du Fou.
Sa présence à chaque époque est due au fait qu’à chaque fois il s’agit du fils de l’ancêtre jacques Maupillier.

23 octobre 2013

Loger au Puy du Fou

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La Cité Nocturne du Puy du Fou regroupe quatre hébergements thématiques d’une capacité de 1 524 lits.
Au gré de leur envie et de leur inspiration, les visiteurs peuvent ainsi choisir leur ambiance.
Situé à 2 h 30 de Paris et Bordeaux et à 1h de Nantes ou d’Angers en voiture, le Puy du Fou, directement accessible par l'autoroute A87, est une destination idéale pour venir se ressourcer en famille.

En 2014, découvrez le nouvel hôtel et les splendeurs de la Renaissance.

Vivez un séjour royal, en famille, dans l'une des flamboyantes logeries de François Ier et d'Henry VIII d'Angleterre.

18 septembre 2023

Les runes

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Les runes trouvent leur origine en Europe du Nord.
Les Runes sont une forme d'écriture magique et sacrée dont il n'est pas aisé de dévoiler le mystère.
Elles dégagent toute une symbolique et une philosophie ouvrant une dimension magique avec les forces de l'univers, de la nature, du visible et de l'invisible.
Rune, (art sacré), signifie : secret, chuchotement ou murmure et mystère, signe magique.
Une rune, c’est une connaissance occulte que l’on transmet en chuchotant.

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La divination par les runes et la magie runique ont longtemps appartenu à de petits groupes d'initiés.
Étymologiquement, on le retrouve dans d'autres langues tels que le gothique : "Runa", dans le vieil anglais "rûn", dans les langues celtiques tels que l'Irlandais ou l’ Écossais ou il garde le sens primaire de "secret".
Le mot "Runelore" veut dire "enseignement des runes ".
Chaque rune possède un nom et un son qui désigne un objet, un animal ou une qualité.

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 L’origine de l’alphabet Runique semble difficile a dater, mais il a été constaté qu'il s'est développé et répandu à partir du IIe siècle avant J.C. grâce au contact des peuples germaniques avec les populations méditerranéennes.

D'après la légende Scandinave, Odin dieu de la guerre, dieu borgne protégeant les grands hommes, resta accroché neuf jours et neuf nuits sans boire ni manger sur les branches d' Yggdrasil (l'arbre du monde) et reçut à travers cette méditation et cette souffrance le savoir sacré des runes.

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L’Arbre du monde s’élèverait sur ses trois racines.
La première se trouvant aux enfers, la seconde au pays des Vikings, la troisième chez les Dieux, dans un lieu appelé Asgard.
Óðin lui-même aurait soufflé cet alphabet aux hommes.
Il existe deux alphabets runiques.
Le plus ancien, appelé le Vieux Futhark comportait 24 runes.

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 Il fut remplacé autour du VIIIème siècle dans un esprit de simplification par le nouveau Futhark, de seulement 16 runes.

A l'origine les runes étaient gravées sur des galets de pierre, une rune peut revêtir plusieurs significations cela dépend de sa position et du sens dans lequel elle a été tirée.
Depuis quelques années les Runes connaissent un essor dans le monde des Arts Divinatoires.

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On les retrouvent dans les magasins ésotériques, sous forme de petits galets qui doivent être piochés au hasard dans une petite bourse en étoffe de couleur rouge.
Les runes représentent toujours : hier, aujourd'hui et demain et illustrent nos espoirs ou nos peurs secrètes.
Les Runes peuvent aussi servir de talismans et sont encore utilisés dans certaines régions du nord de l'Europe.

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Dans le Fond Rognou (Cité médiévale) du Puy du Fou, Nade (la portraitiste) vous propose un voyage un inattendu dans le monde magique des runes.
Un voyage dans le voyage, mais celui-ci vous projettera dans votre avenir et dans les recoins de vos souhaits.

18 août 2014

Le haut du pavé

 

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 Les Romains sont connus pour être de grands bâtisseurs (inspirés par le savoir des Étrusques) et l'on attribue les premières constructions d'égouts.

Les nouvelles villes, les villas romaines avaient des connexions directes aux égouts.
Les maisons modestes (insulae) disposaient seulement de grandes cuves posées sous l'escalier.
A la chute de l’Empire Romain, les barbares possesseurs des cités gallo-romaines n’entretiennent pas ce réseau d’égouts et les systèmes d'évacuation des eaux sales mis au point par les Romains, ne sont plus utilisés.
Cependant, les communautés religieuses n'ignorent pas les principes.

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Au Moyen-âge, les nouvelles villes au développement anarchiques, n’ont pas de réseau d’égouttage.
Dans les villes, avant l'apparition du tout-à-l'égout et des trottoirs, les rues et ruelles étaient pavées en double pente afin de ménager au centre un écoulement pour les eaux de pluie et des vidanges (Eaux sales, détritus, etc …) que les habitants jetaient par leurs fenêtres.

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Ceux qui marchaient au milieu de la chaussée se voyaient aspergés La partie du pavé qui était du côté des murailles s’appelait "le haut du pavé" et celle qui côtoyait le ruisseau "le bas du pavé".

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L’étiquette (la position sociale, l’âge, l'apparence ou la richesse des vêtements servant de repère) voulait alors que lorsque deux personnes parcouraient la même rue, dans un sens identique ou dans un sens contraire, la plus pauvre des deux se mette au milieu, laissant ainsi la plus riche marcher sur le "haut du pavé" pour qu’elle ne se salisse pas et reste bien au sec.
Cette expression a conservé son sens d’origine, faisant référence au statut social élevé.
Par extension, aujourd’hui, elle désigne également une personne qui se démarque des autres en société.

6 octobre 2023

La table au Moyen-âge. *

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Il est coutume, au moyen âge, de manger copieusement deux fois par jour.

Au lever, entre 6h et 8h selon les saisons, avec le "disjejunium" (rupture du jeûne nocturne) constitué d'un morceau de fromage et d'un verre de vin.
Rarement de l'eau car les puits et sources d'eau étaient soumissent aux caprices du temps et pouvaient provoquer des coliques et flux de ventre.
Entre 11h et 13h, le "prandium", repas rapide se prenant après la première moitié du travail.
Entre 16h à 19h, la "cena" repas principal précoce afin de ne pas avoir recours aux chandelles.
Avant les repas, les convives étaient invités á se laver les doigts dans une sorte de rince-doigts et á s’y rincer la bouche.

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La table est constituée d'une planche de bois montée sur tréteaux, que l'on dresse lorsqu'on en a besoin pour la retirer ensuite.
Une nappe placée sur la table, était recouverte d'une pièce de tissu pliée en deux, appelée "doublier", destinée à s'essuyer les mains et la bouche.

