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30 août 2019

Saint Martin - Premier Royaume.*

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Le premier livre consacré à l’histoire de saint Martin a été écrit de son vivant.
Quand il meurt en 397, Martin, Évêque de Tours, est déjà le saint de la Gaule Romaine.
Le catholicisme est alors protégé par les empereurs depuis 80 ans.
Martin naît à Sabaria (Hongrie actuelle) en 316 de parents païens.
Son père, de simple soldat, est devenu tribun, c'est-à-dire général.
A l'âge de 10 ans, Martin entre dans une église, s'intéresse à la foi et commence son catéchuménat.
Il songe même à aller vivre au désert.
Le général, son père, ne l'entend pas de cette oreille et met en application un édit sur l'enrôlement des fils de vétérans.
Il fait arrêter son fils par la gendarmerie qui le conduit à l'armée.
Martin fait donc son service dans la cavalerie, puis passe à la garde de l'empereur.
Il ne dépassera pas le grade de sous-officier.
Simple catéchumène (dans la tradition chrétienne une personne qui n'est pas encore baptisée, mais qui s'instruit pour le devenir), il se comporte déjà avec humilité, servant lui-même son serviteur.
C'est en Gaule que se situe l'acte qui le symbolisera pour des siècles.
En 354, lors d'une patrouille près d'Amiens par un hiver de grand gel, il rencontre, à la porte de la ville, un pauvre mourant de froid.
N'ayant plus d'argent à lui donner, saisissant son arme qu'il portait à la ceinture, il coupa sa chlamyde (Manteau réglementaire du soldat romain) en deux, et en donna un morceau au pauvre et se rhabilla avec le reste.
Peut-être Martin en aurait donné la doublure, c’est-à-dire la partie chaude, gardant l’autre pour lui.
Quelques uns des assistants se mettent à rire, car on le trouvait ridicule avec son habit mutilé.
La nuit, Jésus apparaît à Martin revêtu du demi manteau et dit aux anges qui l'entourent : "Martin, encore catéchumène, m'a couvert de son manteau !".
Cette apparition lui semble une invitation à se rapprocher de Dieu.
La scène s’appelle "La Charité de Saint Martin".
Et au fil du temps, cet épisode est devenu et est resté jusqu’à nos jours, le symbole du Partage.
Cette scène, popularisée par la sculpture, la peinture et le vitrail jusqu'à nos jours, nous est racontée par Sulpice Sévère, dans la Vie de Saint Martin.
Mais en donnant son manteau, il réhabilite et élève le pauvre, il lui rend sa dignité d’homme, il lui fait revêtir pleinement son humanité.

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C’est aussi un signe décisif de sa vocation.
Lui qui était partagé entre ses aspirations chrétiennes et sa fonction militaire, imposée par son père dont il critiquait les principes de l’armée auxquels il était astreint.
Le froid rigoureux, on le sait, peut mener à la mort.
Se défaire de son manteau, c’était donner une part de soi, voire se donner soi-même.
Négliger sa propre personne, n’était-ce pas signe d’un amour de Dieu poussé jusqu’au mépris de soi ?
Il s’agissait d’un manteau, ou plutôt d’une cape, d’officier.
Il symbolisait le pouvoir impérial et était en quelque sorte sacré.
Le trancher en deux signifiait renoncer au commandement, à l’armée, à l’Empire.

Une autre explication s’impose : le légionnaire romain était propriétaire que de la moitié de son équipement.
L’autre moitié appartenant à l’état romain.
Avec ce geste , on peut y voir une action d’offrande de ses biens sans pour autant renier son appartenance à l’Empire.

Le samedi Saint de l'année 334, il est baptisé et confirmé.
Sa vie de militaire l'entraîne à voyager et en août 336, il se trouve à Worms où l'armée romaine tente de s'opposer aux invasions barbares.
Il propose à l'empereur César Julien de se porter seul à la rencontre des rangs ennemis sans armes ni protection, hormis celle de sa foi envers le Seigneur.
Pris pour fou, il est enfermé dans une cellule.
Mais le lendemain, au lever du jour, l'ennemi se retire et envoie des messagers de paix.
Les Chrétiens voient en ce revirement de situation un miracle divin et l'empereur manifeste son trouble en libérant Martin.
En 356, quelques années après l'épisode d'Amiens, Martin obtient de quitter l'armée qu'il servait depuis 25 ans.
Il vient à Poitiers auprès du fameux Hilaire qui lutte contre l'arianisme (Doctrine professée par Arius et ses disciples qui est fondée sur la négation de la divinité de Jésus), ce vaut à ce dernier d'être arrêté, fouetté et envoyé en résidence surveillée en orient sur une île au large de la côte ligure pendant plusieurs années par le pouvoir impérial.
En 360, Hilaire, gracié par l'empereur,
Martin s'installe comme ermite à Ligugé, à quelques kilomètres de Poitiers.
Il reçoit le ministère d'exorciste.
Il va ensuite retrouver ses parents en Pannonie natale (ancienne région de l'Europe centrale, limitée au nord par le Danube et située à cheval sur les actuelles Autriche, Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Croatie, Serbie et Bosnie-Herzégovine) et sa mère se convertit.
Fidèle défenseur de la foi catholique, Martin est persécuté et expulsé par les Ariens.
Il subit à nouveau des persécutions dans les environs de Milan où il a établi son ermitage.
Il va alors s'installer dans l'île de Gallinaria, sur la côte italienne.
Enfin, à la nouvelle du retour d'exil de saint Hilaire, il rentre en Poitou.
Autour de lui, à Ligugé, Martin voit se rassembler de nombreux disciples qui forment une communauté à la fois de prière monacale et d'évangélisation.
Avec eux Martin visite les pauvres et les malades.
Martin voyage beaucoup, se portant à la tête de ses "légions de moines" détruisant les idoles et convertissant les âmes dans trois directions principales
La première Chartre - Paris - Reims et Trèves, la seconde, la Bourgogne - Lyon - Vienne et enfin la troisième avec l'Aquitaine.
Il fréquente conciles et synodes épiscopaux.
Empereurs et hauts dignitaires respectaient ou craignaient Martin non seulement en raison de ses saintes paroles mais pour ses actes miraculeux médiatisés par ses biographes successifs que furent Sulpice Sévère ancien avocat de Bordeaux, Paulin de Périgueux, Venance Fortunat et enfin plus tard le célèbre Saint Grégoire également évêque de Tours (593 à 594).
Homme de prière, il exerce la compassion et guérit les malades, tantôt par de simples remèdes, tantôt par l'huile des malades, et, par fois, par des guérisons extra ordinaires.
Martin ressuscite même les morts.
En automne 397, Martin se rend à Candes "car les clercs de cette église se querellaient".
Après avoir rétabli la paix " il songe à revenir au monastère de Marmoutier quand les forces de son corps commencèrent tout à coup à l'abandonner ".

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Tous pleuraient autour du mourant qui fit cette dernière prière :
"Seigneur, si je suis encore utile à ton peuple, je ne refuse pas le travail. Que ta volonté soit faite".
Il avait 81 ans.
Martin décédé, le saint corps semble avoir été l'objet de convoitises entre poitevins du monastère de Ligugé et Tourangeaux.
Une fois de plus, ce furent ces derniers qui, par ruse - d'après Saint Grégoire de Tours - le transportèrent dans une barque par la rivière Vienne puis Loire jusqu'à Tours.
Ses funérailles se déroulèrent dans cette ville le 11 novembre 397. Saint Patron de la France, Saint Martin est fêté le 11 novembre.
Jour choisi pour l'armistice par les maréchaux Foch et Joffre qui voulurent que toutes les cloches des églises de France, pays de Saint Martin, sonnent ensemble à 11h00 ce jour là.
Mais c'est dés 507 que Clovis le choisit comme saint patron des francs après une victoire qu'il attribua à sa protection.
On oublie aussi que Capet vient de "cape", celle de Saint Martin dont les capétiens, "abbés laïques de St Martin de Tours", avaient la charge.

