L'expérience du Puy du Fou.
L'expérience du Puy du Fou est exemplaire à plus d'un titre.
C'est d'abord une aventure humaine considérable dans laquelle chacun de participants s'implique, non seulement dans le don de son temps et de son énergie, mais aussi dans la recherche d'une "Communion d'esprit" débarrassée des idéologies politiques et des différences sociales.
Le Puy du Fou, c'est également la réussite d'un spectacle dont la première originalité est de raconter l'histoire des gens dont "l'Histoire" ne parle jamais.
Racines retrouvées, traditions perpétuées, des acteurs qui jouent la vie, celle de leurs ancêtres et la leur.
Tout cela dans une mise en scène qui met au service de l'émotion authentique, les moyens techniques les plus sophistiqués.
Enfin le Puy du Fou, c'est un château que l'on sauve, non pas pour en faire un monument de plus que fera visiter un guide à casquette, mais un lieu de rencontre vivant où arts et artisanat rayonnent.
La grosse caisse *
C'est au XVIIIe siècle, grâce à la vogue de la prétendue "musique turque", que la grosse caisse a pénétré dans l'orchestre dramatique.
C’est le plus gros des instruments à percussion du genre tambour à deux membranes et à son indéterminé.
Il est aussi appelé tonnant.
On frappe la grosse caisse avec une ou deux mailloches (à 1 ou 2 têtes) garnies d'un tampon de liège ou de feutre.
Formée de deux peaux, soit de la peau de veau, soit, plus souvent, du plastique, elle produit le son le plus grave et se trouve tout au fond de l'orchestre.
On est accoutumé à l'entendre marquer les temps forts d'une musique bruyante et accentuée.
Les naumachies.
Les naumachies consistaient en des combats sur l’eau, pratiqués par les Romains comme un spectacle.
Les Grecs n’ont pas connu ce genre de jeu, le plus grandiose qu’aient inventé les Romains.
Il fut en vogue surtout sous L’Empire.
La première naumachie connue est celle que donna Jules César (-0100/-0044) à Rome en 46 av. J.-C. lors de son quadruple triomphe.
Avant César, on n’avait guère vu que de timides essais de naumachies données sur mer.
Après avoir fait creuser un bassin sur le Champ de Mars près du Tibre, capable de contenir de véritables birèmes, trirèmes et quadrirèmes, il mit aux prises 2 000 combattants et 4 000 rameurs, des prisonniers de guerre et de criminels condamnés à mort.
Selon le nombre de rangs de rameurs, les galères, navire à voiles et à rames, portent différents noms :
Une birème comporte deux rangs de rameurs de chaque côté.
Une trirème comporte trois rangs de rameurs de chaque côté.
Dans ce bassin, il fait rejouer une guerre ayant opposé les Phéniciens aux Égyptiens.
Qu’importe si ladite bataille n’a jamais vraiment eu lieu, ce qu’il souhaite, c’est mettre un peu de sang dans son eau.
Pour la première fois, des navires de guerre de haute mer, presque équivalents d’une armée navale, se retrouvèrent à l’intérieur des terres.
Les navires formaient deux escadres, et l’on désignait chacune d’elles par le nom de quelque nation maritime.
Ordinairement, de petites barques circulaient, chargées de recueillir ceux qui tombaient à l’eau, mais ce n’était pas pour les sauver.
S’ils voulaient s’échapper à la nage, des gardes, placés autour du lac ou du bassin, les repoussaient à coups de pique et les contraignaient ainsi de se réfugier dans les barques qui les ramenaient sur les vaisseaux pour courir de nouveaux périls.
Les joutes navales étaient plus meurtrières que les combats de gladiateurs.
Les empereurs Auguste (-0063/0014) puis Claude (-0010/0054) lui emboîtent le pas en orchestrant de nouvelles naumachies extrêmement sanglantes.
Perses contre Athéniens, Siciliens contre Rhodiens…
Mais ce bassin fut comblé par ordre d’Auguste (0037-0068), à cause des émanations étouffantes qui se proféraient de ses eaux stagnantes.
Auguste fit établir un nouveau bassin le long du Tibre pour accueillir les 3 000 hommes et les 30 navires et l’entoura de plantations.
De nouvelles naumachies furent établies par ses successeurs, mais la plus célèbre fut celle qu’érigea Domitien (0051/0096).
Elle était entourée d’une construction disposée en gradins pour servir de sièges aux spectateurs.
Le lac Fucino servit aussi plusieurs fois, notamment sous Claude, à ce genre de spectacles.
Dans une naumachie donnée par Claude sur le lac Fucino, on aurait compté pas moins de 100 navires et 19 000 combattants !
C’est en 52 après J.C, où la célèbre phrase attribuée à tort aux gladiateurs fut prononcée : Ave César, Morituri te salutante.
