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Le Puy du Fou en images
9 septembre 2020

La Guerre de cent ans (résumé) *

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L’appellation "Guerre de Cent Ans" désigne une période de troubles où les combats occupent en fait une place restreinte en regard des moments de trêve.
C’est un conflit qui prend sa source dans une rivalité séculaire entre la France et l’Angleterre.

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Dès le XIIème siècle, suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec le comte d’Anjou Henri II Plantagenêt, l’Angleterre avait en partie réalisé ses ambitions conquérantes sur la France.
En 1337, le roi Édouard III d’Angleterre revendique la couronne de France et passe à l’offensive, infligeant plusieurs défaites à l’armée française, dont celle de Crécy (1346).

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Au péril de l’étranger vient bientôt s’ajouter la guerre civile.
La folie du roi de France Charles VI éveille la convoitise de ses oncles les ducs de Bourgogne.
Le royaume se divise alors entre le parti d’Orléans (mené par Louis d’Orléans, frère de Charles VI) qu’on appellera bientôt des Armagnacs, et le parti des Bourguignons (dont Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, est le chef), ces derniers n’hésitant pas à requérir l’aide des Anglais pour réaliser leurs ambitions politiques.
L’anarchie fait le jeu de l’Angleterre.
En 1413, le roi Henri V revendique la couronne de France et la main de la fille de Charles VI.

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Débarquant sur le continent avec six mille hommes, il inflige aux armées françaises l’écrasante défaite d’Azincourt (1415) où la chevalerie française est décimée.
En 1418, la capitale passe aux mains des Bourguignons.
En signant l’infamant Traité de Troyes, en 1420, Charles VI déshérite son propre fils au profit du roi d’Angleterre auquel il accorde la main de sa fille.
Henri V devient l’héritier de la couronne de France.

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Écarté du trône, désavoué par ses parents, le dauphin Charles VII vient à douter de sa légitimité.
La France est divisée entre les possessions anglaises au nord, les possessions bourguignonnes à l’est, et les provinces demeurées fidèles au Dauphin au sud.

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Au nord, seules quelques places fortes sont restées fidèles à Charles VII, dont le Mont Saint-Michel et Vaucouleurs…
Cantonné à Bourges, le dauphin est appelé par dérision le "petit roi de Bourges".

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L’épopée de Jeanne d’Arc s’inscrit dans ce contexte désespéré.
A l’abandon de la couronne s’ajoutent les famines, les épidémies et le brigandage.

6 mai 2020

L'épopée de Jeanne D'arc. *

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Née en 1412 à Domrémy, aux marches de la Lorraine, Jeanne est d’abord une enfant simple, bonne et pieuse.
Sa vie bascule lorsqu’à l’âge de treize ans elle entend l’archange Saint Michel lui dire "la pitié qui était au royaume de France " et lui révéler que le Ciel l’a élue "pour apporter aide et protection au dauphin Charles, expulsé de son domaine".
C’est le point de départ d’une course de géant.

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Guidée par son Conseil (les voix de Sainte Marguerite et Sainte Catherine), Jeanne parvient à convaincre le sceptique Robert de Baudricourt (représentant du roi à Vaucouleurs) de lui accorder quelques hommes pour l’escorter jusqu’à Chinon, où elle reconnaît Charles VII dissimulé parmi ses courtisans.

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Elle le convainc de sa légitimité :
"Le Roi des Cieux vous mande par moi que vous serez sacré et couronné en la ville de Reims, et que vous serez lieutenant du Roi des cieux, qui est Roi de France".
Devenue chef de guerre, elle arrache Orléans aux Anglais en l’espace de cinq jours (8 mai 1429).
Mais Jeanne n’a de cesse d’imposer la volonté du Ciel.
Pour mettre fin à l’anarchie, le dauphin doit être couronné à Reims.

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Le sacre de Charles VII a lieu le 17 juillet 1429.
La légitimité de Charles VII consacrée, la mission de Jeanne s’achève.
Blessée devant Paris, trahie par des conseillers royaux perfides et jaloux, vendue aux Anglais par les Bourguignons, abandonnée par le roi désireux de se réconcilier avec le duc de Bourgogne, Jeanne est emprisonnée, injustement jugée par un tribunal ecclésiastique acquis à l’ennemi et brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431.

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Réaffirmant sans relâche et sans défaillance :
"Mes Voix ne m’ont point trompée…
Les révélations que j’ai eues venaient de Dieu".
Le sacrifice de Jeanne porte rapidement ses fruits.
Par le traité d’Arras (1435), Philippe le Bon, duc de Bourgogne, se rallie à Charles VII.

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Le roi de France reprend l’offensive contre les Anglais.
Paris est prit en 1436.
La Normandie reconquise en 1450 et pour finir la Guyenne.
La bataille de Castillon (17 juillet 1453) marque la fin de la guerre de cent ans et des prétentions de l’Angleterre sur la France.

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24 janvier 2020

Jeanne d'Arc au Puy du Fou *

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Le Secret de la Lance rappelle, à travers l’attaque du château, la redoutable efficacité de l’archerie anglaise, qui anéantit la chevalerie française à la bataille d’Azincourt (1415).
Les engins de siège contribuent à l’évocation de la guerre médiévale tout en amplifiant le spectaculaire de l’action.

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Le spectacle évoque l’épopée de Jeanne d’Arc à travers la scène purement imaginaire d’un arrêt au Puy du Fou décidé par la jeune fille sur le chemin d’Orléans (en réalité, Jeanne n’a jamais dépassé Saumur).
Désireuse de sélectionner les cavaliers qui l’aideront à remporter la bataille d’Orléans, Jeanne nous permet d’assister à une éblouissante démonstration équestre.

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Reconnaissable à son étendard fleurdelisé, la Pucelle mentionne l’apparition de l’archange Saint Michel, tandis que le texte d’entrée fait entendre les "Voix" instigatrices de sa mission…

"Va, fille de France… ".

29 janvier 2020

La Légion des Alouettes

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En -46, la "Legio Quinta Alaudae" s’illustra à la bataille de Thapsus (actuelle Tunisie) au cours de laquelle les partisans du défunt Pompée affrontèrent l’armée de Jules César.

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Sous les ordres de ce dernier, la légion gauloise accomplit un spectaculaire fait d’armes.
Elle soutint avec courage la charge furieuse d’une soixantaine d’éléphants dont les cornacs avaient rallié la cause de Metellus Scipion.

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Ce comportement héroïque lui valut d’arborer un éléphant sur ses enseignes.
Démobilisée à la mort de Pompée, la "Legio Quinta Alaudae" fut reconstituée par Octave et Marc-Antoine.
Elle parcourut l’Empire, de la Germanie à l’Espagne, de l’Afrique à l’Arménie.
Elle disparut dans la deuxième moitié du 1er siècle, bien avant l’avènement de Dioclétien.

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Pour notre plus grand plaisir, elle renaît de ses cendres à la faveur du Signe du Triomphe.
Elle met sa vaillance et sa loyauté au service du héros Damien qui a courageusement décidé de s’opposer aux cruautés des jeux romains.

15 mai 2020

La sifflotante !!

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Damien, centurion gaulois dans la "sifflotante" légion romaine de l’Alouette, est le héros du spectacle "Le Signe du Triomphe" qui se déroule sous le règne de l’empereur Dioclétien (244-311).
Si Jules César encouragea l’intégration de nombreux soldats non romains dans les rangs des armées auxiliaires de Rome et s’il leur accorda la citoyenneté au terme d’un long service, il réserva cependant aux citoyens romains le privilège d’entrer dans la Légion.

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L’étonnante Legio Quinta Alaudae (Cinquième Légion de l’Alouette) dérogea à cette règle.
Créée en -58 ou -57 par César pendant la Guerre des Gaules, elle fut la première légion à ne recruter que des Gaulois transalpins.
Directement rétribués par le Sénat, ses combattants purent accéder plus rapidement que de coutume au statut de citoyens romains.

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"Après ce succès, Jules César ajouta d’autres légions à celles qu’il avait reçues de la République et il les entretint à ses frais.
Et même, il en forma une chez les Gaulois transalpins à laquelle on donna le nom gaulois d’Alauda.
Il la forma à la discipline des Romains, l’équipa et, plus tard, la récompensa toute entière en lui accordant le droit de cité."
(Suétone, Vie de César, 24,2)

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Certains furent même gratifiés d’une charge de judicature, à la stupéfaction des notables romains comme Cicéron qui s’en offusque dans ses Philippiques (livre XIII, 18).
Les deux plumes dressées sur le sommet du casque des combattants valurent à ceux-ci le surnom de légionnaires de l’Alouette.
Cet oiseau sacré dans la culture gauloise, volant entre le monde des hommes et celui des dieux, devint l’emblème de la "Legio Quinta".