11 mai 2020

De la Gaule à Clovis.*

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Les Gaulois vivaient en tribus dans un pays nommé "la Gaule".
C’étaient avant tout des paysans.
Ils avaient un clergé : les Druides.
Les Gaulois sont connus pour être très querelleurs.
Jules César entreprend la conquête de la Gaule.
En 56 av. J-C a lieu en mer la guerre des Vénètes contre les galères romaines.
Les navires sont alors équipés de toiles de cuir.
Les romains se servent de faux pour couper les cordages des navires Vénètes.

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Alors que ces derniers gagnaient le combat, le vent est tombé, ce qui immobilisa les bateaux gaulois.
Les romains ont profité de cet avantage et ont massacré beaucoup de Vénètes.
Vannes est devenue alors une ville Gallo-Romaine.
Les autres tribus de Gaulle se regroupent sous la conduite de Vercingétorix (-82/-46) et se réfugient à Alésia  (actuellement Alise-Sainte-Reine), établie sur une hauteur entre deux cours d’eau.
Ne pouvant pas mener un assaut contre la ville, César (-100/-44) décide de l’assiéger pour la forcer à la reddition.
Pour cela, il fait construire une palissade d’une quinzaine de kilomètres de long autour du camp gaulois.
Après une bataille difficile et sanglante, Vercingétorix décide de se rendre.

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Il jette ses armes aux pieds de César qui le mettra en prison où il restera cinq ans avant de mourir étranglé sur ordre de César.
La France connaitra ensuite plusieurs siècles de paix pendant lesquels seront construits des ponts et des routes sur le territoire.
En 400 ont lieu les "invasions barbares" par les Germains, Burgondes, Visigoths, Francs et les Huns.
On considère parfois Attila le Hun (406-453) et ses envahisseurs comme l’évènement déclencheur de la chute de l’empire romain.
Pour la petite histoire, on disait que là où passait Attila le Hun l’herbe ne repoussait pas.
Une période trouble suit ces évènements.
Il n’y a plus d’état.

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Un chef franc nommé Clovis deviendra le roi de tous les Francs.
Les Francs sont à l’origine une ligue de guerriers appelés les "Franci" semblent être issus de la fusion tardive (milieu du 3ème siècle de notre ère) de plusieurs peuplades germaniques, parmi lesquelles figurent les Chamaves, les Bructères, les Ansivariens, les Chattes, les Tenctères, les Usipètes et les Tubantes.
Clovis va unifier une grande partie des royaumes francs, repousser les Alamans et Burgondes hors du territoire.

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Lors de la bataille de Tolbiac contre les Alamans, Clovis, sur le point d’être vaincu promets de se convertir à la religion de son épouse Clotilde (474-545) en cas de victoire.
C’est ce qu’il fit en se faisant baptiser à la basilique de Reims.

10 mai 2019

L’histoire du vase de Soissons.*

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Clovis, roi d'une tribu de Francs Saliens depuis 481, étend sa domination sur la Gaule.
Avant d'attaquer les Alamans, les Burgondes, les Wisigoths, Clovis fait la conquête du royaume gallo-romain de Syagrius, situé entre la Somme, la Meuse et la Loire, dont la capitale est Soissons.
Du combat, on sait peu de chose, sinon qu'il est remporté par le roi franc, allié pour la circonstance à deux autres princes francs, Ragnacaire et Cararic.
Ce dernier se serait tenu prudemment à l'écart de la bataille.
Voyant ses troupes se disperser, Syagrius s'enfuit à Toulouse chez le roi wisigoth Alaric II, qui s'empresse de le livrer.
Clovis le fait égorger et annexe son royaume "sans frapper de coup", qu'il faut comprendre comme "sans combattre".

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La bataille est connue pour l'épisode du vase de Soissons.
En ce temps, l’armée de Clovis pilla beaucoup d’églises.
Un jour, les soldats prirent un vase remarquable.
Après la bataille de Soissons en 486, la ville est pillée et les trésors sont rassemblés pour le grand partage du butin.
L'évêque de Reims (Rémi), envoie un messager auprès du roi des Francs.
Il y a parmi le butin un vase sacré qui lui est très précieux et qu'il aimerait récupérer.

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La règle des Francs est de tirer au sort la part de chacun parmi le butin.
Avant que le tirage ne commence, Clovis demande à ses hommes s’il peut récupérer le fameux vase pour le rendre à l'évêque.
Clovis prit la parole :
"Braves guerriers, je vous demande de m’accorder, outre ma part, ce vase que voici."

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La plupart des guerriers sont d'accord en disant :
"Glorieux roi, fais à ton gré !
Tout ce que nous voyons est à toi !".
Mais un guerrier "jaloux" crie au roi :
"Tu n'auras que ta part"
et frappe le vase de sa francisque (hache à un tranchant).
Clovis reste calme et fait donner à l'envoyé de l’évêque ce qui reste du vase.

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Un an après, Clovis, lors d'un passage en revue de son armée, se retrouve face au soldat qui avait brisé le vase.
Clovis lui fait des reproches sur sa tenue et son armement.
Il saisit la hache du soldat et la jette à terre.

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Alors que le guerrier se baisse pour les ramasser, Clovis lève sa hache et lui fracasse la tête en disant :
"C’est ainsi que tu as fait au vase de Soissons !".
Par la suite, le vase sera rendu à Rémi (Evêque de Reims).

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18 septembre 2019

Clovis premier Roi chrétien de France…Le baptême.*

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Au 6ème siècle et d’après Grégoire de Tours (538-594), la reine Clotilde (474-545) demandait sans cesse à son mari de se convertir.
Mais elle ne parvenait pas à le convaincre.
Un jour, la guerre fut déclenchée contre les Alamans.
L’armée de Clovis commençait à perdre le combat et à se faire massacrer.

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Emu jusqu’aux larmes, Clovis s’écria :
"Ô Jésus-Christ que Clotilde proclame fils du Dieu vivant….
Si tu m'accordes la victoire sur ces ennemis, je croirai en toi et me ferai baptiser en ton nom.
J'ai en effet invoqué mes dieux, mais comme j'en ai fait l'expérience ils ne m'ont pas aidé.
Je crois donc qu'ils ne sont doués d'aucun pouvoir.
C'est toi maintenant que j'invoque, c'est en toi que je désire croire pourvu que je sois arraché à mes adversaires"
Au moment même où il disait ces mots, les Alamans commencèrent à prendre la fuite.

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Après sa victoire, Clovis se fit baptiser par l’évêque de Reims, saint Rémi.
Son exemple est suivi par l’ensemble de ses 3000 guerriers et il devient le premier roi catholique de l’Occident chrétien.
Dès lors, les rois de France seront catholiques.
Clovis reçoit alors le soutien des évêques et du peuple gaulois, en majorité chrétien.
Ce soutien lui permet d’étendre son royaume donc il fixe la capitale à Paris.
A sa mort, en 511, le royaume est partagé entre ses quatre fils (Théodoric 1er, (485-534), (Clodomir (v. 511-524), Childebert Ier (v. 497-558), Clotaire Ier (v. 498-561)) qui se font la guerre pour étendre leurs territoires..
Une fille fait également partie des enfants de Clovis Chrothieldis ou Clothilde la jeune (500-531) qui épousera en 526 Amalaric (502-531), roi des Wisigoths, permetant de sceller la paix entre ces derniers et les héritiers de Clovis.

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Selon la tradition franque, il laisse à notre pays son nom, la France, et un territoire qui n’en a pas fini avec les guerres et les divisions…
Les successeurs de Clovis forment la dynastie des rois mérovingiens (du nom de Mérovée le grand-père de Clovis).
Après Dagobert (602-639), les Mérovingiens s’appauvrissent en donnant leurs terres aux membres de la cour qui les aident à gouverner et perdent tout pouvoir.
Cette dynastie perdra rapidement son pouvoir au profit des maires du palais (1er conseiller du roi), dont Charles Martel (688-741 Duc D'Austrasie) qui renversa le dernier roi mérovingien (Dagobert 602-639), mais aussi aux conflits et guerres de successions entre les descendant de Clovis.

