Puystory
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Le Puy du Fou en images
1 août 2021

Le fort de l'An Mil.*

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Commencée au IVème siècle avec St HILAIRE (300-368) l'évangélisation du Poitou dura plusieurs siècles.
Au VIIème siècle l'influence de St PHILBERT (617-684) à Noirmoutier est prépondérante.
C'est le premier âge du monachisme (mode de vie de personnes qui ont prononcé des vœux de religion).
Puis de nouvelles abbayes vont se créer, vers la fin de la période avec Luçon, Saint Michel-en-l'Herm, Maillezais, Nieul-sur-l'Autize...
Dans les lieux de culte, les gens vont chercher réconfort, sens spirituel, instruction, soin des malades...

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C'est en ayant à l'esprit tout le climat bouillonnant de ces 3 ou 4 siècles de Moyen âge, que le Puy du fou a imaginé ce FORT DE L'AN MIL et son village protégé.

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Puissant, majestueux, contreforté (muni d'un contrefort) aux angles par 4 gros chênes venus tout exprès de la forêt de Mervent, ce donjon a été fait à l'ancienne, avec colombages, torchis et accès au 1er niveau.
La partie haute, couverte en lauzes (pierres – Ardoise épaisse), aménagée pour la défense, s'appuie sur des hourds qui flanquent les parties verticales.

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La partie basse est protégée par une palissade de pieux, au sommet de la motte.
La passerelle de bois, qui enjambe le fossé en eau, en est le seul accès possible.
Il est entouré d'une double protection : palissade de pieux effilés et d'un fossé en eau.

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Pour y accéder, il faut franchir l'une des passerelles de bois au nord.
L'ensemble est composé de 5 à 6 chaumières (couvertes en chaume) s'ordonnançant harmonieusement autour d'une petite place.
L'architecture des 3 habitations principales (Maison du Village (voir décor du spectacle Vikings), Maison du Forgeron, Maison du Tisserand) est différente, témoignant ainsi de plusieurs époques.

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La demeure du Tisserand paraît plus récente avec ses colombages et sa superbe cheminée latérale.
Les 3 autres constructions sont des cabanes ouvertes aux deux extrémités (Forge, Atelier de tissage actuellement animalerie et la Cabane au bétail actuellement la Bijouterie-Coutellerie).
Il y a bien sûr le point d'eau, la chapelle (qui ne se visite pas) imaginée sur les bases d'un FANUM (temple gallo-romain) mais ayant l'allure d'une croix grecque, sans oublier le clocher (inaccessible) à l'ossature superbe.

SH109185L'ensemble mérite vraiment le détour, même si ce village paraît un peu vidé de ses habitants (seul le forgeron est encore là, affairé autour de son enclume...).

Puy du Fou 2011 - 4424Sans doute la population a-t-elle fui, devant l'arrivée des NORMANDS ...

Mais venez donc voir de l'autre côté de la palissade, il s'y passe des choses étonnantes. 

1. La maison du village.

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C'est une maison mixte qui abrite les animaux à droite, et les personne à gauche.
Au centre, le foyer où l'on cuit les aliments à l'étouffé.
La fumée s'échappe au faîtage du toit de chaume à ciel ouvert.

2. Le Puits du village.

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C'est un puit à balancier, qu'une seule personne pouvait manœuvrer grâce à un contrepoids qui équilibre la charge à la remontée (aujourd'hui disparu pour des raisons de sécurité).

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Le seau s'accrochait au bout d'une corde et c'est en tirant sur celle-ci qu'on pouvait le faire descendre et remonter. 

3. L'atelier de tissage. 

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C'est une activité qui a toujours été primordiale.
C'est la raison pour laquelle l'atelier est au centre du village.
L'excavation du sol était destinée à maintenir le degré d'humidité nécessaire à la solidité des fils travaillés.
Le métier lui-même était vertical à deux barres et on y tissait le lin et la laine.
Aujourd'hui, elle sert de cabane pour le bétail.

4. La maison du tisserand. 

 

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La demeure du Tisserand paraît plus récente avec ses colombages et sa superbe cheminée latérale en briques, où l'on pouvait cuire des aliments à feu vif.
Avec l'apparition du bas-fourneau, cette bâtisse est devenue la maison du forgeron. 

5. La forge.

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Le métal est rendu malléable par de multiples "réchauffes" dans un foyer activé au bois.
On peut alors le façonner sur l'enclume, pour en faire une épée, un fer à cheval, une pointe de flèche, un couteau, un récipient ou tout autre objet…. 

6. La maison du forgeron. 

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Maison typique, rafistolée au cours des siècles, avec ses murs en moellons bien alignés.
Les forts chaînages d'angle, le pignon en colombage et la souche de la cheminée perçants le faîtage en son centre.
Les ouvertures d'éclairage ne laissent passer que peu de lumière. 

7. La cabane au bétail. 

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Très harmonieuse avec ses bas murets, sa charpente incurvée et son faîtage de charme hérissé.
A l'origine, elle abritait les grands animaux et sa partie supérieure servait de grenier à fourrage.

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Aujourd'hui, elle abrite la bijouterie et la coutellerie.

8. La petite chapelle. 

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La construction utilise les structures d'un temple gallo-romain (Fanum), en les modifiant d'un plan cruciforme  aux allures d'une croix grecque avec absidiole (chapelle secondaire).
Les longues baies d'éclairage ont surtout une fonction défensive.
La chapelle est prolongée sur sa gauche par deux bâtiments accolés à usage de sacristie et de remise. 

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Vu des tribunes, le mur de façade conserve encore des éléments du portique du Fanum (Poignons de poutre en avancée sous le chaume).
Si vous observez bien le fronton, on remarque le réemploi de sculptures anciennes (Croix mérovingienne – Chrisme latinisé avec l'alpha et l'oméga et un chapiteau du VIème siècle).
Elle ne se visite pas et sert pour le spectacle "Vikings". 

9. La Stèle. 

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On aperçoit une stèle funéraire du VIIème siècle rappelant la présence du cimetière auprès de la chapelle. 

10. Le clocher.

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Construit à côté de l'église, il abritait une petite cloche de bronze que l'on sonnait lors des offices et qui servait de tocsin dès que l'ennemi approchait.
Pour des raisons de spectacle, cette cloche a été déplacée et se trouve au sol. 

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Elle mentionne l'année de construction du Fort de l'An Mil.
Ce clocher de 9 mètres de haut est couvert en bardeaux (lattes de bois).

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Auparavant, il était surmonté d'une girouette représentant un coq en cuivre (retirée pour des raisons de spectacle).

11. La maison du pêcheur.

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Située un peu à l'écart du village, cette bâtisse est très simple.
Constituée d'un simple bardage de bois et de son toit en chaume.
Elle permet au pêcheur d'étendre et de réparer ses filets, mais aussi d'entretenir son embarcation.
Et pour finir notre visite, sortons du village.

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Pour le confort des visiteurs du grand parc, plusieurs petites constructions.
A commencer par les toilettes abritées dans un bâtiment en pierres.

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Ensuite les petits pavillons aux fines décorations (engoulant, et croix celtique) servant d'endroit réservés au pique-niques.

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Et un espace rafraîchissement pour les chaudes journées d'été.

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Mais comment étaient construites les maisons des Vikings ?
Les maisons vikings étaient adaptées à la région et donc construites avec les matériaux à disposition dans le proche environnement.
La tourbe est le plus ancien et le plus commun des matériaux de construction, naturellement isolant.
Les bâtiments situés à l'intérieur des forteresses circulaires avaient de solides murs de madriers qui ont nécessité de grosses quantités de chêne.

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La maison viking était généralement une maison longue nommée halle.

Une assise de pierres empêchait les poutres les plus basses des murs des maisons en bois de pourrir en les isolant du sol humide.
Cette assise pouvait parfois supporter un plancher de madriers surélevé qui permettait une certaine isolation tout en protégeant un éventuel plancher de bois de la décomposition.
Les pierres des assises, avec les trous laissés par les poteaux de bois, sont souvent les seuls vestiges des habitats vikings.

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Plusieurs techniques pouvaient être employées au sein d'une même construction.
Les murs en bois pouvaient être construits de différentes manières.
A colombage avec des remplissages en argile roidie de claies à l'intérieur d'un châssis de chêne.
Avec une alternance de planches horizontales et de poutres verticales.
En bois debout.
En entrecroisement de poutres horizontales et d'encoignures, en cloisonnage avec des remplissages d'argile et de fumier.
Les clous étaient couramment utilisés pour l'assemblage de certains éléments en bois.

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Les murs étaient construits directement sur le sol sans qu’on construise de fondations.
Les contours des murs étaient délimités et, généralement, la tourbe de l’intérieur de la maison était prélevée pour ensuite servir à la construction des murs.

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Les murs de tourbe ont généralement une épaisseur de 1 à 1,2 m.
Au bas du mur, de grosses pierres ou galets sont placés le long des bords intérieur et extérieur du mur.
Des mottes de tourbe et d’autres pierres étaient déposées en alternance sur les côtés intérieur et extérieur.
De la terre était utilisée pour combler les espaces entre les couches.
À intervalles réguliers, des blocs de tourbe étaient placés perpendiculairement au mur afin de le solidifier.
La section supérieure du mur était érigée avec des blocs en cale et des mottes de tourbe entre les couches.
À l’extérieur, une légère inclinaison vers l’intérieur était appliquée au mur pour qu’il supporte mieux le poids de la toiture.

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À l’intérieur, le mur se rétrécissait légèrement jusqu’à sa mi-hauteur, puis s’inclinait vers l’intérieur jusqu’à ce que les lignes verticales du haut et du bas du côté intérieur se rejoignent.
Les deux principaux types de charpente étaient les maisons à toiture en poutres de bois et les maisons à chevrons, qui comprenaient tous deux plusieurs sous-catégories.

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La toiture était généralement faite de trois couches.
Traditionnellement, le toit de chaume est surmonté d'un lit d'argile où des iris sont plantés.
Les racines, ou plutôt rhizomes, de l'iris aident à mailler les extrémités du roseau ensemble dans le chaume et enlèvent l'excès d'humidité de la crête.

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A l’extérieur de la maison se retrouvait de la tourbe dont le coté gazonné était vers le bas et sur laquelle de la terre avait été compactée, puis une nouvelle couche de tourbe y était déposée, côté gazonné vers le haut.
Il était également fréquent de placer de petites branches ou des brindilles sous la tourbe pour empêcher les chevrons de pourrir.

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10 août 2021

L’armement type du guerrier viking

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Les Vikings, craints aux quatre coins des terres pour les ravages qu’ils réalisaient sur les côtes au cours de l’ère viking, étaient des guerriers respectés, connus pour leurs tactiques astucieuses et impitoyables.
L’armement type du guerrier viking est composé d’une épée, d’un arc avec ses flèches, d'une hache, d'une lance et d'un couteau.
Un bouclier, un casque et une broigne permettent de se protéger.

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L’épée est à double tranchant (environ un mètre de lame) et fait la fierté de son possesseur.
Elle est souvent gravée avec des caractères runiques qui lui confèrent un pouvoir magique.
La disponibilité du fer était restreinte au cours de l’âge des armes médiévales.
Donc, généralement, seuls les plus riches de la société viking possédaient des armes en fer.
La trempe du fer laissait à désirer.
Les textes ne manquent pas qui nous dépeignent les combattants obligés de redresser la lame sous leur talon pendant les pauses.

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C’est pourquoi les meilleures étaient importées de Rhénanie et orgueilleusement signées de leurs fabricants (Ulfbehrt, Inglerii).
La poignée, d’une bonne dizaine de centimètres, délimitée en général par deux gardes plates parallèles (hjölt), est tout à fait caractéristique, encore que la garde supérieure admette diverses sortes de variantes et de décorations, de même que le fourreau.
Le fourreau est en bois, doublé de fourrure et recouvert de cuir.

