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16 décembre 2024

Excalibur, l'épée magique du roi Arthur.

Octobre 2024, la célèbre Chouette d'or,  d'une valeur estimée à plus de 150 000 euros, a enfin été retrouvée, après 31 ans de chasse au trésor.

Une personne a bien résolu les 11 énigmes pour s'emparer de la statue incrustée de diamants.

Lancé en 1993 par Max Valentin (Régis Hauser de son vrai nom) et Michel Becker, la chasse à la chouette d'or est devenue un phénomène pour des générations de chercheurs.

Régis Hauser, à l'origine du projet, est mort en avril 2009, seize ans jour pour jour après l'enfouissement de la contremarque de la chouette, dans un coffre quelque part en France.

En avril 2025, le Puy du Fou renoue avec cette aventure en lançant une grande chasse aux trésors destinée à retrouver l'épée du Roi Arthur d'une valeur de 250.000 euros.

Grâce à la carte au trésor et aux 12 énigmes calligraphiées avec enluminures, trouvez en premier l’emplacement exact du coffre enterré.

Pour participer à grande enquête, inscrivez-vous sur :

Exkalibur : la chasse au trésor la plus épique du monde – Puy du Fou

Mais que représente cette épée ?

Excalibur, l'épée magique du roi Arthur, est l'un des objets les plus emblématiques de la légende arthurienne.

Selon la légende, Excalibur a été forgée par la fée Viviane et offerte à Arthur par la Dame du Lac.

Elle est souvent décrite comme étant une épée extrêmement puissante, capable d'infliger des dégâts considérables et de projeter des sorts magiques.

Excalibur est fréquemment associée à la notion de droit divin et de légitimité du roi Arthur.

Sa possession symbolise son autorité et sa capacité à diriger son peuple.

L'épée est également censée posséder des pouvoirs magiques, lui permettant de vaincre ses ennemis et de protéger son royaume.

Dans certaines versions de la légende, Excalibur est capable de guérir les malades et de ressusciter les morts.

L'épée est un symbole fort de l'univers arthurien.

Elle incarne la puissance, la justice et la légitimité du roi Arthur.

Excalibur est aussi un élément crucial de la quête du Graal, car elle est nécessaire pour atteindre le Saint Graal.

Son rôle dans la légende est complexe et multidimensionnel, et elle continue de fasciner et d'inspirer les lecteurs et les spectateurs des siècles après sa création.

 

 

L'épée Excalibur, l'arme légendaire du roi Arthur, est un symbole puissant qui incarne la royauté, la chevalerie et les valeurs morales d'une époque révolue.

Origine Légendaire d'Excalibur

L'origine d'Excalibur est enveloppée de mystère et de légende.

Selon les récits les plus courants, l'épée fut forgée par la Dame du Lac, une déesse ou une fée qui vivait dans un lac enchanté.

On raconte que la Dame du Lac remit l'épée à Arthur, le désignant ainsi comme le roi légitime de la Grande-Bretagne.

Cette origine divine accorde à Excalibur une puissance et une signification particulières, la transformant en un symbole de la volonté divine et de la légitimité du règne d'Arthur.

L'épée est souvent décrite comme étant dotée d'une gaine magique, qui protégeait son porteur de tout mal.

La légende affirme que la gaine possédait également un pouvoir de guérison, capable de soulager les blessures et de restaurer la santé.

Cette dimension mystique ajoute à l'attrait d'Excalibur et contribue à sa place centrale dans la littérature et la culture populaires.

Le Mythe d'Arthur et de l'Épée dans la Pierre

L'histoire d'Arthur et de l'épée dans la pierre est l'une des histoires les plus célèbres du mythe arthurien.

Selon la légende, après la mort du roi Uther Pendragon, le royaume de Bretagne se retrouve sans souverain.

Afin de déterminer le successeur légitime, une épée magique, Excalibur, est plantée dans une pierre.

Il est annoncé que celui qui parviendra à retirer l'épée de la pierre sera le véritable roi.

Aucun des nobles du royaume n'est en mesure de la retirer, jusqu'à ce qu'un jeune homme nommé Arthur, qui est considéré comme un simple paysan, arrive sur les lieux.

Arthur, sans hésitation, retire l'épée de la pierre, révélant ainsi sa destinée à devenir le roi.

Cette scène emblématique illustre la puissance de l'épée et le pouvoir qu'elle confère à celui qui la manie.

L'épée devient un symbole de légitimité, de destin et de la volonté divine qui guide le choix du roi.

La Signification de l'Épée pour le Roi Arthur

Pour le roi Arthur, Excalibur représente bien plus qu'une simple arme.

C'est un symbole de son pouvoir, de sa légitimité et de sa mission de protéger son royaume.