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Au 7ème siècle, comme ils n’avaient plus aucune autorité et ne faisaient rien, on les appelait les "rois fainéants".
Ceux qui dirigeaient vraiment le royaume étaient les maires du palais.
Charles Martel se proclamera Roi et fondra la dynastie des Carolingiens.
Rappelons ici les 3 grandes dynastiques qui ont régnés sur la France.

Les mérovingiens (481-751).
Les Carolingiens (751-987)
Les Capétiens (987-1848).

2 avril 2019

Le Premier Royaume.*

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On pouvait déjà dormir dans "Les Iles de Clovis", hébergement thématique de 50 huttes "mérovingiennes" sur pilotis, au cœur du Grand Parc.
Cette fois, le roi des Francs fait son entrée sur la carte des spectacles vivants du Puy du Fou.
"Le Premier Royaume", la nouvelle création originale du Puy du Fou, s'installera au cœur du Grand Parc pour plonger les spectateurs sur les traces de Clovis.
Produit par les équipes du Puy du Fou, le spectacle proposera grâce à de fastueux décors et des effets spéciaux inédits, une immersion totale.

 

Au Vème siècle, en pleine chute de l’Empire Romain, ravagé par les hordes d’Attila, les visiteurs suivront le destin hors du commun de Clovis, roi des Francs.
Ils vont revivre les conquêtes de Clovis, mais aussi les doutes de ce grand stratège partagé entre les traditions ancestrales de son peuple et la voie nouvelle qu’il pourrait choisir pour fonder le Premier Royaume.

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A travers une mise en scène éblouissante, des décors d’une grande richesse et des effets spéciaux inédits, ce spectacle nourrit tous les sens et offre une expérience totalement immersive, au cœur des premiers temps de la France.
13 millions d’euros ont été investis pour concevoir "Le Premier Royaume".

Le Premier Royaume en quelques chiffres :
2200 m2 de spectacle
20 minutes de déambulation
14 univers oniriques
80 costumes
13 millions d’euros d’investissement

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L’objectif est que le public évolue au cœur des tribulations du roi des Francs, dans un Ve siècle où se côtoient notamment les hordes d’Attila et un chaos généralisé.
C’est aussi une époque où les croyances s’y entrechoquent avec la chrétienté et le Valhalla, paradis guerrier des dieux de la mythologie nordique : bref, une période de l’histoire mouvementée.
"A travers une mise en scène éblouissante, des décors d’une grande richesse et des effets spéciaux inédits, ce spectacle nourrit tous les sens et offre une expérience totalement immersive, au cœur des premiers temps de la France", promet Nicolas de Villiers, président du Puy du Fou.

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Décors quasi fantastiques, animés d’effets spéciaux inédits.
"Le Premier Royaume" résume ainsi l’incroyable destin de Clovis, fin guerrier et politique, jeune premier roi chrétien converti du royaume des Francs jusqu’en 511, que les manuels scolaires "réduisent" encore parfois à un Mérovingien barbare devenu l’une des figures de l’histoire de France, après son baptême par l’évêque de Reims Rémi avec 3.000 de ses soldats.
Et à l’histoire du vase de Soissons.

23 mars 2019

Et la restauration en 2019 !! *

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En 2019, le Puy du Fou scelle avec Compass Group France une nouvelle alliance stratégique pour les 10 prochaines années en France, puis bientôt en Espagne.
Ce partenariat vise à offrir un nouveau souffle à l’offre culinaire du parc, et faire de chaque repas un véritable spectacle.

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Fort de ses 40 ans de création, et reconnu pour la qualité de ses spectacles, le Puy du Fou a décidé d’ancrer la restauration au cœur de l’expérience du visiteur.
La gastronomie est mondialement reconnue comme l’un des grands emblèmes de l’art de vivre à la française.
Cet art de la cuisine, patiemment construit au fil des siècles de notre Histoire, devient ainsi l’un des grands spectacles du Puy du Fou.

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Chaque repas doit être une surprise, une émotion nouvelle, un authentique dépaysement.
Afin de mettre en scène sa restauration, le Puy du Fou a choisi comme partenaire Compass Group France, leader mondial de la restauration.
Reconnu pour sa passion, son expertise culinaire et son professionnalisme la mission sera de concevoir et de mettre en scène les menus du Puy du Fou.

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Pour atteindre cette nouvelle ambition artistique, le Puy du Fou et Compass Group France ont demandé à Yannick Alléno, Chef de 4 restaurants étoilés au guide MICHELIN (dont deux restaurants trois étoiles), d’imaginer avec les équipes du Puy du Fou l’art de prolonger dans nos assiettes le voyage dans le temps.
En conviant à sa table créative l’un des plus grands chefs au monde, le Puy du Fou veut offrir à ses visiteurs une aventure gastronomique d’excellence, avec des menus accessibles à tous les publics.

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Les équipes du Puy du Fou et de "La Puyfolaise de Restauration" dessinent ensemble une offre de restauration adaptée au séjour des visiteurs.
Les menus, les recettes et le service auront pour vocation de prolonger les émotions des visiteurs au sein du Grand Parc.
La sélection des denrées sera l’un des axes fondamentaux de cette évolution.

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Les filières courtes seront désormais privilégiées afin de valoriser les métiers de l’agriculture et les richesses du terroir local.
Depuis près de dix ans, le Puy du Fou voit chaque année ses nombreuses actions en faveur de l’environnement récompensé par le label Green Globe.

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En matière de restauration, le choix des circuits courts contribuera à la préservation du tissu agricole local autant qu’à la diminution de la pollution par le transport.

30 septembre 2019

St-Laurent-sur-Sèvre est devenu un centre de "Physiothérapie".

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Pendant la guerre 14-18, aux premiers jours de la guerre, la direction de Saint-Gabriel a offert 300 lits au Service de Santé qui les a acceptes avec empressement.

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St-Laurent devient un centre de rééducation physique pour les blessés et Saint-Gabriel est classé comme hôpital bénévole sous le titre : "Hôpital complémentaire 61",

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Il y eut également des blessés dans la maison de retraite de Saint-Michel.

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Lorsque, au début de l'occupation militaire, le Commandant Payen de la Garanderie (1855-1925) commandant des dépôts de Saint-Michel et de Saint-Gabriel, fit en compagnie de Monsieur le Supérieur du Pensionnat une visite dans les paroisses environnantes, les dons de toute nature affluèrent, dons en argent, en linge, en vêtements, fruits même...

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La générosité a dépassé les prévisions les plus optimistes...

10 juin 2019

Avant le spectacle.*

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La première impression que garderont les spectateurs c’est celle de l’accueil.

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Tout d’abord, le parking qui chaque année accueille encore plus de cars et plus de voitures.

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Ensuite il y a les guichets d'information,

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l'espace du coupe-faim, le contrôle d'accès.

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Arrivé enfin à la tribune, retrouvez, la boutique,

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la confiserie et le bar qui fonctionnent très bien...

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pour finalement être aiguillés à sa place par les nombreux placeurs.

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Et enfin, pour vous mettre en appétit du spectacle,

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il ne faut pas oublier les vendeurs de programmes et souvenirs du temps (Poncho, plaide et rafraîchissement).

12 avril 2019

Le Lys de la Monarchie Française.*

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Clovis (466-511), roi des Francs et premier roi de France, on lui accorde la paternité de la fleur de Lys qui deviendra l'emblème héraldique de la monarchie française jusqu'en 1830.
Elle flotte encore sur le drapeau du Québec.
Il existe plusieurs légendes qui en donnent l'origine.

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1. Lors de la bataille de Tolbiac contre les Alamans, Clovis fit le vœu de se convertir s'il emportait la bataille, mais au moment de commencer la bataille de Tolbiac, les crapauds qui décoraient les boucliers vont se transformer en fleurs de lys.