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Tous les Vikings surfaient les vagues et plongeaient dans la bataille avec une arme en main.
La plupart du temps, la hache viking était leur arme de choix.

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La hache est de plusieurs types.
Dotée d’un manche court ou long, le fer plus ou moins large (en fonction de la richesse du propriétaire), courbe et éventuellement terminé par une pointe ou des "cornes", c’est-à-dire un fer courbe terminé par deux pointes (snaghyrnd), un très long manche (bolöx).

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Le fer est souvent rehaussé d’incrustations (màl) d’argent (silfrrekinn).
C’est l’arme type du Viking et une arme redoutable entre ses mains.
Il s’en sert comme arme de jet (handöx) ou arme d’assaut.
Les haches vikings offraient un énorme avantage d’amplitude à ceux qui les maniaient.
Elles étaient généralement portées à la taille, tenues en place à l’aide d’une ceinture.

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La lance est soit un javelot, soit un épieu, qui variait de 90 cm à 3 m de long et qui, par conséquent, se déclinait en de nombreux styles les rendant parfaits pour le combat au corps-à-corps.
Dans le premier cas, il constitue une arme de jet.
Dans le second cas, il est une arme d’estoc que l’usage des étriers permet d’utiliser avec force.
Le fer, en forme de losange, est fixé au manche par des clous qui ont une valeur religieuse et juridique.

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Un guerrier fabriquait traditionnellement lui-même son bouclier, le personnalisant pour correspondre à son style de combat ainsi qu’à sa taille.

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Un bouclier viking ne pouvait être ni trop gros, ni trop petit, puisqu’il aurait rendu son porteur trop lent ou trop exposé, respectivement.

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Le bouclier est rond et mesure environ un mètre de diamètre.
Il est fait de bois peint et est cerclé de métal.
Au centre, une plaque de fer protège la poignée.
La poignée était généralement faite de bois et parfois de métal.
C’était un objet de grand prix et il aurait également comporté des images aux motifs mythiques.

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Les Vikings ont rapidement découvert que l’arc (bogi) et les flèches (örr), qui étaient à l’origine utilisés pour la chasse, pouvaient par ailleurs devenir une manière efficace de vaincre leurs adversaires.
Un archer viking compétent pouvait tirer, en moyenne, douze flèches par minute avant que l’inévitable combat au corps-à-corps ne débute.

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Profitant de cette compétence, les guerriers vikings déchaînaient souvent un barrage de flèches depuis leurs navires avant de débarquer et d’engager leurs adversaires en combat direct.

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Le Viking porte pour se protéger une cuirasse de cuir ou de laine et un bonnet de cuir bouilli.
La cotte de mailles à anneaux de métal entrelacés, autre forme d’armure préférée du moment, était réservée aux plus riches, puisque le fer était très recherché et coûtait les yeux de la tête.

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Le casque viking était de confection relativement simple.
La tête est protégée par un bonnet de cuir bouilli.
Cependant, le casque peut aussi être en métal.

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Il est alors conique (bol simple) et prolongé par une protection nasale métallique faisant saillie au centre.
Le casque (hjàlmr) ne porte pas de cornes (cet usage remonte à des temps très anciens et avait un sens purement décoratif ou rituel), non plus que de pointes ni d’ailes !
La dernière forme d’armement se trouvant dans la vaste ceinture d’outils de massacre des Vikings était le couteau.

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9 janvier 2023

les ordres doriques, ioniques et corinthiens.

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Les Grecs de l’Antiquité ont développé trois styles de colonne distincts, soigneusement proportionnés : le dorique, l’ionique et le corinthien.
En définissant les proportions et les styles, ils garantissent l’harmonie des édifices.

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En architecture, une colonne est un pilier utilisé pour soutenir un bâtiment.
Elle est composée d’une base, d’un fût et d’un chapiteau.
Leur appellation correspond à leur localisation géographique d'origine.

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1. La colonne dorique  (région du Péloponnèse, îles de Cythère, Crête, Théra, Cos, Rhodes...).
Née au VIIᵉ siècle av. J.-C., la colonne dorique est la plus simple des trois et la moins décorée.
On la retrouve notamment au Parthénon, ainsi que dans les Propylées de l’Acropole d’Athènes.
Elle n’a pas de base.
Le fût décoré de cannelures se rétrécit jusqu’au chapiteau qui se compose principalement d’une dalle carrée posée sur un disque de pierre.
Caractéristiques : Colonne robuste, posée au sol (sans base), 20 cannelures, chapiteau simple, entablement décoré (triglyphes et métopes), tympan triangulaire représente la robustesse, force.
Selon Vitruve, il représente l’homme.

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2. La colonne ionique (Originaire de Ionie (actuelle Turquie), face à la Grèce continentale).
Au VIᵉ siècle av. J.-C., l’ordre ionique est introduit en Grèce depuis l’Asie.
Selon la théorie d'Alberti, architecte italien de la Renaissance (1404-1472), elle reprendrait les proportions d'une femme grecque élancée et élégante.
On les retrouve notamment dans l’Érechthéion de l’Acropole d’Athènes.
La colonne ionique, plus effilée que la colonne dorique, repose sur une base circulaire moulurée.
Le chapiteau est orné de volutes.
Caractéristiques : colonne élancée, posée sur une base, 24 cannelures, chapiteau décoré avec des volutes, entablement décoré avec une frise, tympan triangulaire, elle représente la légèreté, grâce.
Selon Vitruve, elle représente la femme.

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3. La colonne corinthienne (cité grecque de Corinthe contrôlant l'isthme de Corinthe qui relie le Péloponnèse à la Grèce continentale).
À la fin du Vème siècle av. J.-C., l’ordre corinthien est introduit comme une variante de l’ordre ionique et présente une grande richesse d’éléments.
Sa création, selon Vitruve (80 à 15 av J.-C.), a été attribuée au sculpteur Callimaque (432-408 av. J.-C.).
Le fût est plus fin et le chapiteau sculpté prend plus ou moins la forme d’une cloche inversée, décorée de volutes et de feuilles d’acanthe.
On retrouve ces colonnes corinthiennes notamment au Temple de Zeus, à Athènes, à l’Acropole d’Athènes, ou encore au Temple d’Apollon à Bassae (dans les montagnes arcadiennes, en plein Péloponnèse).
Caractéristiques : Colonne ionique mais chapiteau décoré avec des éléments végétaux (feuilles d’acanthe), absence de tympan, entre 20 à 32 cannelures.

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L'Ordre Composite.
Sortant des conventions grecques, cette invention du 1ᵉʳ siècle de l’époque romaine combine les ordres doriques, ioniques et corinthiens.
Le plus ancien monument qui nous est parvenu où cet ordre a été utilisé est le palais Flavien sur le Palatin.
Il est très répandu au XVIe siècle.
Caractéristique : Colonne constituée d'une base moulurée ionique, d'un fût dorique - cannelé ou lisse, d'un chapiteau mixte (quatre volutes ioniques aux angles en haut), échine ornée d'oves et double rangée de feuilles d'acanthe corinthiennes dans la partie inférieure de la corbeille.

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L’Ordre Toscan.
Cette architecture classique est une forme simplifiée de l'ordre architectural dorique grec. 
Les Romains l'employèrent avant de faire la conquête de la Grèce.
Sa principale caractéristique est l'absence de tout ornement, la pureté simple de l'art.

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Les Grecs et les Romains ont défini l'ordre antique architectural en établissant le rapport entre les colonnes du monument, les parties qu'elles supportent, les décors et les moulures.
À la Renaissance, on redécouvre la culture antique.
Artistes, intellectuels et savants étudient les textes dans leur version d’origine.
Ils voyagent beaucoup, surtout à Rome, pour admirer les bâtiments antiques et en faire des relevés précis et s'en inspirent pour concevoir des bâtiments privés ou publics aux allures de temples antiques.

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Mais vers 1550, un nouvel ordre se répand dans les architectures baroques, l'ordre salomonique.
Les colonnes salomoniques présentent des fûts "torses" (fût contourné en hélice). 
Ce type de colonnes peut être lisses, cannelées ou ornées de bas-reliefs.
Le nom salomonique fait référence au Temple de Salomon (Jérusalem. 1ᵉʳ temple juif. Xᵉ siècle av. J.-C.
Elles ont été représentées dans de nombreuses enluminures du Moyen Âge, les dessins et les gravures de la Renaissance.
Les colonnes de la crypte de la basilique Saint-Pierre de Rome auraient été issues de ce temple.

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Dans l'histoire des arts, les ordres architecturaux sont devenus une référence dans les styles ordonnés comme "le Louis XVI", par opposition aux styles désordonnés comme le style "rocaille / rococo" ou "Louis XV".
Ces divers styles architecturaux se sont succédé dans le temps, suivant l'évolution du goût des constructeurs, mais tous ont eu pour objet l'harmonie des édifices qu'ils devaient ériger.

6 février 2023

Histoire de la poste

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Des hommes au service des hommes.
Depuis toujours, les hommes ont voulu communiquer entre eux.
L'histoire de la Poste commence probablement avec le roi perse Cyrus qui, d'après Xénophon et Hérodote, avait installé vers 500 av. J-C des relais de chevaux sur les routes de son vaste empire.
Une organisation semblable aurait existé en Chine à la même époque.
Les Indiens d’Amérique avec leurs signaux de fumée et les tribus d’Afrique avec leur "tam-tam".
Pendant de nombreux siècles, on n’écrivait pas de lettres.
Seuls les souverains avaient besoin d’écrire et d’envoyer des messages.
Ceux-ci étaient transportés à pied par un coureur ou par une estafette à cheval.
Les gens du peuple ne sachant ni lire ni écrire ne communiquaient pas.
Plus tard, sous la période romaine, l'empereur Auguste (-0063 - 0014) crée, pour tout le territoire romain, le premier service officiel des messagers.
Les "cursus publicus" transportaient le courrier militaire et administratif.

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Avec les invasions barbares, les postes entrent au Moyen Âge (476-1453) dans un long sommeil dont le roi Louis XI (1423-1483) les tirera à la fin du XVI siècle.
Au Moyen Âge, c’était un courrier à cheval qui transportait un message écrit sur un parchemin.
Les courriers utilisent les relais de la poste aux chevaux, organisation qu'avait ressuscitée Louis XI vers 1477.
Au XVIIIᵉ siècle, la distance moyenne entre 2 relais est de 16 kilomètres.
Une lettre expédiée de Paris met deux jours et huit heures pour atteindre Lyon, un peu plus de quatre jours pour Marseille.
On comptait à cette époque environ 1400 relais de poste.
C'est le temps des messageries particulières, celles des grands du royaume, des corps organisés comme les villes, les communautés religieuses ou les universités.
Le souverain avait ses propres courriers.
On les appelait les chevaucheurs de l'écurie du roi.
Ils ne transportaient que la seule correspondance du monarque.
Ces cavaliers portaient sur leur vêtement l’écusson de leur ville.
En 1576, Henri III créa des messagers royaux, spécialisés dans le transport des sacs de procédure résultant de l'activité des tribunaux.
Ces messages royaux, à ne pas confondre avec les messagers du roi attachés à son service personnel, acheminaient également les lettres des particuliers.

