La guillotine
Le sujet qui suit n'est pas amusant, mais il fait aussi partie de l'histoire.
Le docteur Joseph Guillotin présente aux députés de l'Assemblée Constituante une nouvelle machine servant à exécuter les condamnés à mort.
L'engin, mis au point en collaboration avec le chirurgien Antoine Louis, est selon ses inventeurs le moyen "le plus sûr, le plus rapide et le moins barbare."
Il sera d'abord appelé 'Louison" ou "Louisette" mais très vite les parlementaires et les journalistes lui donneront le nom de "guillotine" en souvenir du nom de son créateur.
Le peuple surnommera la machine: "la veuve".
La première exécution aura lieu le 25 avril 1792, elle s'appliquera à un bandit de grand chemin (Nicolas Jacques Pelletier).
La guillotine fonctionnera jusqu'en 1977 (Hamida Djandoubi).
Le Charron
Depuis que l’homme utilise la roue pour construire des véhicules, il y a des charrons.
Ce métier existe probablement depuis plus de 4000 ans.
Avec les premiers carrosses apparus au Moyen-âge, les charrons faisaient partie de la corporation des "entrepreneurs de carrosses, coches, chariots, litières, brancards, calèches".
Le statut de charron est officiellement reconnu en 1658 par Louis XIV.
Le charron, maître de tout ce qui tourne et roule dans un village, était un artisan spécialiste du bois et du métal et fabriquait des roues en bois, mais aussi des voitures de charge, des engins agricoles et artisanaux tel que : chariot à timon et quatre roues, charrette à brancard, char à bancs, corbillards, brouettes, etc…
Jusqu’à la dernière guerre la charrette, tirée par les chevaux ou par les bœufs, était encore présente dans les campagnes et il y avait du travail pour le charron du village.
De nos jours, ce métier est plus orienté vers la restauration de voitures à cheval anciennes pour une utilisation en sécurité (loisir, attelage de tradition, musée...).
Sainte Catherine d'Alexandrie (martyrisée avec une roue à pointes) est la patronne des charrons.
la cuisine au moyen âge.
Au Moyen Âge, avant la découverte des Amériques, pas de chocolat, de pommes de terre, de haricots verts, de tomates, de carottes roses, de sucre ni de maïs.
Les circuits commerciaux ne sont pas encore suffisamment établis hors du monde chrétien pour assurer l’approvisionnement en pâtes, riz, oranges, citrons et pamplemousses…
Autrefois, on ne mangeait en dehors de chez soi que pour des raisons de voyage.
Dans leurs demeures, nos ancêtres mangeaient des fèves, des choux, des oignons, de l’ail, des navets, des raves, des poireaux (tout ce que l’on appelait des "racines").
Des petits fruits de cueillette parfois encore sauvages (baies).
La viande (le gibier était réservé aux seigneurs qui avaient seuls le droit de chasse) était assez rare (on parle de "rôts" et de pâtés).
Le poisson de rivière était souvent réservé au clergé.
La moitié de l’alimentation était constituée de pain ou de farines bouillies.
Le chaudron à soupe épaisse mijotait dans la cheminée.
Le lait donnait des fromages, la volaille de la viande et des œufs.
Mais la notion de restaurant est récente.
Au moyen âge, l’aubergiste était aussi appelé Albergeur.
Mais c’était aussi un cuisinier.
Les restaurants étaient alors couplés à une auberge, qui louait quelques chambres aux gens de passage, et leur préparait un repas (rôtis, des laitages, œufs,..).
Ils proposaient quelques quartiers de viande grossièrement coupés et suspendus à de gigantesques landiers, de plantureuses rôties, des coupes pleines de clairet.
Le clairet est un vin rouge léger, intermédiaire entre le rosé et le vin rouge classique, plus tannique.
Pour les bourgeois, les artisans, les gens d’œuvre, un repas plus frugal composé de laitage et d’œufs, rarement de viande, souvent pris en plein air.
Chez les nobles, le cuisinier était moins un cuisinier, mais une sorte de maître d’hôtel, de majordome, ayant la surveillance des valets qui cumulaient toutes les fonctions, chambrier, cuisinier, palefrenier.
Le 14ᵉ siècle voit naître l’art de la cuisine et des cuisiniers.
On dîne vers neuf heures du matin, et l’on soupe le soir à cinq heures, dans la plupart des familles nobles ou bourgeoises.
Dès cette époque, le cuisinier n’est plus le manouvrier employé à la rotation des broches, ou au maniement du balai.
Le "queux" est devenu alors un artiste au sens culinaire du mot.
Il invente, il crée, il diversifie.
Autour de la table couverte d’une nappe blanche plissée, ne s’assoient plus de grossiers festoyeurs, de vulgaires gloutons, contents de tout et ne s’inquiétant guère que de la quantité des mangeailles.
Les plats deviennent de plus en plus recherchés et compliqués.
Le Moyen Âge atteint une sorte de perfection dans l’art du festin.
Le type de repas caractéristique de l’époque est bien le banquet, une occasion d’affirmer son rang, sa richesse et son prestige.
Le menu se compose de plusieurs mets, que l’on appellera plus tard "services" régulièrement séparés par ce que l’on appelle logiquement les "entremets".
Le service comprend tout un ensemble de plats : rôtis, sauces, poissons ou pâtés, disposés sur la table.
Mais, hélas, les guerres et la misère restreignaient souvent la soupe à peu de chose !
La conservation des aliments se faisait par le sel (d’où l’importance de la taxe sur le sel : la gabelle), le froid (la pièce glacière va se généraliser dans les châteaux à la fin du Moyen Âge) et la fumaison (poissons et viandes).