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On mange donc attablé, assis sur des tabourets, ou des bancs.
L'utilisation du banc lors les grands festins aristocratiques a d'ailleurs donné le verbe "banqueter".
Au centre de cette table, une grande coupe sur pied où se trouve le plat principal.

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Les céréales sont la base de l'alimentation, le plus souvent sous forme de pain.
La ration de pain se situe entre 500 g et un kilo par jour et par personne.
Les viandes, poissons, légumes, fruits, graisses et fromages ne forment que l'accompagnement du pain.

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Le chou en particulier, mais aussi, carottes, poireaux, navets, épinards, panais et les légumes secs (pois chiches, fèves, lentilles).

Au fil des siècles, on verra arriver l'ail, les oignons, le cresson, les laitues, les artichauts, les concombres, les épinards, les asperges...

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Dans les villes, des marchands ambulants vendent les légumes verts (épinards, poireaux ou choux) qui serviront à confectionner purée et soupe.
Les aliments ne sont pas posés sur des assiettes mais sur des "tailloirs" ou "tranchoirs", larges et épaisses tranches de pain, qui absorbent le jus.

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Elle évoluera avec les temps en plaque de bois, de métal ou d'or.
Les gens mangent avec leurs doigts.
Le couteau est le principal couvert que l'on utilise pour manger.
La cuillère, servant de louche, est réservée au service du plat central.

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La fourchette individuelle n'existe pas à cette époque (introduite sous Henri III).
C'est un grand ustensile à deux dents, utilisé pour servir les viandes ou piquer des fruits à la fin du repas.
La nourriture est hachée (on a de mauvaises dents) et très épicée (elle se conserve mal).
Les carafes, pour l'eau et pour le vin, et différentes sortes de cruches et de pichets sont utilisées dans chaque maison.

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Le vin est sur toutes les tables.
La teneur en alcool ne dépasse pas 7 à 10 degrés.
Le volume consommé est de un à trois litres par jour et par personne, femmes et moines compris.
La bière est attestée dès le XIII°s.
L'écuelle, la coupe ou gobelet n'était pas d'usage individuel et les partager son était le symbole d’une grande convivialité.
Les jours de fête, la table est généralement recouverte d'une nappe blanche.

15 mars 2023

Médiéval..., tu as bien dit MÉDIÉVAL ?

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"Mais oui, Messire Claude, c'est notre fier Moyen Âge qui refleurit à présent".

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"C'est ma foi vrai... Mais l'on m'apprit jadis, dès mon plus jeune âge que lentement les choses se font, puis très vite se défont et parfois se refont avec le temps, sinon pareillement, du moins habilement."
*****
"Que nenni... Point ici, nous sommes au Bas Poitou, vous savez, le pays de notre bonne fée MELUSINE et de notre vieil Enchanteur MERLIN...
Quand ils le veulent, ces deux-là, tout leur paraît facile et le temps ne compte plus !

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Tenez ... regardez là-bas à travers les branches de châtaignier, à 2 pas, il y a un vrai castel ancien en sommeil depuis 500 ans.
Tout juste sorti de l'oubli par des gaillards passionnés, il étale ses vestiges, ruines encore fumantes, incendiées par l'Anglais au XVème siècle.
C'était jadis un repaire de rapines... un repaire de ripailles...
C'est devenu depuis peu, grâce à la Mère Mélusine et à Merlin le Magicien, un repaire de rapaces !

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Vous les voyez tournoyer là-haut, ces aigles, ces faucons, ces vautours cherchant les courants ascendants, comme pour admirer ou surveiller de plus haut cet étonnant petit village si ancien et si nouveau.
Et bien oui, Messire Claude, ce vrai-faux village médiéval est de même époque et a connu la même histoire que le vieux castel d'à côté.
Et je m'en vais vous la conter.

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"Il était une fois une modeste pâturé, nichée au creux d'un vallon, près d'un petit bois : Le Bois de l'Etang.
Cette pâture, d'aussi longtemps qu'on s'en souvienne, était connue sous le vocable : L'Ouche de la Fontaine, à cause d'une petite source jaillissante, constamment active qui alimentait une ou deux pièces d'eau en contrebas.
Plus tard, au VIème siècle, on découvrit que cette source avait des propriétés miraculeuses.
Elle guérissait les aveugles et les lépreux.
On attribua ce phénomène à Sainte-Radegonde, servante des Pauvres.
Sa renommée fut telle, que de partout on vint implorer la Sainte et que dès le Vllème siècle on y bâtit un premier lieu de culte qui devint ensuite la Chapelle du Village.

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C'est ainsi que ce village que vous avez sous les yeux, mon bon Messire, s'est construit petit à petit auprès de sa Chapelle, à partir du Xlème siècle et ce jusqu'au XVè siècle.
Nous avons dû le fortifier, comme vous voyez, car il fallait se protéger des voleurs, des hordes de pillards, des bandes de brigands, ainsi que des Anglais qui sillonnaient la contrée et convoitaient notre Source Miraculeuse en même temps que la foule de pèlerins qu'elle attirait.

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Cent fois nous avons repoussé leurs attaques, à l'abri de nos hautes murailles, qui portent encore inscrites en elles, ineffaçables, les meurtrissures béantes des assauts répétés !
Et à chaque fois, il a fallu déblayer, rabibocher, colmater les brèches et reconstruire.
Ce village, empreint de sueur et de sang, est à la mesure de notre courage et de nos épreuves et du grand talent de nos artisans.
Regardez cette énorme muraille...

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Elle date du Xllème siècle, du temps de RENAUD du Puy du Fou, le premier du nom.
C'est lui qui nous a enseigné l'art de la fortification.

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Il nous a appris à ménager une entrée fortifiée en édifiant la porte nord, dite de "FONTBEL", du nom de la petite fontaine toute proche,

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qui capte une source ancienne bien utile aux besoins des villageois.

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De cette époque, il ne reste plus qu'une seule maison, la plus ancienne du village, celle de l'émailleuse.
Au Xlllè siècle, du temps de notre Saint Roi Louis le Neuvième, et de son frère Alphonse qui dirigeait alors notre Poitou, ayant un peu de répit, nous avons fait quelques travaux :

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Ouverture d'une seconde entrée à l'ouest, avec la porte dite du PLESSIS, du nom de la palissade en défense avancée.

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Positionnement d'une herse à treuil à la porte nord.

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La construction de la maison à 3 arcades, dont il ne reste que le rez-de-chaussée, pour le Sculpteur sur Bois. 

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Construction d'une auberge (la Taverne) pour les pèlerins et les voyageurs.
Au XIVè siècle, alors là ce fut l'épouvante, avec une guerre qui a duré cent ans !
Nous étions toujours sur la brèche, malgré le PONT-LEVIS à contrepoids que nous avions installé à ce moment-là et qui nous a été bien utile.
Mais à la fin du siècle, presque tout était en ruines et nous comptions les survivants.
Au XVè siècle, enfin, mon bon Seigneur, le soleil a recommencé à luire pour nous.