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Au 16ᵉ siècle, la diligence ou malle poste était tirée par plusieurs chevaux et transportait des colis et aussi des voyageurs.
Celui qui conduisait les chevaux était un employé des postes, c’était le postillon.
Il avait priorité sur les chemins comme aujourd’hui les pompiers ou l’ambulance.
Arrivé au village, il annonçait sa présence en soufflant dans un cor.
Voilà pourquoi, cet instrument est devenu l’insigne de la poste.
Le postillon percevait les taxes, car c’était le destinataire qui payait le transport.
En 1672, Louvois, alors surintendant général des postes, crée la ferme générale des postes.
Jusqu'alors exploitées par des maîtres des courriers, sortes de directeurs régionaux, les postes sont désormais gérées par un seul individu : le fermier des postes.
En réalité, le fermier des postes était l'homme de paille de puissantes compagnies de financiers qui se succéderont à la tête de l'administration jusqu'à la Révolution.
Moyennant finance, le fermier achetait au roi le droit exclusif d'exploiter les postes et d'en percevoir les revenus.
Les cautions de la ferme des postes bâtirent ainsi des fortunes considérables sur le produit des lettres, tandis que le roi ne pouvait compter que sur le prix du bail qu'il tentait d'augmenter à chaque renouvellement.
La ferme des postes qui détient le monopole rachète alors les messageries royales et celles de l'université.
La ferme des postes avait porté tous ses efforts sur l'acheminement des lettres et l'encaissement des taxes, mais ne s'était guère préoccupée de distribution.
Elle ne s'intéressait pas davantage aux lettres nées dans la ville et à distribuer dans la ville, jusqu'au jour où Piarron de Chamousset (1717-1773), un philanthrope, eut l'idée de créer en 1760 à Paris une petite poste, c'est-à-dire un service de collecte et de distribution du courrier urbain.

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Le facteur de ville était né.
À Paris, 200 facteurs agitaient leur claquoir pour avertir de leur passage et assuraient 3 distributions par jour.
Constatant les profits que Chamousset tirait de la petite poste, la ferme agrégea l'invention de son initiateur à la grande poste en 1780.
À la Révolution, la ferme est supprimée, les postes sont mises en régie et administrées directement par l'État.
Vers 1840, avec l’apparition des premiers trains, le courrier sera transporté par wagon postal.
Ce mode de transport est plus rapide et plus sûr.
Les maisons commencent à être numérotées.
Le timbre-poste qui sert à payer le courrier fait son apparition.
Il y a très longtemps, c’était le destinataire qui devait payer pour recevoir la lettre que le facteur lui apportait personnellement.
Le prix du courrier dépendait, comme aujourd’hui, du poids et de la taille de la lettre, mais aussi de la distance qu’elle avait parcourue.
Il arrivait quelquefois que le destinataire ne puisse ou ne veuille pas payer.
Sir Rowland Hill voulait améliorer le système depuis longtemps déjà.
Lors d’un voyage en Ecosse, il vit une jeune fille refusant une lettre de son amoureux parce qu’elle ne pouvait soi-disant pas la payer.

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Mais en fait, sans ouvrir la lettre, elle savait où elle pouvait rencontrer son amoureux, car il avait dessiné le lieu sur l’enveloppe.
“Astucieux”, pensa Sir Rowland !
Mais il ne trouvait pas cela très honnête.
C’est comme ça qu’il inventa le timbre-poste.
Depuis 1900, pour être plus rapide et plus efficace, le courrier est distribué par trains, par avions, par bateaux….
Aujourd’hui, la technologie a bien évolué et l'emploi de SMS, messages via les réseaux sociaux fait partie de notre quotidien, mais le facteur continue encore sa tournée en camionnette, à vélomoteur ou à bicyclette et rarement à pied.
Il fait la levée des boîtes aux lettres et emporte le courrier vers la poste centrale où il sera trié selon les destinations.
Tout le monde aime le facteur qui apporte les nouvelles (sauf pour les mauvaises nouvelles, factures et impôts) !

1 février 2023

«Grâce aux prisonniers !».

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À la Restauration (1814 – 1852), les familles des victimes vendéennes de la Révolution reçurent le droit d'honorer leurs morts.

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Le roi Louis XVIII (17 novembre 1755 -16 septembre 1824) autorisa l'édification d'un monument funéraire au général Charles Melchior Artus de Bonchamps (10 mai 1760 - 18 octobre 1793).
En octobre 1793, les blancs, vaincus devant Cholet, rejoignent Saint-Florent-le-Viel avec 5000 prisonniers républicains.
Lors de la bataille de Cholet (17 octobre 1793), le général vendéen a reçu une balle dans le dos et est transporté agonisant dans le village.

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Depuis son lit de mort, il ordonne qu'on fît grâce aux prisonniers républicains retenus dans l'église de Saint-Florent-le-Vieil.

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La charité, la bonté, la générosité n'étant pas les valeurs de leur république, les soldats républicains reçurent la consigne de ne jamais parler de cet épisode et furent contraints de reprendre les armes contre ceux qui les avaient graciés.

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Le père du petit Pierre-Jean David, (Pierre-Louis David, ébéniste) engagé volontaire dans l'armée de la République, était parmi les graciés.

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Pierre-Jean David (républicain et franc-maçon), devenu sculpteur, immortalise le général Charles de Bonchamps, royaliste et très chrétien, dans le marbre en signe de gratitude qui sera déposé et inauguré en 1825 dans l'abbatiale de St-Florent-le-Vieil.

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Marquée par le néoclassicisme du début du 19ᵉ siècle (nu antique) et par les codes du portrait historique du siècle précédent (attributs militaires), l'œuvre de David d'Angers (12 mars 1788 - 5 janvier 1856) est très symbolique dans son appel à la clémence.
Il est toujours accompagné de la légende :

"Grâce aux prisonniers !".

On remarque le contraste entre le marbre noir du tombeau et blanc de la statue.
Finement décoré, festons (Guirlande de feuillage sculpté ou peint) de lauriers et de cyprès.
On retrouve aussi trois noms évocateurs de la vie du héros.

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THOUARS, V-MAI (Prise d'assaut par les Vendéens de la ville Thouars le 5 mai 1793).

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TORFOU, XIX-SEPTEMBRE (défaite des Républicains commandés par Kléber le 19 septembre 1793).

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SAINT-FLORENT, XVII-OCTOBRE (bataille de Cholet, le 17 octobre 1793 et retraite vers Saint-Florent le Vieil – Épisode de "La Virée de Galerne).

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Deux bas-reliefs. À droite, représentant la "France" et à gauche, la "religion".

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Le premier exemplaire de la "Religion" s'est brisé pendant le transport et est appliqué sur le mur.
Sur le tombeau, on remarque un blason.

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Ce sont les armoiries de la famille d'Artus de Bonchamps.
Depuis le XIIIe siècle, les seigneurs de Bonchamps rendant hommage au roi avaient pour armes ce blason.
Un aveu (Charte délivrée par le vassal à son seigneur, attestant sa prestation de foi et d'hommage et l'acquisition de son fief) mentionne que Guillaume de Bonchamps se rendit à Saumur en 1312 pour son fief de Pierrefitte situé dans la paroisse de Berthegon.

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La "Couronne de Marquis" et "Gueules" à deux triangles vidés d’or entrelacés en forme d'étoile.
La figure représente l'Étoile de David, encore appelée le Sceau de Salomon.
Pour les Juifs, les six branches du Sceau de Salomon représentent les six jours de la création du monde et le point central est le 7ᵉ jour où Dieu se reposa.

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Pour les Chrétiens, les six branches du Sceau de Salomon peuvent symboliser deux fois la Trinité.

Le triangle pointe en haut, représente le bien (le paradis) et l'autre pointe vers le bas représente le mal (l'enfer).

18 janvier 2023

Le Lièvre et la Tortue

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Rien ne sert de courir ; il faut partir à point :
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Si tôt que moi ce but.
Si tôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l'Animal léger :
Ma Commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.

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Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire,
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint,
Il s'éloigne des Chiens, les renvoie aux calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue,
Elle se hâte avec lenteur.

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Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard.
Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. À la fin, quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière.  
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
"Eh bien, lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi l'emporter ! Et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?"

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La Morale de la Fable : 

Jean de La Fontaine écrit la fable "Le Lièvre et la Tortue" en 1668.
La moralité se situe dès le début de la fable, "Rien ne sert de courir ; il faut partir à point." 
Il est inutile de se précipiter quand il est trop tard, il vaut mieux commencer à l'heure pour mieux s'appliquer et prendre son temps.
Une trop grande confiance en soi peut également se révéler néfaste. 
Il ne faut jamais sous-estimer son adversaire et, de surcroît, se montrer trop prétentieux. 
La lenteur, si elle est accompagnée par la persévérance, il vaut mieux que l'agilité soutenue par la présomption.

5 mars 2023

Nouveauté 2023 au Puy du Fou.

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"Le Mime et l'Étoile".
Ce spectacle, préparé par les équipes créatives du Puy du Fou depuis plus de trois ans, est créé dans un lieu spécialement dessiné et construit au cœur du parc et sera située à côté du Théâtre des Géants, à proximité du Bourg Bérard (anciennement Bourg 1900).
Cette nouvelle salle de spectacle aura l’aspect d’un ancien bâtiment industriel de 1900 sur le thème du cinéma et sera intitulée Le "Cinématographe".
Vous pourrez revivre les premiers pas du cinéma.
Un thème inédit pour le parc en suivant un tournage de film.

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A travers ce spectacle, une nouvelle fois grandiose et une scène dynamique, les arts du cirque et du mime y seront également à l’honneur.
Les spectateurs revivront les premiers pas du cinéma en assistant au tournage en noir et blanc du réalisateur, nommé Félix, qui est convaincu que seul un amour sincère et réciproque pourra rendre à ses personnages leur voix et la vraie couleur de leur visage.

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À la vue des réalisations du Puy du Fou, nous ne pouvons que nous attendre à un spectacle grandiose.
Les talents artistiques et techniques du Puy du Fou sont actuellement en pleine ébullition pour donner naissance à cette nouvelle création extraordinairement ambitieuse.
 

Nous sommes en 1914.
Le réalisateur rêve de donner la couleur et le son au cinéma.
Il est convaincu que seule une histoire d’amour permettra ce prodige. 
Il faut pour cela que des personnages se rencontrent. 
Il y a un mime nomade, issu du monde du cirque et une étoile montante du cinéma. 
Pour que cette rencontre ait lieu, il faut qu’ils soient tous les deux dans l’œilleton de la caméra et que leur amour soit sincère et réciproque.
Alors, le cinéma pourra devenir parlant et coloré.
C’est en tout cas la conviction du réalisateur. 

 

19 mai 2023

La chapelle néo-gothique du Mont des Alouettes

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Aujourd’hui, on peut y voir trois moulins et une chapelle néo-gothique en granit de Mortagne.
Le 18 septembre 1823, en pèlerinage avec 15.000 Vendéens au Mont des Alouettes (haut lieu des Guerres de Vendée) et pour commémorer le sacrifice des soldats vendéens qui se sont battus pour "Dieu et le Roi" et pour "perpétuer le souvenir d’une époque à jamais mémorable", la Duchesse d’Angoulême / Marie-Thérèse de France (1778-1851) fille de Louis XVI (1754-1793), décida et financera la construction d’une chapelle en ce lieu afin de perpétuer le souvenir d’une époque à jamais mémorable : les Guerres de Vendée.

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La première pierre fut posée solennellement le 18 septembre 1825 et bénie par Monseigneur René-François Soyer (1767-1845), évêque de Luçon, en présence des généraux Charles Sapinaud de La Rairie (1760-1829) et Auguste du Vergier de La Rochejacquelein (1784-1868).