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Entre le Puy du Fou et la commune des Herbiers, le Mont des Alouettes devrait son nom à cette légion qui y aurait établi un camp.

10 mars 2021

Cueillette, chasse, pêche : des activités encore très présentes.*

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Au Moyen Âge, la forêt est un espace de cueillette et une réserve de chasse sans équivalent.
La cueillette offre un complément végétal non négligeable (champignons, racines, plantes, châtaignes) alors que la chasse apporte viande et peaux (sangliers, cervidés).
Au Puy du Fou, des chasseurs s’illustrent étonnamment pendant le prélude du spectacle mais également lors d’une chasse à courre.

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Privilège des nobles, cette chasse est surtout prétexte à entretenir son adresse.
Ainsi, le jeune adoubé démontre-t-il sa maîtrise à cheval et son habileté à l’arc en traquant le daim.
Enfin, la pêche reste une activité inhérente au quotidien des villageois.

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Le point d’eau à proximité apporte des poissons une bonne partie de l’année.
Notons sur le site du spectacle, la maison d’un pêcheur, attenante au cours d’eau.
Celle-ci est dotée d’une avancée en bois qui surplombe l’eau et permet au villageois de maintenir en hauteur son filet de pêche.

17 avril 2020

Les costumes, reflets d’un rang social.*

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Le costume reflète la place de chacun dans la société.
En variant les tissus, les broderies et les galons, l’individu se détermine socialement.
Dans la sphère villageoise du Fort de l’an Mil, les disparités sont atténuées.
De condition plus ou moins similaire, la majeure partie des habitants portent la même tenue.

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Pour les hommes, celle-ci se compose de braies en lin (pantalon long) et de chausses.
Par-dessus, on enfile un bliaud (Tunique).
C’est une longue tunique qui s’arrête à mi-cuisses et mi-bras pour faciliter les travaux manuels.

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C’est sur ce vêtement qu’on affiche sa richesse avec des broderies ou des galons.
En hiver, les plus humbles portent une chape, manteau à capuche à large pan.
Les nobles préfèrent la cape maintenue à l’aide d’une fibule sur l’épaule droite.
Le seigneur et le jeune chevalier en sont pourvus lors de la cérémonie de l’adoubement.

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Les femmes portent une longue robe composée d’une tunique plus large en bas et d’une bande de toile positionnée par-dessus et resserrée à la taille.
Les plus aisées s’ornent de belles ceintures et ajoutent de riches galons.

24 juillet 2019

7 novembre 1793 : Département Vengé.*

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Un changement imposé par la Convention montagnarde.
En 1793 commence la Terreur.
Les Montagnards, un groupe de députés de l'Assemblée constituante, mettent en place une dictature révolutionnaire de crise et décident d'une levée en masse pour renflouer l'armée.
Une décision qui passe mal dans les campagnes.
En Vendée, une révolte paysanne éclate.

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C'est le début de la guerre de Vendée, qui oppose républicains et royalistes (1793-1796).
Prêts à tout pour ramener le calme, les Montagnards jurent de supprimer la Vendée.
Le 7 novembre 1793, le département est nommé "Vengé".
Un nom issu de "vengeur", autre appellation du bourreau qui manœuvre la guillotine...
C'est entre 1793 et 1795, que la Vendée sera nommée "Vengé".

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La Vendée porte à cette époque le n° 79.
Parler de génocide vendéen était et est pourtant justifié.
C'est Bertrand Barrère qui demandait à la tribune, en avril 1793, d’exterminer les Vendéens, répondant à trois lois votées à l’unanimité par la Convention, cette assemblée de furieux :
– La loi du 1er août 1793 qui " conceptualise l’anéantissement matériel de la Vendée et la déportation des femmes, des enfants, des vieillards".
– La loi du 1er octobre 1793 qui a pour objectif de "régler définitivement la question vendéenne".
– La loi du 8 novembre 1793 qui "débaptise la Vendée, laquelle devient le département Vengé".

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Cette dénomination imposée par décret de la Convention à la fin de l’année 1793 devait effacer de la mémoire des hommes celui de "Vendée", entaché de tous les crimes aux yeux des révolutionnaires.
C'est le 18 brumaire an II (8 novembre 1793), que la Convention nationale vote un "décret relatif au ci-devant département appelé la Vendée, lequel se nommera désormais le département Vengé" (article Ier).
Au même moment, plusieurs communes ou lieux vendéens sont rebaptisés.

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Le texte prévoyait d’autre part de confisquer tous les biens des rebelles pour les distribuer aux patriotes locaux (article IV), mais aussi aux réfugiés républicains venus des frontières de l’Est (article V) et aux familles pauvres, que les autres départements étaient invités à envoyer en Vendée pour y recevoir une propriété (article VI).
Ce nom de "Département Vengé" n’a guère connu de succès dans la pratique, pas plus que les noms déchristianisés des communes vendéennes.
On le trouve cependant sur quelques cartes, extraite d’un triptyque "des départements Vengé, des Deux-Sèvres et de la Vienne".

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Cet événement est un des épisodes de la Guerre de Vendée, commencée en 1793 opposant le pouvoir central et une région où le vote par la Convention nationale d'une levée en masse de 300.000 hommes pour combattre les ennemis de la Révolution française, le 24 février 1793 provoquant ainsi un soulèvement populaire.
CONVENTION NATIONALE du 18 brumaire an II (8 novembre 1793).
Décret relatif au ci-devant département appelé la Vendée, lequel se nommera désormais le département Vengé.

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La Convention Nationale, décrète les articles :
I. Le département ci-devant appelé de la Vendée se nommera désormais le département Vengé.
II. Toutes les séparations des héritages, soit sellés ou haies, seront détruits par les anciens ou nouveaux propriétaires, dans l'espace de six mois, et seront remplacés par de simples bornes.
III. Deux représentants du peuple se transporteront à Nantes et dans toutes les villes de la Vendée, y prendront l'état des héritages possédés ci-devant par les rebelles et tous ceux qui, ayant pris part à la guerre de la Vendée n'ont point abjuré leur erreur.
IV. Ces héritages seront distribués à des cultivateurs restés fidèles dans le pays, et qui ont droit à des indemnités.
V. Aux réfugiés de l'Allemagne qui ont abandonné leurs propriétés pour cause de patriotisme.
VI. Les départements enverront dans la Vendée, près des représentants du peuple, une famille de cultivateurs infortunés par canton, pour y recevoir une partie de terre à y cultiver en propriété.
Les départements leur fourniront les moyens de ce rendre dans le pays, et les frais avancés par eux leur seront remboursés par le trésor national.
VII. La Convention Nationale charge les représentants qu'elle nommera des mesures de détail, et enjoint aux départements de mettre la plus grande diligence dans l'exécution de celles qui leur sont confiées.

25 mai 2020

la boussole et l'astrolabe.*

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A bord des deux bateaux, les officiers de marine et les astronomes font le point et dressent des cartes précises.
Ils utilisent les appareils les plus récents :
lunettes, sextants, horloges.
A terre, ils dressent des observatoires portatifs.

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La boussole est un instrument de navigation constitue d'une aiguille magnétisée qui s'aligne sur le champ magnétique de la Terre.
Elle indique ainsi le nord magnétique.
Attention à ne pas le confondre avec le nord géographique.
La différence entre les deux directions en un lieu donne s'appelle la déclinaison magnétique.
Les lignes du champ magnétique terrestre sur lesquelles l'aiguille de la boussole s'aligne pointent sous terre au niveau des pôles nord et sud (et non pas a la surface).
Dans l'hémisphère nord, l'extrémité nord de la boussole est donc attirée vers le bas.
Pour compenser ce phénomène, l'extrémité sud de l'aiguille de la boussole est légèrement lestée.

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Quand on utilise une boussole "hémisphère nord" dans l'hémisphère sud, l'extrémité sud de l'aiguille est attirée vers le bas par le champ magnétique, alors qu'elle est déjà pourvue d'un contrepoids.
Résultat, la pointe sud de la boussole accroche sur le fond de la cavité dans laquelle elle est logée, et fonctionne donc beaucoup moins bien.
Une boussole fournit une direction de référence connue qui aide à la navigation.
Les points cardinaux sont (dans le sens des aiguilles d’une montre) :
Nord, Est, Sud, et Ouest.
Une boussole peut être utilisée conjointement à une horloge pour fournir une estimation de sa navigation.
Le terme boussole s'emploie principalement en navigation terrestre.
En navigation maritime et aérienne, elle est appelée compas.