C’est aussi à cette époque, qu'apparaît le premier grand cuisinier français, Taillevent Guillaume Tirel, dit Taillevent (1310-1395), qui, avec "Le Viandier" (le plus célèbre des livres de cuisine français du Moyen Âge), a marqué à tout jamais l’histoire de la gastronomie.
Les Abeilles de Childéric
En entrant sur le parcours du "Premier Royaume", l’aventure commence par la représentation de la tombe de Childéric 1er.
Une pierre tombale, un bouclier, une armure, deux totems décorés d'abeilles.
À la découverte du trésor, de nombreuses pièces d’or furent retrouvées dans sa tombe au XVIIᵉ siècle dont 300 abeilles (ou cigales ?) qui ornaient son manteau.
Il subsiste aujourd’hui du trésor de belles gravures qui en ont été dressées lors de sa découverte, et quelques fac-similés que les Habsbourg avaient fait fabriquer.
Certaines publications évoquent des cigales, mais vite écartées, car la cigale étant un insecte spécifiquement méditerranéen, elle n’est pas présente voir inconnue dans la région.
Sur les 300 abeilles initiales, il semblerait que déjà en 1665, il n’en restait plus que 27.
Aujourd’hui, seuls deux exemplaires peuvent témoigner de la richesse de Childéric.
Les Abeilles de Childéric Iᵉʳ sont avec la tête et le thorax en or, et les ailes sont incrustées de grenats, et au revers, une attache.
La pierre de Grenat est issue du latin "malum granatum" signifiant "pomme à grains, grenade" pour sa couleur rouge-brun et du latin "granum" signifiant "grain" pour sa forme.
Sur le plan psychologique, la pierre grenat a de nombreuses propriétés, apportant ainsi joie et force de vivre, énergie, courage, force motrice et assurance.
On lui associe la puissance de la volonté, une meilleure confiance en soi, et le succès.
La pierre grenat est ainsi une pierre d’ancrage forte.
Mais pourquoi des abeilles ?
En héraldique, les abeilles sont un symbole d’immortalité et de résurrection suite à leurs métamorphoses, de grandeur d’âme et de sagesse et de sociabilité grâce à l’organisation sans faille de la ruche et à leur caractère laborieux.
Ce fut aussi une référence à l’Antiquité et à Virgile qui voyait un modèle social parfait pour l’Homme.
Symbole royal en Chaldée (région antique de Mésopotamie, située entre les cours inférieurs de l’Euphrate et du Tigre), les abeilles étaient aussi identifiées au pouvoir du roi de la Basse Égypte dans l’Égypte ancienne, représentant le peuple qui obéit à son roi.
Riche de symboles, l’abeille a toujours été associée à la royauté et au divin, peut-être en raison du miel qui sort d’elle et est considéré comme doux, nutritif et agréable.
Durant les premiers siècles de notre ère, les grandes migrations barbares, forcées par Rome et les Huns, ont redessiné les frontières et transformé, parfois radicalement, le destin des habitants.
Childéric aurait emprunté, lors de son séjour en Thuringe, une coutume adoptée par les Thuringiens soumis aux Huns.
Considérées comme le plus ancien emblème des souverains de France, dont les Mérovingiens, et souhaitant rompre avec la monarchie de l’Ancien Régime, l’Empereur s’est vu conseiller de nouveaux symboles représentatifs de son pouvoir et de la royauté et Napoléon fit alors broder 1500 abeilles de Childéric sur son manteau impérial, rattachant ainsi symboliquement sa dynastie naissante aux origines de la France.
Les abeilles furent ainsi présentes sur le célèbre manteau de velours pourpre que l’Empereur portait lors de son couronnement, mais aussi sur les tentures de son palais, ainsi que sur celles des tribunaux et administrations impériales.
L’insecte est ainsi devenu emblème de l’Empire avec l’aigle et remplaça la fleur de lys.
L'eau +
Une goutte d’eau est formée de milliards de molécules d’eau.
La forme d’une molécule d’eau ressemble à une tête de Mickey : la "tête" est un atome d’oxygène, les "deux oreilles" sont des atomes d’hydrogène.
Ces trois parties sont reliées entre elles par des forces électriques importantes.
Sa formule chimique est H2O.
C’est un liquide incolore et inodore présent dans tous les êtres vivants.
Il se présente sous trois formes :
Liquide : c’est l’état le plus répandu sur Terre.
70% de la surface de la Terre est recouverte d’eau.
Mais la majeure partie de cette eau (97,2 %) est salée, contenue dans les mers et les océans.
La part d’eau douce ne représente que 2,8 % de l’eau totale du globe.
On la trouve dans les glaciers, les eaux souterraines, les lacs et les fleuves.
Solide : quand elle se transforme en glace (en dessous de 0°C) comme dans le congélateur.
Les glaciers sont les plus grands réservoirs d’eau douce, environ 2,1% de l’eau douce totale.
La masse des glaciers est très importante : s’ils devaient fondre, le niveau des mers remonterait de près de deux cents mètres.
Gazeux : quand l’eau passe de l’état liquide à l'état de vapeur.
Sous l’effet du soleil, l’eau sur la surface du globe s’évapore et monte dans l’atmosphère.
C’est la vapeur d’eau qui est à l’origine des précipitations (pluie, neige et grêle) qui alimentent les réserves naturelles d’eau douce.
Toute l’eau sur Terre est appelée l’hydrosphère.
C’est grâce à l’eau que la vie est possible.