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À partir de plans établis par M. MACQUET, architecte parisien, les sieurs ROBERT et DUNY, entrepreneurs, commencèrent les travaux.
Le 5 juillet 1828, la Duchesse de Berry (1798-1870), belle-fille de Charles X (1757-1836), vint visiter le chantier et se recueillir dans la chapelle et décora sur le mont des Alouettes de nombreux soldats vendéens.
En 1830, avec la monarchie de Juillet très hostile aux Vendéens, les travaux s’arrêtent avec la chute de Charles X et par manque d’argent.
Seul le gros œuvre est réalisé.
En 1839, le Préfet de la Vendée envisage la démolition du monument qui ne devra son salut qu’à l’habileté du Juge de Paix de Mortagne, lequel fit remarquer que la démolition coûterait plus cher que la récupération des matériaux.

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La chapelle va donc rester à l’abandon, ouverte à tous les vents, pendant plus de 130 ans.
Le comte de BERMOND (1855-1928), maire des Herbiers, s’en rend acquéreur le 21 juin 1922.
À la mort de la comtesse Antoinette de BERMOND le 1ᵉʳ août 1945, la chapelle revient au principal héritier, le diocèse de Luçon.
En 1962, Monseigneur CAZAUX (1897-1975), évêque de Luçon, charge le Souvenir Vendéen de restaurer et d’achever la chapelle.
Et c’est avec la silhouette que nous lui connaissons aujourd’hui que la chapelle, enfin terminée, sera bénie le 28 avril 1968, par Monseigneur PATY (1916-2004), évêque de Luçon.

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Bâti dans le style néogothique, c’est un édifice très sobre, éclairé par des vitraux modernes portant armoiries des trois provinces insurgées (la Bretagne, l’Anjou et de la Vendée au centre).
Les vitraux sont l’œuvre de Gabriel Loire, le maître verrier qui les créa de 1964 à 1967 pour cette chapelle fantôme dominant le bocage vendéen.
L’architecture est minimaliste, de couleur uniformément grise.
Le bâtiment est construit pour être favorable au recueillement, à la paix et au pardon.

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Deux portes impressionnantes et imposantes ornent le bâtiment de chaque côté.
La toiture primitive, pour laquelle il avait fallu 90.000 tuiles "écaille" et 10 kg 500 de clous pour les fixer, étant trop exposée au vent, n’a pas tenu.
En 1931, on placera une toiture plus légère, en zinc, avec la même inclinaison de charpente.
En 1963, on remplacera la couverture en zinc par une couverture en cuivre rouge, plus légère, ce qui va permettre de relever la charpente presque jusqu’en haut du pinacle.
La chapelle présentera ainsi des proportions plus harmonieuses.

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L’autel, lui, sera consacré le 12 juillet 1968 par le chanoine Marcel RETAILLEAU, vicaire général, délégué par l’évêque de Luçon.
Le portail à deux ventaux est surmonté d’un linteau de granit avec l’inscription : "1793 - LA VENDEE FIDELE".
Le 23 août 1973, un orage violent s’abattit sur le mont des Alouettes et la foudre tomba sur la chapelle, occasionnant quelques dégâts, en particulier avec la chute de la croix métallique qui a dû attirer la foudre.
Le 30 septembre 1975, a eu lieu une cérémonie civile, après réparation des dégâts et repose d’une croix de granit, aux frais du Souvenir Vendéen.

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En 1920, pour la clôture d’une mission, on érigea un calvaire près de la route, sur un socle établi avec les débris de plusieurs moulins.
Édifiée grâce aux dons de la fille de Louis XVI en 1823, elle ne fut finalement terminée qu’en 1968.
Cette chapelle, qui est le deuxième lieu le plus visité du canton des Herbiers après le Puy du Fou, concentre à elle seule tout ce que la Vendée représente : l’audace, la tradition, l’espoir, l’Histoire.

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En 1993, une croix en l’honneur de Louis XVI sera érigée, 200 ans après sa mort, près de la chapelle.
Une terre sur laquelle vit "Un Peuple de Géants", a dit Napoléon.
Elle est une petite partie de cette "Douce France" où l’on aime se ressourcer.

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5 juillet 2023

Les Abeilles de Childéric

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En entrant sur le parcours du "Premier Royaume", l’aventure commence par la représentation de la tombe de Childéric 1er.
Une pierre tombale, un bouclier, une armure, deux totems décorés d'abeilles.
À la découverte du trésor, de nombreuses pièces d’or furent retrouvées dans sa tombe au XVIIᵉ siècle dont 300 abeilles (ou cigales ?) qui ornaient son manteau.
Il subsiste aujourd’hui du trésor de belles gravures qui en ont été dressées lors de sa découverte, et quelques fac-similés que les Habsbourg avaient fait fabriquer.
Certaines publications évoquent des cigales, mais vite écartées, car la cigale étant un insecte spécifiquement méditerranéen, elle n’est pas présente voir inconnue dans la région.

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Sur les 300 abeilles initiales, il semblerait que déjà en 1665, il n’en restait plus que 27.
Aujourd’hui, seuls deux exemplaires peuvent témoigner de la richesse de Childéric.
Les Abeilles de Childéric Iᵉʳ sont avec la tête et le thorax en or, et les ailes sont incrustées de grenats, et au revers, une attache.
La pierre de Grenat est issue du latin "malum granatum" signifiant "pomme à grains, grenade" pour sa couleur rouge-brun et du latin "granum" signifiant "grain" pour sa forme.
Sur le plan psychologique, la pierre grenat a de nombreuses propriétés, apportant ainsi joie et force de vivre, énergie, courage, force motrice et assurance.
On lui associe la puissance de la volonté, une meilleure confiance en soi, et le succès.
La pierre grenat est ainsi une pierre d’ancrage forte.
Mais pourquoi des abeilles ?

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En héraldique, les abeilles sont un symbole d’immortalité et de résurrection suite à leurs métamorphoses, de grandeur d’âme et de sagesse et de sociabilité grâce à l’organisation sans faille de la ruche et à leur caractère laborieux.
Ce fut aussi une référence à l’Antiquité et à Virgile qui voyait un modèle social parfait pour l’Homme.
Symbole royal en Chaldée (région antique de Mésopotamie, située entre les cours inférieurs de l’Euphrate et du Tigre), les abeilles étaient aussi identifiées au pouvoir du roi de la Basse Égypte dans l’Égypte ancienne, représentant le peuple qui obéit à son roi.
Riche de symboles, l’abeille a toujours été associée à la royauté et au divin, peut-être en raison du miel qui sort d’elle et est considéré comme doux, nutritif et agréable.
Durant les premiers siècles de notre ère, les grandes migrations barbares, forcées par Rome et les Huns, ont redessiné les frontières et transformé, parfois radicalement, le destin des habitants.
Childéric aurait emprunté, lors de son séjour en Thuringe, une coutume adoptée par les Thuringiens soumis aux Huns.

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Considérées comme le plus ancien emblème des souverains de France, dont les Mérovingiens, et souhaitant rompre avec la monarchie de l’Ancien Régime, l’Empereur s’est vu conseiller de nouveaux symboles représentatifs de son pouvoir et de la royauté et Napoléon fit alors broder 1500 abeilles de Childéric sur son manteau impérial, rattachant ainsi symboliquement sa dynastie naissante aux origines de la France.
Les abeilles furent ainsi présentes sur le célèbre manteau de velours pourpre que l’Empereur portait lors de son couronnement, mais aussi sur les tentures de son palais, ainsi que sur celles des tribunaux et administrations impériales.
L’insecte est ainsi devenu emblème de l’Empire avec l’aigle et remplaça la fleur de lys.

25 août 2023

L’art gothique

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L’art gothique (période 12ème - 15ème siècle) a succédé à l’art roman (période 950 - 1130).
Des innovations architecturales (la voûte sur croisée d’ogive et l’arc brisé) ont permis de révolutionner les édifices.
L’objectif de cette architecture était de gagner en lumière, en finesse et en hauteur.
Les vitraux sont très présents dans ces grandes ouvertures et apportent de la couleur.

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On distingue quatre phases chronologiques :

  1. Le gothique de transition, juste après le roman, 1130-1230.
  2. Le gothique de base, 13ᵉ siècle, calqué sur le modèle de Chartres.
  3. Le gothique rayonnant, 14ᵉ siècle.
  4. Le gothique flamboyant, 15ᵉ siècle.

La plupart des édifices ont en fait subi ces diverses influences, car leur construction s'est souvent étendue sur plusieurs siècles.

19 mai 2010

la quintaine *

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Terme employé au Moyen Âge.
La quintaine est un mannequin destiné à entraîner les chevaliers.
Ce mannequin est composé d'un pieu (planté dans le sol) et d'un écu accroché sur le haut.
Pour transformer cet entraînement en divertissement, on accroche un bras articulé sur le dessus du pieu.
Sur ce bras articulé pend une lourde masse accrochée à une chaîne.
Le chevalier, sur son destrier, doit toucher l'écu au galop.
Le bras articulé tourne et la masse doit être esquivée par l'effacement du chevalier qui se couche sur l'encolure du cheval. Les moins vifs peuvent aussi parer le coup avec leur propre bouclier. S'il manque la cible... rien ne se passe, hormis les clameurs désapprobatrices de la foule.

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18 septembre 2023

Les runes

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Les runes trouvent leur origine en Europe du Nord.
Les Runes sont une forme d'écriture magique et sacrée dont il n'est pas aisé de dévoiler le mystère.
Elles dégagent toute une symbolique et une philosophie ouvrant une dimension magique avec les forces de l'univers, de la nature, du visible et de l'invisible.
Rune, (art sacré), signifie : secret, chuchotement ou murmure et mystère, signe magique.
Une rune, c’est une connaissance occulte que l’on transmet en chuchotant.

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La divination par les runes et la magie runique ont longtemps appartenu à de petits groupes d'initiés.
Étymologiquement, on la retrouve dans d'autres langues comme le gothique : "Runa", dans le vieil anglais "rûn", dans les langues celtiques, l'Irlandais ou l’Écossais où il garde le sens primaire de "secret".
Le mot "Runelore" veut dire "enseignement des runes ".
Chaque rune possède un nom et un son qui désigne un objet, un animal ou une qualité.

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 L’origine de l’alphabet Runique semble difficile à dater, mais il a été constaté qu'il s'est développé et répandu à partir du IIe siècle avant J.C. grâce au contact des peuples germaniques avec les populations méditerranéennes.

D'après la légende Scandinave, Odin dieu de la guerre, dieu borgne protégeant les grands hommes, resta accroché neuf jours et neuf nuits sans boire ni manger sur les branches d' Yggdrasil (l'arbre du monde) et reçut à travers cette méditation et cette souffrance le savoir sacré des runes.

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L’Arbre du monde s’élèverait sur ses trois racines.
La première se trouvant aux enfers, la seconde au pays des Vikings, la troisième chez les Dieux, dans un lieu appelé Asgard.
Óðin lui-même aurait soufflé cet alphabet aux hommes.
Il existe deux alphabets runiques.
Le plus ancien, appelé le Vieux Futhark comportait 24 runes.

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 Il fut remplacé autour du VIIIᵉ siècle dans un esprit de simplification par le nouveau Futhark, de seulement 16 runes.

À l'origine les runes étaient gravées sur des galets de pierre, une rune peut revêtir plusieurs significations, cela dépend de sa position et du sens dans lequel elle a été tirée.
Depuis quelques années, les Runes connaissent un essor dans le monde des Arts Divinatoires.

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On les retrouve dans les magasins ésotériques, sous forme de petits galets qui doivent être piochés au hasard dans une petite bourse en étoffe de couleur rouge.
Les runes représentent toujours : hier, aujourd'hui et demain et illustrent nos espoirs ou nos peurs secrètes.
Les Runes peuvent aussi servir de talismans et sont encore utilisées dans certaines régions du nord de l'Europe.