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Le début fut un peu mouvementé cependant malgré de nouvelles fortifications que nous avions installées en haut de la porte du PLESSIS (MACHICOULIS), nous avons eu encore quelques destructions...

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Néanmoins, nous avons refait peu à peu tous les étages de nos maisons en pans de bois, en particulier celle du Tonnelier (au-dessus du Sculpteur sur Bois) avec sa couverture en bardeau et sa girouette à tête de dragon.

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Il a fallu rebâtir entièrement les maisons de l'Enlumineuse et de la Portraitiste, ainsi que l'atelier du Maître Verrier.

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Nous avons rajouté une Halle Marchande à la Taverne,

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installé un atelier pour le Tailleur de Pierres à la porte du nord,

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reconstruit l'Estaminet adossé au rempart avec donnant sur la rue ses poutres sculptées dont nous sommes si fiers.

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Enfin, tout en haut du village, nous avons pu abriter le vieux Four Banal où chaque famille, à tour de rôle, vient cuire son pain.

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Voilà, Monseigneur, toute notre aventure dont notre village porte les traces.

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Ah ! J'allais oublier notre petit joyau, LA CHAPELLE. Mais je vous la conterai bientôt.

15 février 2018

Le Prieuré de Grammont (Vendée).

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L'Ordre de Grandmont, ou Grammont du nom du lieu de la Maison-mère, en Limousin, fondé au XIème siècle (vers 1076) par saint Etienne de Muret (1050-1124), fils du comte de Thiers, possédait dès le XIIème siècle cinq prieurés en Bas-Poitou :
Grammont, en Saint-Christophe-la-Chartreuse, qui aurait été fondé vers 1150 par Thibaut Chabot III, seigneur de Rocheservière, dans un site très pittoresque, sur des coteaux boisés au pied desquels coule la Boulogne ;
La Meilleraye, ou le Petit-Orbestier (Le Château d'Olonne) ;
Barbetorte (Les Magnils-Reigniers) ;
Bonneray (de Bona radice) en Puy-de-Serre, et enfin
Grammont, en Chassay. Ce dernier aurait été fondé par Richard Cœur-de-Lion, vers la fin du XIIème siècle, en 1196.
Les vieilles chartes le désignent sous le nom de Chassay de Grandmont, du nom de l'ancienne paroisse de laquelle il dépendait (aujourd'hui commune de Saint-Prouant), ou de Petit-Grandmont, et enfin Grammont.
La mort d'Etienne, (1124) provoque l’exode de ses fidèles vers le plateau de Grandmont à quelques kilomètres de là.

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L’église construite sur ce lieu deviendra l’abbaye-mère et le plateau donnera son nom à l’Ordre, l’Ordre de Grandmont.
L’Ordre de Grandmont se distingue par ses règles, réputées comme les plus austères du Moyen Age.
Ils marchent pieds nus, ne vivent que de dons, ne mangent pas de viande et ne se chauffent pas.
Situé en plein bocage, loin de toute grand'route, Grammont est inconnu de la plupart des touristes et des archéologues.
Sa minime importance, puisqu'il ne semble pas avoir abrité jamais plus de dix ou douze moines, lui permit d'échapper aux diverses tourmentes qui ont marqué notre histoire.

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De la sorte, ayant conservé l'intégralité de son plan primitif, il représente "un type rare et parfait de ces petits monastères ruraux, nombreux en Poitou" aux XIIème et XIIIème siècles.
Le plan de l'établissement est sensiblement rectangulaire, si l'on excepte la saillie que fait à l'extérieur l'abside (partie saillante en demi-cercle d'un bâtiment) à pans coupés de la priorale.
Celle-ci occupe la partie méridionale du quadrilatère et a dû être édifiée dès les premiers temps de la fondation.

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L'église, premier élément construit au XIIe siècle, se distingue par ses proportions: longue de presque 28 mètres, large de 6.70 mètres et haute de 11 mètres!
Elle se compose d’une nef unique et d’une abside voutée en cul de four surmontant trois ouvertures profondes et égales, le triplet.

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La nef, recouverte primitivement d'un berceau brisé est une charpente apparente datée de 1637.
Mais l'abside possède encore ses voûtes d'origine, "sept voûtains séparés par de fines nervures moulurées d'un tore et modelés sur des formerets en arc brisé convergeant vers la clef de l'arc d'entrée.

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Ils prennent appui sur des culs-de-lampe en forme de pyramide renversée, sans décor".
Du côté oriental, se trouve la salle capitulaire, petite salle carrée, voûtée d'ogives à huit nervures cylindriques, qui viennent converger sur une colonne centrale à fût octogonal avec gros chapiteau à tailloir épais et retombant dans les angles sur de simples colonnettes engagées.
Face à la chapelle s'étend une autre salle, la plus curieuse du monastère et qui devait être le réfectoire des moines.

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Cette pièce, reconstruite vraisemblablement au XIVème siècle sur ses bases premières, forme deux nefs de trois travées chacune avec deux piliers centraux.
Ces piliers, de même que les colonnes engagées reçoivent le long des murs latéraux la retombée des voûtes, formées uniquement par le faisceau des nervures toriques qui, des voûtes, descendent jusqu'au sol sans chapiteau ni autre solution de continuité.

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L'effet est fort gracieux et est unique en Vendée.
Le prieuré de Chassay, présente un grand caractère d'austérité conforme à la règle "grandmontaine" et constitue l'ensemble le plus complet de l'ordre de Grandmont qui se puisse trouver dans les pays d'Ouest.

18 janvier 2018

Le château de Saint Mesmin.

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En regardant le Donjon du Puy du Fou (spectacle Secret de la Lance), je ne peux m'empêcher de voir quelques similitudes avec le Château de Saint-Mesnin.
Mais partons à la découverte de ce château.

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Aux confins de la Vendée et des Deux-Sèvres, le château est situé au lieu dit "La Ville", en contrebas du grand axe routier POUZAUGESBRESSUIRE, au pied du ruisseau "Le Sévreau", affluent de la Sèvre Nantaise.
Il possède le charme d’une petite forteresse militaire alliée au souci de confort grandissant de la fin du Moyen-Age.

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Son donjon de 28 m est couronné de mâchicoulis, archères-canonnières, pont-levis et vestiges des hourds témoignent de l’architecture militaire de cette forteresse érigée durant la guerre de Cent ans.
Il semble qu'avant la construction du château, il y ait eu là un monticule antérieur, à caractère défensif, à la manière d'un "Oppidum".

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Le toponyme "La Ville" semble indiquer une agglomération rurale médiévale (en l'occurrence un hameau) que l'on peut raisonnablement situer du XIème siècle au milieu du XIIIème siècle.
Il serait intéressant de faire la comparaison avec l'appellation du bourg de Saint Mesmin tout proche : "SAINT MESMIN LE VIEUX", (appellation encore en place sur le bâtiment désaffecté de la gare) pour déterminer le plus ancien...

