Le violon sabot *
Le violon sabot (Sabot à musique - mentionné dans le spectacle Cinéscénie)
n’est ni plus ni moins que le violon des pauvres ou des apprentis !
En effet, l’utilisation d’un sabot permet la confection d’une caisse de résonance, à condition que celui-ci soit passablement dégrossi afin d’en faire un réceptacle plus léger !
Une fois l’apprentissage et la maîtrise garantis, le "sonneur" pouvait investir dans un violon de luthier et arrondir ses fins de mois au rythme des bals de noces et autres assemblées !
La messagère
La messagère Jeanne Marie Andrée Lourdais
Née à Domalain le 15 mars 1762, et décédée à La Gaubretière dans la nuit du jeudi le 30 octobre 1856 (95 ans).
Fille d'André Lourdais et de Renée Roussel.
Marie Lourdais n’était pas originaire du pays.
Elle venait de Domalain, une petite paroisse du pays de Vitré (Bretagne), et s’était retrouvée dans le bourg de La Gaubretière où elle tenait une épicerie.
Durant la révolution, profondément religieuse et monarchiste, elle gagna la Vendée afin de secourir les prêtres réfractaires et devint très vite une espionne aux services de Sapinaud et de Charette de La Contrie.
Pour accomplir sa mission, elle troque son costume poitevin, un peu lourd, contre la robe accorte et la coiffe coquette des femmes nantaises.
La messagère des chefs vendéens, passait ainsi les postes républicains sans éveiller les soupçons, grâce à sa mine paysanne et au ballot de mercerie qu'elle portait dans sa hotte.
Nul ne prêtait attention à cette pauvre femme ployant sous le poids de son lourd baluchon, pas même les Bleus qui la croisaient au détour des chemins sans se douter un seul instant qu’ils laissaient filer la messagère de Charette et de Sapinaud.
Le général Charette, connaissait son audace et son intrépidité, il jugea au premier coup d'œil celle qu'il appela dès lors, à la grande joie de l'humble femme, "Ma Bretonne !".
Il l'attacha au service de l'armée et lui confia les missions les plus graves, celles où il faut autant d'adresse et de sang-froid que de courage et de résistance.
Il l'envoyait d'un corps d'armée à l'autre, d'une extrémité à l'autre de la Vendée, de Montaigu à Fontenay, de Cholet à Luçon, de Belleville à Noirmoutier.
Elle parcourait parfois quinze lieues (+/- 72 km) en un jour avec des lettres, cachées dans la doublure de sa coiffe, qui valaient pour elle, en cas qu'on les découvrît, un arrêt de mort.
Il la chargea même d'y porter une lettre au généralissime d'Elbée.
Puis elle rapporta de la même façon la réponse du généralissime à Charette.
Elle chemina sans répit, tantôt à travers les pâtures à demi-submergées du Marais, tantôt parmi les forêts de Grand'Lande ou de Machecoul, ou bien dans les chemins encaissés et les taillis presque impénétrables du Bocage.
Après les combats, elle pansait les blessés, leur procurait une bonne cache, les fournissait de fruits, de pain, mendiés chez les fermiers bien pensants et n’eut de cesse de porter secours aux prêtres proscrits, s'oubliant elle-même pour secourir les autres.
Après la guerre, Marie Lourdais fut recueillie par Madame de Buor née Marie-Aimée Baudouyn de Lansonnière (1752-1829) en récompense des nombreux services qu’elle lui avait rendus, et avec laquelle elle revint s’établir à La Gaubretière.
Les coccinelles
Peut-être avez-vous aperçu, ici ou là au Grand Parc, deux tuiles type tige de botte assemblées l'une à l'autre, ou encore un petit tronc d'arbre percé de trous dans tous les sens ?
Ce sont des nichoirs à coccinelles !
Nous le savons bien, "On a toujours besoin de plus petits que soi".
Alors les coccinelles au Puy du Fou, les jardiniers les domptent pour s'en faire des complices mangeuses de pucerons qui fragilisent par exemple les rosiers et apportent la maladie.
Les larves de coccinelles se nourrissent de pucerons.
Les larves sont récupérées dans les nichoirs où se réfugient les coccinelles.
Ces larves sont déposées sur les rosiers, et évitent ainsi d'utiliser des insecticides.
La nature animale, avec l'aide des jardiniers du Puy du Fou, fait le reste au fil du temps, et crée un équilibre.