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Dans le Fond Rognou (Cité médiévale) du Puy du Fou, Nade (la portraitiste) vous propose un voyage inattendu dans le monde magique des runes.
Un voyage dans le voyage, mais celui-ci vous projettera dans votre avenir et dans les recoins de vos souhaits.

20 septembre 2019

Aux Editions Beaufort.

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Au coeur de la Guerre de Vendée - Paul Bridier - A paraître en septembre 2019.
C’est bien plus qu’un château, c’est comme une personne.
Le voilà sur le seuil, prêt à tous les outrages.
Du haut de sa superbe, il semble déjà dire : l’incendie passera, mais la vie reviendra.
Furieux, comme excités par la joyeuse noblesse du Puy du Fou, château aimé de tous au milieu des campagnes, les Républicains mettent le feu partout où ils le peuvent.
En quelques heures, il se transforme en une immense fournaise creusée par un torrent de flammes.
Très vite, le feu atteint les étages puis le toit.

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Navire incandescent tout en haut du Bocage, il attire de sa lumière, comme un panache, toutes les colonnes des environs.
On n’abdique pas l’honneur d’être une cible. Laissant là leur besogne dans les villages alentour, les voilà qui convergent. Chacune d’elle veut y laisser la trace de son passage.
En quelques heures, le château n’est plus qu’un amas de ruines, un reste de quelques pierres mutilées, enseveli dans le silence.
Seuls demeurent quelques vieux arbres et des chemins creux, témoins silencieux et qui gardent en eux le secret pour les générations à venir.
Sommet des hêtres.
Sommet de l’être.
Oh Puy du Fou, sans sépulcre et sans portrait, tu savais que le tombeau des héros est le cœur des vivants.

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"Inutile sans doute, en ce mémorial, de donner la parole aux bourreaux.
Laissons même leurs noms s’ensevelir dans l’oubli. Ils auront leur jugement, aussi tranchant que la lame de leur baïonnette.
Inutile de citer les mères que l’on éventre, les prêtres qu’on écartèle, les familles que l’on exécute.
Inutile sans doute aussi de donner la parole aux pauvres survivants.
Il n’y en a pas eu.
En enfermant ce 28 février 1794 les rescapés du village dans la petite chapelle, les Bleus viennent d’inventer la solution finale.
Oradour, Auschwitz, l’Archipel du goulag... quelques lieux seulement peuvent nous raconter ce que l’œil ne peut voir ni l’âme soutenir.
Non, laissons la parole aux murs de la chapelle.
Les registres paroissiaux ont permis de garder, comme on garde un trésor, les noms des 109 enfants des Lucs-sur-Boulogne de moins de 7 ans, massacrés par les troupes républicaines, le 28 février 1794."

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Bonchamps est là, étendu lui aussi sur un matelas de fortune qui s’imbibe de son sang.
C’est l’heure de la Passion.
Les officiers, à genoux, et pour certains en pleurs, le veillent.
La blessure ne laisse aucune espérance, chacun le sait. Mais d’abord Bonchamps lui-même, paisible, tranquille sur son lit de douleur, et qui laisse apparaître un sourire irradiant et mystérieux comme celui de l’ange de Reims.
Les souvenirs voyagent dans sa mémoire : il se rappelle les Indes où il combattit aux côtés de Suffren, il se souvient de ses assauts menés en stratège hors pair et en général valeureux, il revoit ses frères d’armes, amis ou ennemis, mais indistinctement soldats.
Dans ce qui lui reste de force et de souffle, il formule une dernière demande :
Il faut laisser la vie aux prisonniers,
"Soldats chrétiens, souvenez-vous de votre Dieu : royalistes, souvenez-vous de votre roi :
Grâce ! Grâce aux prisonniers ! Je le veux, je l’ordonne ".

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Les Éditions Beaufort vous proposent de soutenir la sortie du livre en commandant votre exemplaire avec un bulletin de souscription.

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6 octobre 2023

La table au Moyen-âge. *

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Il est coutume, au Moyen Âge, de manger copieusement deux fois par jour.

Au lever, entre 6h et 8h selon les saisons, avec le "disjejunium" (rupture du jeûne nocturne) constitué d'un morceau de fromage et d'un verre de vin.
Rarement de l'eau, car les puits et sources d'eau étaient soumis aux caprices du temps et pouvaient provoquer des coliques et flux de ventre.
Entre 11h et 13h, le "prandium", repas rapide se prenant après la première moitié du travail.
Entre 16h à 19h, la "cena" repas principal précoce afin de ne pas avoir recours aux chandelles.
Avant les repas, les convives étaient invités à se laver les doigts dans une sorte de rince-doigts et à s’y rincer la bouche.

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La table est constituée d'une planche montée sur tréteaux, que l'on dresse lorsqu'on en a besoin pour la retirer ensuite.
Une nappe, placée sur la table, était recouverte d'une pièce de tissu pliée en deux, appelée "doublier", destinée à s'essuyer les mains et la bouche.

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On mange donc attablé, assis sur des tabourets ou des bancs.
L'utilisation du banc lors les grands festins aristocratiques a d'ailleurs donné le verbe "banqueter".
Au centre de cette table, une grande coupe sur pied où se trouve le plat principal.

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Les céréales sont la base de l'alimentation, le plus souvent sous forme de pain.
La ration de pain se situe entre 500 g et un kilo par jour et par personne.
Les viandes, poissons, légumes, fruits, graisses et fromages ne forment que l'accompagnement du pain.

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Le chou en particulier, mais aussi, carottes, poireaux, navets, épinards, panais et les légumes secs (pois chiches, fèves, lentilles).

Au fil des siècles, on verra arriver l'ail, les oignons, le cresson, les laitues, les artichauts, les concombres, les épinards, les asperges...

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Dans les villes, des marchands ambulants vendent les légumes verts (épinards, poireaux ou choux) qui serviront à confectionner purée et soupe.
Les aliments ne sont pas posés sur des assiettes, mais sur des "tailloirs" ou "tranchoirs", larges et épaisses tranches de pain, qui absorbent le jus.

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Elle évoluera avec les temps en plaque de bois, de métal ou d'or.
Les gens mangent avec leurs doigts.
Le couteau est le principal couvert que l'on utilise pour manger.
La cuillère, servant de louche, est réservée au service du plat central.

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La fourchette individuelle n'existe pas à cette époque (introduite sous Henri III).
C'est un grand ustensile à deux dents, utilisé pour servir les viandes ou piquer des fruits à la fin du repas.
La nourriture est hachée (on a de mauvaises dents) et très épicée (elle se conserve mal).
Les carafes, pour l'eau et pour le vin, et différentes sortes de cruches et de pichets, sont utilisées dans chaque maison.

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Le vin est sur toutes les tables.
La teneur en alcool ne dépasse pas 7 à 10 degrés.
Le volume consommé est de un à trois litres par jour et par personne, femmes et moines compris.
La bière est attestée dès le XIIIe siècle.
L'écuelle, la coupe ou gobelet n'était pas d'usage individuel et les partager était le symbole d’une grande convivialité.
Les jours de fête, la table est généralement recouverte d'une nappe blanche.

21 août 2019

La cloche du Puy du Fou. *

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Lors de la Cinéscénie, on entend ces mots :

J’aime le geste au ciel que fait mon clocher,
j’aime l’appel des cloches qui de leurs voix pesantes demandes, en patois, de se mettre en dimanche,
j’aime la prière des cloches à l’angélus de l’aube qui féconde mes champs,
j’aime la joie des cloches aux matins de baptême,
j’aime le glas des cloches au soir de trépas, j’aime le vent des cloches qui m’annonce l’orage.
- Mais pourquoi ont-ils fait taire les cloches ?
- Leur trop long silence est devenu intolérable et la bourrasque de 1793 va déferler sur ce pays en accord d’une lugubre désespérance, ils ont proféré des blasphèmes contre la religion, ils ont proscrit les prêtres légitimes, ils ont indigné les cœurs, ils sont venus jusqu’au pignon de la ferme, ils ont réquisitionné les hommes et ils ont provoqué la révolte.

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En pénétrant dans la cour du château renaissance, on remarque sur l'une des tours, une potence.
A cet endroit se trouvait la petite cloche du château.
Depuis le début de la Terreur, par ordre de la Convention, les cloches étaient descendues des clochers et envoyées à la fonderie pour en faire "des sous et des canons".

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La paroisse des Epesses, ne faisait pas exception.
En 1797, les habitants du bourg voulurent retrouver le son de leur clocher.
En effet, un nouveau prêtre assurait le service religieux à l'église paroissiale.

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Or, il restait une petite cloche oubliée au Puy du Fou, accrochée à une tour du châtelet.
Elle portait la date de 1731 et l'inscription "Madame d'Armaillé", du nom de la dernière fille de Claude Boylesve, Gabrielle.
Avec la complicité du régisseur, Gilles Lelièvre, la cloche du Puy du Fou fut montée triomphalement au clocher de la paroisse.
Les auteurs de cette bravade se réjouissaient du tour qu'ils allaient jouer ainsi aux Patriotes.

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La cloche sonna bientôt à toute volée pour les offices.
Une plainte ne tarda pas à être déposée à Fontenay.
Le commissaire voisin se fit rappeler à l'ordre par le Directoire départemental :
"Il paraît, lui écrivait-on, que depuis un certain temps, une cloche sonne aux Epesses, et bien qu'habitant à Saint-­Mars-la-Réorthe, vous ne vous en êtes pas rendu compte !"
Le commissaire se précipita aux Epesses et condamna au silence la petite cloche, dont il fit "descendre la corde".
L'histoire ne dit pas si la cloche du Puy du Fou se remit à sonner en l'absence de ce commissaire à l'oreille un peu dure…  

Source : Puy du Fou

12 février 2024

La Vie à Bord

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À partir du XVIe siècle, la puissance des nations européennes ne se mesure plus sur terre, mais bien sur les flots.
La France et l’Angleterre vont rivaliser d’ingéniosité et d’efforts durant deux siècles pour créer des flottes à la hauteur de leurs ambitions, avec des navires toujours plus grands et des équipages rudes et déterminés.
Les hommes sont très nombreux sur les navires et l’espace de vie est réduit.

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Pour dormir, pas de lit disponible (sauf pour les officiers).
Le sommeil se trouve dans un hamac (aussi appelé branle au XVIIème siècle), disposé au-dessus des batteries de canons, dans les ponts inférieurs, mal ventilés, car le mauvais temps obligeait souvent à tenir les sabords fermés.
Les marins se balançaient au gré des roulis, permettant un meilleur sommeil, même en cas de mauvais temps.
Chaque marin est associé avec un autre pour le partage du hamac, selon le système de quart ou de grande bordée (0-4 h du matin, 4-8h du matin, 8h-midi, 12-16h, 16-20h, 20h-Minuit).

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Le matelot, harassé et trempé de pluie ou d’embruns, ne trouvait ni boissons chaudes ni braseros pour se sécher (La Pérouse et Cook s’en procureront plus tard).
Le marin devait se coucher tout habillé, faute de vêtements de rechange, bien qu’il possède un sac, comme le soldat, son paquetage, mais aucun règlement n’en déterminait encore la composition.

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Au bout des quatre heures de sommeil, il abandonnait à son successeur un hamac humide et malsain.
Les latrines (aussi appelées poulaines) ne sont qu’au nombre de deux pour tout l’équipage.
Situées à l’avant du navire, elles sont exposées aux éléments, qui se chargent de tout nettoyer.
Les vaisseaux sont de véritables nids à maladies, car l’hygiène y est quasi inexistante.