L'épée est un symbole tangible de la puissance divine qui le soutient, lui permettant de guider son peuple et de maintenir l'ordre dans le royaume.

Elle incarne également le courage, la justice et les vertus de la chevalerie, des qualités qui sont essentielles pour un dirigeant.

En tant que roi, Arthur a le devoir de protéger son peuple et de maintenir la paix.

Excalibur est un outil essentiel pour atteindre cet objectif, lui permettant de vaincre ses ennemis et de protéger son peuple des forces du mal.

L'épée représente également le lien entre Arthur et son peuple, lui permettant de se connecter avec eux et de les inspirer avec son leadership.

Le mythe d'Arthur et Excalibur est une histoire inspirante qui démontre l'importance du leadership, du courage et de la justice.

Les Pouvoirs Magiques Attribués à Excalibur

Dans la légende arthurienne, Excalibur n'est pas seulement une arme, mais un objet doté de pouvoirs magiques.

On lui attribue la capacité de guérir les malades, de protéger son porteur des blessures et de vaincre n'importe quel ennemi.

L'épée est un symbole de la force et de la puissance divine, capable d'accomplir des prouesses impossibles à l'homme ordinaire.

La légende raconte qu'Excalibur a été forgée dans une forge magique et était capable de trancher à travers la pierre et le métal, comme si le métal était du beurre.

On raconte également qu'Excalibur possédait une puissance magique, capable d'intimider les ennemis et d'inspirer la loyauté.

Les pouvoirs magiques d'Excalibur ne se limitent pas à sa force physique.

L'épée est aussi censée apporter la sagesse, la justice et la compassion à son porteur, des qualités essentielles pour un roi.

Ces pouvoirs magiques confèrent à Excalibur une dimension mystique et la rendent encore plus puissante et plus fascinante.

Le Rôle d'Excalibur dans les Batailles d'Arthur

Excalibur est un élément central dans les nombreuses batailles d'Arthur.

L'épée, symbole de son autorité royale et de son pouvoir, est un outil essentiel pour protéger son peuple et maintenir la paix.

On la voit à l'œuvre dans des combats contre les envahisseurs, les forces du mal et les ennemis du royaume.

L'épée est décrite comme étant capable de trancher à travers l'armure la plus résistante, de vaincre les guerriers les plus puissants et de repousser les attaques les plus féroces.

Excalibur représente la force physique et le courage d'Arthur, lui permettant de remporter de nombreuses victoires décisives.

L'épée est un symbole de la puissance et de la détermination du roi, capable de surmonter les défis et de protéger son royaume des forces du mal.

De plus, l'épée n'est pas seulement un outil de guerre, mais aussi un symbole de paix et d'ordre.

Arthur utilise son épée pour maintenir la justice et la stabilité dans son royaume, et son utilisation est toujours justifiée par la défense du bien et la protection de son peuple.

La Dame du Lac et la Restitution d'Excalibur

La légende raconte qu'après la mort d'Arthur, Excalibur est retournée à sa propriétaire d'origine : la Dame du Lac.

Cette restitution de l'épée symbolise la fin du règne d'Arthur et le retour de l'épée à sa source divine.

Le retour d'Excalibur à la Dame du Lac est un événement important dans le mythe arthurien.

Il marque la fin de l'ère d'Arthur et l'arrivée d'une nouvelle ère.

La restitution de l'épée représente la fin d'un cycle et le début d'un nouveau.

La scène de la restitution d'Excalibur est souvent décrite comme une cérémonie mystique, où Arthur rencontre la Dame du Lac dans un lac enchanté.

Cette scène est chargée de symbolisme et de significations.

Le retour de l'épée à la Dame du Lac symbolise le cycle de la vie et de la mort, et le fait que la puissance divine est toujours présente dans le monde.

Cette légende offre un exemple de la façon dont un roi peut être tenu responsable de l'utilisation de son pouvoir et de la nécessité de restituer ce pouvoir à la source d'où il provient.

Excalibur comme Emblème de l'Idéal Chevaleresque

L'épée Excalibur est inextricablement liée aux idéaux de la chevalerie.

Elle représente les valeurs de courage, de loyauté, de justice et de compassion, des qualités que les chevaliers étaient censés incarner.

L'épée est un symbole de la quête du bien et de la lutte contre le mal, un thème central de la littérature arthurienne.

Le chevalier qui porte Excalibur est considéré comme un défenseur des faibles et un champion de la justice.

Le mythe d'Arthur et d'Excalibur inspire des générations de lecteurs et de spectateurs à travers le monde.

L'épée représente le potentiel de chaque individu à devenir un héros, à lutter pour le bien et à incarner les valeurs de la chevalerie.