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Mesmin est un aveu de La Fosse en Mouilleron, du 20 juin 1360, au nom de Jean DE MONFAUCON, chevalier, seigneur de Saint Mesmin.
Le premier Seigneur connu de Saint Mesmin, serait aussi un Jean de Montfaucon, Chevalier, époux d'Arsène CHASTEIGNER, fille de Guillaume CHASTEIGNER, Seigneur de la Chasteigneraye, en 1244 (selon André Duchesne, géographe du Roy en 1634).
Saint Mesmin aurait été, à l'origine, un prieuré très ancien, dédié à Saint Maximin, dont on a fait Saint-Mesmin.
Le fief de Saint Mesmin relevait de la baronnie de Secondigny, qui appartenait au Seigneur de Parthenay.

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A cette époque, le château était entouré de douves en eau, alimentées par la rivière (encore existante) "le Sevreau" .
L'aveu du 13 mai 1375 fait été d'une "transaction entre Guillaume l'Archevêque, seigneur de Parthenay, et le seigneur de Saint Mesmin, pour raison de l'édifice ou fort construit audit lieu de Saint-Maymin sans congé dudit seigneur de Parthenay ledit seigneur de Saint Maymin étant son homme lige" (Archives Nationales RI 187).

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Guillaume l'Archevêque se reconnaît donc le droit, dès qu'il le voudra, de raser le château édifié sans "permis de construire".
Au XV siècle, deux textes (24 avril 1454 et 8 février 1456) semblent indiquer une certaine prospérité.
En effet, Guy de Montfaucon, Seigneur de Saint Mesmin, paie pour le rachat de ses fiefs une somme importante (300 livres tournois).
La famille Montfaucon fortifia le château en y ajoutant au 15ème siècle l’imposant donjon.

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Le château fut principalement un lieu de résidence.
De plus, il emploie un garde du sceau, deux notaires, et sa seigneurie est le siège d'une prévôté.
Du XIVème au XVIIIème siècle, sur l'ensemble des aveux consultés, il apparaît que le destin du château a été peu mouvementé.
Bernard Metz affirme que "son intérêt politique et stratégique ne dépasse pas l'horizon de la Seigneurie dont il est le centre".

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Au XVIIIème siècle, à la mort d'Alexis Henry PETIT (le 1er mars 1734) sa veuve fait apposer les scellés au château de Saint Mesmin, ce qui est l'occasion d'un inventaire intéressant : 34 lits, 12 tables, 7 tapisseries, 5 coffres, 4 miroirs...

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Cet inventaire, en définitive fait état d'un intérieur assez austère (pas de tableaux d'objets d'art, de bibliothèque... pas de meubles précieux...).
Le seul luxe paraît être l'argenterie !
L'effectif même du personnel de service est assez minime pour une demeure de cette importance : un jardinier, un cuisinier, une femme de chambre et deux servantes...

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Le grand intérêt de cet inventaire, nous indique la disposition intérieure du château et de son ameublement, mais il montre comment une famille de nobles campagnards du XVIIIème pouvait vivre dans une maison forte de la fin du Moyen Age.
A la Révolution Française, le Château était encore habité par une vieille demoiselle qui fut tuée lors du passage des Colonnes Infernales.
Le 27 janvier 1794, un détachement sous les ordres de Brisset incendia le château.

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La grosse tour seule et une partie des communs furent brûlés.
Les soldats eux-mêmes éteignirent le feu, sur le contre-ordre donné de conserver les bâtiments non encore atteints qui faisaient de vastes logements faciles à défendre au besoin".
Le 20 février 1796, une quarantaine de Vendéens s'enferme dans le Château de Saint Mesmin et résiste aux troupes républicaines pendant 4 jours, avant de se rendre contre promesse de la vie sauve.
Le château fut vendu comme bien national en 1798.

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En 1914 et 1915, un hôpital militaire fut créé au Château de Saint Mesmin par le Docteur Boismoreau et Mme Proust.
Il accueillit jusqu'à 59 blessés.

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Très exactement le château ne servit que pour les contagieux, les autres malades étant hébergés à l'Orangerie.
La chapelle du donjon fut remise en service à cette occasion, tandis que le local attenant au Logis servait de prison pour les convalescents récalcitrants.
Au cours de l'année 1915, l'hôpital fut supprimé pour raison d'hygiène.

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Le Château fut habité jusqu'en 1921 par une vieille dame qui occupait la partie ouest (cuisines), et qui mettait ses chèvres dans le Châtelet d'entrée (selon le récit de M. Paul Proust, dernier propriétaire).

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Le Château de Saint Mesmin a été inscrit, le 9 juin 1943, à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, à la fois en Vendée et en Deux-Sèvres, mais il connaîtra une lente dégradation.
La création de l’Association du Château de Saint-Mesmin a permis de redonner vie au château.

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En effet, en 1990, monsieur Paul Proust, le propriétaire, rétrocède le château et ses dépendances à l’association.
Elle va alors en assurer la conservation, (monument historique en 1993) la restauration et l’animation.
Situé sur la commune de Saint-André-sur-Sèvre, département des Deux-Sèvres, le château appartient depuis 2003 au Syndicat Mixte du Château de Saint-Mesmin.

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Sept familles possédèrent successivement la Seigneurie et le Château de Saint Mesmin :
Famille de MONTFAUCON (XIIIème - XVème siècle) : Loyse de Montfaucon, héritière de Saint- Mesmin, apporte la Seigneurie en dot à son ler mari, Charles du PLESSIS, Seigneur de la Bourgonnière.

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Famille du PLESSIS (XVIème siècle) : Jeanne du Plessis, héritière de Saint Mesmin, apporte la Seigneurie en dot à son 2ème mari, Georges de VAUDREY, Seigneur de SAINT PHAL.

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Famille de VAUDREY de SAINT PHAL : (1er moitié XVIIème siècle).
Vers le milieu du XVIIème siècle, la Seigneurie devient la propriété de Gilbert Petit.

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Famille PETIT de la GUIERCHE (2ème moitié XVIIéme siècle - 1755) : Françoise Petit, héritière de Saint Mesmin, apporta la Seigneurie en dot, le 2 septembre 1755, à Jacques VASSELOT.

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Famille VASSELOT (1755-1796) : Joseph-Armand Vasselot sera fusillé en 1796 par les Troupes Républicaines.
Le château fut vendu comme Bien National à Pierre Ters de Paris, ancien chirurgien du Roi Louis XVI, Le 6 Ventôse de l'AN VI, après l'extinction de la 3ème bougie, pour la somme de 1.000.000 francs de l'époque.