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L'astrolabe (du grec astrolabos signifiant "instrument pour prendre la hauteur des astres") est une double projection polaire qui permet de représenter le mouvement des astres sur la voute céleste.
Le principe de sa construction est connu depuis l'époque antique, mais son utilisation courante n'a été répandue que par les astronomes arabes du VIIIe siècle.
D'usage limite pour les observations astronomiques, il sert surtout pour l'astrologie, l'enseignement de l'astronomie et le calcul de l'heure le jour par l'observation du soleil ou pendant la nuit par l'observation des étoiles.

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Dans sa forme simplifiée (astrolabe nautique), ce fut le principal instrument de navigation jusqu'au XVIIIe siècle, au moment ou fut invente le sextant.
A bord de la Boussole, c'est Lepaute Dagelet (1751-1788), jeune et brillant astronome qui est embarqué, afin de faire des relevés astronomique et d'en déduire le tracé de cartes précises.
Les astrologues, encore nombreux au XVIIIe siècle, sont des spécialistes de l'interprétation de la position des astres et de la rédaction des horoscopes, mais ne sont pas capables de faire des observations précises et de calculer des positions de navire sur l'océan puis de dresser des cartes.

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L'astronome (ou encore l'astrophysicien) est un scientifique spécialisé dans l'étude des astres, au moyen de lunettes (comme Galilée vers 1600), de télescopes ou de radiotélescope et de caméras embarqués sur des satellites (Hubble par exemple).

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L'astrologue, lui, déchiffre certains phénomènes célestes en vue d'obtenir des interprétations et prédictions sur le destin collectif ou individuel des humains.
Cette discipline a été inventée par les Babyloniens, il y a environ 50000 ans, au moment où religion et observation se confondaient.
Aujourd'hui, l'astrologie est considérée par les scientifiques comme une superstition ou une croyance dénuée de tout fondement scientifique.

30 octobre 2019

Le botaniste sur la Boussole.*

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Les botanistes herborisent à chaque escale, cherchant de nouvelles plantes aux utilisations médicinales, tinctoriales ou industrielles.
Ils offrent aussi aux populations indigènes des plantes européennes.
Au XVIIIe siècle, la médecine tire 80% de ses médicaments du monde végétal et les jardiniers recherchent sans cesse de nouvelles plantes ornementales.

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L'industrie alimentaire espère des découvertes aussi importantes que le caféier ou le cacaoyer.
Il est donc nécessaire de rapporter chaque découverte botanique dans les meilleures conditions pour les acclimater et les exploiter pour la consommation courante.
Les caisses étaient destinées à conserver et à protéger les plantes durant les voyages océaniques.

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Elles sont légères et maniables pour que leur installation soit facile, aux meilleurs endroits du bateau sans gêner les manœuvres.
Conserver les plantes en bonne santé tout au long d'une expédition océanique impose d'installer soigneusement les caisses de manière à ce qu'elles soient :
- Toujours à l'air et à la lumière,
- Protégées des embruns sales, munies de pieds l'isolant du pont lave chaque jour à l'eau de mer,
- Bien arrimées en cas de gros temps,
- Déplaçables pour ne pas gêner les manœuvres de l'équipage.

26 juin 2020

La bibliothèque de la Boussole.*

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Une bibliothèque est indispensable pour les scientifiques, car elle représente tout le savoir accumulé que les savants pourront consulter suivant les besoins de leurs recherches.
Les quinze savants et artistes de l'expédition ne peuvent compter que sur leur propre savoir et celui consigné dans les ouvrages embarqués.

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C'est pourquoi chacun a emporté ses ouvrages de référence, soit plus de 350 volumes au total, acheté pour un total de 6000 livres (72 000 €).
Ce sont des livres de voyage (Cook, Bougainville, Kerguelen…), des livres scientifiques (astronomie nautique, physique, botanique, zoologie, minéralogie…) sans oublier quelques textes philosophiques ou romanesques pour passer le temps.

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28 septembre 2020

La Pérouse, C'est au château de Versailles, où tout commence.*

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Un roi amateur de géographie, Louis XVI, organise des explorations scientifiques qui vont rendre le monde connu plus grand, jusqu’aux confins de la Terre.
Pendant trois ans, les scientifiques embarqués à bord des navires la Boussole et l’Astrolabe cartographient les côtes et les îles du Pacifique, découvrent les us et coutumes des habitants, font l’inventaire de la flore et de la faune et repèrent des comptoirs d’échange.

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Les instructions du roi Louis XVI indiquent les principales étapes du voyage :
Canaries, Brésil, Cap Horn, Chili, Amérique, Chine, Russie et Japon, puis Australie, avant le retour en France avec une escale dans les Mascareignes.

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Les navires sont charges à bloc de vivres, de matériel d'exploration et de marchandises à échanger avec les indigènes.
L'organisation de l'expédition a coute plus d'un million de livres (soit l'équivalent de 12 millions d'euros).
Les objectifs des expéditions scientifiques du XVIIIe siècle sont les mêmes, quel que soit le pays qui les organise :
. Ouverture sur le monde et exotisme.
. Découvertes astronomique, géographique, naturaliste.
. Prestige économique, politique et scientifique.
Au siècle des Lumières, l'ambition des sciences est de mieux connaître le monde et ses habitants, de découvrir les lois de la Nature.
Grâce à la démarche expérimentale et sans les entraves de la religion, la pratique des sciences, liée à celle de la philosophie, doit mener au progrès de l'humanité.

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Louis XVI, roi de France et de Navarre, donne ses instructions à Monsieur de Laperouse.
Il dit :
"Nous, Louis XVI, en cette année 1785, donnons ordre et instruction à Monsieur de Lapérouse de mener à bien une expédition autour du monde à des fins géographiques, scientifiques, politiques et commerciales.
Il devra ouvrir de nouvelles routes commerciales, surveiller les activités britanniques et espagnoles, augmenter les connaissances géographiques et cartographiques, faire l'inventaire des richesses de la flore et de la faune des contrées visitées.
Il devra se concilier l’amitié des principaux chefs et n’usera de la force qu’avec la plus grande modération".

Carte Lapérouse

Le Marechal de Castries, ministre de la Marine de Louis XVI, lors de la planification de l'expédition.
Il écrit :
"L’expédition de Lapérouse a pour objectifs l’élaboration de cartes sûres, la découverte de populations, la possibilité d'ouvrir la Chine et le Japon au commerce et de nouvelles informations sur l'océan Pacifique.
La navigation sera plus sûre grâce aux nouvelles horloges de marine nécessaires à des calculs de longitude précis.
La santé des marins sera préservée par une meilleure prise en compte du scorbut, une bonne hygiène à bord et des escales régulières pour renouveler les vivres.
Monsieur de Lapérouse nous fera des rapports réguliers sur ses découvertes".

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Cette fabuleuse histoire se terminera par un naufrage sur les récifs de Vanikoro, puis par la découverte des premiers vestiges dès 1827 par Dumont D’Urville.
Partons à l’aventure, sur les traces des explorateurs.

20 juillet 2020

Le tableau de Nicolas Monsiau (1754-1837).*

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"Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau Lapérouse pour son voyage d’exploration autour du monde en présence du marquis de Castries".
Cette scène représente Louis XVI donnant ses ordres à Lapérouse, inspiré par De Castries, son ministre de la marine.
Le globe terrestre, les cartes suggèrent une séance de travail.
Louis XVI donnant ses instructions :
" Vous devez prendre la tête d’une expédition géographique, commerciale et scientifique et allez reconnaître de nouvelles terres, découvrir de nouvelles populations, créer de nouveaux comptoirs dans l’océan Pacifique à la suite de Cook.

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Vous partirez avec deux bateaux spécialement armés et vous serez accompagné des plus éminents scientifiques de notre temps.
Ils seront équipés des instruments les plus récents.
Vous dresserez des cartes précises, prélèverez des échantillons de la flore et de la faune des terres découvertes et en échange, donnerez des plantes utiles aux indigènes.
Vous serez particulièrement attentif à la santé de vos hommes et trouverez, toujours à la suite de Cook, comment empêcher le scorbut.
Vous serez aussi attentif à ne pas violenter les populations avec lesquelles vous échangerez et commercerez pour le plus grand bénéfice du royaume de France."