Excalibur est un symbole puissant qui nous rappelle l'importance d'être courageux, loyal, juste et compatissant, des qualités qui nous guident encore aujourd'hui.

L'Importance d'Excalibur dans la Culture Populaire

Excalibur est un symbole qui transcende le temps et les frontières.

Son influence s'étend bien au-delà de la littérature arthurienne et s'est intégrée dans la culture populaire moderne.

L'épée a inspiré de nombreux films, livres, jeux vidéo, et œuvres d'art.

Elle est souvent utilisée comme symbole de puissance, de royauté, et de courage.

L'épée Excalibur est devenue une icône reconnaissable dans le monde entier.

Elle représente un idéal de chevalerie, de justice et de courage, et inspire les gens à travers les époques.

Son histoire continue d'être racontée et réinterprétée dans de nombreux médias, témoignant de sa puissance et de son impact durable sur la culture populaire.

La Leçon d'Humilité et de Leadership dans le Mythe d'Excalibur

L'histoire d'Excalibur nous offre une leçon d'humilité et de leadership.

Malgré sa puissance, l'épée n'est pas une garantie de succès.

Arthur a dû apprendre à utiliser son pouvoir avec sagesse et compassion pour mener son peuple vers le progrès.

Le mythe nous rappelle que le véritable pouvoir réside dans le cœur et non dans l'épée.

Le mythe d'Arthur et d'Excalibur met en lumière les responsabilités du leadership.

Un dirigeant doit être capable de guider son peuple avec justice et compassion, en utilisant son pouvoir pour le bien de tous.

La légende d'Excalibur est un récit inspirant qui nous rappelle que la puissance doit être utilisée avec sagesse et que le véritable leadership est fondé sur l'humilité, la justice et le courage.

 

13 décembre 2024

A Saint Philbert-le-Vieil du Puy du Fou.

 

 

 

 

13 décembre 2024

11 décembre 2024

Mais qui est "Las Cases" ?*

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Dans le spectacle Le Dernier panache, Napoléon s’adresse à Las Cases :

"Écrivez Las Cases : j’aurais voulu avoir à mes côtés ce Charette, il me donne l’impression d’un grand caractère, il laisse percer du génie" ...

Mais qui est  ce Las Cases ?

Marie Joseph Emmanuel Auguste Dieudonné, comte de Las Cases était un historien français.

Il est l’un des compagnons d’exil de Napoléon à Sainte-Hélène.

Le nom de Las Casas en Espagne (dans l’entourage de Christophe Colomb), et en France (dans les armées de Louis XII et de François Iᵉʳ) apparaît tout au long de l’histoire.

Il est né le 21 juin 1766 dans le château Las Cases, paroisse de Couffinal, actuelle commune de Blan (Tarn), situé entre Castres et Revel.

Il a été baptisé le 22 juin dans la proche paroisse de Belleserre, l’église de Couffinal étant en travaux.

Il est décédé le 14 mai 1842 à Passy.

Il appartenait à une famille qui se vantait de compter parmi ses ancêtres, (l’apôtre des Indiens), le vénérable Bartolomé de Las Cases (Séville 1484-1566 Madrid) de l’Ordre des Prêcheurs.

L’antique famille de Las Cases s’était illustrée au XIIe siècle dans la lutte contre les Maures.

Napoléon dictant ses mémoires  Jean Baptiste Mauzaisse 1841 Malmaison 15X21.

Cette famille primitivement française est passée en Espagne vers l’an 1095 avec le comte Henri de Bourgogne, venu aider le roi de Castille et Léon, Alphonse VI, à combattre les Musulmans.

Son fils Alphe Henriques remporta la bataille d’Ourique contre 5 rois maures en 1139.

Aidé par un combattant de la maison de Bourgogne, pour le récompenser, il lui donna "todas las Casas" : toutes les demeures des Maures entourant le lieu de la bataille.

De là viennent l’origine des armoiries, la devise : Semper Paratus et le nom de Las Casas.

En 1200, le chevalier Carlos de Las Casas fixé à Séville, fut désigné pour accompagner Blanche de Castille en France lorsqu’elle épousa, le 12 mai 1200, Louis VIII le père de St Louis.

Il se fixa dans l’Agenais et son nom de Las Casas fut francisé en Las Cases.

Après avoir fait de bonnes études à Vendôme (aujourd’hui lycée Ronsard) chez les Oratoriens, Emmanuel de Las Cases est admis en 1780 à l’École militaire de Paris.

En 1782, à 16 ans, il entra dans la marine à Brest, où sa petite taille (1,60 mètre) le fait remarquer.