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2. Une autre légende rapportée par Louis Girard (1911-2003) rappelle que la fleur de lys est un iris stylisé dont Clovis a fait sa fleur favorite.
Malmené dans la bataille de Vouillé contre les Wisigoth et voyant qu'un fleuve barrait sa retraite, Clovis aperçu dans l'eau un grand nombre d'Iris et comprit qu'à ce endroit le fleuve était peu profond et qu'il pouvait le franchir avec son armée.
De ce fait, il aurait prît la fleur de lys sur fond bleu en souvenir de l'événement.

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3. On raconte que la Reine Clotilde, un peu portée sur les croyances et les superstitions, consultait souvent un ermite vivant en forêt de St Germain.
L'ermite lui avait remit un bouclier où figurait trois fleurs de lys, en référence à la sainte Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit).

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L'ermite affirma l'avoir reçu d'un ange pour que le roi s'en serve durant la bataille à la place de ses armes ornées de trois croissants ou de trois crapauds.
Selon l'ermite, ce bouclier devait lui assurer la victoire.

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Depuis l'Iris aussi nommée "Reine des fleurs" devint l'emblème Franc, sa forme rappelant en outre celle de l'abeille stylisée que le père de Clovis (Childéric) avait adopté sur ses bannières.
Le lys ou l'Iris apparaît nettement dans le monde franc à la fin du règne de Pépin le Bref (714-768) et au début de celui de Charlemagne (742-814).

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On a découvert dans ce qui reste de l'église de Saint-Denis, construite par l’abbé Fulrad (710-784) à la fin du règne de Pépin le Bref et au début de celui de Charlemagne, des colonnes dont les bases étaient ornées d'une frise de lys et rinceaux (motif ornemental constitué d'une "arabesque de feuillages, de fleurs ou de fruits sculptée ou peinte servant d'ornement en architecture ou dans les arts décoratifs").
Mais, la fleur choisie par Clovis était un iris jaune.
La fleur de "Lys" serait en réalité la fleur "de Luce" ou fleur "de Louis", choisie par Louis VII (1120-1180) au XIIème siècle et qui par altération phonétique, "Luce" devint "Lys" et ainsi le symbole définitif de la Monarchie Française.

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13 novembre 2020

Drôle d'oiseaux chez les Romains

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Deux statues d’aigles aux ailes déployées se dressent de part et d’autre du podium réservé au gouverneur. Jupiter, maître du Ciel et de la Terre, est associé à cet oiseau emblématique.
A Rome, le culte de Jupiter était de loin le plus important.
On représente traditionnellement le roi des dieux tenant la foudre, symbole de sa puissance et de sa colère.
C’est elle qui orne le char de l’aurige bleu et les boucliers des soldats romains, encadrée de deux ailes majestueuses en référence à la Victoire Ailée dont le culte était intimement lié à celui de Jupiter.

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Deux coqs gaulois, fièrement dressés sur leurs ergots, font face aux aigles romains.
Cet animal, dont le nom latin "gallus" signifie à la fois "gaulois" et "coq", n’est devenu que tardivement le symbole de la France.
Dans l’Antiquité, les Gaulois choisissaient plus volontiers l’emblème du sanglier ou de l’alouette, évoquée dans le prologue du spectacle.
Lors du défilé, les élèves reconnaîtront les oies du Capitole qui se dandinent avec solennité. Difficile de démêler le vrai du faux dans ce récit où l’histoire le dispute à la légende.

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En -390, le chef des gaulois Sénons nommé Brennus (on lui doit le mot célèbre "Vae victis" : Malheur aux vaincus), assiégeait Rome.
A la faveur de l’obscurité, ses soldats tentèrent de pénétrer dans la ville mais les oies sacrées de Junon veillaient : " Ils (les Gaulois) ne trompèrent pas les oies consacrées à Junon.
Malgré la terrible famine, on les avait épargnées.
Grâce à elles, la situation fut sauvée.
Leurs cris et les battements de leurs ailes éveillèrent Manlius, il prit ses armes, encouragea ses compagnon à l’imiter et s’élança."

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C’est ainsi que Rome fut sauvée par ces vigilants et bruyants volatiles.
Plutarque (46-125) évoque dans ses Œuvres Morales (De la Fortune des Romains, XII) l’étrange hommage qui leur était annuellement rendu et le sort cruel réservé à un malheureux chien, condamné à payer pour la négligence de ses congénères.
"Aujourd’hui encore, on célèbre, au nom de la Fortune, le souvenir de ce qui eut lieu à cette époque.
On promène avec pompe un chien mis en croix ainsi qu’une oie respectueusement placée sur un riche coussin dans une litière".
La mise en scène des oies capitolines au cours du défilé rappelle aux Gaulois présents dans le Stadium leur humiliante défaite.

1 mars 2021

Le Récit Fondateur de Rome.*

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Amulius, le roi d’Albe-la-Longue qui avait détrôné son frère, redoutant que sa nièce Rhea Silvia ne mette au monde un prétendant légitime au trône, obligea celle-ci à se consacrer au culte de la déesse Vesta dont les prêtresses faisaient vœu de chasteté.
Vaine précaution.
Séduite par le dieu Mars, elle mit au monde deux jumeaux, Romulus et Remus.
Epouvanté, le roi Amulius fit jeter les nouveau-nés dans le Tibre qui, prit de pitié, arrêta son cours.
C’est alors qu’une louve, s’approchant de la rive, recueillit et allaita les jumeaux au pied du Palatin.
"Selon la légende, les eaux basses en ce lieu, laissèrent à sec le berceau flottant contenant les deux enfants.
Une louve assoiffée, descendue des montagnes voisines, accourut en entendant les cris des nouveau-nés.
Se couchant, elle leur présenta délicatement ses mamelles si bien que le berger du roi qui, dit-on, s’appelait Faustulus la trouva en train de les lécher.
Il les emmena à la bergerie et les donna à sa femme Larentia pour qu’elle les élève".

Tite-Live, Histoire romaine, I, 4

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On révéla par la suite aux jumeaux le secret qui entourait leur naissance.
Ils se vengèrent en tuant Amulius et en rétablissant leur grand-père sur le trône.
Selon la légende, le 21 avril 753 avant JC, à l’issue d’une querelle dont les motifs restent obscurs (désaccord au sujet de l’interprétation des augures ou provocation de Rémus au moment du tracé des remparts), Romulus tua son frère et devint seul maître de la ville.

Dans le Stadium, la louve allaitant les jumeaux Romulus et Remus apparaît à plusieurs reprises :

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- dans l’enceinte du Stadium, au-dessus de la porte monumentale qui s’ouvre au passage du défilé militaire.

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- dans de petits macarons sculptés sur les pierres des gradins.
- une statue de la louve allaitante est portée triomphalement lors de la procession qui précède les jeux.
Par l’omniprésence de son mythe fondateur, Rome affirme sa puissance et impose sa culture aux Gaulois.

7 août 2019

Saint Philibert au Puy du Fou.*

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Le spectacle des Vikings représente les moines de Noirmoutier fuyant devant l’invasion des Normands et cherchant sur le continent un refuge pour les restes de Philibert.
L’évocation des atrocités et des profanations commises par les envahisseurs s’inspire du récit d’Ermentaire de Noirmoutier, également appelé Ermentarius Tornusiensis (xxx- 860).

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La mise en scène renforce l’émotion en jouant sur l’amplification épique, les détails pathétiques du récit mais aussi sur le ton et la gestuelle du moine traumatisé.
Pour illustrer les vertus thaumaturges des reliques, des prodiges spectaculaires sont représentés.
Sous les yeux médusés des Normands déjà subjugués par un triple jet de flammes gigantesques, le reliquaire jeté dans le fleuve refait surface.
Saint Philibert revêtu des attributs de Père Abbé s’en extrait avec dignité, puis après avoir béni les Vikings miraculeusement convertis, disparaît mystérieusement dans l’envol d’une colombe.