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Cette peinture très officielle paraît, dès l'abord, aussi consciencieuse que conventionnelle.
Elle marque, à l'évidence, l'intérêt que Louis XVI portait à la découverte du monde et aux sciences nautique et géographique.
On sait qu'il avait étudié avec soins les résultats du voyage de Bougainville en 1766-69 et des trois grandes explorations de James Cook de 1771 à 1779.
Il avait même recommandé à la Marine française, durant la dernière guerre, de ne jamais nuire au célèbre navigateur anglais.
Mais au contraire, de lui apporter toute l'aide qu'il pourrait solliciter.
Néanmoins, il entendait bien, la paix conclue, encourager nos marins à participer hardiment aux voyages de découverte et au développement des sciences pour une meilleure connaissance de notre univers.

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Il avait choisi sur une liste des meilleurs officiers, le Capitaine de Vaisseau Galaup de Lapérouse (Albi 1741-1788), recommandé par le Maréchal de Castries (1727-1801), ministre de la Marine, pour sa forte personnalité, son courage, ses qualités de chef, de marin et d'organisateur ayant déjà beaucoup navigué et s'étant distingué dans plusieurs combats.
Il avait de très beaux états de service.
Enfin, il s'intéressait aux sciences et appréciait les courants humanistes en faveur à cette époque.
On peut penser qu'en 1785, Nicolas Monsiau avait effectivement "couvert l'évènement".
C'est en 1817 que ce tableau a été commandé, puis exposé au Salon, à l'initiative sans doute, du Lieutenant Général de Castries (1756-1842) fils du Maréchal.
Ils avaient tous deux suivi le futur Louis XVIII en exil en 1791, et le Maréchal était mort près de lui en 1801.
Ils avaient sûrement évoqué ensemble les préparatifs et les résultats remarquables acquis par La Pérouse avant sa disparition mystérieuse au-delà de l'Australie en 1788.

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Bien qu'inachevé, ce voyage tragique avaient eu un grand retentissement dans le monde :
savants et marins vantaient à l'envi le courage, la loyauté et la générosité, l'expérience et les connaissances maritimes et scientifiques, mais aussi la délicatesse et les sentiments humanitaires de Lapérouse et de ses officiers, tant à l'égard de leurs équipages que des peuplades visitées.
Trente-deux ans de bouleversements insensés, de vandalisme et de destructions se sont écoulés depuis l'événement.
Dans la mémoire des hommes, bien des souvenirs se sont effacés, à commencer par les subtilités des modes, toujours fugaces.
Monsiau a pu se renseigner sur les costumes masculins de ses personnages civils.
L'uniforme de Lapérouse est conforme à l'Ordonnance de 1764 et confirme la permanence de cet uniforme traditionnel.
Quant au Ministre, il se pourrait que ce Maréchal, dans son rôle de grand chef des officiers de plume, se soit avisé de porter l'uniforme "gris de fer" que ces Messieurs s'étaient donné vers 1750, au temps des "Ports de France" de Vernet.

20 janvier 2020

Les bateaux de La Pérouse.*

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Comme nous le savons, l'expédition de "La Pérouse" a demandé 5 mois de préparation tant pour le manifeste de bord, mais également pour les embarcations.
Le manuscrit original, daté du 26 juin 1785, est remis au roi après avoir été relié pleine peau avec dorures "à la dentelle" et décoration aux armes et au chiffre de Louis XVI.
Deux copies du manuscrit sont également réalisées.
La première est remise au maréchal de Castries (1727-1801) ministre de la Marine.
La seconde est destinée au chef de l'expédition et elle disparaîtra dans le naufrage de La Boussole.

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L’expédition de La Pérouse est l’aboutissement de plusieurs siècles d’efforts de la France.
Mais revenons aux navires...
Depuis Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), au 17ème siècle, on cherche à se donner les moyens de rivaliser avec les flottes anglaise et hollandaise.
La construction d’un navire met en jeu des savoir-faire complexes c’est pourquoi Colbert décide de rationaliser l’art de construire des navires, mais utilise également l’espionnage pour récupérer les secrets de construction des flottes anglaise et hollandaise…
Il y a trois chantiers navals ou arsenaux qui sont désignés en France :
Toulon sur la Méditerranée, Brest et Rochefort sur l’océan Atlantique.

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La Pérouse connaît bien les inconvénients des navires choisis lors des voyages précédents et il écarte immédiatement les vaisseaux et frégates qu'il juge totalement impropres à un voyage d'exploration.
En accord avec Charles-Pierre Claret, comte de Fleureu (1738-1810), il opte pour des flûtes ou des gabares qui, à dimensions égales, ont un volume de cale plus important que celui d'une frégate.
Les cales de 9m de large permettaient de stocker vivres et matériel à échanger avec les insulaires.
Ces gabares devaient être récentes et que leur poids devait être compris entre 500 et 600 tonneaux.
Le 6 mars 1785, le maréchal de Castries (1727 – 1801), ministre de la Marine, désigne la flûte "Le Portefaix" du port de Rochefort et, trois jours plus tard, la gabare "L'Utile", comme navires de l'expédition.

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Le "Portefaix" qui deviendra la "Boussole" est une gabare de 550 tonneaux construite à Bayonne en 1781-1782 sur les plans de l'ingénieur Jean-Joseph Ginoux (1723-1785).
Lancée en mai 1783 a déjà navigué et il s'est échoué deux fois sans grands dommages.
Le devis de retour de campagne montre que les réparations à effectuer sont de peu d'importance.
Les archives de Rochefort nous apprennent que Le Portefaix était armé de quatre canons de 6 livres.
Sa longueur de coque était de 41,27 mètres, et sa largeur maximale de 8,77 mètres.
Cette embarcation possédait un entrepont sous le pont de la batterie, ce qui permettait de la doter d'emménagements assez comparables à ceux d'une frégate.

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Également construite à Bayonne, la gabare "L'Utile", de 350 tonneaux, a été lancée en avril 1784.
Sa coque mesure 36,40 mètres de long sur 8,77 mètres.
Aussi large que Le Portefaix, L'Utile est moins longue et sa vitesse est probablement moindre.
Le plus gênant est qu'elle n'a pas d'entrepont.
Pour les besoins de l'expédition, les gabares subiront un bon nombre de transformations.
Sur l'Utile, le placement d'un entrepont, apportera encore une différence à son tirant d'eau, mais aussi réduira l'espace de chargement.
Plus grave encore, avec l'augmentation du tirant d'eau, il devient dangereux d'ouvrir les hublots indispensables pour ventiler l'entrepont, car ils seraient trop proches de la flottaison.
Le 3 avril 1785, le comte de Latouche-Tréville (1745-1804), commandant de la marine à Rochefort en informe et deux jours plus tard, les travaux sur "L'Utile" seront définitivement arrêtés.

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Elle sera remplacée par "L'Autruche", du port de Brest.
Gabare, construite au Havre en 1781 également par Jean-Joseph Ginoux, elle est identique au Portefaix.
Elle a été mise sur cale au Havre en juin 1781 et lancée en février de l'année suivante.
Comme les deux navires sont rigoureusement les mêmes, on pourra optimiser les travaux en les équipant de la même manière en réalisant des opérations rapides et peu coûteuses.
Pendant que Fleuriot de Langle supervise les travaux de L'Autruche, "La Pérouse" prend en charge ceux du Portefaix.
Les travaux principaux seront :

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Artillerie portée à douze canons de 6 livres, ce qui oblige à percer quatre sabords supplémentaires sur chaque bord.
Initialement prévu pour 4 officiers, l'aménagement des quartiers pour les officiers (9) et savants (10) (considérés comme officiers).

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Les deux bâtiments vont recevoir des mâtures semblables, permettant d'échanger, le cas échéant, leurs mâts et voiles de rechange.
La cuisine est un élément important.

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Elle ne doit pas trop encombrante et sa consommation en bois doit être raisonnable et ne doit pas provoquer un incendie à bord.
Les cuisines traditionnelles (en fer) ne donnent pas satisfaction et sont trop gourmandes en bois et les aliments sont soit cru ou complètement brûlés.
Fleuriot de Langle termine la mise au point d'une cuisine à laquelle il a fait adapter une cucurbite, sorte d'alambic destiné à distiller l'eau de mer.
Donnant entièrement satisfaction, on installe une semblable sur La Boussole, de manière que les deux frégates aient des équipements semblables.

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On ajouta aussi un moulin à vent sur le "Portefaix", afin de procurer de la farine fraîche à l'équipage.

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Fin mai, les deux flûtes sont officiellement appelées frégates pour des raisons de prestige.
Le Portefaix devient "L'Astrolabe" et L'Autruche "La Boussole" puis, sans qu'on sache exactement pourquoi, une note du 26 juin inverse les deux noms.