Comme aspirant, il suit les cours de l’École d’application navale avec Charette, où il se spécialise dans les techniques de la cartographie.

Embarqué à bord de l’Actif faisant partie de la flotte de la Motte-Picquet (1720-1791), il participe au blocus de Gibraltar (1779-1783) et à divers combats contre les navires anglais.

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Il sert, durant les dernières années de la Guerre d’Indépendance américaine, brillamment dans la marine du roi, en particulier aux Antilles où il côtoie Charette à la Martinique en 1785.

Au rétablissement de la paix, il devait faire partie de l’expédition de La Pérouse mais, alors à St Domingue, il arriva trop tard à Brest  pour le départ !

Ce qui le sauva d’une mort certaine.

En avril 1789, Emmanuel de Las Cases, de retour à Brest, est nommé lieutenant de vaisseau, à 23 ans.

Lorsque survient la Révolution, il choisit en 1791 d’émigrer et de rejoindre l’armée de Condé à Coblence où il retrouve Charette.

Il y est déçu par l’accueil qui lui est fait et par les querelles entre émigrés.

Après la dissolution de cette armée, suite à la bataille de Valmy du 20 septembre 1792, Las Cases se rend en Angleterre fin décembre 1792.

Il participe à la préparation de l’expédition de Quiberon mais il n’y débarque pas en juillet 1795, car il était resté à Londres pour y être opéré d’une hernie.

Il participe avec l’armée des émigrés, emmenée par le Comte d’Artois (futur Charles X) à l’expédition de l’Ile d’Yeu d’août à novembre 1795 où Charette ne put les rejoindre.

Puystory_5529Après l’échec de cette expédition, il peut rembarquer et revenir en Angleterre.

A Londres, il travaille à la rédaction d’un atlas géographique et donne des leçons.

C’est à cette occasion qu’il noue une fidèle amitié avec l’épouse du riche baronet Thomas.

Clavering, une jolie lady française, née Claire Gallais, baptisée à Angers Saint-Maurille, le 4 novembre 1770.

La publication, sous le pseudonyme de A. Lesage, de son Atlas historique, généalogique, chronologique et géographique remporte un franc succès à Londres en 1799.

Cet ouvrage connaîtra le même succès en France, puisqu’à partir de 1803, une édition paraîtra chaque année.

De mai à septembre 1812, Las Cases effectue une mission d’inspection des dépôts de mendicité et des prisons qui lui fera proposer d’utiles réformes à Napoléon.

Au printemps 1814, il participe à la défense de Paris comme chef de bataillon à la 10e légion, sous les ordres du général Moncey.

Après la première abdication de Napoléon (1769-1821) signée par l’Empereur le 12 avril à Fontainebleau, il refuse de siéger au Conseil d’Etat et rejoint Londres.

Au retour de l’Aigle de l’Ile d’Elbe, Las Cases est aux Tuileries dès le 20 mars 1815.

Dès le 24 mars 1815, il retrouve ses fonctions de chambellan et de conseiller d’Etat.

Après la défaite de Waterloo, le 18 juin, il reste au service de l’Empereur et sollicite l’honneur de partager son exil.

Le comte de Las Cases et son fils recevant la lettre de Napoléon Lithographie de Langlumé 1821.

Marquis d’Ancien Régime, officier de marine émigré pendant la Révolution, devenu chambellan et comte de l’Empire puis conseiller d’État durant les Cent Jours, Emmanuel de Las Cases ne présenterait dans l’épopée napoléonienne qu’un intérêt restreint s’il ne s’était attaché à son maître proscrit et n’avait publié en 1823, deux ans après la mort de l’Empereur, « Le Mémorial de Sainte-Hélène »  qui fut peut-être le livre le plus lu du XIXe siècle.

Le 7 août 1815, Napoléon et sa suite dont Las Cases et son fils Emmanuel Pons de Las Cases (1800-1854), page de l’Empereur, montent à bord du Northumberland à destination de Sainte-Hélène où ils resteront dix-huit mois jusqu’à leur expulsion vers le Cap, le 31 décembre 1816.

Au cours de la traversée, Las Cases avait noté, dès le 9 septembre 1815, les premiers souvenirs de Napoléon, qui étaient remis en ordre en fin de journée par son fils Emmanuel Pons.

Dans son grand journal, Las Cases a consigné, au jour le jour, les propos de l’Empereur.

Il a pris, sous sa dictée, le récit des campagnes d’Italie et noté les persécutions dont l’illustre captif était l’objet de la part de ses geôliers, dont le gouverneur Hudson Lowe.

La campagne de France de Jean-Louis Ernest Meissonnier (1815/1891) - 1864 - Musée d'Orsay.