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Dans l’intervalle, la résurrection de l’enfant noyé rendu à sa mère éplorée évoque les scènes miraculeuses des vies de Saint Nicolas ou Saint Christophe telles que La Légende Dorée les popularisa au XIIIème siècle.

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Cependant, au-delà du recours au merveilleux chrétien caractéristique des hagiographies (écriture de la vie ou œuvre des saints) médiévales, les miracles de Saint Philibert dans le spectacle des Vikings retracent de façon symbolique l’action missionnaire des moines du Haut Moyen-âge et l’évangélisation des Normands par le biais de l’adhésion de leurs chefs à la religion chrétienne.

20 avril 2021

Les Joutes *

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A partir du XIIIème siècle, le tournoi tend à devenir un spectacle ritualisé, une fête solennelle offerte par la chevalerie, qu’on appelle "joutes", mais les termes de tournoi et de joutes sont souvent employés indifféremment et le tournoi coexistera longtemps avec sa forme édulcorée.
Ces face-à-face se déroulent dans des zones circonscrites par les lices.
Fortes barrières en bois qui entourent un espace carré ou rectangulaire, avec des barrières intérieures qui délimitent un chemin de circulation ou des couloirs d’affrontement.

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Le public prend désormais place dans des pavillons de bois ("loges", "hourds") depuis lesquels les dames encouragent les chevaliers, leur jettent un gant ou un ruban en gage d’amour.
Revêtu d’une tunique de mailles en acier (le haubert) ou, à partir du XIVème siècle, d’une armure, casqué d’un heaume.
Chaque combattant est reconnaissable à sa bannière, à son écu armorié, et à son cimier.
Ornement en forme d’aile, de corne, de tête d’oiseau, d’animaux chimériques ou de monstres, destiné à impressionner les spectateurs avant le combat.

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Dans "Le Secret de la Lance", les cimiers des chevaliers arborent des figures d’animaux (lion, dauphin, licorne) et des éléments symboliques.
Couronne, fleurs de lys, macles (pièces en forme de losange) des armes du Puy du Fou…
Les chevaux de joute et de tournois sont les mêmes que les chevaux de guerre.
Les destriers, ainsi nommés parce qu’ils sont "menés en destre" (les écuyers les tiennent à leur droite), sont des chevaux rapides et puissants, entraînés à porter un chevalier en armure.

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Leur tête est recouverte par une protection métallique (le chanfrein) et à la fin du Moyen-âge leur corps est protégé par une barde en métal, dissimulée par une housse en tissu décoré : le caparaçon.
Les armes aussi se sont peu à peu modifiées pour limiter les risques de blessure.
On a arrondi le fer des lances, qui sont désormais de longs bâtons sculptés et on a émoussé le tranchant des épées.
On parle d’armes courtoises.
On utilise aussi la "lance brisée", à demi-sciée près du bout, si bien qu’elle se brise facilement.
La dimension festive et spectaculaire des joutes se signale dès l’ouverture de la manifestation, qui débute par une parade des participants, au cours de laquelle les hérauts identifient et présentent les jouteurs.

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Le jouteur combat son adversaire seul-à-seul, à la lance.
Les règles sont annoncées par les hérauts.
Il peut s’agir de briser les lances jusqu’au poing, ou de désarçonner l’adversaire, voire de lui faire toucher la terre.
Pour les jeunes chevaliers, c’est une école d’adresse et de prouesse.
A la fin des joutes, c’est le retour au château du seigneur, qui offre un festin.
Le vainqueur occupe la place d’honneur et reçoit son prix : un faucon, une ceinture, un écu, parfois un cheval…
Ces exercices tombèrent peu à peu en désuétude quand la féodalité s’affaiblit.

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Les joutes étaient cependant encore pratiquées à la Renaissance puisqu’en 1559, le roi Henri II fut mortellement blessé dans un "tournoi" organisé pour les festivités liées aux mariages de sa sœur et sa fille.
D’après Madame de La Fayette,
"le roi ne songeait qu’à rendre ces noces célèbres par des divertissements où il pût faire paraître l’adresse et la magnificence de sa cour (…)
Il résolut de faire un tournoi où les étrangers seraient reçus et où le peuple pourrait être spectateur (…)
L’on fit publier partout le programme, qu’en la ville de Paris le pas était ouvert le quinzième juin…"

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Ces extraits de La Princesse de Clèves soulignent l’importance revêtue par les tournois pour la renommée de la cour du roi.
Suite au décès d’Henri II, la reine Catherine de Médicis interdit les tournois et les joutes.
Les joutes évoluèrent ensuite de manière à se transformer en combats singuliers à l’épée ou au pistolet, dans une forme très codifiée.
Le duel, lui-même interdit par Richelieu au XVIIème siècle.

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7 octobre 2020

Les tournois *

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Au Moyen-âge, nombreux sont les exercices sportifs et militaires qui constituent pour les nobles (dont la fonction est de combattre) une forme d’entraînement à la guerre.
Conçus sur le mode de l’affrontement et de la compétition, ils revêtent également une dimension sociale.
Ce sont des spectacles organisés à l’occasion de réjouissances publiques.
Tout comme la chasse, le tournoi est pour les nobles une "école de guerre", voire une des formes de la guerre féodale.
A l’origine, Xème - XIème siècles, c’est une véritable bataille (le "cembel") qui oppose de nombreux combattants, parfois des armées entières.

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Le combat, mené avec de vraies lances et de vraies épées, ne s’arrête qu’à la tombée de la nuit.
Le tournoi est prévu de longue date.
Des hérauts annoncent le lieu et la date du combat, des défis sont jetés.
Les villes sont pavoisées, la campagne se couvre de tentes colorées.
On prépare les chevaux et les armes, on expose les écus (les boucliers) des combattants.
On festoie, on danse, on assiste à la messe avant le combat.
Parce qu’il rassemble un grand nombre de combattants, le tournoi a lieu en plein champ.
Deux camps s’affrontent.
Les attaquants et les défenseurs, dans une mêlée collective tumultueuse et sanglante mais cependant règlementée.

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Les coups ne doivent être portés qu’au plastron (entre les quatre membres) ou au visage, on ne se réunit pas à plusieurs contre un seul, on ne blesse pas le cheval de son adversaire, on ne frappe pas un chevalier qui a remonté sa visière ou perdu son casque.
Quoique terribles et souvent mortels, ces combats sont cependant déjà perçus comme des spectacles, auxquels on assiste debout, dans les champs ou sur les murs de la ville.
Mais le sang des chevaliers ne doit pas être répandu inutilement.
L’église et les rois multiplient les réprobations et les condamnations.

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Les tournois sont défendus parce qu’ils coûtent souvent la vie à des hommes, et qu’ils sont un obstacle à la croisade par la dépense inutile d’hommes, d’argent et de chevaux qu’ils impliquent.
Sous l’influence des idées chrétiennes, au fil des années, les tournois s’adoucissent progressivement.
Le nombre de participants diminue (ce ne sont plus des armées mais des groupes restreints qui s’affrontent).
Les défis se transforment en invitations, les affrontements personnels comme la charge à la lance (duel entre les champions de chaque camp) l’emportent sur la mêlée collective pour limiter les pertes humaines.

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6 avril 2021

"Les Œufs de Pâques"

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Symboles de Résurrection, chaque année, à l'aube du Jeudi-Saint, les cloches s'envolent pour Rome.
Elles viennent triomphalement, le Samedi-Saint, carillonner la joie de Pâques, porteuses des fameux œufs que des petites mains impatientes dénichent dans les recoins des jardins.
Le scepticisme de St-Pierre serait à l'origine de cette coutume d'offrir des œufs au matin de Pâques.
L'apôtre s'en allait au tombeau du Christ lorsqu'il rencontra Ste-Madeleine qui lui annonça que Jésus était ressuscité.
Nullement convaincu, le futur évêque de Rome aurait répondu :
"Je croirai cette nouvelle quand les œufs que je vois dans ton tablier seront rouges.
Aussitôt, les œufs devinrent écarlates.
Qui dira si la tradition naquit ainsi ?
Toujours est-il que dès les premiers temps de l'ère chrétienne, on offrit des œufs rouges pour Pâques.
Ces cadeaux pascals avaient une double valeur symbolique.
La fête de Pâques coïncide avec l'équinoxe de Printemps qui voit renaître la nature.
L'œuf, par le phénomène de l'éclosion, représente le passage d'un état à un autre, la renaissance après la mort.
Offrir des œufs, c'est faire participer ses parents et ses amis à la joie du renouveau.
Mais, aussi, leur rappeler les lois du devenir de l'homme et leur apporter l'espoir de la Vie Eternelle.