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Il a été dit que, le roi Louis XVI ayant confondu les deux navires, ses subordonnés avaient entériné l'erreur puisque, contrairement au commun des mortels, le roi ne saurait se tromper !
La Pérouse embarqua de nombreux animaux vivants, nourriture, arbres et arbustes, serres portatives, de la verroterie à échanger avec les indigènes, et une grande quantité de matériel (haches, herminettes, couteaux…).

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Chaque navire embarque les pièces nécessaires à la maintenance et à la réparation des bateaux, partis pour quatre ans.
Les voies d'eau seront calfatées d'un mélange de goudron et D'étoupe par les charpentiers et les calfats, les voiles déchirées seront aussitôt reprisées par les maitres-voiliers, les pierriers éventuellement mis en batterie par les canonniers... 

Il fit nommer à la tête de l'ASTROLABE son ami FLEURIOT de LANGLE et lui adjoint le Chevalier de MONTY (1753 – 1788).

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La plupart des membres de l'équipage choisit par La Pérouse, étaient bretons.
Sur l’Astrolabe, commandé par La Pérouse, embarquent 10 officiers qui forment l’état-major, 1 chirurgien et 9 officiers mariniers et pilotes et 20 canonniers et fusiliers.
L’équipage compte encore 10 charpentiers (chargés des pièces en bois), des calfats (chargés de l’étanchéité du navire), des voiliers (chargés de l’entretien des voiles).
Le reste de l’équipage se compose de gabiers, timoniers et matelots, de 7 domestiques et chef-coq, boulanger, boucher, tonnelier, forgeron….

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Comte d'Hector, commandant de la marine à Brest présente des bateaux sur mesure et dit :..
"J’ai personnellement supervisé l’aménagement des navires de l’expédition.
Nous avons choisi des bâtiments de transport solides, spacieux, à fond plat. Les deux bateaux sont spécialement préparés pour cette longue expédition.
Les mâts sont changés, la coque est renforcée par des boulons de cuivre, puis ils sont calfatés et radoubés à neuf.
Enfin, on construit les chaloupes d’exploration, certaines embarquées en pièces détachées.
A bord, on installe les cuisines, on équipe les logements, puis on embarque le matériel de rechange, les vivres pour deux ans, l’équipement scientifique et les marchandises d’échange.
Fin juillet 1785 tout est prêt."

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Le 1er AOUT 1785, l'ASTROLABE et la BOUSSOLE levèrent l'ancre à BREST pour un long périple de 4 ans autour du monde.
L'ASTROLABE sombre en 1788 à VANIKORO, brisée sur des récifs une nuit de tempête à quelques encablures de la BOUSSOLE.

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Un petit résumé sur le chargement des deux navires :

226 marins et savants.
950 tonnes de matériel nautique.
5 bœufs, 40 moutons, 40 cochons, 400 volailles avec le foin et les graines nécessaires.
Une bibliothèque de plusieurs centaines d’ouvrages.
Des instruments scientifiques les plus récents.
Des cadeaux et "objets d'échange" pour les indigènes (métal non travaillé, 20 000 outils, perles de verre, étoffes, vaisselle, médailles…).
Des graines à semer dans les pays abordés (choux, salades, carottes,…).
Une soixantaine d’arbres ou d’arbustes en pots à distribuer.

 

25 mars 2020

La Pérouse et les savants.*

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Par temps calme les marins ont 8h de repos et 4h de service.
Mais quand le temps s’agite, ils ont moins d’heures de repos, voire aucune.
Les savants entrent en conflit avec Lapérouse , car ils se plaignent des escales trop courtes et des traversées trop longues.
Ces conditions ne leur permettent pas de faire leurs travaux à terre…

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Loin d’écouter leurs reproches, pour montrer son autorité, Lapérouse les met aux arrêts pendants 24h !!!
Au cours du voyage , pour donner des nouvelles de l’expédition à Versailles, Lapérouse débarque des messagers.
Jean Baptiste Barthélémy de Lesseps (1766-1834) interprète de russe (19 ans), quitte l’expédition en Russie à Kamchtka .

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À l’issue d’un an de voyage, il ramène des documents en France et sa mission est terminée.

13 novembre 2019

Que dit Napoléon ?*

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"J'ai lu une histoire de la Vendée, si les détails, les portraits sont exacts Charette est le seul grand caractère, le véritable héros de cet épisode marquant de notre révolution, lequel, s'il présente de grands malheurs, n'immole pas du moins notre gloire.
On s'y égorge, mais on ne s'y dégrade point, on y reçoit des secours de l'étranger, mais on n'a pas la honte d'être sous sa bannière et d'en recevoir un salaire journalier pour n'être que l'exécuteur de ses volontés.
Oui, Charette me laisse l'impression d'un grand caractère, je lui vois faire des choses d'une énergie, d'une audace peu communes, il laisse percer du génie. "

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Napoléon Ier, cité par Emmanuel de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène.

9 septembre 2019

La bataille des saintes 1782.*

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Lors de sa deuxième expédition pour l’Amérique, que Christophe Colomb (1451-1506) découvre le petit archipel, le 4 novembre 1493, qu’il baptise "Los Santos", en référence à la fête de la Toussaint qui venait d’être célébrée.
Ce groupe d'îles est situé dans les Antilles, entre la Basse-Terre (Guadeloupe) et la Dominique.
L’archipel des Saintes a fait l’objet, à partir du 16ème et pour 3 siècles, d’illustres batailles de possession entre la France et l’Angleterre.
La bataille des Saintes se déroule du 9 avril au 12 avril 1782.

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Photo Nade

La flotte britannique, dirigée par George Rodney (13.02.1718-24.05.1792), fut envoyée sur place les contrecarrer et attaquer la flotte française, dirigée par le comte de Grasse (13.09.1722-11.01.1788), qui protégeait un convoi marchand et qui se préparait à envahir la Jamaïque.
Le 07 avril 1792, la flotte française se composait de 35 navires de ligne, dont 2 armés de 50 canons, et un grand convoi de plus de 100 navires de transport.
Le 9 avril, de Grasse ordonne au convoi se réfugier en Guadeloupe et fait mettre ses navires en ordre de bataille pour couvrir leur retraite.

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Photo Nade

Baptisée le Trafalgar antillais, elle sera le point final à la Guerre d’Indépendance de l’Amérique.
Malgré la défaite de la flotte française, commandée par le Comte de Grasse, l’Angleterre lors du traité de Versailles, en 1783, reconnait l’indépendance des Etats-Unis et est obligée de restituer à la France certains territoires.

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Après Yorktown, l'indépendance des jeunes Etats-Unis était assurée, cependant la France et la Grande-Bretagne s'affrontaient toujours dans les Caraïbes à propos des territoires coloniaux.
La victoire des Saintes redora le blason de la Royal Navy dans les Antilles, mais ce ne fut que provisoire.
Au début d'avril 1782, elle rencontra effectivement celle de l'amiral de Grasse au nord de la Dominique, près d'un groupe d'îles appelé les Saintes.

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Après quelques manœuvres initiales et affrontements mineurs, la bataille proprement dite eut lieu le 12 avril, opposant les 36 navires anglais aux 30 français restant.
Au début de l'engagement, les deux flottes se positionnèrent parallèlement l'une à l'autre.
Les Britanniques lâchèrent de meilleures bordées, afin de briser la ligne de la flotte française.
La manœuvre fut couronnée de succès car une partie de l'armement anglais était équipée de nouveaux systèmes de mise à feu.

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La ligne française présentait également un certain relâchement et Rodney exploita un brusque changement de direction du vent pour l'enfoncer et tirer sur les bâtiments placés de part et d'autre et sur courte distance, leurs canons (des caronades) étaient particulièrement efficaces.
D'autres navires britanniques imitèrent leur capitaine et les Français perdirent toute formation, durement éprouvés au cœur de la mêlée.
Quelques bâtiments français tentèrent de virer de bord ce qui rompit l'ordre de bataille.

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Le combat fut particulièrement acharné et dura plus de cinq heures.
Grasse, ayant épuisé toutes ses munitions, fit tirer une dernière salve en chargeant quelques canons avec sa vaisselle d'argent puis se rendit.
Son vaisseau n'était plus qu'un ponton sanglant et démâté.
Le César (74 canons), capturé par les Britanniques, explosa à la tombée de la nuit.
Ce sacrifice n'avait cependant pas été inutile car le reste de l'escadre put s'enfuir.
De Grasse et son navire amiral se rendirent en fin de journée.