Las Cases sut se faire apprécier de Napoléon par ses manières affables, son érudition et sa disponibilité.

Les dictées qui continuèrent jusqu’en novembre 1816 sont à l’origine du "Mémorial de Sainte-Hélène". 

Dans l’édition du Mémorial de 1830, à la date du 6 novembre 1816, Las Cases cite les paroles de Napoléon à propos de Charette :

"J’ai lu une histoire de la Vendée, si les détails, les portraits sont exacts,

Charette est le seul grand caractère, le véritable héros de cet épisode marquant de notre Révolution… Charette me laisse l’impression d’un grand caractère, je lui vois faire des choses d’une énergie, d’une audace peu commune et laisse percer le génie".

Je lui disais avoir beaucoup connu Charette dans mon enfance, nous avions été garde de la marine, ensemble à Brest, nous y avions partagé longtemps la même chambre, mangé à la même table et il avait fort surpris par ses exploits et sa brillante carrière tous ceux de nous qui avaient été liés avec lui"… 

Le 24 novembre 1816, Las Cases confie à son serviteur James Scott une lettre clandestine pour le Prince Lucien et une pour Lady Clavering, chargée de la lui transmettre.

Puystory_5526Il y dénonce les conditions de détention de l’Empereur.

Malheureusement, le serviteur en informe Hudson Lowe et le 25 novembre 1816, Las Cases et son fils sont arrêtés et retenus prisonniers.

Le 16 décembre, le gouverneur remet à Las Cases une lettre de Napoléon, signée du 11, avec sa signature accompagnée de "Votre dévoué".

Après qu’Emmanuel Pons ait pu en recopier certains passages, elle est confisquée par Hudson Lowe.

Las Cases et son fils sont expulsés et quittent l’île de Sainte-Hélène le 30 décembre 1816 pour le Cap, où ils restent en quarantaine, pendant 7 mois1/2 avant de regagner l’Europe.

Arrivés en Angleterre en novembre 1817, ils sont refoulés puis conduits à Ostende.

La France, les Pays-Bas et l’Autriche refusant de leur donner l’asile, Las Cases et sa famille s’installent en décembre 1817 à Francfort, puis au pays de Bade à l’été 1818.

Après la mort de Napoléon, le 5 mai 1821, l’autorisation de rentrer en France est accordée à Las Cases dans les derniers jours de juillet 1821 et il arrive à Paris le 16 août. Il s’installe à Passy.

En 1822, il récupère ses manuscrits notamment la lettre de Napoléon et son "Grand Journal" confisqué par Hudson Lowe où se trouve consigné jour par jour tout ce qu’a dit et fait Napoléon, durant dix-huit mois, du 20 juin 1815 au 25 novembre 1816.

Il publia en 1823 ce Mémorial dont le retentissement fut si grand qu’il fut réimprimé en 1824, 1830, 1835, 1840 et surtout 1842 avec illustrations de Nicolas Charlet qui lui  rapporta 3 millions de francs (+/- 9,5 millions €).

Il fut traduit en de nombreuses langues et enfin, il valut à Las Cases un siège de député.

Emmanuel de Las Cases 1766/1842 Lithographie de Delpech - 1840.

La légende napoléonienne doit beaucoup à cet ouvrage.

En juillet 1831, Las Cases fut élu député de l’arrondissement de Saint-Denis et siège à gauche jusqu’en mai 1834.

Il est réélu en 1839 jusqu’à sa mort en 1842.

Aveugle en 1840, il ne put accompagner le prince de Joinville à Sainte-Hélène pour le Retour des Cendres de Napoléon ; c’est son fils Emmanuel Pons qui le remplaça.

Le 15 décembre 1840, il était présent aux Invalides, lors de la cérémonie.

Il mourut le 14 mai 1842, après avoir eu la satisfaction de voir rendre à la France les restes mortels de l’homme à qui il avait donné des preuves d’un attachement et d’un dévouement qui honorent toujours sa mémoire.

En 2005, le "Grand Journal" tenu par Las Cases à Ste Hélène, prémices du Mémorial a été découvert à la British Library par Peter Hicks.

Il est paru en octobre 2017 sous le titre "Le Mémorial de Sainte-Hélène - Le manuscrit retrouvé" aux Editions Perrin – en collaboration avec la fondation NAPOLEON.

 

BIBLIOGRAPHIE

LAS CASES le mémorialiste de Napoléon - Comte Emmanuel de Las Cases - Arthème Fayard - 1959

Las Cases l’abeille de Napoléon - Jean-Pierre Gaubert - Loubatières - 2003

LAS CASES le Mémorialiste de Napoléon nous dit… - Jean-Pierre Gaubert - 2017

 

Pour découvrir en détails LAS CASE, je vous donne rendez-vous sur la page de  : lauragais-patrimoine.fr

9 décembre 2024

A "Chasseloup" !