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Les déjections des animaux sont très difficiles à évacuer, tout comme leurs odeurs.
La promiscuité et l’humidité permanente aident également à la propagation des infections.
Se laver est impossible pour les matelots, l’eau douce étant rationnée.

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Il leur faut donc attendre une grosse pluie pour pouvoir faire un brin de toilette.
Ainsi, les maladies comme la variole, le typhus ou la dysenterie font des ravages dans les équipages.
Mais le cauchemar de la vieille marine reste le scorbut, provoqué par un manque de vitamines C dans la nourriture, les fruits ne pouvant être conservés.
La mortalité liée au scorbut maritime a été estimée à plus d’un million de victimes entre 1600 et 1800.
Pour le combattre, les Hollandais mangeaient de la choucroute.

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Les marins pouvaient aussi s’en protéger sans le savoir lorsqu’ils mangeaient les rats qui infestaient le navire, le foie du rat étant capable de produire de la vitamine C.
Des animaux vivants comme des vaches, des poules ou des moutons étaient embarqués sur les vaisseaux lors des longues campagnes, mais leurs produits ainsi que leur viande étaient réservés aux officiers.
Les matelots doivent se contenter d’une nourriture bien moins variée et nourrissante.

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La conservation des aliments étant très difficile à l’époque, surtout sur des vaisseaux, la base de leur alimentation consiste en un pain sec très dur appelé "biscuit de mer", à tremper dans du bouillon pour être consommé.
Sans grand goût, le biscuit est même souvent infesté de vers comme des teignes ou des charançons, il valait mieux alors éviter de penser à ce que l’on mangeait.
Du lard ou du bœuf salé pouvait être servi le dimanche afin d’améliorer un petit peu l’ordinaire.

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Même, les salaisons les mieux préparées finissaient par pourrir.
Outre le problème de conservation des aliments se pose celui de l’eau.
On ne puisait pas toujours aux sources les plus pures, parce qu’il en fallait des quantités énormes.
Stockée dans des barriques, celle-ci pourrissait très vite et devenait donc dangereuse à la consommation, ce qui entraînait de nombreuses maladies.

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Les progrès des sciences contribueront à fonder l’hygiène navale, dont l’efficacité fut démontrée bientôt par des expériences retentissantes.
L’influence exercée par la sensibilité que la littérature avait mise à la mode, tourna en un sentiment sincère chez beaucoup d’officiers de marine.

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26 février 2024

L'armée romaine

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L'équipement du légionnaire était composé d'une gourde et d'un sac en cuir, d'une pioche et d'une hache, de ses armes, de son armure ou de sa cote de maille, d'un bouclier, etc. 
 L'ARMEE ROMAINE
Durant l'Antiquité, l'armée romaine est hiérarchisée, c'est-à-dire qu'elle dispose d'une échelle de grades (sous-officiers, officiers subalternes et officiers supérieurs, généraux).
Sous-officiers et officiers subalternes ont commencé comme simples légionnaires.
Chaque centurie de l'armée romaine a des sous-officiers.
Généralement, ils sont chargés des services, comme l'instruction des recrues, le ravitaillement, les soins aux soldats, la technique du siège des villes et de l'emploi du matériel de guerre.

L'enseigne de la centurie est confiée à un sous-officier porte-enseigne.
Le sous-officier du grade le plus élevé est l'Optione, il y en a un par centurie. (optionne, port-enseignes, instructeurs, préposés aux subsistances, architectes, médecins).
Une partie des officiers supérieurs et les officiers généraux sont élus par le peuple.
L'armée romaine était composée de plusieurs légions.

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Celles-ci étaient dirigées par l'Empereur qui en était le général en chef et qui avait donc sous ses ordres toutes les forces militaires.
Selon les périodes, une légion comportait entre 4000 à 6000 hommes.
Chaque légion était commandée par des officiers supérieurs : les tribuns militaires, et les officiers subalternes et les centurions qui commandaient les centuries.
Chaque légion était composée de 10 cohortes divisées elles-mêmes en 3 manipules.
Le manipule était formé de 2 centuries.
Comme deux centuries sont groupées en manipule, le centurion de la première centurie commande le manipule en entier, alors que son collègue, le centurion de la deuxième centurie, ne commande sa centurie qu'en second et éventuellement remplace le premier centurion défaillant.

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Il y avait aussi 2 types de soldats: les immunes, soldats de 1ère classe exempts de corvée et les "munifices", soldats de 2ème classe astreints à la corvée.
Le légionnaire qui s'est distingué au combat accède à la première classe, ce qui le dispense des corvées.
Le légionnaire ne peut espérer dépasser le grade de centurion.
Il portait 35 kg de bagages.

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La cavalerie était à l'origine composée de riches prétoriens qui formaient une sorte d'aristocratie. Les Romains n'étaient pas de bons cavaliers et leur cavalerie fut donc surtout composée d'alliés engagés dans l'armée souvent après une défaite.
Au 1er  siècle av. J.-C., elle est supprimée et remplacée par des cavaliers mercenaires étrangers (Numides, Ibères, Gaulois, Parthes...).
La cavalerie était organisée en 2 régiments (alae : ailes) de 500 hommes commandés par des préfets.
Les régiments étaient divisés en turmes de 30 à 40 hommes commandées chacune par un décurion (chef de groupe)..

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Le char était attelé de 2 ou 4 chevaux.
Il servit durant les combats mais surtout lors des courses et des parades triomphales.
Le général vainqueur défilait dans Rome à la tête de ses troupes avec sur la tête une couronne de lauriers ou couronne triomphale.
La dolabre était à la fois un pic et une hache.
Elle servait aux travaux de construction des camps militaires et plus rarement comme arme.
Le lituus était une trompe d'airain ou de laiton de 1 m à 1,60 m surtout utilisée par la cavalerie.
Le vexillium était une enseigne représentant l'ensemble des légions.
Il était surmonté de l'emblème de Rome : l'Aigle Impérial.
Chaque légion avait néanmoins sa propre enseigne.
Ces différentes enseignes contribuaient souvent à guider les soldats vers la victoire.
Elles eurent une signification symbolique, militaire et religieuse.

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La gourde faisait partie du paquetage du légionnaire.
Le poignard (pugio) était une arme à double tranchant. 4 anneaux permettaient de fixer le fourreau du côté gauche de la ceinture.
Le glaive (gladius) était une arme à double tranchant utilisée surtout par l'infanterie tandis que l'épée (spatha), plus longue, était utilisée par la cavalerie.
La lance (hasta) était formée de 3 parties : la tête en bronze ou en fer, le bois en frêne et une pointe de métal au bout qui servait à la fixer dans le sol.

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La lance (pilum) était un lourd javelot de 2 mètres 50 qui était utilisé par les fantassins pour le combat à distance.
Il servait aussi à transpercer les boucliers ennemis.
Pour ne pas que l'arme soit retournée, les forgerons refroidissait brusquement la pointe de la lance dans l'eau et laissait refroidir le reste à l'air libre. 
De ce fait il y avait un point faible.
Et lorsque la lance avait été utilisée, la pointe se pliait la rendant inutilisable pour un second jet.

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Sous la République, les légions étaient constituées de soldats citoyens, qui quittaient leurs activités ordinaires pour défendre la cité et leurs biens propres.
Le choix des citoyens devant constituer les légions était confié aux dieux, par tirage au sort.
Chacune des classes devait fournir assez d'hommes pour constituer une centurie.
Les riches avaient plus de biens à défendre que les pauvres, et donc il était normal qu'ils les défendent eux-mêmes.
De plus, les soldats citoyens payaient eux-mêmes leur équipement.

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Les riches étaient donc mieux équipés que les pauvres.
Les conditions de vie étaient difficiles.
Les soldats se déplaçaient à pied avec tout leur équipement.
À la fin du 2ème siècle av. J.-C., les campagnes militaires étant plus longues et plus lointaines, les consuls levaient des troupes parmi les paysans pauvres et leur versaient une solde.

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Ce fut la fin de l'armée des soldats citoyens.
La tunique (subarmalis) était une sorte de justaucorps à la manière d'une jupe matelassée faite de laine que les militaires romains portaient sous l'armure à bandelettes de métal parfois coupantes pour protéger leur peau et leur vêtement.
Elle s'arrêtait à mi-cuisse et tenait aussi le légionnaire au chaud.
L'armure (lorica segmentata) était formée de bandelettes de métal maintenues entre elles par des courroies.
D'autres types d'armures existaient aussi composées de petites plaquettes de formes diverses (lorica squamata)(sorte d'écailles).
Ils utilisaient aussi la cotte de mailles (lorica hamada).
Le bouclier (scutum) était en bois de forme semi-cylindrique et mesurait 1,20 m.
Au centre, le umbo, pièce métallique ronde qui contenait la poignée et protégeant la main et pouvait servir à repousser l'ennemi brutalement.

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Le casque de légionnaire était directement inspiré des couvre-chefs gaulois de la fin de l'indépendance.
Le casque (galeum) pour le casque de cuir et cassis pour le casque de métal étaient très équipés.
Ils disposaient d'oreillettes de chaque côté de la mâchoire.
Une palette disposée à l'arrière du casque servait à protéger la nuque.
Le casque de centurion : Le cimier était horizontal.
Le casque d’officier : Le cimier allait du front à la nuque.
Le casque de cavalier : Bombe gravée imitant une chevelure humaine, au couvre-nuque réduit, sans protection frontale, avec gardes-joues protégeant les oreilles.

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Le ceinturon/Cingulum de légionnaire : Courroie en cuir qui se portait par dessus l’armure et maintenait les lanières en cuir du tablier.
Des attaches étaient prévues pour fixer à droite le fourreau du glaive, et à gauche celui du poignard.
Le ceinturon de centurion était orné de plaques décoratives.
Le ceinturon d’officier était richement décoré afin de montrer son statut.
Les motifs étaient réalisés en laiton.
Le tablier / Balteus était constitué d’un ensemble de sangles de cuir décorées de plaquettes de métal.
Il protégeait le bas-ventre et le bruit que faisaient les plaquettes en s’entrechoquant avait pour mission d’effrayer les ennemis.

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Les jambières : Durant toute l’Antiquité, les combattants ont cherché à protéger les parties vitales de leur corps, notamment les jambes, très exposées sous le bouclier.
Jambières simples, portées par les soldats.
Elles convenaient aussi bien à des militaires qu'à certains types de gladiateurs.
Jambières décorées, portées par tous les officiers, jusqu’aux centurions.
Si les jambières ont disparu au 1er siècle de notre ère, elles réapparurent progressivement aux 2ème et 3ème siècles.
Ces objets de défense se fixaient par des sangles fermées sur le mollet.
La galigae était une sandale de cuir portée par les légionnaires composée d'une semelle cloutée.
Elles étaient résistantes pour les longues marches.

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26 février 2018

Le château d'Ardelay

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Quand on parle du Château d'Ardelay, beaucoup de gens ne pensent qu'à la tour carrée, majestueuse et imposante, qui domine la petite place près de l'Église, au centre du bourg d'Ardelay...
Et, de fait, depuis la route, on ne voit qu'elle !
En y regardant d'un peu plus près, on constate que cette tour est un donjon, partie intégrante d'un ensemble très circonscrit par une muraille.

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Le tout a été bâti sur un promontoire artificiel, lequel est entouré d'une douve en eau.
Au sud, les murs de l'Église paroissiale baignent leurs fondations dans cette douve.
Ainsi le château domine tout le pays !
Le château est situé à un carrefour de voies de communication.
Pendant 11 siècles, l'édifice connut un destin tumultueux entre duels, démolition et restauration.