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De même que l'œuf doit cesser d'exister pour donner naissance à un être nouveau l'Homme doit disparaître pour mieux s'accomplir dans l'Au-delà et renaître d'entre les morts après le Jugement Dernier.
(Cette idée se retrouve dans la célèbre parabole : "Si le grain ne meurt...").
Les œufs étaient ainsi le symbole de la Résurrection... rouges... en souvenir du sang versé par le Sauveur.
Peu à peu, on oublia cette signification première.
Il ne resta que la joie. Le plaisir d'offrir et de recevoir.
La couleur rouge disparut. Les œufs furent décorés de devises ou de dessins, porteurs de messages bien précis.
Les œufs, comme les fleurs avaient leur langage.
Si l'on peignait sur la coquille un soleil, c'était un souhait de bonne fortune.
Un coq ou une poule, c'était la réalisation assurée de tous vos vœux.
Un cerf ou un daim, c'était une solide santé.
Si l'œuf était parsemé de fleurs, il vous apportait un message d'amour.

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La coutume atteignit un suprême raffinement au XVIIIe siècle.
Les œufs offerts à la Cour de Louis XV (1710-1774) étaient rehaussés d'or, de pierreries ou décorés par de grands maîtres comme Watteau Antoine (1684-1721), Lancret Nicolas (1690-1743) ou Boucher François (1703-1770).
Louis XVI, quant à lui, lança la mode des œufs-surprises.
Des bijoux, des poèmes y étaient glissés, selon la fortune des donateurs.
De nos jours, la tradition reste bien vivace, même si nos œufs de Pâques ne sont plus manifestations de Foi, ils restent cependant des messages de tendresse.

6 décembre 2019

Saint-Nicolas

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En Allemagne, en Autriche et en Hollande, c'est Saint-Nicolas qui "descend du ciel".
La charmante tradition, si chère aux enfants, qui veut que le Père Noël remplisse de présents les chaussures laissées devant la cheminée, trouve ses origines dans la générosité légendaire de Saint-Nicolas.
Certes, le saint homme a été délaissé par la plupart des enfants du monde au profit de son "collègue" américain.
Mais, nos voisins allemands, autrichiens et hollandais lui sont restés fidèles.
Saint-Nicolas était évêque de Myre, en Asie Mineure, où il mourut le 6 Décembre 342.
Il s'illustra en distribuant toute sa fortune aux miséreux.
Mais Saint-Nicolas serait resté un saint "local" si sa réputation n'avait été répandue par les Croisés au-delà de la Méditerranée.
Lorsque ses restes furent ramenés à Bari, en Italie, une terrible tempête se déchaîna...
Le seul bateau du convoi à être épargné fut celui où reposaient les pieuses reliques.

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De ce fait les marins l'invoquaient pour se protéger des naufrages.
Plus tard, l'imagination populaire en fit le protecteur des enfants en détresse.
N'avait-il pas ressuscité trois petits enfants, qui s'en allaient glaner aux champs et qu'un boucher sadique avait égorgés, puis mis au saloir ?
Ainsi au fil des siècles, Saint-Nicolas devint-il le saint patron des pauvres, des marins et des enfants.
Au XIIe siècle, les villes commerçantes du Nord de l'Europe, se mirent sous la protection de ce Saint-Nicolas qui sauvegardait si bien les navires.
En l'honneur de leur saint patron, les villes prirent l'habitude, le 6 Décembre, de donner aux enfants de chœur un jour de congé et quelques piécettes de monnaie.
Puis, peu à peu, ces largesses s'étendirent à tous les enfants.
Enfin, la coutume s'établit que Saint-Nicolas distribue lui-même des présents aux petits.
Le 5 Décembre au soir, les enfants déposent devant la cheminée leurs souliers (bien cirés !) ou leurs chaussettes (les plus grandes !).
Ils n'oublient pas le compagnon favori du bon évêque : son âne.
Une belle carotte l'attend pour le récompenser de porter la lourde hotte.
Ensuite, il faut se mettre au lit.

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Dans la nuit du 5 au 6 Décembre, Saint-Nicolas arrive par les airs et commence sa "tournée".
Mais, attention, l'âne qui le suit transporte deux paniers.
L'un chargé de jouets et l'autre de martinets.
Gare aux petits diables !
Souvent, Saint-Nicolas qui n'aime vraiment pas sévir, confie la distribution des pénitences" à Pietr son serviteur maure.
Celui que l'on appelle aussi le "Père Fouettard".
Le 6 Décembre, la fête s'installe.
On découvre des trésors devant la cheminée, on chante, on rit et on festoie.
On mange traditionnellement le lapin qui a mijoté des heures et surtout de nombreuses sucreries.
Notamment des brioches fourrées aux fruits confits en forme de Saint-Nicolas, bien-entendu !
Fruits secs, raisins et pommes sont sur toutes les tables.
Les pommes, semble-t-il, pour que chacun se souvienne bien de la faute d'Eve, qui priva les hommes des délices du Paradis (Mais était-elle la seule responsable !) .
A peine le bon évêque est-il retourné dans le monde bleu des rêves que chacun prépare fébrilement la fête de la Nativité.
Dans toutes les maisons, c'est alors une extraordinaire floraison de crèches en bois sculpté et de sapins illuminés.
Des couronnes de houx ornent les portes d'entrée pour souhaiter la bienvenue aux étrangers.
Ne dit-on pas que toutes les mauvaises pensées restent accrochées dans les épines de la plante ?

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Puis Noël passe avec son cortège de joies et de repas.
Une autre tradition enfantine clôt, enfin, cette période de fêtes.
La veille de l'Epiphanie, les enfants vont, de maison en maison, offrir le gui, symbolisant ainsi la longue marche de l'Etoile des Rois Mages.
Dans chaque demeure, ils chantent le lied traditionnel.
"Que Gaspard, Melchior et Balthazar vous gardent et vous bénissent..."
Après leur départ, le maître des lieux inscrit, à la craie, sur la porte, les initiales des trois Rois avec le millésime de l'année.
Une année nouvelle peut alors commencer sous le signe de la protection divine...

25 décembre 2019

Petit Claus devient le Père Noël

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Lors d'une nuit glaciale, un 25 décembre, est né un petit garçon nommé CLAUS.
Ce jour-là, il faisait si froid, que même le sapin de Noël, à l'intérieur de la maison était recouvert de glaçons.
Depuis ce jour, le nouveau-né adorait le froid, la gelée, la neige...
Et ceci au grand désespoir, de son grand frère et de sa grande sœur.
VICTOR et ANNE qui eux, préféraient le soleil, la chaleur.
Même la maman de CLAUS était inquiète à son sujet.
Elle craignait qu'il n'attrape un rhume.
La saison préférée de ce dernier s'avéra donc l'hiver.
Dès qu'il sut marcher, il aimait jouer à l'extérieur.
Il construisait des bateaux, des châteaux ... de neige.
Il ne se sentait bien que dans un univers de fraîcheur.