 

 

 

6 décembre 2024

Le Castellum

Après la conquête des Gaules, quand régna la paix romaine, le seul ennemi encore à redouter fut les Germains.

Les régions frontières voient fonder un grand nombre de "Castellum", qui sont à la fois des postes de surveillance militaire et des centres de colonisation, autour desquels se forment peu à peu des agglomérations.

Le "Castellum" consiste essentiellement en un rempart, généralement carré, entourant le logis de la garnison.

Il comprend une construction haute, à balcon, servant de tour de guet.

Notons que les châteaux-forts de l'époque féodale dérivent directement du "Castellum" romain.

Ces postes sont souvent munis d'artillerie, c'est-à-dire d'engins qui en tiennent lieu à l'époque romaine, notamment l'onagre et la baliste.

L'onagre romaine était un engin de siège lançant des boulets de pierre à une distance de 100 à 160 mètres, selon les dimensions de l'engin.

La baliste, sorte d'arbalète fixe, projette de lourdes flèches de fer, pesant jusqu'à 125 kg, à une distance de 120 à 160 mètres.

Certaines balistes énormes ont même une portée approximative de 300 mètres.

La précision de ces machines, sans être rigoureuse, est néanmoins suffisante pour en faire des engins très redoutables.

Le casque et la cuirasse protègent la tête et le buste du soldat romain.

Un glaive court et une pique légère lui servent d'armes offensives.

Beaucoup de villes, surtout dans l'est du pays, ont pour origine, un "Castellum" romain.

4 décembre 2024

Au Château Renaissance du Puy du Fou.

 

 

 

 

2 décembre 2024

Les Gardes-Marines.

Dans le spectacle le "Dernier Panache", on entend "Las Cases" dire que Charrette était son voisin de chambrée à l’école des gardes-marine !

Mais c'est quoi un "Gardes-Marine" ?

Cette expression nous semble si lointaine qu'elle mérite une petite explication.

L’institution des gardes-marines a joué un rôle essentiel dans l’histoire de la marine française, formant des générations d’officiers d’élite qui ont contribué à la puissance et à la renommée de la flotte royale.

Ils ont aussi incarné les valeurs de discipline, d’honneur et de service de la noblesse française.

Les gardes-marines constituaient une institution militaire française établie au XVIIe siècle.

Les racines de l’institution des gardes-marines remontent aux corps d’aspirants-officiers de la marine française du XVIe siècle.

Cependant, notons qu’il existait d’autres corps militaires en France pendant la même période qui étaient similaires aux gardes-marines.

Par exemple, le régiment du Roi, fondé en 1663, était envisagé comme une pépinière d’officiers.

De plus, les "gardes du Grand-Maître" étaient un autre corps militaire qui a existé de 1626 à 1669.

Ils étaient à l’origine des Gardes de la marine qui ont existé jusqu’en 1786.

Il est important de noter que chaque corps militaire avait ses propres spécificités en termes de formation, de recrutement et de rôle dans l’armée française.

Mais, c’est sous l’impulsion du ministre Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) que l’académie navale des gardes-marines est officiellement établie en 1670 et supprimée en 1786.

Celle-ci avait pour mission de sélectionner et de former les futurs officiers de la marine royale, principalement issus de la noblesse.

L’ordonnance de Colbert définit les modalités de recrutement et d’instruction des gardes-marines.

Le recrutement des gardes-marines suivait des critères stricts, fondés principalement sur la naissance et l’appartenance à la noblesse et l’aptitude au service naval.

Les jeunes hommes aspirant à rejoindre cette institution devaient justifier de leur ascendance noble et faire preuve de bonnes mœurs.

Les gardes-marines avaient souvent des liens étroits avec la cour royale, ce qui pouvait leur donner une certaine influence politique.

Après une sélection rigoureuse, les aspirants gardes-marines entamaient un cursus complet, dispensé à l’Académie navale de Toulon ou de Rochefort (fondée en 1686).

La formation alliait apprentissage théorique approfondi et entraînement pratique, préparant les élèves aux tâches et responsabilités d’officier de marine et à être conscients de leur devoir envers leur pays.

Pendant cette formation, ils y recevaient un enseignement intensif sur la navigation, la stratégie navale, les mathématiques, les sciences maritimes, l’artillerie de marine, à l’escrime et à l’usage des armes à bord des navires de guerre, sans oublier les tâches d’entretien des navires.

La vie quotidienne des gardes-marines était réglée avec une rigueur militaire, favorisant la discipline et le respect de la hiérarchie.

