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22 novembre 2024

Le pain blanc, le pain noir

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La fabrication du pain (symbole de vie et de travail) était chez nous l'objet d'une activité importante de la ferme.
Mon grand-père avait toujours transmis à mon oncle la mission de fabriquer notre pain quotidien.
Il s'acquittait de la planification avec un art reconnu de tous.
Mon oncle enfournait environ toutes les deux semaines.
Je connais bien ses habitudes, aussi quand j'étais gamin, je l'accompagnais souvent dans le fournil.
Celui-ci était attenant à la maison.
En entrant dans ce local assombri, par les murs enfumés, on devinait au fond le four de briques noires.

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A droite, un énorme chaudron près de la cheminée, des pelles en bois le long du mur, des fourches et des raclettes pour nettoyer le four.
Au milieu, quelques fagots de "fournilles" (fagot de bois) éventrés séchaient négligemment sur la terre battue. Pour que le pain se conservât plus longtemps, mon oncle préparait le levain la veille après une journée de travail.
De bonne heure, le lendemain, il venait pétrir la pâte dans la maie.
Tâche difficile et pénible qui durait plus d'une heure.
En hiver, après le pétrissage, la pâte était glissée avec soin sous l'édredon et les couvertures d'un lit pour qu'elle lève plus vite.

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En été, la pâte était étendue entre des arceaux sur les claies suspendues au plafond du fournil.
Pendant ce temps, le four était chauffé à blanc avec la "fournille".
Qu'il sentait bon ce pain de campagne à peine sorti du four !
Qu'il était bon ce pain de ménage cuit au bois, préparé avec la belle farine de blé de notre récolte !
Je garde encore le souvenir de ces galettes de fruits de saisons, principalement de mirabelles, que ma grand-mère faisait cuire après le pain dans le four encore chaud.

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Et que dire des prunes de la Saint-Michel et des poires "mêlées" (poire cuite en séchant au four) qu'elle nous offrait parfois pour exciter notre gourmandise ?
Je me souviens aussi des délicieuses brioches à l'ancienne que ma tante préparait seule dans le fournil.
De mon temps, la brioche, c'était à Pâques !
La nuit, elle se levait pour repétrir, avec amour, la tresser et lui donner sa forme définitive.
Il y en avait des longues et des rondes reposant jusqu'au petit matin dans les "guenottes" (Corbeille de paille tressée).

DSC_0234On chauffait le four doucement dans lequel on hissait religieusement des brioches à l'aide d'une "raballe" (large pelle en bois à long manche) sans les déformer.
Qu'elles étaient savoureuses les gâches et les galettes "pacaudes" de ma tante !
Elle seule gardait le secret de sa recette.
Elle m'en confectionnait toujours une petite, que je dégustais toute chaude sortant du four.
On gardait les plus belles pour inviter les voisins.
Le lundi de Pâques, on faisait la tournée, comme pour les "tourtisseaux" à mardi-gras.
Partout, elle était excellente, mais disons que j'avais un faible pour la nôtre.
La brioche réapparaissait également aux fêtes de famille, principalement aux mariages.
Sur un air d'accordéon, on y dansait la brioche.

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Cela donnait l'occasion aux meilleurs et aux athlétiques danseurs de s'affirmer.
Tout à tour, chacun devait exécuter des pas de danse en supportant à bout de bras une civière sur laquelle était placée une brioche gigantesque.
Tous les regards des convives suivaient la grâce et la résistance du danseur.
C'était une brioche de trente à cinquante livres offerte par la marraine et le parrain des mariés.
Après la danse, le gâteau était découpé et les invités repartaient avec un morceau de brioche soigneusement enveloppé dans du "papier de soie".

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La brioche, le pain blanc de nos campagnes s'en sont-ils allés avec le temps ?
La brioche vendéenne a acquis une réputation qui dépasse les limites du département.
Aujourd'hui, sur les bonnes tables, ne retrouve-t-on pas encore le pain complet ou le pain de campagne ? Qu'importe sa forme !
Qu'il soit rond ou en couronne, il demeure toujours la nourriture essentielle du riche et du pauvre.
Chez nous, si le vieux "Cherche-pain" trouve asile, il savait qu'il pourrait en même temps partager notre pain.

Jacques Maupillier (Garde)

20 novembre 2024

Réserves pour l'hiver.