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Habité jusqu'en 1920, le château tomba peu à peu en ruines par la négligence.
Durant la guerre de 40, les Allemands, par représailles, enlevèrent les poutres et les planchers du donjon pour faire du feu.
Au décès de Mme de BERMOND le château fut vendu par les héritiers, pour payer les droits de succession, à M. Joseph BREMAND, pour la somme de 1.000 F.

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La Commune des Herbiers, après bien des tractations, s'en est rendu propriétaire, par décision du Conseil Municipal en date du 12 décembre 1983, pour la somme de 241.450 F comprenant en outre le terrain environnant, ainsi qu'une grange avec écuries sur le bas-côté.
Acquis par la commune des Herbiers, les vestiges du château d'Ardelay, une fois dégagés de la végétation envahissante, ont révélé un état de délabrement très avancé, en même temps que la majesté grandiose de l'ensemble.

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C'est à la demande de Jacques BOISSIERE, architecte départemental des Bâtiments de France, que le Club Archéologique du Puy du Fou a entrepris des fouilles de sauvetage, dans ce château d'Ardelay, préparatoires aux travaux de consolidation et de rénovation.
Parallèlement à la fouille, le travail de recherches s'était porté sur plusieurs directions :
La Presse et grâce aux coupures de journaux, patiemment recueillies, en particulier par Jean LAGNIAU, dans : 

Presse-Océan ont y redécouvre quelques dates importantes.

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08.10.63 : Le Vieux Donjon d'Ardelay menace ruine !...
30.05.64 : La tour de l'ancien château décoiffée par les intempéries !...
27.10.64 : Le Trésor d'Ardelay n'est pas là où on le cherchait !
19.11.64 : La pluie, après 3 hivers aura fait crouler la tour d'Ardelay.
10.05.66 : Dans l'album du château d'Ardelay .
25.01.67 : Comment protéger ces ruines qui deviennent menaçantes ?
23.08.76 : Le Château d'Ardelay sera-t-il restauré ?
06.02.79 : Un parking au pied du donjon !
04.04.77 : Un musée au château d'Ardelay ?
22.04.80 : Pour sauver le château d'Ardelay, une association ?
04.10.83 : La Ville étudie l'achat et la restauration...
14.12.83 : Achat du château d'Ardelay pour 241 450 Francs.
Son histoire.
La plus ancienne mention d'Ardelay est de 1220.

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On trouve à cette date "Azerleis Vicus", puis en 1262 "Ardeleium", en 1390 "Ardelois", et "Ardelayum" en 1553.
Ardelay fut seulement une châtellenie et non une baronnie.
La seigneurie d'Ardelay relevait de la baronnie de Mortagne.
Quelques Seigneurs d'Ardelay sont :
- PAREDS
- CHANTEMERLE
- de BROSSES (1228-1435)
- de VIVONNE (1435-1547)
- de GREMONVILLE (1547-1557)
- de BOURDEILLES (1557-1627)
- de la ROCHEFOUCAULD (1627-1635)
- de NOUZILLAC (1635- 1639)
- de COUHE - BOUTOU
- Henry des HERBIERS (1687-1767)
- d'ESCOUBLEAU (1767-1858)
- JOUSBERT DU LANDREAU
- de BERMOND d'AURIAC.

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Ce petit château, dans lequel il nous apparaît aujourd'hui, n'est pas le fruit d'une œuvre conceptuelle, mais l'aboutissement de remaniements successifs.
C'est vers le Xᵉ siècle que pour établir ce château en situation de domination sur le pays environnant, relativement plat, il a fallu élever une petite butte, sorte de motte édifiée probablement avec le produit du creusement de la douve circulaire.
Ensuite, la motte est chemisée par un mur plus étroit à la base qu'au sommet, épousant ainsi la forme conique de la motte.

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La construction du donjon au XIVᵉ siècle est accompagné de celle d'un rempart élevé (traces sur le donjon) entourant peut-être la cour et révélant un caractère plus militaire, plus défensif.
Une tour-contrefort est venue par la suite soutenir le rempart au Sud-Est.

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Le logis, grâce à son architecture, est estimé dans son ensemble XVᵉ siècle, début XVIᵉ siècle.
Rien ne permet d'affirmer qu'il soit exactement contemporain du donjon.
Il existe cependant des substructures plus anciennes sous l'élévation faisant penser à une construction antérieure.

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À l'origine, chaque niveau devait être divisé en trois salles (trois cheminées).
Début XVIIᵉ siècle, on peut penser qu'un remaniement important bouleverse le logis (modification de la façade, des niveaux de sol).

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Le dallage est bien daté de la première moitié du XVIIᵉ siècle par un matériel monétaire important (à la même époque, on construit la chambre de tir, on aménage le sous-sol du donjon).
Aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, des aménagements domestiques sont apportés : latrines, potagers, âtres surélevés...

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Début XXᵉ siècle, l'élévation ouest avec sa cheminée, après effondrement ou destruction, est restaurée et remplacée par un mur plus étroit.
Les communs, plus tardifs, sont estimés XVIIIᵉ siècle, ils sont venus fermer la cour en s'appuyant contre la façade du logis.

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On y retrouve un logement avec une cheminée, une écurie ou étable et des latrines.
À l'angle Sud-Est, il est retrouvé les témoins d'une petite construction qui a condamné un vide-ordures contenant un matériel estimé XVIIIᵉ siècle.
Autrefois, une seconde enceinte englobait l'église, le cimetière et une partie du bourg.
Aujourd'hui salle d'exposition, le château d'Ardelay est l'un des plus remarquables exemples d'architecture médiévale et militaire de la région.

17 avril 2012

Les Îles de Clovis

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Les Îles de Clovis plongent le visiteur au début du Moyen Âge.
50 huttes bâties sur pilotis faites de toits de chaume et de colombages ont été écoconçues pour restituer l’ambiance des villages du 1er millénaire.
Cette cité lacustre, dont les 10 bassins sont peuplés de milliers de poissons, offre une capacité de 500 lits.
Un véritable havre de paix et de verdure avec ses 80 000 plantes, où moutons et chèvres évoluent aux alentours en toute liberté.
La décoration allie l’authenticité au confort optimal de standing trois étoiles : vasques en granit, lits en chêne, mobiliers en bois.
Et pour se restaurer, "Le Banquet de Mérovée" propose une formule buffet ainsi qu’un bar.

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5 juin 2013

La Cinéscénie.*

La Cinéscénie est une superproduction, une fresque géante.
Le spectacle présente le destin de la famille Maupillier.
Son récit nous plonge dans un face-à-face entre Jacques Maupillier et un vieux marchand ambulant symbole de la mémoire du peuple vendéen.
Le voyageur raconte au jeune homme l’histoire de ses ancêtres, du moyen Âge à la seconde Guerre mondiale.
Pendant deux heures, 700 ans (du 13ème au 20 ème siècle) se déploient sous nos yeux pour relater cette légende familiale.

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13ème       : Le Moyen age, le temps des frayeurs.
15/16ème   : La renaissance, la fête.
18ème       : La révolution, la guerre.
19ème       : La fête au village, la vie quotidienne au village en 1880.
20ème       : La fête, la deuxième guerre mondiale, la famille Maupillier disparaît.

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Il y a deux héros dans le spectacle :
1. Le présentateur : un vagabond, (présent pendant tout le spectacle), qui passe d’une époque à l’autre pour raconter le passé.
2. Jacques Maupillier, vit au château du Puy du Fou.
Sa présence à chaque époque est due au fait qu’à chaque fois il s’agit du fils de l’ancêtre jacques Maupillier.

12 juin 2017

Vent de Galerne et le Puy du Fou.*

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Vent de Galerne est un film qui a été tourné 1989 pour une durée de tournage de 10 semaines.
Nous avons vu aussi précédemment, que le village où se déroule l'action a été reconstitué (en 60 jours) au Puy du Fou.
Pour les scénes en intérieur, 3 maisons seront construites et équipées pour pouvoir accueillir le matériel technique

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D'abord appelé "Puy de Galerne", il prendra quelques années plus tard le nom de "Village 18ème".
Ce film, né de la volonté et de la ténacité d'un producteur Claude NEDJAR, n'a malheureusement pas eut le succès escompté.
Et pourtant, le producteur avait su convaincre toute une région de l'intérêt de son projet.
La région avait répondu présente et avait mis en place diverses structures afin d'apporter huit millions de francs sur les trente-cinq prévus au budget.

10517598_10152539875982649_5606934768369659538_oPhoto : Christophe Dagobert

Le producteur avait aussi réussi à décider le Canada à coproduire le film et à persuader une compagnie américaine, la Twentieth Century Fox à le distribuer à travers le monde (27 pays) pour 1.500.000 spectateurs espèrés.
Ce producteur a voulu replonger les vendéens dans leur histoire.
A ses côtés, un réalisateur : Bernard FAVRE.
L'histoire, est basée sur un ouvrage d'André GUILLOTEAU :
"Sous le Vent de Galerne".

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Ce film retrace "un moment" de l'histoire de Vendée.
Il n'a nullement la prétention de vouloir exprimer sur ce que furent les Guerres de Vendée, période de drame et d'horreur.
Laisserons aux historiens le soin de se pencher sur la manière dont sont relatés les aspects historiques de cette époque.
Mais l'important pour ce film n'est-il pas d'avoir mis en lumière une page de notre histoire bien souvent oubliée... par les autres. 
Voici un résumé du film :

VdG 04Photo : Bernard Favre

En ce printemps 1793, un méchant vent de galerne semble souffler de Paris sur la vieille province de l'ouest, la Vendée.
Pourtant, ses représentants aux Etats Généraux en 1789 avaient porté à Versailles des cahiers de doléances aussi revendicateurs et chargés d'espoir que ceux de tout le pays.
Pourquoi donc quatre ans plus tard tout a-t-il tant changé ?...
Dans le bocage vendéen, la chasse aux prêtres réfractaires a commencé.
Coupables d'avoir refusé le serment de fidélité à la République, ils sont désormais traités en hors-la-loi et traqués.
Au village, la Garde Nationale fait brusquement irruption chez le forgeron, André Bluteau.

VdG 24Photo : Bernard Favre

Le jeune homme est soupçonné de cacher l'ancien curé réfractaire de la paroisse "Pancrace".
Alors que l'annonce de la mort du roi se répand comme une traînée de poudre en Vendée, d'autres bruits inquiètent les paysans : la jeune République est, paraît-il, menacée aux frontières et fait appel à ses fils pour repousser l'envahisseur prussien et autrichien.
Elle décrète la levée en masse d'une nouvelle armée.
Chaque village devra fournir un contingent d'hommes.
Dans la région, c'est la consternation... et la colère.

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André, le premier, va redresser sa faux et en faire le symbole de la révolte.
Pour échapper à une conscription injuste parce qu'elle ne frappe que les plus humbles, André et ses compagnons, rejoints bientôt par d'autres villages, vont se rendre au chef-lieu pour y brûler les registres paroissiaux et faire ainsi disparaître les listes de conscription.
Mais la manifestation dégénère rapidement et tourne en insurrection : effractions, destructions, viols entachent cette journée.

img116Photo : Bernard Favre

Le cycle de la répression se met inexorablement en marche.
Pris dans l'engrenage, André entraîne ses amis dans les bois qui désormais leur servent de refuge.
La vie se réorganise clandestinement : le prêtre réfractaire officie dans une église de genêts, les paysans improvisent une armée : la leur.
Farouches et déterminés, les Vendéens, dans leur bon sens paysan, se savent incompétents dans l'art de la guerre.