La tenue vestimentaire, l’hygiène et le comportement faisaient également l’objet d’une attention toute particulière, les gardes-marines devant en permanence incarner les valeurs de l’institution.

Les gardes-marines jouaient un rôle crucial au sein de la marine royale française.

Leur mission principale était de servir en tant qu’officiers sur les navires de guerre, assurant le commandement, la direction des manœuvres navales et de la supervision de l’équipage.

Leur entraînement intensif les préparait aussi à combattre avec agilité et précision, que ce soit lors d’affrontements navals ou de débarquements sur les côtes ennemies.

Leur maîtrise des techniques de combat faisait d’eux des officiers redoutables et respectés par leurs adversaires.

Leur connaissance experte de la navigation et des courants marins leur donnait un atout décisif pour manœuvrer avec agilité et surprise face à l’ennemi.

Ils savaient également tirer parti de la configuration des côtes et des ports, déployant des tactiques d’embuscade ou de blocus pour prendre le dessus sur leurs adversaires.

Leur formation poussée leur permettait également de participer à des expéditions d’exploration et de cartographie, contribuant ainsi à l’expansion coloniale française.

Au-delà de leurs responsabilités à bord, les gardes-marines pouvaient également être appelés à remplir des missions diplomatiques, à l’instar des émissaires de la Couronne.

Ils représentaient ainsi la puissance de la marine française sur la scène internationale, participant à des négociations et à la conclusion d’accords commerciaux ou militaires.

Leur prestige et leur expertise en faisaient des acteurs clés de la politique extérieure du royaume.

Ils ont joué un rôle essentiel dans l’expansion coloniale et l’exploration des mers par la France du XVIIe au XVIIIe siècles.

Ils ont ainsi participé à de nombreuses campagnes d’exploration qui ont permis de cartographier de nouvelles régions du globe et d’établir de nouvelles routes commerciales pour le royaume.

Parmi les plus célèbres explorations menées par les gardes-marines, on peut citer les voyages de découverte de François de Galaup, comte de La Pérouse (1741-1788), dans le Pacifique nord.

Grâce à leurs compétences, ces officiers ont pu relever avec précision les côtes, dresser des cartes maritimes détaillées et rapporter de précieuses informations sur les terres et les peuples rencontrés.

Leurs récits de voyage ont grandement contribué à la connaissance du monde par les Français de l’époque.

Les gardes-marines jouaient aussi un rôle crucial dans l’administration des colonies françaises d’Outre-mer, servant à la fois comme officiers de marine et comme représentants de l’autorité royale.

Leurs compétences en navigation, en stratégie et en diplomatie en faisaient des agents essentiels pour assurer le contrôle et l’expansion du domaine colonial français.

Dans les ports et les comptoirs coloniaux, les gardes-marines supervisaient le commerce, la gestion des stocks et l’approvisionnement des navires.

Ils étaient également chargés de faire respecter la loi et l’ordre, intervenant dans les différends entre colons, marchands et populations locales.

Leur présence visible symbolisait la puissance de la couronne française dans ces terres lointaines.

Les gardes-marines étaient équipés avec le plus grand soin, leurs uniformes et leur armement reflétant leur statut d’élite de la marine française.

Leur tenue se composait d’un habit bleu orné de galons et de boutons dorés, ainsi que d’une culotte blanche et de bottes noires lustrées.

Ils portaient également un tricorne noir surmonté d’un panache blanc qui ajoutait à leur allure distinguée.

Les gardes-marines, après avoir terminé leur formation, avaient plusieurs opportunités de promotion dans la Marine royale française.

La hiérarchie au sein du corps des gardes-marines était rigoureusement définie et suivait la structure traditionnelle de la marine royale française.

Les différents grades reflétaient l’expérience, les compétences et le niveau de commandement de chaque officier.

Les gardes-marines formaient la base de l’institution, constituée de jeunes nobles en formation pour devenir officiers.

Les sous-lieutenants étaient les plus jeunes officiers, nouvellement promus à l’issue de leur cursus d’instruction.

Les lieutenants commandaient les différentes unités de gardes-marines et supervisaient leur entraînement (Grade de François Athanase Charrette (1763-1796) de 1787 à 1790).

Les capitaines étaient des officiers expérimentés, responsables du commandement des navires de guerre et de la conduite des opérations.

Le chef d’escadre était le plus haut grade atteignable au sein des gardes-marines, équivalent à celui de contre-amiral.

Au fil des décennies, l’institution des gardes-marines a connu une évolution significative, s’adaptant aux changements politiques, économiques et militaires qui ont marqué la France du XVIIe et du XVIIIe siècle.

Initialement, les gardes-marines étaient principalement issus de la noblesse, reflétant le rôle prépondérant de l’aristocratie dans la marine royale.