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18 novembre 2024

Vous êtes sous la protection des Aigles Noirs de l'Empire !

Avant la réforme "marianique" (réforme de l'armée romaine), les troupes romaines combattaient sous des enseignes représentant différents animaux : loup, ours, sanglier, aurochs…

C’est Caius Marius (-157 / -13 Av J.C.) qui a finalement imposé l’aigle, symbole de Jupiter, le principal dieu capitolin de Rome.

Les aigles noirs ont été adoptés comme emblèmes, étendards militaires par l’Empire romain depuis la fondation de la République.

Ils représentaient la force, le courage et la victoire des légions romaines qui les portaient fièrement au combat.

Ces puissants oiseaux de proie étaient vénérés par les soldats et craints par leurs ennemis, symbolisant la puissance, la victoire et la domination sans partage de Rome sur le monde méditerranéen.

Les aigles romains puisent leurs origines dans la symbolique de l’oiseau.

Puissant et majestueux, considéré comme un messager divin, il est associé à Zeus dans la mythologie grecque et à Jupiter dans la religion romaine.

Chaque légion romaine possédait son propre aigle en bronze, haut de près d’un mètre, fixé au sommet d’une lance.

Cet étendard sacré, orné des décorations de la légion, était porté fièrement en tête des troupes lors des défilés et des batailles.

Lors de leur intégration dans les légions, les recrues prêtaient serment de fidélité et de protection envers l’aigle noir, emblème sacré de leur unité.

Cet acte solennel scellait un lien indéfectible entre le soldat et son étendard, le légionnaire s’engageant à le défendre au péril de sa vie.

L’aigle était ainsi plus qu’un simple symbole et représentait l’esprit de corps et la loyauté des légions.

C’était un objet de vénération et de dévotion totale pour les légionnaires, incarnant l’honneur, la gloire et la destinée de l’Empire romain.

Les légionnaires, galvanisés par la présence de leur étendard sacré doté de pouvoirs divins, combattaient avec une détermination et une férocité décuplées, convaincus de la bénédiction de Jupiter qui leur assurerait la victoire.

Avant chaque bataille, des rituels étaient effectués pour invoquer la protection céleste de l’aigle et s’assurer de sa bénédiction.

Les soldats rendaient régulièrement hommage à leur aigle, l’honorant par des sacrifices et des offrandes afin de s’attirer les faveurs de Jupiter.

La perte d’un aigle était donc vécue comme un désastre par le légionnaire et considéré comme le pire déshonneur entachant à jamais sa réputation et sa fierté, équivalent à la destruction de l’âme même de la légion.

La disparition de l’aigle d’une légion avait des conséquences dévastatrices sur le moral et la cohésion des soldats.

Privés de leur emblème sacré, les légionnaires se sentaient dépouillés de leur identité, de leur fierté et de leur volonté de vaincre.

Cette perte était perçue comme un signe de l’abandon des dieux, brisant la confiance des troupes en leur destinée de conquérants.

Lorsqu’une légion perdait son aigle, les soldats se lançaient dans une quête acharnée pour le récupérer, prête à tout pour sauver cet emblème sacré.

Les soldats combattaient avec une rage et un acharnement accrus, déterminés à laver cet affront fait à l’honneur de leur unité.

Souvent, ces batailles sanglantes pour reprendre l’aigle perdu se terminaient en victoires éclatantes, rétablissant la fierté et la cohésion des troupes.

Mener une bataille pour reprendre un aigle perdu était non seulement un devoir militaire, mais aussi un acte de dévotion envers l’honneur de la légion et la gloire de l’Empire.

C’était aussi le signe d’une revanche éclatante sur l’ennemi et d’un rétablissement de la gloire impériale.

Après les batailles, les aigles noirs étaient soigneusement préservés et conservés par l’armée romaine.

Ils étaient transportés avec respect, dans des étuis spéciaux, et exposés dans les camps légionnaires, comme symboles de la gloire et de la puissance de l’empire.

Certains aigles légendaires ont traversé les siècles, devenant des reliques vénérées par les générations de soldats romains.

Au-delà de sa dimension symbolique, l’aigle noir jouait également un rôle tactique crucial lors des batailles.

Positionnés en tête des légions, ces imposants étendards servaient de repères visuels pour guider l’avancée des troupes sur le champ de combat.

Les soldats romains suivaient leur aigle avec un dévouement sans faille, sachant que son apparition était le signe de la supériorité de leurs armes.