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Famille TERS (1806-1818) : Le château fut revendu, le 9 août 1818 à M. PROUST, ancien Receveur Général des Deux-Sèvres.

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Famille PROUST (1818-1990) : Paul PROUST s'est dessaisi du Château de Saint Mesmin, le 13 septembre 1990, pour le franc symbolique, en faveur de l'Association ACHASME, dont le Président est le Maire de Saint Mesmin.

5 juin 2017

Le chant des marais (Suite de l'article du 23 nov 2016)

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http://www.puystory.fr/archives/2016/11/23/32790764.html

Le plus connu des chants nés dans le système concentrationnaire nazi.
Il est devenu le chant international des déportés.
Adaptation en français d'un chant allemand, il a été traduit et adapté par les déportés dans différentes langues.
C’est alors qu’il connut des variantes dans les paroles et les adaptations musicales.
Le Chant des marais a été écrit en juillet–août 1933 par des prisonniers allemands antinazis au camp de Börgermoor en Basse Saxe.
Dés son arrivée au pouvoir Hitler met en place des camps de concentration pour interner les opposants politiques du nouveau régime.
Les militants communistes puis socialistes sont les premières cibles de la répression, puis tous ceux qui s’opposent pour des raisons politiques ou par convictions religieuses à l’idéologie nazie.
Il ne s’agit pas encore de camps d’extermination tels qu’ils se développeront pendant la Guerre.
C’est par exemple la création de Dachau ou encore du camp de Borgemoor où la chanson d’aujourd’hui trouvera naissance.
Le travail, éreintant, consistait à assécher les marais voisins pour augmenter la production de blé.
Les 1ers camps de concentration sont ouverts dès mars 1933, parfois dans des lieux improbables et plus ou moins provisoires.
Ils sont dirigés par les SA ou la naissante Gestapo.
Leur règlement intérieur est inspiré des prisons.
Ces camps fermeront entre fin 1933 et 1934, ou seront réaffectés à d’autres détenus (Droit Commun), avant de connaître des destins divers.

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La musique et les chants font partie du quotidien des détenus des camps, puisque les gardiens les obligent à chanter des chants nazis et des chansons traditionnelles allemandes lorsqu’ils partent au travail, et lors des appels et prennent ensuite ce prétexte pour frapper.
Dans d’autres camps, dans les grands camps, la musique sera instrumentalisée par les chefs des camps, qui créent des orchestres composés d’internés, orchestres qui jouent dans les plus tragiques circonstances.
En août 1933, suite à des violences répétées, quelques détenus de Börgermoor décident de composer leur propre chant.
Mis au repos à l’infirmerie, ayant récupéré une guitare, Johann Esser en compose les paroles.
Pendant longtemps les auteurs de ce chant nous furent inconnus, mais dans un bulletin d’avril 1977, l’Amicale de Mauthausen indique que ce chant est né au camp de Bögermoor en juillet-août 1933.
Parmi les premiers déportés du régime, Johann Esser, un mineur et auteur de poèmes dans un journal engagé, Wolgang Langhoff, un acteur et Rudi Goguel né à Strasbourg , un employé, composera la musique, sont les auteurs du "Chant des marais".
Tous les trois étaient membres du KPD, le parti communiste allemand.
En Allemagne, le chant passe de camp en camp et sera même repris par des détenus du camp d’extermination d’Auschwitz.
Exporté en Angleterre par des ex-détenus exilés du camp de Borgermoor.
Comment cette chanson est-elle connue ?
Après répétition dans les lavabos de la baraque 8, la chanson est chantée, le 27 août 1933, lors d’un moment récréatif accordé par la direction du camp aux détenus.
Ceux-ci l’intitulent le "Konzentrazani", par analogie, hommage et dérision avec un cirque alors très connu en Allemagne, le cirque Sarrasini.
La chanson est chantée par 16 hommes, dans leur tenue verte.
Il est repris en chœur par les internés… et par certains gardes, qui s’identifient à ces soldats des marais qui vivent loin de chez eux !

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A la fin, les 16 hommes plantent leur bêche dans la terre du camp.
Le chant sera interdit 2 jours plus tard par le commandant du camp, et le restera dans les camps nazis jusqu’à leur chute.
Mais la carrière de la chanson est lancée ….
Ce chant sera recopié clandestinement (détenir papier et crayons est interdit).
Les détenus transférés d’un camp à l’autres le popularisent, ainsi que ceux qui sont libérés.
Etre libéré d’un KL reste possible jusqu’à l’entrée en guerre, sous condition.
Une amnistie très partielle est ainsi accordée pour Noel 1935.
La chanson paraît le 8 mars 1935 dans AIZ , "Arbeiter Illustrierte Zeitung", le journal clandestin du parti communiste allemand.
Les paroles expriment plusieurs sentiments.
D’abord dans une grande tristesse, l’exil sur une terre inhospitalière et marécageuse.
Le deuxième couplet évoque l’isolement, l’enfermement, la mise à l’écart de la société allemande.
Le troisième couplet montre la dureté et la violence qui règnent dans les camps administrés par les SA (puis par les SS).
Pourtant le chant se termine par une note d’espoir sur la prochaine libération (couplet plus dernier refrain).

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Après sa libération, Johan Esser (né en 1896, décédé en 1971), l’ancien syndicaliste communiste, poète et écrivain, se retrouve dans une grande misère le réduisant même à publier des poèmes patriotiques dans des journaux proches du pouvoir.
Il retourne au syndicalisme dans l’Allemagne de l’ouest après la guerre.
Wolgang Langhoff (né en 1901, décédé en 1966) à Berlin est libéré en mars 1934 et s’exile en Suisse pour la durée du conflit.
Après la guerre il rejoindra Berlin est où il dirigera un théâtre.
Rudi Goguel (Né à Strasbourg, alors allemande, en 1908, décédé en 1976) est libéré en 1934 et replonge tout de suite dans la résistance.
Arrêté à nouveau il est torturé et condamné à 10 ans de prison.
En 1944, à peine libéré, il est à nouveau arrêté et interné en camp de concentration à Neuengamme.
En 1945 , il fait partie des 8 000 détenus évacués par les nazis sur des bateaux destinés à être coulés en Mer Baltique.
Il est l’un des rescapés de la tragédie du Cap Arcona, ce paquebot transformé en prison-mouroir par les SS en 1945.
Ces bateaux seront pris pour cible par l’aviation britannique dans la confusion de la fin de la guerre.
Goguel échappe de peu à la mort.
Communiste convaincu, il finira sa vie en Allemagne de l’est.