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400 hommes de son équipage avaient été tués.
Quatre autres vaisseaux français furent également capturés.
La victoire aurait pu être totale si Rodney, amiral assez conservateur, avait organisé une poursuite plus vigoureuse du reste de la flotte française.
Il n’a jamais été élucidé si Rodney a coupé les lignes françaises par tactique ou si ce n’est pas plutôt le vent qui a induit la manœuvre.
La question de savoir pourquoi les navires français n’ont pas été poursuivis reste aussi sans réponse.

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Les pertes furent :
Britanniques, aucun navire perdu, 1000 morts ou blessés.
Français, 4 navires capturés, 1 détruit, 5000 morts, blessés ou prisonniers.
De retour à Versailles, de Grasse pour se justifier accusa ses deux chefs d’escadre Vaudreuil (1724-1802) et Bougainville (1729 - 1811) d’avoir désobéi à ses ordres.
D’où un Conseil de guerre ordonné par Louis XVI (1754 - 1793).
Trois cent quatre survivants vont témoigner à Lorient, où chacun essayera de justifier sa conduite.
Après trois mois de délibérations, seul Bougainville est condamné, tous les autres officiers sont absous.

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De Grasse est le grand perdant de ce procès, il lui sera interdit de monter sur un vaisseau et il subira pendant plus d’un siècle l’opprobre de la Marine française.
En revanche, les Américains et Washington lui rendirent toujours hommage.

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Photo Nade

Charette de la Contrie (1763 - 1796) embarqué sur le "CLAIRVOYANT" participe à la bataille des SAINTES.
De Grasse donnera l’ordre à la frégate "l’Astrée", commandée par La Pérouse (1741 - 1788), de le prendre en remorque et de le convoyer aux Antilles.

26 novembre 2018

Le meilleur du Puy du Fou en musique !

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Pour célébrer les 40 ans du " Meilleur Parc du Monde ", découvrez pour la première fois sur un CD, le meilleur des musiques qui accompagnent les spectacles grandioses et les aventures épiques du Puy du Fou :
La Cinéscénie,
Les Chevaliers de la Table Ronde,
Le Secret de la Lance,
Le Signe du Triomphe,
Le Dernier Panache,
La Renaissance du Château,
Les Orgues de Feu,
Les Vikings.
Chaque musique est choisie, imaginée, composée pour porter cette émotion intime qui touche le cœur des spectateurs et transforme un spectacle en une expérience hors du commun.
À travers cette sélection de musiques, le Puy du Fou vous propose de vivre ou revivre les émotions les plus fortes de ses grands spectacles.

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Laissez-vous porter par les premières notes de musiques… le voyage dans le temps commence !
Le 7 décembre, l'album reprenant les plus grandes musiques des spectacles sortira dans toute la France en collaboration avec Warner Classics ! 
Bonne nouvelle, il est déjà disponible en prévente sur :
www.amazon.fr ou sur la Fnac.

23 septembre 2019

La Pérouse ou le grand projet de Louis XVI.*

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Louis XVI n'est pas un roi vraiment populaire dans notre histoire.
Dépassé par les évènements, ou refusant l'évidence, traître à la Révolution, ses déboires nous font presque oublier au passage la complexité de l'histoire révolutionnaire, puisque la Terreur correspond à la prise de pouvoir des extrémistes, et qu'il est évident que les Révolutionnaires n'avaient aucune intention au départ de se débarrasser du Roi.

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Mais c'est une autre page de l'histoire.
Or, le vrai Louis XVI, ou plutôt l'autre Louis XVI, c'est l'expédition de La Pérouse qui nous le dévoile.
Il existe peu d'exemples de souverain ou de chef d'Etat associé à une aventure aux facettes aussi multiples, humaniste, scientifique, exploratrice, une aventure qui fait avancer l'humanité.
On pense évidemment à Kennedy et au projet d'envoyer un homme sur la lune.
Ni Louis XVI ni Kennedy ne verront l'aboutissement de la mission qu'ils ont rêvée.

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Alors, pourquoi cet intérêt ?
On dit Louis XVI pénétré de son siècle et des idées des philosophes de lumières, et on le dit aussi passionné de voyages, de sciences.
On imagine aussi que, très influencé par la relation des voyages de Cook, il ait songé aux bénéfices non pas seulement scientifiques mais aussi politiques, commerciaux, militaires, coloniaux (dans un contexte de rivalité intense avec l'Angleterre) de cette expédition.
Le projet impressionne par le niveau de détail, par le soin apporté à la planification de la mission de La Pérouse.

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1. La première partie donne un plan détaillé de la navigation, comprend en théorie 150.000 kilomètres à parcourir en quatre ans.
Le Roi autorise à faire les changements qui lui paraîtraient nécessaires dans les cas qui n'ont pas été prévus...
Le but est avant tout de compléter la cartographie élaborée par Cook.
Les instructions impressionnent par leur prudence et un certain humanisme.
Ainsi Louis XVI demande que les deux frégates ne soient jamais éloignées l'une de l'autre.

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2. La deuxième partie traite des objectifs politiques et commerciaux.
A l'époque, l'empire colonial espagnol s'effondre. Les Anglais et les Français cherchent à s'en emparer.
Il est demandé à La Pérouse de faire l'état des colonies portugaises à l'escale de Madère, vérifier l'évacuation des anglais à l'escale de la Trinité, de repérer des îles offrant une position stratégique, comme Georgia.
Mêlées à ces considérations géostratégiques, il y a la volonté de comprendre le monde, une vraie volonté anthropologique.

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Vers la nouvelle Calédonie, les îles de la Reine-Charlotte, il est demandé de bien examiner si les conditions de production, le climat, la situation sont propices au commerce.
Louis XVI s'intéresse au commerce des loutres, d'une grande valeur monétaire à l'époque, il demande à La Pérouse une évaluation des forces en présence en des lieux bien précis (anglais, espagnols, russes vers les îles Aléoutiennes).

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Il s'intéresse aussi aux possibilités de commerce avec le Japon et la Chine, deux empires à l'époque absolument rétifs à toute vraie ouverture vers les Européens.
C'est une vraie mission de "renseignement" qui est demandée à La Pérouse, avant tout un militaire, ne l'oublions pas.
Il fera "toutes les recherches qui pourront le mettre en état de faire connaître avec quelque détail, la nature et l'étendue du commerce de chaque nation, les forces de terre et de mer que chacune y entretient, les relations d'intérêt ou d'amitié qui peuvent exister entre chacune d'elles...".

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3. La troisième partie est la partie scientifique.
Compléter les connaissances en astronomie, cartographie, météorologie, connaissances de la faune, de la flore, anthropologiques.

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4. La quatrième partie donne des consignes d'engagement et de respect des populations locales avec lesquelles entreront en contact les équipages de l'expédition.
En fin de quatrième partie, cette phrase :
"Sa Majesté regarderait comme un des succès les plus heureux de l'expédition, qu'elle pût être terminée sans qu'il en eût coûté la vie à un seul homme."
5. La cinquième partie donne des instructions sanitaires extrêmement précises.
Vivres, entretien, hygiène, afin de se prévenir notamment du scorbut, préoccupation constante de La Pérouse.

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Au final, c'est une expédition mûrement préparée, planifiée jusqu'au moindre détail, dans laquelle le Roi s'implique personnellement.
Ce n'est pas une exploration au hasard, ce n'est pas un pur voyage scientifique mais bien un voyage aux objectifs multiples : renseignement, cartographique, scientifique, anthropologique et ethnologique, commercial, stratégique.
C'était un grand projet pour la France, le tremplin vers une politique extérieure différente.
Le Roi ne reverra jamais La Pérouse, et La Pérouse ne reverra jamais la France.

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Pendant son voyage, La Pérouse sera conscient de l'importance de sa mission.
Méticuleux en tout, on le voit suivre en tous points son plan de route royal.
Il quitte des lieux féeriques à contrecœur pour obéir à ses ordres.
Il mesure, relève, recense, plante des arbres fruitiers ou des plantes qui selon lui sont nécessaires aux indigènes locaux.

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Il s'émerveille en découvrant des espèces nouvelles, il cherche des correspondances entre les langues, s'étonne des similitudes entre langues polynésiennes éloignées de milliers de milles.
Il fait un travail extraordinaire de détail des langues, énumère les mots importants, cherche à en comprendre les bases de la grammaire...
Il réalise l'importance des vents dans la création des réseaux humains dans le Pacifique.

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Avec son naufrage et la disparition de l'expédition, ses derniers écrits resteront à jamais engloutis dans les eaux de Vanikoro.