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Sa maman redoutant qu'il ne se perde dans la neige, lui confectionna un petit ensemble rouge bordé de fourrure blanche ainsi qu'un petit bonnet rouge (forme et couleur qu'il portera toute sa vie).
Elle lui épingla même sur une manche la clé de la maison.
Afin qu'il puisse entrer chez lui quand il le souhaiterait.
Cependant, un jour, il perdit la clé que sa maman lui avait confiée.
Gardant son calme, il monta sur le toit de la maison et rentra chez lui par la cheminée.
CLAUS adoptait un comportement très différent de celui d'Anne et Victor.
Il était de nature très calme, solitaire mais toutefois gaie.
Quant à son frère et sa sœur, ces derniers aimaient attirer l'attention de tout leur entourage par des récitations, des chants... et ceci jusqu'à applaudissements.
Anne et Victor s'appropriaient tout ce qu'il possédait.

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Et CLAUS donnait généreusement tous ses jouets.
Il aimait que tout le monde soit heureux auprès de lui.
Mais son frère et sa sœur lui en faisaient voir de toutes les couleurs en collant du chewing-gum sur sa luge, faisant des nœuds aux manches de son manteau, inventant même une chansonnette pas très élogieuse à son égard.
Puis vint le temps pour CLAUS d'aller à l'école.
Sa bonté resta la même.
Il continuait d'offrir ses jouets à ses camarades de classe, ainsi que son déjeuner.
Il alla même jusqu'à offrir son orange à la maîtresse.
Celle-ci enchantée, le remercia en le comparant à un saint "SANTA CLAUS".

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Devenu adulte, CLAUS décida alors de se retirer et dit :
"Je vais m'établir dans un endroit très froid et me laisser pousser la barbe.
Et chaque année, le jour de mon anniversaire, je rendrai visite dans toutes les maisons du monde pour y déposer des jouets".
Décidé, il se mit à fabriquer un traîneau et se fit deux amis.
Des rennes appelés PRINCE et RACHEL.
Ces derniers tireraient son traîneau.
Le jour du départ arriva.
CLAUS dit au revoir à toute sa famille.
Le chemin fut très long.
Mais arrivé au pôle nord, il rencontra des petits lutins qui voulurent bien l'aider dans son entreprise.

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Pour commencer, ils lui fabriquèrent une immense et ravissante maison.
Ensuite, ils l'aidèrent à fabriquer des millions et des millions de jouets.
Il en fallait pour tout le monde.
Puis, ils perfectionnèrent le traîneau afin que celui-ci puisse porter tous les jouets.
Le lutin magicien donna même un pouvoir aux rennes.
Dorénavant PRINCE et RACHEL voleront dans les airs.

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Aujourd'hui, chaque année, lorsque le 25 décembre approche, CLAUS quitte tous ses amis et le pôle nord pour distribuer tous les cadeaux qu'il porte dans sa hotte.
Cette année il n'oubliera personne.
Tous les enfants de la terre trouveront dans leurs souliers les jouets qu'ils ont désirés.

16 octobre 2019

Découvrir le Bourg 1900.*

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Le XIXe siècle est marqué par un retour à une simplicité architecturale dont les façades commerciales sont le reflet.
Sous l’Empire, l’essor des commerces et leur distinction marquée avec les ateliers d’artisanat mèneront à créer des devantures dont le but principal sera de présenter les marchandises et de séduire les chalands.
Les coffrages menuisés qui sont apparus dès le tout début du XIXe forment un décor effaçant la banalité des rez-de-chaussée.
Les grands vitrages qui offrent davantage de transparence sont généralisés.

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A partir du milieu du XIXe siècle, les coffrages de bois s’ornementent de décorations originales et travaillées qui apportent fantaisie et gaieté aux rues commerçantes.
Avec l’arrivée du style Art Nouveau en 1900 apparaîtront les courbes et contre-courbes qui témoigneront d’une nouvelle tendance architecturale.
Rattaché à ce contexte historique, le Bourg 1900 illustre l’ensemble de ces évolutions architecturales.
La Boutique "le Cerf-volant" construite aux alentours des années 1850 témoigne d’un autre mode de réalisation des devantures dites en feuillures.

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A contrario des autres échoppes, celle-ci laisse apparaître la structure primitive composée d’une arcade et de piliers de pierres.
La confiserie pour sa part, témoigne des tendances observées au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, les coffrages de bois sont épurés et les panneaux latéraux sont ornés de devantures peintes influencées pour celle-ci par le style Art Nouveau du début du XXe siècle.

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L’architecture n’est jamais figée dans l’histoire mais le fruit des évolutions techniques et esthétiques que peuvent subir les bâtiments au cours de leur vie.
Dans le "Bourg 1900", il est important de comprendre que l’ensemble de cette composition est le témoignage de constructions s’échelonnant du début du XIXe jusqu’aux années 1920.

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D’un point de vue technique le bistrot illustre l’arrivée, dans l’art de construire, de nouveaux matériaux comme le métal et le verre de grandes dimensions, qui influenceront dans leur production de nombreux architectes comme Baltard dont le goût personnel l’aurait porté à réaliser des halles de marché de pierres et non des pavillons métalliques.

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Le bistrot reflète cette hésitation architecturale entre le classicisme pur et l’arrivée d’un style plus léger où la structure métallique devient porteuse, la halle Michelin en étant l’éblouissement esthétique et technique.

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Nous retrouvons plusieurs traces d’un nouveau vocabulaire architectural qu’est l’Art Nouveau.
Les garde-corps du pont, la boutique du photographe, les décorations de panneau de la confiserie seront autant de clins d’œil à ce style audacieux qui marque le début du XXe siècle.

10 juillet 2020

Les rapaces au Puy du Fou.*

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Un oiseau est un animal vertébré recouvert de plumes, dont les membres supérieurs sont des ailes et qui se reproduit en pondant des oeufs.
Il a été répertorié 9956 espèces d’oiseaux dans le monde.
Le rapace est un oiseau qui, dans la nature, capture et tue des animaux vivants pour se nourrir.
C’est un oiseau carnivore puisqu’il se nourrit de viande.

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On trouve les rapaces diurnes, qui vivent le jour (aigles, faucons, vautours, milans, buses,…) et les rapaces nocturnes (hiboux et chouettes).
Les rapaces comprennent les prédateurs, ceux qui capturent et tuent des animaux vivants pour se nourrir, et les charognards (vautours) qui se nourrissent, eux, de cadavres d’animaux.
Les caractéristiques des rapaces

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La vue : les oiseaux ont une vue excellente.
Pour les rapaces, ce sens a une importance capitale, car il leur permet de repérer les proies à distance.
Le rapace a une vue 8 à 10 fois supérieure à celle de l’homme.
Un vautour peut repérer un cadavre d’animal long de 30 cm à 3,7 kms dans le ciel.
Le faucon pèlerin, lui, peut percevoir des passereaux jusqu’à 3-4 kms de son point d’observation.

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Les ailes : les rapaces ont une forme d’ailes adaptée au mode de chasse le plus fréquemment pratiqué.
Les planeurs : larges ailes associées à une queue plus ou moins longue (vautours, aigles, buses).
Les intermédiaires : larges ailes courtes et arrondies capables de voler habilement dans la végétation forestière (autour des palombes).

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Les chasseurs rapides : ailes longues et pointues capables de filer et piquer à toute vitesse (faucons).
La vitesse d’un faucon pèlerin en piqué est de 380 km/heure (le TGV atteint une vitesse de 320 km/heure).
Une diversité des dimensions d’un rapace :
le Condor des Andes est le plus gros rapace du monde : 3,20m d’envergure pour un poids de 15kg.
Le plus petit est le Fauconnet pygmée d’Afrique d’une taille de 20 à 25 cm pour un poids de 50 à 100g.

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Le bec : chez les rapaces, le bec est pointu et crochu avec des bords tranchants.
Sa forme dépend du type de proie capturée.
Les pattes : les rapaces se servent de leurs pattes pour capturer et tuer leurs proies, leurs serres sont pointues, tranchantes et puissantes.

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Les doigts : le faucon a des doigts fins alors que la buse qui capture au sol a des doigts trapus.
L’aigle, quant à lui, a des doigts robustes et puissants (un aigle royal a une pression de 200 kg au cm² et peut transporter en vol des animaux pesant au maximum 4 à 5 kg).
Enfin, le vautour a des doigts longs et des serres peu recourbées et inoffensives.