VdG 19Photo : Bernard Favre

Ils vont donc dénicher et forcer les nobles dont la guerre est le métier à devenir leurs chefs et à épouser leur cause.
Delouche, un bourgeois qui les a rejoints, propose d'aller trouver le Chevalier de Charette.
André découvre alors un autre monde : celui des bals, des festivités, de l'insouciance avant le combat.
A son ralliement, le Chevalier impose deux conditions : se procurer des armes et cesser les exactions.
Avec les moyens du bord, l'aide et les conseils d'un compagnon horloger, les villageois fabriquent trois canons.

Panorama 20Photo : Bernard Favre

L'heure est venue de passer à l'action.
Le village au complet se met en marche pour rejoindre la troupe de Charette.
Soudain, des coups de feu éclatent, des corps tombent.
Les Bleus ont tendu une embuscade et encerclent le village.
Les combats sont violents et inégaux.

img114Photo : Bernard Favre

Les Républicains réunissent les survivants, les enferment dans l'église à laquelle ils mettent le feu.
Aux cris de désespoir peu à peu succède un chant religieux...
Mais que toutes les cloches de toutes les Vendées ne cessent plus jamais de sonner les libertés promises et pour les quelles la Vendée sera toujours debout.

25 avril 2016

Le Chevalier Charette.*

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En ce matin gris du 14 mars 1793, dans le modeste manoir de FONTECLOSE, en la "Garnache", le maître des lieux finissant son repas matinal, s'apprête à partir à la chasse, lorsqu'il entend dans la cour de son logis le bruit d'une foule surexcitée le réclamant à grands cris :
"Monsieur CHARETTE ! Monsieur CHARETTE ! Nous voulons Monsieur CHARETTE !"
Et CHARETTE, paraît à sa fenêtre, les apaisant d'un geste :
"Que voulez-vous ?"
la foule :
"Un Chef pour nous commander, et ce sera vous !"
Mais CHARETTE refuse.
C'est la stupeur, la colère sauvage.
Il essaie de les calmer :
"Vous êtes fous !
Croyez-vous pouvoir lutter contre les armées bien équipées de la République ?
Ce n'est pas avec vos bâtons, vos piques, vos fourches et quelques vieilles canardières que vous les ferez reculer.
Croyez-moi, restez tranquilles, rentrez chez vous !".

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La déception de ces jeunes est immense, des murmures fusent, et soudain un cri monte.
"C'est honteux de la part d'un ancien officier de marine".
Et piqué au vif, le chevalier réagit :
"Eh ! bien soit ! J'accepte, mais je vous préviens, il faudra m'obéir.
Je serai impitoyable, je veux être le maître absolu de ma troupe, comme je l'étais sur mon bateau.
Je jure de ne revenir ici que mort ou victorieux !"
Et c'est le départ pour une épopée qui, trois années durant, étonna l'Europe et mit en déroute les meilleures armées de la République et qui se termina devant le peloton d'exécution sur la Place Viarmes à NANTES.
Né au château de la Contrie à Couffé, près d' Ancenis le 21 avril 1763, d'une vieille famille qui donna des Maires à la Ville de Nantes, François-Athanase CHARETTE de la CONTRIE, cadet de la famille, fait de bonnes études chez les Oratoriens d' Angers.

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Dès seize ans, s'engage sur les vaisseaux du Roi où, il bourlingue sur toutes les mers du globe.
Au retour d'une dernière croisière dans les mers du Sud, il débarque à Brest, après avoir participé à la "Guerre d'indépendance d'Amérique".
Rentré dans sa famille à Nantes, au début de 1790, il songe à s'établir.
Il fait la connaissance d'une délicieuse petite cousine de dix-huit printemps, mais lorsqu'il présente sa demande en mariage, la mère de la jeune fille, Angélique Josnet (1749-1821), veuve d'un de ses cousins, Charette de Boisfoucauld, lui fait comprendre qu'elle ne demandait qu'à refaire sa vie et moins "brave" que devant les Anglais, l'officier de marine capitule et épouse la veuve.
C'était le 25 mai 1790.
Elle avait quinze ans de plus que lui.
Ménage mal assorti.
Malgré la naissance d'un fils qui ne vivra qu'un an, l'union ne fut pas heureuse.
Le chevalier chassait à Fonteclose et l'épouse était le plus souvent à Nantes.
Elle fut absente de l'épopée de son époux.

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Après 3 ans de combat, en fin de mars 1796, CHARETTE, traqué de toutes parts par les soldats de TRAVOT (1767-1836) et les Chasseurs de la Vendée telque Mercier, Colombière, Renaudin, Jeann et Bauduère et d'autres, est encerclé, blessé et pris dans le bois de la CHABOTTERIE, en St Sulpice-le-Verdon.
C'est le glas de la Vendée insurgée.
Il est midi et demi ce 23 mars 1796.
La tradition raconte que dans la ferme voisine du FOSSE, la famille GEAY prenait son repas de midi, lorsqu'un jeune entra en courant :
"Monsieur CHARETTE est pris !".
Un grand silence tombe sur la maisonnée les hommes baissent la tête, repoussent leurs écuelles, les femmes se signent en pleurant.

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La Vendée prend déjà le deuil de son Roi !
Beaucoup d'ouvrages retracent la vie du "Roi" de Vendée.
Retrouvez l'article complet et les dates importantes de son combats en Vendée sur :
www.Puystory.net - Le Dernier Panache
Cependant, afin de mieux le connaître, je vous conseil le livre de Philippe De Villiers

9782226244215m

"Le Roman de Charette" en vente au Puy du Fou
et aussi d'aller voir le spectacle du Puy du Fou :

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20 février 2017

Au temps de l'an Mil.*

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Ces temps-là étaient précaires.
Beaucoup de turbulences guerrières surgissent, avec en particulier, les raids des "Hommes du Nord", les NORMANDS, qui vont tenir le bas Poitou sous leur menace pendant un bon siècle et demi.
Au Xème siècle l'ensemble de la France est recouvert de forêts.
Les routes n'existent pour ainsi dire plus.
Les transports se font par voie d'eau ou à dos d'homme.
Quelques clairières çà et là rassemblent les groupes humains.
Les peurs ancestrales de l'humanité ressurgissent, plus vives que jamais : la famine, la maladie, la guerre ...

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Alors les villages se resserrent frileusement derrière les palissades, à l'ombre des hauts donjons de bois.
De profondes mutations politiques et sociales vont voir le jour en France à cette époque, et se développer petit à petit.
C'est ce qu'on appelle la féodalité.
Puisque le pouvoir central est incapable d'assurer la paix, ce sont les "grands" dans chaque région, dans chaque domaine, qui vont petit à petit garantir la sécurité de leurs gens.
Se tisse alors un réseau de dépendance d'homme à homme.
Le territoire français va se diviser en multiples cellules autonomes ou presque : duchés, comtés, vicomtés, puis seigneuries, châtellenies.
Chacun, du haut en bas de l'échelle, possède des droits qu'il tient de plus haut que lui, et a des devoirs à accomplir.

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Le seigneur qui possède une terre peut y construire une fortification destinée à protéger les gens et les biens.
Et les donjons fleurissent, signes visibles de la puissance du seigneur.
C'est aussi l'âge d'or de la chevalerie avec ses rites (adoubement, quintaine), et son code d'honneur (la défense des causes justes).
Les petites gens vivaient durement.
"Taillables et corvéables à merci", les paysans étaient soumis au caprice de leur châtelain.
Redevances, corvées,... ne leur laissaient pas grand chose pour entretenir leur famille, et leur nourriture consistait essentiellement en pain et légumes (fèves, choux ou pois).

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La viande restait un luxe rare et les troupeaux de porcs que l'on menait à la glandée (nourriture à base de glands de chênes et de faînes de hêtres), fournissaient du lard pour les jours de fête.

17 juillet 2013

Chevaliers de la table ronde.*

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La légende du roi Arthur et de ses chevaliers s'est constituée et développée durant des siècles et a débuter au Ve siècle.
A cette époque, l'Empire romain, chaque jour plus affaibli, abandonne la Grande-Bretagne pourtant menacée par les invasions sanguinaires des Saxons.
D'après les romances médiévales, le roi Arthur ou Arthur Pendragon est un seigneur breton qui aurait organisé la défense de l’île face aux envahisseurs.
Cette légende est principalement inspirée par le folklore et l'invention littéraire, et son existence historique d'Arthur n'est pas attestée.

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Cette légende sera reprise par le roi d'Angleterre Henri I (1100 - 1135) désirant rallier les Celtes de son royaume et pacifier ses nouvelles conquêtes en Pays de Galle.
L'épopée arthurienne circule alors dans tout le pays, puis en Europe.
Chrétien de Troyes y fait allusion en France en 1120 dans " Conte du Graal ".
Le roi d’Angleterre exploite donc la légende du roi Arthur pour se constituer une ascendance glorieuse.
C'est vers 1150 que la Table ronde est mentionnée pour la première fois dans Le Roman de Brut, œuvre d'un moine anglo-normand, Robert Wace (v. 1110-v.1170).
A l’époque, la chevalerie constitue un compagnonnage guerrier, marqué par certains rites d’initiation comme l’adoubement, et l'esprit de caste rejoint alors l'exaltation du mérite personnel.
Cet ordre avait pour but de mener la quête du Graal (la coupe qui a recueilli le sang du Christ après la crucifixion) et d'assurer la paix du royaume.

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C'est grâce à Merlin que le roi Arthur est au cœur de la plus brillante chevalerie.
Utilisant ses dons d'enchanteur et de magicien, il eut révélé à Arthur la nécessité de créer une assemblée faite des chevaliers les plus preux afin de retrouver le Graal La légende du Saint Graal apparaît pour la première fois à la fin du XIIe siècle dans le roman de Chrétien de Troyes :Perceval ou le Conte du Graal.

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Le mot graal est un nom commun, employé, semble-t-il, dans l'Est de la France pour désigner des ustensiles domestiques : vase, mortier ou écuelle.
Au XIIIe siècle, le Graal devient la coupe qui a servi à l’Eucharistie, et qui a recueilli le sang du Christ sur la Croix.
Ce sera la version la plus largement diffusée en France et en Angleterre, notamment à travers les grandes compilations du cycle du Graal.
Mais d’où vient la table ?

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Selon le témoignage d'un autre moine anglo-saxon, Layamon, auteur lui aussi d'un Roman de Brut à la fin du XIIe siècle, raconte que le roi Arthur, effrayé par une querelle sanglante de préséance entre plusieurs chevaliers, se rendit en Cornouailles pour commander une "table ronde" de mille six cents places ainsi, plus personne ne pourra se sentir relégué au second plan.
A la table ronde, un siège était toujours laissé inoccupé, car il était réservé au chevalier qui trouverait le Graal.

28 août 2013

Nature.*

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Afin de maîtriser l’impact environnemental de l’activité d’un parc, le puy du fou a développé une véritable démarche de sensibilisation auprès de ses visiteurs.

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Des oliviers du stadium Gallo-romain aux buis taillés du Grand carrousel, de la roseraie à la vallée Fleurie, la nature accompagne les visiteurs lors de leur voyage dans le temps.

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Des jardiniers et paysagistes travaillent toute l’année à la préservation, l’entretien et l’élagage des 130 espèces d’arbres présents dans la forêt de 55 hectares du puy du Fou, des 250 sortes de plantes sauvages, des 5 000 pieds de rosiers de 85 espèces différentes et des 20 espèces de plantes aromatiques et médicinales.

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Les visiteurs sont informés grâce à une signalétique sur les espèces rares, les plantes sauvages, les plantes médicinales et les différentes variétés de légumes dans les potagers du village XVIIIe et de la cité Médiévale.

Aucun insecticide chimique n’est utilisé et le compost est aujourd’hui l’unique engrais

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