Les ennemis de l’Empire tremblaient à la vue de ces puissants emblèmes qui étaient perçus comme l’avancée inexorable de la puissance de Rome, annonçant la défaite et l’inévitable soumission à l’Empire.

Au-delà de sa signification militaire, l’aigle noir revêtait aussi une dimension politique et idéologique pour l’Empire romain.

Les imposantes enseignes de bronze représentant l’aigle noir, emblème sacré des légions romaines, nécessitaient un processus de fabrication minutieux et un entretien rigoureux.

Hauts d’environ un mètre, ils étaient coulés dans un alliage de bronze aux proportions précises et sculptés avec soin pour donner vie à la majesté de l’oiseau de Jupiter.

Chaque aigle était unique, orné des décorations et insignes distinctifs de la légion à laquelle il appartenait.

Les ateliers impériaux, dirigés par des artisans spécialisés, mettaient un point d’honneur à produire ces emblèmes sacrés avec la plus grande perfection, veillant à ce que chaque détail reflète la grandeur et la puissance de l’Empire romain.

Une fois en possession de leur aigle, les légions romaines en assuraient un entretien minutieux.

Les porte-enseignes, choisis pour leur loyauté et leur bravoure, étaient chargés de polir régulièrement le bronze, de vérifier la solidité de la hampe et de préserver l’éclat de l’emblème.

Cet aigle noir, symbole vivant de la légion, ne devait jamais perdre de sa splendeur, rappelant sans cesse aux soldats leur devoir de le défendre coûte que coûte.

Lors des défilés et des batailles, les aigles étaient l’objet de rituels de purification et de bénédiction, destinés à invoquer la protection des dieux et à assurer la victoire des troupes.

Ces cérémonies renforçaient le lien sacré unissant les légionnaires à leur emblème, qui incarnait à la fois leur identité, leur fierté et leur destinée de conquérants.

Conclusion :

Les aigles noirs ont été, pendant des siècles, l’emblème le plus emblématique et le plus puissant de l’Empire romain.

Bien plus qu’un simple étendard militaire, ces imposants porte-enseignes de bronze incarnaient la grandeur, la supériorité et la destinée manifeste de Rome à dominer le monde antique.

Des légions romaines aux temples de la capitale, l’aigle noir a façonné l’identité même de l’Empire, devenant un symbole de vénération et de fierté pour tous ses sujets.

Au-delà de sa dimension symbolique, l’aigle incarne les valeurs fondamentales de l’armée romaine : l’unité, la discipline, le courage et la soif de conquête et a aussi joué un rôle crucial dans les victoires successives des armées impériales.

Guidant les légions au combat, ces porte-étendards sacrés galvanisaient les troupes et terrifiaient les ennemis, annonçant l’inéluctabilité de la conquête romaine.

Perdre son aigle était considéré comme le pire déshonneur, équivalent à la destruction de l’âme même de la légion.

Cette quête acharnée pour récupérer un étendard perdu illustre à quel point l’aigle noir était devenu un talisman sacré, incarnant la grandeur et la destinée de l’Empire.

Aujourd’hui encore, l’aigle noir demeure l’un des symboles les plus reconnaissables de la Rome antique, signe indéfectible de sa puissance et de sa domination.

Arboré fièrement sur les étendards, les bâtiments et les monuments de l’époque, cet emblème majestueux continue d’évoquer la gloire et la splendeur d’un Empire qui a marqué à jamais l’histoire de l’humanité.

Les aigles noirs, symboles vivants de la grandeur de Rome, resteront à jamais le témoignage de sa supériorité militaire et de son ambition de conquête.

Leur symbolisme a perduré longtemps après la chute de l’empire, influençant les traditions militaires de nombreuses nations à travers les siècles.

 

15 novembre 2024

Amoureux de Verdun

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13 novembre 2024

Le 14 novembre 1796

Le 14 novembre 1796

Le 14 novembre 1796, un lourd brouillard noie le château et les bois du Puy du Fou.

Il fait à peine clair, et pourtant que d’agitation dans les taillis !

Non, ce ne sont pas des chasseurs, mais les hommes du Marquis de Grignon (1775-1799), originaire de Pouzauges.

Il a ramené ses 300 combattants de la bataille des Aubiers et les garde mobilisés.

Le 13 novembre, ils étaient à La Flocellière.