Le piano-forte *
Créé au début du XVIIIe siècle par l'italien Bartolomeo Cristofori (1655-1731), à Florence, sous l'appellation de piano-forte, le piano naît de l'évolution d'un instrument appelé clavicorde (XVe siècle).
Son but était de fabriquer un instrument produisant à volonté des sons puissants ou doux (à la différence du clavecin, dont on ne pouvait modifier le volume sonore).
En 1709, l'invention fut enfin terminée.
Le piano est un instrument de musique polyphonique à cordes frappées par des petits marteaux actionnés par un clavier.
Le premier instrument à corde inventé par l'homme fut peut-être l'arc du chasseur.
Il suffit de pincer la corde en un point pour obtenir un son.
A travers les âges, la corde tendue est restée l'un des principaux moyens d'obtenir un son, que ce soit au moyen d'un plectre (sorte de pince) ou d'un marteau.
Le premier instrument dont on puisse dire qu'il est l'ancêtre du piano est le tympanon, assemblage de lames d'acier que les jongleurs frappaient avec des maillets et qui ressemble un peu à un xylophone.
De nos jours le piano a bien évolué et d’autres types de "pianos" ont vu le jour comme les claviers numériques.
Le piano est devenu un instrument traditionnel avec un répertoire vaste : classique, rock, jass, variété.
Le scorbut
Dans le parcours du "Mystère de La Pérouse", en traversant la cuisine, le chef cuisinier énonce l'état de la nourriture ainsi que la maladie qui sévit sur le bateau.
Mais quelle est cette maladie ?
Le scorbut est l’une des plus vieilles maladies connues.
Elle est mentionnée dans les papyrus égyptiens, bien que sa première description soit attribuée à Hippocrate.
Le scorbut apparaît pendant des siècles, au même titre que la variole, la peste ou le choléra, comme l’un des fléaux de l’humanité.
Probablement présent au cours des croisades, il a durement frappé les équipages qui s’élancèrent à la découverte du nouveau monde du XVe au XVIIe siècles.
Au début de l'année 1498, alors qu'il explore la route orientale vers les Indes en doublant le cap de Bonne-Espérance, Vasco de Gama note que son équipage souffre d'enflures anormales des pieds, des mains et des gencives.
Par chance, les marins de rencontre qui le guident vers le port de Mombassa (actuel Kenya) le ravitaillent en superbes oranges de leurs cargaisons.
Avant le printemps suivant, tout le monde à bord est guéri.
Le mal mystérieux provenait de carences alimentaires, spécialement du manque de vitamine C que l'on trouve habituellement dans les fruits et légumes.
Le scorbut, surnommée "maladie des marins" ou "maladie des corsaires", fit des ravages de la Renaissance jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
La maladie se manifeste initialement par une intense fatigue et une perte d'appétit pouvant entraîner une importante perte de poids.
Le patient peut également ressentir des douleurs musculaires et/ou articulaires, notamment des grosses articulations comme la hanche ou le genou.
Il peut également afficher un teint pâle, un début d'anémie et des œdèmes aux chevilles.
Historiquement, cette fragilité générale entraînait une incapacité de manœuvrer chez les marins.
Mais, les symptômes les plus sévères du scorbut sont le déchaussement des dents, purulence des gencives, perte des cheveux, hémorragies…puis la mort.
Le médecin de la marine James Lind (1716 -1794) fut le premier à démontrer expérimentalement l’efficacité du jus de citron sur le scorbut.
L’idée fut alors acceptée que les agrumes possèdent des propriétés anti-scorbutiques, sans en comprendre le mécanisme d’action
À partir de 1795, le jus de citron fut utilisé comme remède anti-scorbutique.
Le scorbut semblait avoir été éradiqué depuis la fin du XVIIIe siècle.
Au cours du XIXe siècle, c’est dans les campagnes que le scorbut fit des ravages, comme lors de la Grande Famine en Irlande (1845-1852).
On le croyait disparu dans les pays industrialisés, mais quelques dizaines de cas émergent à nouveau dans les pays développés, et notamment en Australie ou aux États-Unis, et on l’a diagnostiqué jusqu’au CHU du Kremlin-Bicêtre.
La consommation de cinq fruits et légumes par jour suffit à couvrir l’apport en vitamine C.
Voilà la petite histoire d’un tueur en série silencieux dont on se croyait pourtant débarrassé depuis le 19ᵉ siècle grâce à la Royal Navy.