La bibliothèque
De l'Antiquité classique aux bibliothèques des grands monastères carolingiens, puis à la bibliothèque des rois de France, la bibliothèque est un lieu sacré qui a pour mission première de sauvegarder la mémoire des ancêtres.
Réservées aux clercs à l'origine, elles sont devenues des lieux publics, ouverts à toutes les catégories de citoyens.
L’histoire des bibliothèques est directement articulée avec l’histoire de la pensée, des idées, de la politique, de l’information, voire de l’architecture et de l’urbanisme.
C'est dans cette perspective que fut construite la célèbre la bibliothèque d'Alexandrie.
Elle regroupait 700 000 rouleaux 3ème siècle avant JC.
Le terme même de bibliothèkè est attesté pour la première fois en Grèce dans un texte de la seconde moitié du IVe siècle avant J.-C.
Il n'est cependant question que de bibliothèques privées dans la Grèce classique.
A la fin de l'antiquité, le parchemin remplace le papyrus, on passe du rouleau au cahier, plus facile à manier, plus souple, moins fragile.
Le parchemin est issu de peaux animales.
Au 3ème siècle, le codex est en usage (parchemin plié en livre).
La fin du papyrus correspond au déclin des bibliothèques de l'antiquité.
La bibliothèque du Moyen-âge est religieuse.
Les monastères réunissent des ateliers où des moines recopient des textes religieux.
La lecture se fait à voix haute et elle sert à la méditation religieuse.
Le livre médiéval copié à la main sur parchemin demande plusieurs centaines d’heures de travail.
Les monastères possédaient des ateliers de copie appelés "scriptoria" où les religieux et religieuses étaient parfois secondés par des copistes et des artistes laïcs.
Lire, copier, gloser sont les maîtres mots de la culture carolingienne.
Le livre est bien écrit, bien illustré, bien conservé.
Il est rare et précieux.
Les conditions d’accès à l’écrit se modifient à la fin du Moyen-âge.
De nouveaux besoins de connaissance s’expriment.
On assiste à une extension des usages de l’écrit dans des domaines comme le droit, l’art, la médecine, le commerce, la chancellerie, les finances.
En 1368, Charles V installe sa collection de livres dans une salle spécialement aménagée du Louvre.
Une dizaine d’années plus tard, elle compte plus de 900 volumes.
C’est là le début d’une tradition que les rois de France ont ensuite à cœur de maintenir.
Le développement des techniques de l'imprimerie par Gutenberg vers 1440 a marqué un tournant décisif dans l’histoire du livre et de la bibliothèque.
Dès lors, les livres (qui étaient auparavant des objets uniques et précieux) ont pu être reproduits à de nombreux exemplaires.
Grâce à la baisse très forte du coût de production, la diffusion du livre a considérablement augmenté dès le XVe siècle.
À partir de la Renaissance, l’Antiquité suscite l’enthousiasme des cercles humanistes, qui s’attachent à redécouvrir les civilisations grecque et latine au travers de leurs ruines, de leurs œuvres d’art et de leur littérature.
François 1er introduit un principe nouveau par une ordonnance du 28 décembre 1537.
Il enjoint imprimeurs et libraires de déposer à la librairie du château de Blois tout livre imprimé mis en vente dans le royaume.
Cette obligation, appelée dépôt légal, constitue une étape fondamentale pour la bibliothèque royale.
Ramenée à Paris dans la seconde moitié du XVIe siècle, elle traverse, non sans dommages, les guerres de religion.
Les bibliothèques populaires émergent au milieu du XVIIIème siècle, lorsque la bourgeoisie et l'aristocratie avertie s’interrogent sur l'éducation du peuple.
En 2015, on compte environ 90.000 bibliothèques dans les pays actuellement membres de l'Union Européenne.
La plupart des pays ont une bibliothèque nationale souvent chargée de coordonner le réseau de ses diverses bibliothèques tout en exerçant sa mission traditionnelle d'acquisition, de conservation et de mise à disposition des documents.
Nouvelle rentrée
Sur le blog (www.puystory.fr), nous restons toujours à 3 publications semaine (alternance photos-Articles), mais la programmation est placée les lundis, mercredis, vendredis.
Dans les prochaines semaines, il n'y aura plus de lien Youtube, les vidéos seront hébergées sur le site, ce qui améliorera le temps de chargement et de lecture et ce sans passer par un navigateur.
Je vous souhaite bonne lecture et bon voyage dans le temps.
L'ombrelle
L'ombrelle désigne un petit parasol portatif que les femmes portaient à la main jusqu'au début du XXe siècle pour se protéger du soleil et produire de l'ombre sur le visage.
L'ombrelle était aussi un accessoire de mode que les femmes portaient en société.
L’origine de l’ombrelle est cependant floue.
C'est l'Égypte ancienne qui aurait créé l'ombrelle il y a plus de 3 500 ans.
Au départ, les ombrelles étaient faites à partir de feuilles, comme celles de l'eucalyptus ou de palmier.
Cependant, la Chine reste l’un des pays qui a la plus ancienne tradition d’ombrelles et c’est bien elle qui a inventé les ombrelles en soie et surtout en papier huilé, ancêtres des parapluies, et cela, il y a environ 2 000 ans.
Dès son origine, plus qu’une protection contre le soleil, l’ombrelle était un emblème universel qui servait notamment à manifester son autorité, son rang et son statut royal ou divin.
On retrouve cette image dans les sculptures ninivites, dans l’Egypte ancienne, en Perse, dans la très ancienne civilisation chinoise et dans la mythologie hindoue.
Toujours le même symbole, une personnalité protégée par une ombrelle portée par un ou plusieurs esclaves.
De Grèce, son utilisation s’est répandue jusqu’à Rome.
Objet de luxe, ornée de tissu de soie, de broderies majestueuses, parée d’or, l’ombrelle était utilisée uniquement par temps sec.
À la fin du dix-huitième siècle, cet accessoire connaissait une popularité grandissante et figurait souvent dans les gravures de mode qui avaient commencé à faire leur apparition en France.
La vogue de l'ombrelle s'est ensuite étendue à l'ensemble du monde occidental.
Au dix-neuvième siècle, l'ombrelle constituait un élément important d'une tenue à la mode.
Pour une dame de la haute société, il était de mise d'avoir un teint pâle sans avoir recours, si possible, au maquillage, car cela renforçait l'idéal d'oisiveté et de dépendance par rapport à l'époux.
En outre, cela lui permettait de se distinguer de la masse bronzée par le soleil qui travaillait en plein air.
La disparition de ce type de protection, et plus particulièrement de l'ombrelle, fut provoquée par la fureur du bronzage qui a commencé à la fin des années 1920.
Depuis lors, l'ombrelle n'a jamais retrouvé sa place parmi les accessoires de mode importants.
Depuis quelques années cependant, on cherche à nouveau à se protéger du soleil, non pour des raisons de mode, mais plutôt de santé.
Mais les moyens pour y parvenir ont changé par des crèmes, des lotions…..