La gendarmerie, qui les suit à la trace, n’a pas osé les attaquer.

Ils sont arrivés cette nuit en passant par Saint-Mars.

Les hommes battent des bras pour se réchauffer.

On vient d’éteindre les derniers brûlots dans les ruines du château féodal.

De temps en temps, le hululement de la corne à bouquin ponctue le silence…

Mais voilà qu’arrivent essoufflés les guetteurs de service.

Les Bleus sont dans le bourg.

Quelqu’un a dû les renseigner.

Ils viennent par ici.

Aussitôt, chacun prend son fusil et gagne son poste.

Le commissaire de Pouzauges raconte à sa manière :

"Aux Epesses, nous aperçûmes une douzaine de scélérats qui se sauvèrent à toutes jambes du côté du Puy du Fou.

La troupe les poursuivit…

Presque toutes les forces des brigands, qui étaient embusqués, sortirent lorsque nos troupes furent à portée de fusil.

La fusillade ne fut vive qu’un instant.

Nos troupes prirent la fuite.

Il fut impossible aux chefs de les arrêter.. ".

De son côté, le Général Travot (1767-1836) lui-même complète les détails :

"Le commandant (républicain) de Pouzauges a été complètement mis en déroute.

Il a perdu un capitaine et 30 à 35 hommes…

Voilà une grande perte qui sera peut-être difficile à réparer, car ces résultats donnent de l’audace aux rebelles ".

Et il conclut en réclamant des renforts et entre autres :

"Il me faut des souliers, j’en veux ; vous m’en devez 400 paires, il me les faut.

Est-ce l’occasion de donner de petits prétextes, quand il s’agit de sauver le pays ?".

Déjà, dans ce bocage, des problèmes de "godasses" !

Le même général Travot rouvre sa lettre pour raconter, en compensation, la revanche des Bleus contre les Blancs.

"Le poste des Herbiers, renforcé de celui des Essarts, a attaqué hier à Chambretaud, la bande de Grignon forte de 900 hommes…

Il l’a défaite complètement, et lui a tué au moins 50 hommes, parmi lesquels se trouvent Grignon et son aide-de-camp.

Nous avons eu 5 tués et 4 blessés".

Alexis Guitton, agent municipal de Chambretaud, constate, que :

"Le combat s’est livré, aux environs du Calvaire, près de la métairie de la Grange, sur les onze heures du matin.

Les insurgés étaient commandés par Louis de la Roche Saint-André (1753-1794), de la Grassière, et Roch-Sylvestre Grignon (1775-1799), de Pouzauges.

Ce dernier a été tué le 18 novembre 1799 et a été inhumé au lieu où il a été trouvé mort, avec 18 ou 20 autres des deux partis ".

Le commissaire du directoire exécutif Poupeau, de Fontenay, précise de son côté :

"Notre troupe a essuyé le premier feu des Chouans, qui lui a tué quatre hommes.

Mais notre charge à la baïonnette les a enfoncés et culbutés, et leur a tué 80 hommes, dont Grignon ".

La date du coup de Chambretaud est imprécise.

Pour certains, c'est le lendemain du Puy du Fou, le 15 et pour d’autres le 17 ou 18.

Comme on parlait encore de Brumaire An 8, les calendriers s’embrouillaient.

Plus sûre est l’histoire de la lettre récupérée sur Grignon mourant.

Son ami Charles de Beaumont d’Autichamp (1770-1859) lui recommandait :

"Tiens toujours ton monde rassemblé ; je te dirai ce que m’a écrit Hédouville ; en attendant j’écris à Jérôme Delaage (1720-1804) pour qu’il ne t’inquiète pas… ".

Cette correspondance, général républicain Gabriel de Hédouville (1755-1825), au chef vendéen, fit impression dans la troupe des Bleus.

Ils criaient à la trahison.

En réalité, il semble que sans esprit de trahison, des bonnes volontés essayaient, de part et d’autre, de nouer les fils d’une négociation.

Malgré le traité de la Jaunaye signé en 1796, Gabriel Chénuau, des Epesses, pourra encore réclamer des troupes pour rassurer la population qui, dit-il, est très effrayée :

" Le soir, on entend souvent les cornes à bouquin", dites aussi "cornes bruyantes.

Elles sont des appels au loup, à ce qu’on prétend ".

Et c’est vrai, à l'époque, il y avait encore des loups… !