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En France, "Le chant des marais" est fréquemment associé au "Chant des Partisans" et à "La Marseillaise" lors des commémorations

7 janvier 2019

Art de tranchée. *

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On désigne par le terme "art de tranchée" tout article fabriqué durant le conflit et dans les années qui ont suivi par des soldats, des mutilés, des prisonniers de guerre, des civils, voire des industriels, directement à partir d’un matériel de guerre ou de quelque autre matériau, pourvu que l’un et l’autre soient temporairement et/ou spatialement associé au conflit armé ou à ses conséquences.
Jusqu’à la Première Guerre mondiale (1914-1918), la durée des conflits était en général assez réduite.
Sauf lors des sièges, les batailles étaient rapides, et les militaires ne restaient pas longtemps dans l’attente du combat.
Avec la première guerre mondiale et la mise en place des tranchées, les soldats attendaient, retranchés dans leurs galeries.

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Au départ très spontané, l’artisanat de tranchée prit rapidement beaucoup d’ampleur.
A l’arrière des combats lors du repos, dans les camps de prisonniers ou pendant leurs temps "libres" dans les tranchées, pour s'occuper l'esprit, les soldats créèrent des œuvres d’art à partir de vestiges de la guerre tels que des balles et des douilles d’obus jetées, les arbres sont abattus.
Ils récupèrent aussi les métaux venant de l’équipement individuel :
aluminium des quarts, gamelles, cuivre des boutons…

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Au début du conflit, l’autorité militaire autorisera la récupération de matériaux de faible valeur comme en témoigne cette lettre du Général Joffre (1852-1931) de juin 1915 :
…//…

"Mon attention a été appelée sur l’intérêt qu’il y aurait à accorder aux militaires l’autorisation de conserver par devers eux, comme trophées, des objets pris sur le champ de bataille.
J’ai décidé que les objets de faible valeur pécuniaire et ne présentant que l’intérêt du souvenir pourraient être laissés en la possession de ceux qui les ont recueillis, avec l’autorisation du chef de corps et sous réserve que ces objets seront envoyés immédiatement vers l’arrière aux frais de l’expéditeur.
Seuls les casques, les insignes de grade, les boutons d’uniforme, les débris de munition ne renfermant pas de substances explosives et d’un poids inférieur à 500 grammes pourront être conservés.
Les autres objets (armes, munitions, matériel de guerre, effets d’habillement et d’équipement, harnachement, papiers militaires et personnels, argent, bijoux, etc.) resteront soumis à la réglementation en vigueur et seront toujours remis aux autorités ou services qualifiés pour les prendre en charge.
Les objets concédés demeureront la propriété personnelle du détenteur et ne devront donner lieu à aucun trafic.
Je vous prie de vouloir bien porter ces dispositions à la connaissance des troupes et services placés sous votre commandement"

…//…

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C'est le laiton (mélange de zinc et de cuivre) qui est le plus utilisé, car on le trouve partout (il y a des millions de douilles de 75 …) et il est modelable par simple martelage.
Parmi les soldats, nombreux étaient des travailleurs manuels :
ébénistes, menuisiers, maréchaux-ferrants, ferblantiers, zingueurs, orfèvres.
Les soldats français considéraient l’art des tranchées comme "objets" souvenirs du service.
Souvenirs ou décoratifs, ils fabriquaient divers objets tels que :
Bagues, vases, briquets (plus discret d’utilisation que l’allumette quand on était en première ligne), pipes, coupes papier, boites à bijoux, tabatières, objets de piété, maquettes d’avions et autres…
Le canon de 75, le "canon de la victoire", symbole patriotique, sera fréquemment représenté sur les douilles d’obus.
Le char Renault FT 17 ou les Mark britanniques servira de modèle aux soldats qui en font des tirelires, des encriers, des jouets.
Vivre dans les tranchées où la mort est omniprésente génère chez les soldats une angoisse qui pousse nombre d’entre eux à trouver refuge dans la foi.

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Ce regain de religiosité s’exprime à travers les objets fabriqués comme des crucifix fabriqués à partir de cartouches.
D'autres objets étaient destinés pour être échanger au front, ou vendre à l’arrière.
Parfois, dédié à la famille ("réel souvenir du front "), les objets étaient chargés d’émotion et de sentiment, et étaient parfois le seul souvenir tangible qu’ils laisseront à leur famille.
Les familles endeuillées conservaient pieusement la mémoire du disparu grâce aux objets qu'il avait fabriqués ou aux objets achetés sur les lieux du décès qui deviendront les attributs d’un culte familial et privé.
Plusieurs techniques et méthodes sont utilisées pour la réalisation.

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Les moyens sont succincts : couteau (faisant partie du matériel de base du combattant), marteaux de couvreur, burin, maillet, pince et tenailles et le casque (comme récipient pour fondre le métal).

L'estampage consistant à chauffer une pièce et l'installer dans une presse.
Les douilles pouvaient être remplies de braises afin de rendre le laiton plus souple pour le graver en profondeur.
Ciselure consistant à comprimer ou repousser la matière.
Certains décors sont ciselés à la molette et d’autres découpés puis collés sur les douilles.
La gravure consistant à retirer de la matière.

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Mais à partir de 1917, du fait de la pénurie de métal, il est interdit aux soldats français de récupérer les obus, douilles pour se livrer à l’artisanat de tranchée.
Pour s’assurer du respect de cette loi, les "Poilus" sont fouillés avant de monter dans les trains de permissionnaires.
Mais certains continuent en gravant des obus allemands.
Pour les soldats allemands, il est rare de trouver des objets.

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En effet, dès 1914, dans l'armée allemande, des "Waffensammel Offizier à la tête d’Etappen Sammel Kompagnie avait pour mission de la récupérer les munitions, cuivre, laiton et tous métaux en vue d’une réutilisation.
Après la guerre, ils rapportèrent de nombreuses pièces, où elles furent conservées dans les demeures familiales.
Mais le véritable "art des poilus" se maintiendra jusque 1919 avec les prisonniers allemands et leurs gardiens français chargés des activités de déminage.
Ensuite, après 1919, l’art "poilu" subsistât, mais sous forme industrielle.
Des usines fabriquaient de faux souvenirs pour les premiers touristes des "tranchées", pèlerinages des champs de batailles et deviennent des objets-souvenirs incarnant le temps du deuil, de la mémoire et des commémorations.

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12 juin 2019

La Vendée militaire.*

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On appelle "Vendée militaire" les territoires qui se soulevèrent en 1793 contre la Convention (Assemblée constituante) : en Anjou, les Mauges, autour de Cholet ; en Poitou, la Gâtine, le Bocage et le Marais vendéen, le pays de Retz, autour du lac de Grand-Lieu.
Ces régions de pénétration difficile, coupées de haies et de cours d'eau, forment un terrain favorable aux embuscades.
On distingue la Vendée militaire, contrôlée par l'armée catholique et royale, des pays de chouannerie (Maine, Normandie, Bretagne), où les royalistes opérèrent en ordre dispersé.
Si les premières années de la Révolution ne provoquent aucun rejet de la part de la paysannerie locale, l'opposition entre la Vendée et Paris se noue autour de la persécution des prêtres réfractaires à la Constitution civile du clergé.