12 août 2019

Histoire, légende et Naufrage de la Pérouse.*

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Le Mystère de La Pérouse au Puy du Fou est un "spectacle" où le visiteur pénètre dans les entrailles de la "Boussole", mais aussi revit sa fin tragique en 1788 au large de Vanikoro ayant comme fil conducteur une assiette ayant appartenu à Georges Augustin de Monti.
Que devenons nous retenir de cette "expérience" et de ce mystère qu'est "l'expédition" de La Pérouse ?
De l'histoire, nous connaissons le parcours effectué par la "Boussole" et l'"Astrolabe".

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Commandée par Jean-François de La Pérouse (1741-1788),"La Boussole" (1785) est une gabare de 550 tonneaux construite à Bayonne en 1781-1782 sous le nom de "Portefaix".
Mais pour les besoins de l'expédition, elle sera renommée et armée en frégate en 1785, avec un effectif de 110 hommes.
Avec son capitaine Paul Fleuriot de Langle (1744-1787),"L’Astrolabe" (1785) est une gabare de 450 tonneaux construite au Havre en 1781 sous le nom "d'Autruche". 
Aussi pour les besoins de l'expédition, elle sera renommée et armée en frégate en 1785, avec un effectif de 110 hommes.
Une gabare est un bateau traditionnel destiné au transport de marchandise.

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Au niveau du matériel, la boussole donne principalement le Nord, et l'astrolabe donnait la latitude..et avec les progrès de l'horlogerie, on sait (à l'époque) mieux déterminer la longitude.
Mais pourquoi une expédition alors qu'un bon nombre de gravures existaient et provenaient du marin britannique et explorateur James Cook ?
Louis XVI confiera à "La Pérouse" (réplique française de Cook) une expédition qui devra être "supérieure" à celle du Britannique mais sans pourvoir à la violence envers les populations locales rencontrées.

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Pour ce faire, 5 mois de préparation seront nécessaires…
Le but principal était de trouver de nouvelles voies de communication et pour y parvenir, le Roi avait réalisé une carte centrée sur le Pacifique reprenant les routes empruntées par les navigateurs depuis 250 ans en partant de Magellan (1480-1521) à Cook (1728-1779) en passant par Bougainville (1729-1811).
Et c'est le 1er août 1785 que le départ d'un voyage de 4 ans sera donné pour les 220 hommes (dont une vingtaine de scientifiques) afin de découvrir le monde.

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Durant cette toute première expédition si lointaine, La Pérouse fera de nombreuses découvertes : cartographie des îles polynésiennes, découverte des îles Fidji, de nombreuses observations astronomiques et biologiques.
Mais revenons un instant sur le changement de nom de ces navires, était-il signe de perdition ?
Il existe une légende, une superstition venant des traditions antiques !
Les bateaux malchanceux sont généralement ceux qui ont défié les dieux de la mer.
Bien sûr, tout le monde a entendu parler de la légendaire Neptune, le Big Kahuna qui contrôle les océans et les mers, mais il ne faut pas oublier Nereus, Proteus, Glaucus et Phorkys et les dirigeants des vents Neptune connaît personnellement chaque navire énuméré dans son livre, et il se met en colère quand les humains ordinaires le déshonorent en changeant le nom.
Bon nombre de bateaux subiront la colère de "Neptune".

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Faut-t'il se soucier du changement de nom d'un bateau pour se garantir une belle croisière ?
La question reste posée.
Mais revenons à notre sujet.
Plusieurs événements tragiques seront subis par l'équipage.
En Alaska la perte deux chaloupes et de 21 marins.
Aux Îles Samoa, le commandant de l'Astrolabe et 2 autres officiers furent tués ou suivit le massacre de Tutuila.
Et finalement le naufrage de la "Boussole" et de l'"Astrolabe".
"A-t-on des nouvelles de Lapérouse ?", demandait Louis XVI à la veille de son exécution. 
Depuis 200 ans, un bon nombre d'expéditions seront menées afin de retrouver les trésors des sciences découverts par La Pérouse et aussi les raisons du naufrage de ces deux vaisseaux.

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Parti en 1785, il n’a plus donné signe de vie après 1788, date à laquelle il a pu expédier son dernier courrier.
En 1791, l’Assemblée constituante a voté les crédits d’une expédition de recherche qui restera infructueuse.
En 1826 : L'épave de "L'Astrolabe" est retrouvée par le capitaine Dillon.
De 1962 à 1964 : la localisation de la seconde épave, celle de La Boussole, bateau de Lapérouse avec les recherches menées notamment par Reece Discombe et l’amiral Brossard.
De 1981 à 2008 l’association Salomon de Nouméa, présidée par Alain Conan, réalisera huit expéditions de plus en plus importantes.
2005 : identification formelle des épaves.

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Ce naufrage fera l'objet de nombreuses recherches afin de retrouver les trésors des sciences découverts par La Pérouse.
Depuis 2005, le Musée Maritime conserve et gère plus de 4200 objets provenant des campagnes de fouilles.
Pourquoi une assiette et des couverts ?
Dans les années 1990, Alain Conan, président de l’association Salomon, plongeur et explorateur des épaves de l’expédition La Pérouse dans les eaux du Vanikoro (îles Salomon), est venu en Vendée, rencontrer la famille de Monti au château du Fief-Milon (près du Puy du Fou), berceau du second de La Pérouse.

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Les armes de la chevalière du maître de maison étaient les mêmes que celles gravées sur une fourchette retrouvée dans les vestiges de La Boussole.
Augustin de Monti (1753-1788), officier de la Royale, avait embarqué sa vaisselle en expédition.
Alain Conan est venu, deux siècles plus tard, raconter les derniers instants de son célèbre ancêtre au châtelain de Vendée, qui a confié une assiette au Puy du Fou, "fil rouge" de nouveau spectacle.
Le voyage de La Pérouse est une référence.
Sa fin a marqué la mémoire collective avec sa part tragique et inconnue.

17 juin 2019

Plongeons dans l'histoire de la Pérouse.*

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À l'ombre de la forêt du Puy du Fou, on pénètre dans un relais de chasse du XVIIlème siècle.

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Au-dessus de la cheminée de la bibliothèque trône l'assiette du lieutenant de vaisseau Augustin de Monti (1753-1788).
Un petit garçon questionne son grand-père sur un couvert dressé en permanence sur la table de famille.
Ce couvert attend toujours le retour de leur ancêtre, Augustin de Monti, parti sur les mers avec Jean-François de La Pérouse (1741-1788) pour une expédition sans retour.

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L'atmosphère intimiste du relais de chasse nous guide d'une pièce à une autre pour nous mener bientôt sur le spectaculaire quai du port de Brest.
Dans les couloirs, on remonte le temps jusqu'en 1785 où l'on s'apprête à monter à bord de "La Boussole".

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Au moment d'embarquer, savants et scientifiques se confrontent aux officiers de marine.
Ces derniers protestent contre le chargement d'outils scientifiques, tous plus volumineux les uns que les autres, tandis que les savants exigent que la mission souhaitée par le roi en personne conserve sa vocation scientifique.
Les futurs marins franchissent la passerelle d'accès et pénètrent dans la cabine des officiers, où les scientifiques et officiers sont conviés à un repas avant de partir en mer.

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À mesure qu'ils s'enfoncent dans les entrailles du navire, on découvre les secrets du vaisseau et nous plonge dans la vie, l'ambiance et l'environnement de ces marins de l'extrême.
Insensiblement, on devient moussaillons prenant le large.
Le navire se met à tanguer et nous voici en route pour les mers inconnues.

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On traverse la cabine de La Pérouse, puis celle des savants qui ont amassé toutes sortes de découvertes botaniques ou animales.
Et voilà le Cap Horn, puis l'Île de Pâques, et bientôt l'Alaska.

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Au fil du périple dans les entrailles du vaisseau, le décor prend parfois une dimension verticale sur plusieurs étages.
On explore l'entrepont, enchâssé entre le pont supérieur et le pont inférieur du navire.
L'illusion d'être au cœur même de l'action est totale dans ce décor visuel et sonore en 3 dimensions.

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À bord du vaisseau, on participe aux grandes découvertes, du Cap Horn à l'Alaska, jusqu'à Vanikoro... En essuyant les plus redoutables tempêtes !
Alors que les premières explorations suscitaient l'enthousiasme de l'équipage, les succès précèdent les déboires.

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Vanikoro apparaît enfin, ultime étape du voyage.
Les marins se plaignent de n'avoir plus rien à se mettre sous la dent.
Et la tempête saisit bientôt la frégate ballottée par les flots redoutables.
Les paquets de mer inondent littéralement la cabine.