11 novembre 2024

Amoureux de Verdun

 

 

 

 

 

8 novembre 2024

Les Vikings arrivent !

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En l'An Mil, les moines de Noirmoutier fuient les envahisseurs vikings pour sauvegarder la fameuse "chasse" d'or de leur saint fondateur.
Au pied de la motte féodale, un hameau aux toits de chaume s'apprête à célébrer le mariage d'Aldéric et Cybèle.

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Mais la fête commence à peine lorsque les effrayants guerriers Vikings débarquent avec leurs drakkars pour piller le village.

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Au pied de la tour de guet, le combat fait rage dans un déluge d'effets spéciaux.
Une histoire authentique qui prend l'allure d'un véritable "mystère" médiéval ponctué d'effets d'enlèvements… et d'apparitions parmi lesquelles celle d'un monumental drakkar viking surgissant du fond des eaux.

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Tremblez face à l'attaque des terribles guerriers du nord !

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6 novembre 2024

Dans le Val de la Marienne.

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4 novembre 2024

Guerre 1914-1918... Les Causes !

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Les causes de cette terrible catastrophe sont très nombreuses et très complexes.
Pendant les années qui précédèrent 1914, les grandes puissances européennes vivaient dans un état de paix.
Prévoyant la guerre, elles s'y préparaient en s'armant de leur mieux.
L'Allemagne, surpeuplée, très riche au point de vue industriel, désirait des colonies où elle pourrait écouler les produits de son industrie.
Pour mieux assurer sa puissance, elle s'était alliée à l'Autriche et à l'Italie.
Pour rétablir l'équilibre européen, la Russie et l'Angleterre s'étaient rapprochées de la France.

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Mais, un événement sans importance mit le feu aux poudres.
Le 28 juin 1914, un Serbe de Bosnie Gavrilo Princip (1894-1918) assassina, à Sarajevo, l'archiduc autrichien François-Ferdinand (1863-1914) et son épouse Joséphine Albine Chotek (1868-1914).
Le gouvernement austro-hongrois prétendit que ce crime était le résultat d'un complot serbe ayant pour but de démembrer l'Autriche-Hongrie.

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Le 28 juillet, il déclara la guerre à la Serbie.
La Russie prit la défense des Serbes.
Alors l'Allemagne, se disant menacée par la mobilisation de la Russie, lui déclara la guerre le 31 juillet 1914.
La France soutint la Russie, son alliée, et l'Allemagne déclara la guerre à la France le 3 août 1914.
La Belgique était neutre, c'est-à-dire que son territoire avait été reconnu inviolable par les autres pays, y compris l'Allemagne.

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Or, les Allemands, pour envahir la France, passèrent par la Belgique.
La violation de la neutralité belge et la crainte de voir l'Allemagne s'installer définitivement à Anvers provoquèrent l'intervention immédiate de l'Angleterre.
Le Japon, la Grèce et la Roumanie se joignirent à l'intervention.
La Turquie et la Bulgarie se rangèrent aux côtés de l'Allemagne.
L'Italie, estimant que ses deux alliés n'étaient pas attaqués, resta d'abord neutre.
Mais menacée elle-même par l'ambition de l'Autriche, elle jugea prudent de lui déclarer la guerre le 24 mai 1915.

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Enfin, le 7 mai 1915, les Allemands avec le sous-marin U-20, ayant torpillé des vaisseaux transportant des Américains (Lusitania), les États-Unis vinrent à notre aide en 1917.
Ce petit incident austro-hongrois fut ainsi l'occasion d'une guerre mondiale.
Pendant plus de quatre ans, on s'est battu partout : sur terre, sur mer et dans les airs.

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De nouvelles armes terribles furent employées : avions et dirigeables, gaz asphyxiants, sous-marins, mines, chars d'assaut, etc.
Cette guerre a dépassé en horreurs toutes les autres guerres.
Les soldats durent passer quatre hivers dans la boue et la vermine, dans des tranchées.
D'innombrables familles des pays envahis durent abandonner leurs foyers.

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Des milliers de villages ou de villes furent anéantis.
18 millions de victimes
Plus de mille milliards de francs sacrifiés.

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En novembre 1918, les Allemands, abandonnés par l'Autriche, demandèrent la cessation des hostilités.
Un armistice fut signé le 11 novembre 1918.
Le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, consacra la victoire des Alliées.