On sait, en particulier par Suétone (0069-0125) - (Vies des douze Césars, Claude, XXI, 1214) que les "naumachiarii" et probablement des prisonniers de guerre, avant le combat, saluèrent l’empereur par une phrase devenue fameuse : "Ave, Caesar, Morituri te salutant".
Claude, par inadvertance, répondit par la formule de bon augure : "Avete vos".
À ces mots, les combattants s’écrièrent qu’ils avaient obtenu leur grâce, et se refusèrent obstinément à jouer leur rôle.
Il fallut que Claude, les contraigne, moitié par promesses, moitié par menaces, à commencer la bataille.
Bien qu’une tradition erronée s’en soit emparée pour en faire une adresse rituelle des gladiateurs à l’empereur, elle n’est attestée que dans cette seule occasion.
Victimes de leur succès, d’autres batailles navales ont lieu dans les décennies suivantes.
Sous Néron (0038-0068), un amphithéâtre est pour la première fois colonisé par l’eau, alors que la plupart des naumachies antérieures se cantonnaient à des lacs artificiels en périphérie des cités ou à des zones dont le relief naturel était plus favorable.
Titus (0039-0081) organise quant à lui une naumachie plus modeste dans l’enceinte du Colisée en 80.
Chose spectaculaire, il fait inonder le bâtiment en direct sous l’œil de spectateurs médusés.
L’effet de surprise est garanti.
On imagine la contribution en hommes et en animaux que coûta ce spectacle.
La présence d’une trirème dans l’arène impliquait le démontage du navire pour franchir les corridors de la structure et son remontage à l’intérieur.
Pour remplir d’eau l’amphithéâtre, l’opération prenait entre deux et cinq heures via un réseau pionnier de conduites d’eau et d’aqueducs souterrains.
Mais plus facilement réalisables, elles étaient plus fréquentes, sans pour autant dire qu’il y ait eu banalisation de ce genre de spectacle : 8 en 50 ans.
Enfin, les grandes heures de la naumachie s’estompent avec la fin de l’Empire.
Elles sont progressivement remplacées par des joutes navales, pacifiques et hautes en couleurs, qui prennent davantage la forme de compétitions sportives que d’affrontements sanglants.
La dernière représentation bien attestée a lieu sous Trajan (0053-0117).
Disséminés aux quatre coins de l’ancien Empire, de Mérida (Espagne) aux rives de la Moselle, les vestiges des bassins antiques sont aujourd’hui observés par les archéologues.
Les ruines de l’amphithéâtre de Capoue présentent une disposition qui ne laisse aucun doute sur sa destination.
En 2022, le Puy du fou nous fait revivre un combat sur une galère impériale.
Pendant le spectacle, une centaine d’éléments de décor vont se mettre en action pour laisser apparaître, en quelques secondes, une immense galère impériale (40 m de long, 15 m de haut et 110 éléments motorisés).
La Villa Gallo-Romaine.
Les grands spectacles du Puy du Fou, la découverte du lieu, l'émotion des spectacles et la nature font vivre une expérience aux visiteurs qui est celle du "voyage dans le temps".
La "Villa Gallo-Romaine" se situe dans la ligne directe des créations thématisées du Grand Parc du Puy du Fou, qui permettent à ses visiteurs d'accomplir un merveilleux voyage dans le temps.
Avec son architecture d'inspiration "Gallo-Romaine", organisée à l'image des anciens forums romains et florentins, le bâtiment s'impose comme une riche demeure italienne.
Après avoir franchi le parvis, les visiteurs découvrent alors l'intérieur d'un forum, haut en couleur, où les colonnes à chapiteaux corinthiens rythment le jardin.
Il y a quelques siècles, le forum était le véritable centre commercial et de débats de la cité.
Immenses places rectangulaires fermées sur trois côtés par des portiques de styles différents, les forums, le plus souvent pavés d'un dallage régulier, permettaient aux marchands de placer leurs échoppes.
Au fond de cette place se dressait fréquemment un temple dédié à un dieu ou à un empereur.
Le décor de la villa Gallo-Romaine, fortement enrichi de sculptures d'ornement, corniches et bas-reliefs, permet aux visiteurs du Grand Parc de mieux découvrir les richesses d'un style qui a considérablement influencé l'architecture pendant des siècles.
L'Atrium, le restaurant thématisé est riche de 300 places.
La place intérieure d'environ 3300 m² de la "Villa Gallo-Romaine", est bordée de 62 colonnes corinthiennes qui protègent les entrées des chambres édifiées sur deux niveaux.
Des coursives distribuent une centaine de chambres familiales thématisées accueillant jusqu'à cinq personnes où les lits, les consoles, les portemanteaux et rangements sont une fidèle illustration d'un mobilier vieux de plus de 2000 ans.