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Les marins tentent de se frayer un passage dans ce déluge dont on pressent l'issue fatale.
La coque ne résistera pas longtemps aux écorchures des coraux.
Le vaisseau est emporté par le fond, c'est le naufrage.

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Nous traversons la cabine de commandement que des torrents d'écume remplissent à vue d'œil, tandis qu'on aperçoit par les hublots fissurés le fond de l'océan ...

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Soudain nous sommes happés dans un tunnel d'eau et de lumière qui nous ramène à la vie, dans la bibliothèque d'Augustin de Monti où l'assiette attend toujours le retour de celui dont pendant 200 ans, personne n'a eu de nouvelles.

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29 mai 2019

L'assiette de Vanikoro.*

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Le Mystère de La Pérouse prend ses racines en Vendée.
Dans le village du Boupère, voisin du Puy du Fou, vivent les descendants du lieutenant de vaisseau Augustin de Monti, bras droit de La Pérouse.
Lorsque Jean-François de La Pérouse doit choisir son second pour commander "L'Astrolabe", le deuxième vaisseau de l'expédition, il opte pour l'un des marins les plus aguerris de son temps, ayant participé à la Guerre d'Indépendance Américaine : le lieutenant de vaisseau Augustin de Monti (1753-1788).

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Conformément à la tradition, le lieutenant de vaisseau Monti emmena à bord sa vaisselle portant les armoiries de sa famille.
A la fin du XXème siècle, lors des fouilles archéologiques sur les deux épaves dans les eaux de Vanikoro, les équipes de recherches ont notamment remonté une assiette.
Après identification grâce aux armoiries, elle fut rendue à M. Aymar de Monti descendant du bras droit de La Pérouse.

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Cette histoire authentique fut le point de départ de la création du spectacle "Le Mystère de La Pérouse".
En 2016, lorsque la famille de Monti sut que le Puy du Fou s'était lancé sur les traces de son ancêtre et décida de confier l'assiette en dépôt au Puy du Fou.
Cet objet, témoin de la plus fascinante expédition de l'Histoire de France, est au cœur de l'intrigue de la création du Puy du Fou.
À travers l'histoire de cette assiette revenue du bout du monde après avoir passé 200 ans au fond des océans.
Les visiteurs sont désormais les témoins privilégiés du destin de ces grands hommes, marins et explorateurs, qui partaient à la découverte du monde pour le rayonnement de la France.

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14 décembre 2018

UNE EXPÉDITION LÉGENDAIRE.*

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La paix est signée à Versailles le 3 septembre 1783.
L'Angleterre reconnaît l'indépendance des États-Unis.
Elle rend à l'Espagne la Floride et Minorque.
La France récupère ses comptoirs du Sénégal et obtient de nouveaux droits de pêche à Terre-Neuve.
C'est peu, mais le prestige du royaume a été relevé.
La France se consacre désormais à des activités pacifiques, en particulier dans le domaine des sciences.

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Le voyage de La Pérouse est une expédition scientifique commandée en 1785 par le Roi Louis XVI et conduite par M. Jean-François de La Pérouse (1741-1788).
À la tête de deux frégates, "La Boussole" et "L'Astrolabe", La Pérouse a pour ordre de mission d'explorer tous les océans pour revenir en France avec des découvertes du bout du monde.

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Il quitte le port de Brest le 1er août 1785, franchit le Cap Horn avant d'arriver dans la baie de Concepción au Chili le 23 février 1786.
Après une escale sur l'Île de Pâques le 9 mars suivant, l'expédition poursuit son périple vers Hawaï puis l'Alaska.

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Le 3 janvier 1787, après sa traversée de l'Océan Pacifique, La Pérouse devient le premier navigateur européen sur les mers de Chine et du Japon, d'où il gagne la pointe orientale de la Sibérie.
D'une découverte à l'autre, l'expédition continue vers le Sud et l'Australie qu'elle atteint le 26 janvier 1788. Les deux vaisseaux reprennent la mer le 15 mars 1788, en direction du Nord-Est.

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Mais à partir de cette date, personne ne les reverra jamais.
Quelques décennies plus tard, plusieurs expéditions partiront à la recherche de La Pérouse, sans succès.
Alors que le capitaine de frégate Dumont d'Urville (1790-1842) pense avoir retrouvé l'épave de "L'Astrolabe" dès 1826 au large de Vanikoro, il faudra attendre les années 1960 pour localiser "La Boussole".

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Plusieurs plongées sur les épaves seront nécessaires pour remonter un à un les objets de cette expédition sans retour, et essayer de comprendre leur histoire.
Ce n'est que très récemment que les scientifiques ont pu percer une partie du mystère.
Prisonnières d'une tempête et séparées l'une de l'autre, les deux frégates ont sombrés dans le Pacifique Sud en juin 1788.

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Pendant deux siècles, les épaves ont gardé leur secret dans les eaux cristallines de Vanikoro.
Avec son parcours "Mystère de la Pérouse", le Puy du Fou vous fait plonger au cœur d'une des plus fabuleuses énigmes de notre Histoire.

23 janvier 2019

L'arc-en-ciel.*

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En fin de parcours du"Mystère de la Pérouse", nous traversons une arche d'eau pour rejoindre la lumière.
Mais que représente-t-elle ?
Un arc-en-ciel !
Mais quel est sa signification ?

Annonciateur d'heureux évènements liés à la rénovation cyclique, il peut aussi préluder à des troubles dans l'harmonie de l'univers et même prendre une signification redoutable.
Le marin considère l'arc-en-ciel comme un chemin entre le monde des vivants et le monde des morts.
Ressemblant à un pont flottant géant ou à une porte et il est souvent nommé "le chemin du ciel".
Plusieurs personnes croient que l'arc-en-ciel est un rayon de lumière qui tombe sur la Terre lorsque saint Pierre ouvre les portes du ciel pour laisser entrer une autre âme.
Pour les anciens, ses principales couleurs étaient le rouge, le bleu et le vert, pour le feu, l'eau et la terre.
Dans tout les cas, il évoque les relations étroites qui existent entre le ciel et la terre, entre le monde des hommes et celui des esprits.

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L'arc-en-ciel ne doit jamais être montré du doigt sinon le bateau serait victime de tempêtes.
Depuis toujours, l'arc-en-ciel a intrigué les poètes, les philosophes et les physiciens.
Son explication résulte d'un long cheminement d'idées depuis l'Antiquité jusqu'au XXe siècle.
"Arc-en-ciel le matin, c'est la pluie en chemin ; arc-en-ciel le soir, bon espoir ".
Les anciens pensaient qu'il rendait au ciel et aux nuages l'eau qu'il avait aspirée dans la mer et qu'il générait des tempêtes en aspirant l'eau de la mer par ses deux bouts.
Dans la Grèce antique, il présageait une bataille.
Selon les croyances, il y aurait même au pied de l'arc-en-ciel un chaudron d'or enterré par des lutins !!

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L'arc-en-ciel est un phénomène optique dû à l'interaction de la lumière blanche émise par le soleil avec des gouttes d'eau.
On peut observer un arc-en-ciel quand il y a de l'eau en suspension dans l'air et qu'une source lumineuse (en général le soleil) brille derrière un observateur.

9 novembre 2018

La grande création originale 2019.*

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En 2019, une nouvelle création originale voit le jour au cœur du Grand Parc :
"Le Premier Royaume !"
Ce spectacle immersif, intégralement conçu et produit par les équipes du Puy du Fou, s’inspire d’une période charnière de l’Histoire de France, encore jamais abordée dans les spectacles du Grand Parc.
Au Vème siècle, en pleine chute de l’Empire Romain, ravagé par les hordes d’Attila, les visiteurs suivront le destin de Clovis, roi des Francs.
Ils vont revivre les conquêtes de Clovis, mais aussi les doutes de ce grand stratège partagé entre les traditions ancestrales de son peuple et la voie nouvelle qu’il pourrait choisir pour fonder le Premier Royaume.
Avec "Le Premier Royaume", le Puy du Fou invite ses visiteurs à plonger au cœur de 14 univers oniriques pour suivre les pas de Clovis pendant près de 20 minutes.
Après avoir traversé le scriptorium cerné par les hordes d’Attila, l’armurerie royale en pleine effervescence, et le palais Mérovingien où trône le célèbre vase de Soissons.
Les visiteurs gagneront progressivement le Valhalla, le monde des mythes et croyances anciennes, pour comprendre les incertitudes de cette époque troublée.
Pour concevoir cette nouvelle création originale, le Puy du Fou a imaginé un spectacle en immersion totale avec des décors d’une grande richesse et des effets spéciaux inédits.

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