30 octobre 2024

La Vie à Bord.

À partir du XVIe siècle, la puissance des nations européennes ne se mesure plus sur terre, mais bien sur les flots.
La France et l’Angleterre vont rivaliser d’ingéniosité et d’efforts durant deux siècles pour créer des flottes à la hauteur de leurs ambitions, avec des navires toujours plus grands et des équipages rudes et déterminés.
Les hommes sont très nombreux sur les navires et l’espace de vie est réduit.
Pour dormir, pas de lit disponible (sauf pour les officiers).
Le sommeil se trouve dans un hamac (aussi appelé branle au XVIIᵉ siècle, d’où l’ordre "branle-bas de combat" lors de la préparation d’une bataille), disposé au-dessus des batteries de canons, dans les ponts inférieurs, mal ventilés, car le mauvais temps obligeait souvent à tenir les sabords fermés.

Les marins se balançaient au gré des roulis, permettant un meilleur sommeil, même en cas de mauvais temps.
Chaque marin est associé avec un autre pour le partage du hamac, selon le système de quart ou de grande bordée (0-4 h du matin, 4-8 h du matin, 8 h-12h, 12-16 h, 16-20 h, 20 h-Minuit).
Le matelot, harassé et trempé de pluie ou d’embruns, il ne trouvait ni boissons chaudes ni braseros pour se sécher (La Pérouse et Cook s’en procureront plus tard).
Le marin devait se coucher tout habillé, faute de vêtements de rechange, bien qu’il possède un sac, comme le soldat, son paquetage, mais aucun règlement n’en déterminait encore la composition.

Au bout de quatre heures de sommeil, il abandonnait à son successeur un hamac humide et malsain.
Les latrines (aussi appelées poulaines) ne sont qu’au nombre de deux pour tout l’équipage.
Situées à l’avant du navire, elles sont exposées aux éléments, qui se chargent de tout nettoyer.
Les vaisseaux sont de véritables nids à maladies, car l’hygiène y est quasi inexistante.
Les déjections des animaux sont très difficiles à évacuer, tout comme leurs odeurs.
La promiscuité et l’humidité permanente aident également à la propagation des infections.
Se laver est impossible pour les matelots, l’eau douce étant rationnée.

Il leur faut donc attendre une grosse pluie pour pouvoir faire un brin de toilette.
Ainsi, les maladies comme la variole, le typhus ou la dysenterie font des ravages dans les équipages.
Mais le cauchemar de la vieille marine reste le scorbut, provoqué par un manque de vitamines C dans la nourriture, les fruits ne pouvant être conservés.
La mortalité liée au scorbut maritime a été estimée à plus d’un million de victimes entre 1600 et 1800.
Pour le combattre, les Hollandais mangeaient de la choucroute.
Les marins pouvaient aussi s’en protéger sans le savoir lorsqu’ils mangeaient les rats qui infestaient le navire, le foie du rat étant capable de produire de la vitamine C.

Des animaux vivants comme des vaches, des poules ou des moutons étaient embarqués sur les vaisseaux lors des longues campagnes, mais leurs produits ainsi que leur viande étaient réservées aux officiers.
Les matelots doivent se contenter d’une nourriture bien moins variée et nourrissante.
La conservation des aliments étant très difficile à l’époque, surtout sur des vaisseaux, la base de leur alimentation consiste en un pain sec très dur appelé "biscuit de mer", à tremper dans du bouillon pour être consommé.

Sans grand goût, le biscuit est même souvent infesté de vers comme des teignes ou des charançons, il valait mieux alors éviter de penser à ce que l’on mangeait.
Du lard ou du bœuf salé pouvait être servi le dimanche afin d’améliorer un petit peu l’ordinaire.
Même, les salaisons les mieux préparées finissaient par pourrir.
Outre le problème de conservation des aliments se pose celui de l’eau.
On ne puisait pas toujours aux sources les plus pures, parce qu’il en fallait des quantités énormes.
Stockée dans des barriques, celle-ci pourrissait très vite et devenait donc dangereuse à la consommation, ce qui entraînait de nombreuses maladies.

Les progrès des sciences contribueront à fonder l’hygiène navale, dont l’efficacité fut démontrée bientôt par des expériences retentissantes.
L’influence exercée par la sensibilité que la littérature avait mise à la mode, et qui tourna en un sentiment sincère chez beaucoup d’officiers de marine.

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