Cependant, avec le temps, on a vu une ouverture progressive de cette institution à d’autres couches de la société, notamment aux roturiers démontrant des aptitudes exceptionnelles.

Les méthodes de formation se sont également affinées, passant d’un accent mis sur l’enseignement théorique à une approche plus pratique et opérationnelle.

L’accent a été mis sur le développement des compétences techniques, de la stratégie navale et de la tactique de combat, préparant ainsi les gardes-marines à relever les défis auxquels ils seraient confrontés sur les champs de bataille maritimes.

Cette évolution a permis à l’institution de demeurer une pépinière d’officiers de premier plan, adaptés aux réalités changeantes de la guerre en mer.

À la fin du XVIIIe siècle, l’institution des gardes-marines a progressivement perdu de son importance au sein de la marine royale française.

Plusieurs facteurs ont contribué à son déclin, notamment les réformes entreprises par le ministre de la Marine Étienne de Choiseul (1719 – 1785) qui cherchait à rationaliser les structures de la flotte.

La suppression définitive des gardes-marines est intervenue en 1786, sur les recommandations du ministre de la Marine Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries (1727 – 1801).

Cette décision répondait à la volonté de moderniser et d’unifier le corps des officiers de marine, en mettant fin à ce statut particulier de la noblesse.

Les anciens gardes-marines ont été intégrés dans le nouveau système des officiers de vaisseau, perdant ainsi leur identité distincte.

Bien que l’institution des gardes-marines ait été supprimée en 1786, son héritage perdure encore dans la marine française contemporaine.

Certaines traditions et pratiques instaurées par les gardes-marines, comme l’accent mis sur la formation des officiers et l’excellence du commandement, ont été transmises aux générations suivantes.

De plus, plusieurs officiers issus du corps des gardes-marines ont joué un rôle majeur dans l’histoire navale française, devenant des figures emblématiques de la marine.

Leurs exploits et leurs accomplissements ont contribué à forger la renommée et la fierté de la marine royale, inspirant les générations futures de marins.

Leur suppression en 1786 a marqué la fin d'une époque, mais leur héritage demeure vivace dans la marine contemporaine, inspirant encore aujourd'hui les officiers qui suivent leurs traces.

Comme le disait Athanase Charrette (Officier de Marine) :

"Rien ne se perd… Jamais".

29 novembre 2024

De Nuit

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27 novembre 2024

La dernière bataille.*

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Le 16 novembre 1799, Bonaparte (1769-1821) vient de renverser le Directoire et la Vendée est officiellement pacifiée par Travot (1767-1836).

Un général de brigade, Duhesme (1766-1815), chargé de traquer les derniers Brigands du Bocage, termine son rapport par ces mots :

"Il paraît qu'auprès du Puy du Fou, il y a eu une action assez vive qui n'a pas tourné à l'avantage des troupes de la République...".

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Deux jours plus tôt en effet, le 14 novembre 1799, une brigade de gendarmerie avait suivi à la trace l'ultime troupe de Blancs menée par Grignon (1775-1799), marquis de Pouzauges et ancien compagnon d'armes de Stofflet (1753-1796).

Celle-ci ne comprenait plus que quelques centaines de Vendéens "partis aux Chouans".

Ils étaient 800 à occuper les Épesses sept jours plus tôt.

Arrivés dans ce bourg, les Bleus en avaient aperçu une douzaine, qui s'enfuyait vers les bois du Puy du Fou.

Trop sûrs d'eux sans doute, ils ne pensèrent pas un instant à une embuscade…

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Arrivés aux alentours des ruines du vieux château de Renaud, au cœur des bois du Puy du Fou, ils furent pris en étau.

Les Blancs sortirent soudain de leur cachette.

La fusillade fut si vive que toute la brigade succomba ou prit la fuite.

Cette ultime défaite républicaine leur coûta une trentaine d'hommes, à l'exception du capitaine, épargné à la demande d'un soldat de Grignon (1775-1799).

Cette défaite fit écrire au général Travot (1767-1836) :

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"Voilà une grande perte qui sera peut-être difficile à réparer, car ces résultats donnent de l'audace aux rebelles".

En réalité, cette victoire "vendéenne" était sans lendemain.

Le 18 novembre suivant, le marquis de Grignon (1775-1799) fut tué au bourg voisin de Chambretaud, et sa troupe dispersée par deux ou trois compagnies républicaines.

L'armistice fut déclaré six jours plus tard par le général républicain Hédouville (1755-1825).

Et le 11 janvier suivant, Bonaparte promettait la liberté de culte.

La guerre de Vendée s'était vraiment terminée au Puy du Fou.

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