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Cette répression donne lieu à des révoltes sporadiques.
L'exécution de Louis XVI, mais surtout la conscription forcée, sont à l'origine de l'insurrection qui éclate en mars 1793 à St-Florent-sur-Loire, puis qui s'étend rapidement à toutes les Mauges angevines et au Bas-Poitou.
Dirigés au début par des chefs issus du peuple, comme Cathelineau, colporteur au Pin-en-Mauges, ou Stofflet, garde-chasse à Maulévrier, les paysans font ensuite appel à leurs "Messieurs".
Dans les Mauges, les gars de Beaupréau vont chercher d'Elbée et ceux de St-Florent le marquis de Bonchamps.
Au cœur du bocage et du marais, Sapinaud et le chevalier de Charrette conduisent leurs fermiers, comme en Gâtine le jeune châtelain de la Durbelière, La Rochejaquelein, et celui de Clisson, Lescure.
Ces "Brigands" armés de faux, de fourches et de quelques fusils, puis d'armes de guerre prises aux Républicains, sont groupés en paroisses.
Tous portent le scapulaire, une étoffe ornée du Sacré-Cœur enflammé surmonté d'une croix, que l'on passe sur les épaules et qui couvre le dos et la poitrine.

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Le drapeau des Vendéens est blanc, semé de fleurs de lys, et porte souvent la devise "Vive Louis XVII".
La base de leur tactique est la surprise, les bons tireurs enveloppent la force adverse et, dissimulés dans les haies, déciment l'ennemi.
Puis tout le monde se jette à l'assaut au cri de :
"Rembarre ! Vive la Religion I Vive le Roi !".
En avril 1793, les Bleus (républicains) ont réagi et, malgré un grave échec à Chemillé, ont repoussé l'armée catholique et royale sur la Sèvre.
Puis celle-ci reprend l'avantage et s'empare de l'Anjou en juin.
Mais son premier chef Cathelineau est tué lors des assauts infructueux contre Nantes et d'Elbée prend alors le commandement.
La menace extérieure des armées coalisées étant en partie levée, la Convention s'inquiète de ce conflit intérieur qui lui semble le plus important.

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L'armée de Mayence, conduite par Kléber, Westermann et Marceau, est envoyée en Vendée militaire.
Vaincue d'abord à Torfou, cette armée remporte la sanglante bataille de Cholet que l'armée vendéenne essaie de reconquérir.
Lescure et Bonchamps sont mortellement atteints.
En se retirant sur St-Florent, Bonchamps, mourant, fait libérer des milliers de prisonniers.
Puis l'armée catholique et royale passe la Loire, dans l'espoir de rejoindre à Granville une flotte anglaise.
Elle échoue dans cette tentative, les déroutes du Mans et de Savenay finissent de désagréger ce qui en reste. 
Décrétée par la Convention, la répression commence alors.
Elle est véritablement effroyable durant l'hiver 1794, s'accompagnant d'exécutions massives et de la destruction de la Vendée.
Deux armées, commandées par le général Turreau, sont divisées en colonnes ayant chacune un itinéraire précis.

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La mission de ces Colonnes infernales est d'exterminer les combattants, les femmes, "sillons reproducteurs", et les enfants, "futurs brigands", et de détruire l'habitat et les cultures.
Cependant, au cours de cette année 1794, la Vendée résiste encore et mène une guerre d'usure contre l'occupant.
Dans les Mauges, Stofflet tient la campagne et défait les Bleus sur plusieurs sites.
Dans le Marais et le Bocage, Charette harcèle les républicains par de petits raids inopinés.
Cette guérilla, la mort de Robespierre, l'action pacificatrice de Hoche font qu'au début de 1795, la paix est signée avec Charette à La Jaunaye, avec Stofflet à St-Florent.

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Quelques mois plus tard toutefois, à l'instigation du comte d'Artois, Charrette et Stofflet reprennent la lutte.
Mais la Vendée est à bout de souffle et, le frère du roi ne secourant pas ses fidèles.
Hoche, habile et généreux, réussit à pacifier la région en obligeant d'Hervilly à se réfugier dans la presqu'île d'Oléron.
Il assure la victoire de la République en juillet 1795.
En 1796, Stofflet, pris à côté de Jallais, est fusillé à Angers.
Charette, capturé à la Chabotterie, subit le même sort à Nantes et meurt, le 29 mars au cri de :

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"Vive le Roi !"

26 février 2020

La Cité médiévale

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Pénétrez dans l’enceinte de la Cité Médiévale et laissez-vous surprendre par cette reconstitution historique saisissante.
Elaborée en partenariat avec les Architectes des Bâtiments de France, édifiée à l’emplacement présumé de l’ancien Bourg-Bérard, elle présente aux visiteurs des éléments architecturaux compris entre le XIème et le XVème siècle.

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Le village du Bourg-Bérard s’est développé au XIIème-XIIIème siècle, à l’ombre de l’ancien château fort du Puy du Fou dont on aperçoit les vestiges dans le spectacle Le Bal des Oiseaux fantômes.
Il rassemblait une population d’agriculteurs, d’artisans, de domestiques et de soldats qui fut déplacée aux Epesses au XVe siècle.

21 août 2020

L'architecture de la Cité Médiévale.*

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La Cité Médiévale du Puy du Fou est l’exacte reconstitution d’une ville fortifiée du XVème siècle.
Nous seront très surpris de découvrir le piètre état du système défensif.
En cette période de paix relative et de reprise économique qui succède à la guerre de Cent Ans (1337-1453), la menace d’éventuels conflits semble s’éloigner et les murailles sont négligées.

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Au nord et au sud de la Cité s’élèvent deux châtelets d’entrée équipés d’un hourd de surveillance, dont l’un est percé d’archères (châtelet nord, près de l’atelier du tailleur de pierre).
Des huchettes masquent les ouvertures des hourds du châtelet sud (face à la chapelle).
Les tours reposent sur une base inclinée, le talus, qui dissuade les échelades et favorise le rebond sur l’ennemi des projectiles lancés depuis les mâchicoulis, nettement visibles au sommet de l’édifice sud, sous les créneaux.

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La porte nord est équipée d’une herse, dont le système à rouleau est visible dans la chambre de herse.
On accède à la porte sud par un pont dormant courbe, destiné à ralentir la progression des assaillants.
Un pont-levis à flèches permet une fermeture rapide de l’accès.
Les tours des châtelets sont percées de meurtrières dont les formes ont varié au cours des siècles.
Longues et étroites archères (muraille et châtelet nord) ou rondes canonnières (châtelet sud) apparues au XIVème siècle avec l’invention des armes à feu.

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La tour située à droite du pont-levis est percée d’une baie en verre dont l’usage était encore rare et coûteux au XVème siècle.
Il s’agit là du signe de l’abandon progressif des fonctions défensives du château au profit d’un usage d’habitation.
La courtine a subi plus qu’une simple démilitarisation, un encorbellement de maison à pans-de-bois, prenant directement appui sur la muraille, forme une surprenante excroissance, nouvelle manifestation de l’empiètement progressif de l’espace civil sur l’espace militaire.

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Des douves entourent la forteresse mais ne protègent plus la Cité.
Une poterne à deux vantaux donne accès à un lavoir.
Sur les parois des tours et de la courtine apparaissent des orifices carrés, les trous de boulins, dans lesquels étaient fixés les échafaudages lors de l’édification de la place forte.

16 octobre 2020

La chapelle de la Cité Médiévale

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La chapelle de la Cité Médiévale est la reconstitution d’un édifice religieux appartenant à la période de transition entre l’art roman (fin Xème - moitié XIIème siècle) et l’art gothique (XIIème - XVème siècle).
Conformément à la tradition romane des Charentes, la façade ne possède pas de tympan (partie centrale d’un fronton) et les voussures en arc brisé du porche sont dépourvues de tout ornement.
De chaque côté de la porte, des piédroits surmontés de têtes aux yeux globuleux rappellent les motifs qui ornent l’abbaye des Fontenelles, près de La Roche-sur-Yon ou les églises Saint-Jacques et Notre-Dame à Pouzauges.
Le porche est couronné d’une frise horizontale, dont les modillons de facture fruste mêlent motifs profanes et sacrés.828

Croix, tête de porc, tête humaine, macles emblématiques de la famille du Puy du Fou, croix et signes difficilement identifiables.
Comme la plupart des églises édifiées jusqu’au XVème siècle, la chapelle est "orientée" vers l’Est, promesse du renouveau solaire et symbole de Résurrection.
L’intérieur de la chapelle se caractérise par la simplicité de son architecture romane.
Nef unique, voûte en berceau (l’usage du bois est justifié par son moindre coût), chœur à abside en hémicycle, ouvertures étroites en plein cintre afin de ne pas affaiblir les murs.

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Le sous-sol de l’abside recèle une crypte et un sarcophage mérovingien (VIème – VIIIème siècle) déposé au pied d’une fresque représentant la Trinité Mariale.
Entre deux anges portant des encensoirs figurent Marie, Jésus et Sainte Anne couronnée confiant l’Eglise à sa fille et à son petit-fils.

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La plupart des vitraux romans étaient en verre blanc.
Longtemps, le verre resta un matériau coûteux et les panneaux de bois ajourés, visibles dans la chapelle, permettaient de faire l’économie de baies vitrées.
Au Moyen Âge, les églises romanes étaient intégralement peintes de couleurs vives.

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Les fresques de la chapelle de la Cité Médiévale, qui relatent plusieurs épisodes des croisades, reproduisent les décors de la Chapelle des Templiers à Cressac (Charente, milieu du XIIème siècle).
La population majoritairement illettrée pouvait aisément identifier les croisés à leur casque à nasal, à leur écu triangulaire, et les sarrasins à leur carnation sombre et à leur bouclier rond.

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Nous reconnaîtrons sans peine des scènes de poursuite, une bataille rangée, un rassemblement de chevaliers dans leur camp ainsi que des fleurs de lys stylisées.
Des scènes allégoriques se développent de part et d’autre du portail.
On aperçoit un chevalier chevauchant son destrier et terrassant un être difforme, incarnation du Mal ou de l’Impiété, sous les yeux d’une femme symbolisant l’Eglise.
Celle-ci réapparaît dans la scène voisine où un chevalier (probablement Saint Michel) s’apprête à transpercer un dragon représentant le démon.
La lutte des croisés contre les païens se trouve ainsi justifiée et sacralisée.
En levant les yeux, le visiteur remarquera, à l’extrémité des deux premières poutres transversales, quatre engoulants monstrueux.
Une poutre de gloire, où figurent le Christ en croix, Marie et l’apôtre Jean, marque la limite entre la nef et le chœur.

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Rien d’étonnant à cette promiscuité.
Dans l’imaginaire médiéval, le sacré et le profane cohabitent, les créatures les plus fantastiques et les plus prosaïques côtoient les saints et les représentations divines.
Le chœur de la chapelle propose son propre programme iconographique.
Alors que les scènes profanes semblent réservées aux parois latérales de la nef, le chœur est consacré au domaine spirituel.

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Sur la voûte bleue constellée d’étoiles évoquant le firmament divin, quatre anges pointent le doigt en direction des deux vitraux dont la lecture s’effectue de haut en bas.
Le jugement du Christ / La Flagellation / la Crucifixion La descente de Croix/ la mise au Tombeau/ la Résurrection.

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Les vitraux de l’abside sont encadrés par des fresques représentant le Tétramorphe.
Marc apparaît sous les traits d’un lion, Jean est associé à l’aigle, Mathieu à un homme et Luc à un taureau.
L’Agneau de Dieu (symbole du sacrifice christique), couché sur les Saintes écritures et inscrit dans le triangle rayonnant de la Sainte Trinité, figure sur l’autel, face aux fidèles.

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A droite du chœur, nous remarquerons la statue de Saint Jacques, reconnaissable à ses attributs.
Bourdon de pèlerin, grand chapeau, ample manteau de voyage et coquilles recueillies sur les plages de Galice.
Elle rappelle le succès religieux, culturel et économique des pèlerinages vers le tombeau supposé de Saint Jacques le Majeur à partir du XIème siècle.

17 juin 2020

La rue à l'époque médiévale

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La rue est une composante essentielle du paysage urbain, miroir de la société, haut lieu de la vie politique, économique et sociale, où le nanti côtoie le miséreux, où l’on travaille, négocie, discute, échange, prêche, flâne, se distrait, se sustente, festoie et… s’écharpe parfois.
Dans les petites agglomérations médiévales, les voies n’excédaient généralement pas quatre ou cinq mètres de large.

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En l’absence d’un véritable plan d’urbanisme, les ruelles, impasses, venelles, passages sous maisons (comme celui qui mène de la Rue Haute à la Rue Basse) proliféraient, créant un enchevêtrement labyrinthique.
Avant le XIIIème siècle, peu de rues portaient un nom.

Grand’ Rue, Haute Rue, Basse Rue suffisaient à désigner les axes principaux.

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Les habitants se repéraient grâce aux enseignes, aux fontaines, aux bâtiments publics et religieux.
Les accès de la Cité Médiévale du Puy du Fou sont en terre.
Le pavage était une opération coûteuse qui ne se développa vraiment qu’à partir du XIIIème siècle.

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La rue Basse est constituée de deux plans inclinés vers un caniveau central destiné à évacuer les déchets et les eaux pluviales.

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