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L’ouïe : les rapaces entendent très bien.
Par exemple, les chouettes et les hiboux sont capables, sans se servir de leurs yeux, de localiser une proie d’après le bruit qu’elle fait.

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Le régime alimentaire : les rapaces sont carnivores, ils se situent en fin de chaîne alimentaire.

4 novembre 2020

La Table Ronde et le Saint Graal.

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L’institution de la Table Ronde participe à l’exaltation de la figure du chevalier.
Comme au cours d’un festin, une violente querelle avait opposé ses chevaliers jaloux de leurs préséances, le Roi Arthur, soucieux de régler le conflit, fit fabriquer dit-on une immense table ronde autour de laquelle tous pouvaient se réunir dans une parfaite égalité qui garantît la paix et la convivialité.
C’est Wace (1100–1175) qui le premier mentionne dans le Roman de Brut cette table conçue pour attirer l’élite des chevaliers sans établir de hiérarchie entre eux, et devenue le symbole de l’équilibre du Royaume.
D’après Robert de Boron (XIIIème siècle), cette Table serait plutôt une initiative de Merlin, fabriquée en souvenir de la table de la Cène du Christ.

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Cette version tardive manifeste la volonté de christianiser le mythe ancien, de même que le chiffre récurrent de douze chevaliers.
Comme les douze apôtres du Christ, ils se trouvent associés au drame de la Passion et au salut de l’Humanité.
Sur chacun des sièges de la table, le nom du chevalier qui y a pris place s’inscrit miraculeusement en lettres d’or.
Un seul reste vide.
Le "Siège périlleux " ce siège vacant (qui est tantôt désigné comme celui de Judas, tantôt comme celui du Christ) est réservé au "meilleur chevalier du monde".
C’est le pur et parfait Galaad qui sera désigné par le Ciel pour l’occuper.
Aussi la Table Ronde est-elle restée dans l’imaginaire collectif comme l’expression la plus achevée de l’idéal chevaleresque.
A la Table Ronde s’associe étroitement le thème du Graal.

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Ce plat long et creux apparaît pour la première fois dans le Perceval de Chrétien de Troyes, associé à une lance au bout de laquelle perlent des gouttes de sang.
Cet objet mystérieux, qui contient une hostie, est capable de combler toutes les faims et de soigner tous les maux.
Par la suite, Robert de Boron l’assimile à la coupe dans laquelle Joseph d’Arimathie aurait recueilli le sang du Christ crucifié.
Une version tardive du mythe prétend même que celui qui boit dans cette coupe accède à la vie éternelle.

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Le "Saint Graal", progressivement devenu ciboire ou calice va transformer les aventures chevaleresques en quête mystique.
Au cours du XIIIème siècle, le Cycle du Graal va rassembler toutes les légendes arthuriennes dans une perspective chrétienne.
Talisman pourvu de pouvoirs merveilleux et promis aux esprits les plus purs, le Graal suscite dans la confrérie de la Table Ronde une quête fervente hissant les chevaliers à un haut degré de perfection spirituelle.
Elle trouvera son expression la plus parfaite avec Galaad.

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C’est en effet au plus jeune et au plus pur des chevaliers qu’il est donné de toucher le Graal et de regarder à l’intérieur avant de rendre l’esprit, subjugué par la beauté de la vision.
La coupe est alors emportée au ciel par une main mystérieuse.
L’objet à jamais hors d’atteinte devient le symbole de l’inaccessible infiniment désirable.

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20 mai 2020

Le Roman Arthurien & les Chevaliers de la Table Ronde au Puy du Fou

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La principale source écrite de la légende arthurienne émane de l’historien Geoffroy de Monmouth avec son Histoire Légendaire des Rois de Bretagne (Historia regum Brittanniae, 1135) principalement destinée à glorifier le passé breton.
Mais c’est au poète normand Wace qu’il revient d’avoir fondé le mythe littéraire d’Arthur avec le Roman de Brut (1155).
Chrétien de Troyes enfin, a popularisé en France cet univers mythique et ses héros avec Yvain ou le chevalier au lion (vers 1176), Lancelot ou le Chevalier de la charrette (1177), Perceval le Gallois ou le Conte du Graal (vers 1180).

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Par ailleurs, dans les textes français, l’exaltation idéologique et politique disparaît au profit d’une célébration de la chevalerie occidentale.
Au début du XIIIème siècle, l’écrivain franc-comtois Robert de Boron (fin du XIIème - début du XIIIème siècle) christianisera définitivement le mythe en faisant du Graal une relique de la Passion du Christ.
A l’origine écrits en vers (octosyllabes), les romans de chevalerie, destinés à un public d’aristocrates sont chantés ou récités à haute voix dans les cours et les assemblées.
A partir du XIIIème siècle, la légende arthurienne se développe en prose.
C’est la naissance du "roman", c’est-à-dire de l’histoire écrite en langue "romane" (la langue populaire, par opposition à la langue savante : le latin).

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Avec Les Chevaliers de la Table Ronde, mythe venu du fond des âges et des forêts enchantées, le Puy du Fou revisite, en redonnant tout son lustre au personnage du Roi Arthur, héros incontestable du spectacle.
Comme dans la légende originelle, l’accession d’Arthur au trône procède d’une élection divine.
Suite au désarroi populaire occasionné par la mort d’un roi sans descendance, Merlin annonce que celui qui retirera l’épée de son socle "sera le Roi choisi par la Providence".
Arthur n’est pas pour autant exempt de faiblesse.

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Excalibur réputée incassable par la légende, se brise au cours d’un combat car le jeune homme n’a pu se défendre d’un mouvement de vanité face aux provocations de Lancelot jaloux.
Cette première erreur le prédispose fatalement à écouter les promesses fallacieuses de Morgane, la "fée des esprits mauvais".
Ebloui par la tentation de l’immortalité et du pouvoir illimité, Arthur met en péril l’avenir du royaume.
Pour être sans peur, Arthur n’est donc pas sans reproche.

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Afin de rompre le sortilège de la table ronde infernale, il lui faut faire preuve d’humilité en appelant à son secours "la bonne fée" Viviane, et renoncer aux vanités de la gloire terrestre, en jurant de consacrer sa vie à la quête du Saint Graal.
Serment qui lui vaut le privilège de s’asseoir dignement à la vraie Table Ronde et de contempler le Graal, tandis que le final met en scène l’éblouissante apparition de Galaad, figure accomplie d’une chevalerie spirituelle que la fin du Moyen-âge appelait de ses vœux.

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Dans le sillage de Chrétien de Troyes, l’itinéraire du chevalier prend la forme d’une quête mystique destinée à le hisser jusqu’ à la contemplation du souverain Bien.

24 juillet 2020

La Nature au service du Grand Parc.*

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Les rosiers sont sensibles à l’oïdium, au mildiou, à la maladie des taches noires et sont parfois victimes des attaques d’insectes ravageurs.

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Pour les en prémunir, les jardiniers du Grand Parc utilisent des produits naturels à base de macération végétale (prêle, grande consoude, ail…) qui renforcent les plantes.

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Afin de limiter l’emploi de pesticides, ils font appel aux coccinelles (enfin les larves), friandes de pucerons.

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(Photo Jérôme Vrignaud - Directeur des Jardins du Puy du Fou).

Contrairement aux coléoptères adultes qui peuvent s’envoler, les larves de la coccinelle ne peuvent pas voler et restent donc mieux en place.

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Elles sont dites aphidiphages et consomment à 12°C de 60 à 150 pucerons par jour, faisant d'elles les championnes de la lutte biologique contre les pucerons.

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Toutes les opérations de désherbage s’effectuent manuellement.

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La légende
Les coccinelles sont appelées familièrement "les bêtes à bon Dieu".
Ce surnom est tiré d’une légende remontant au Xe siècle.
Condamné à mort pour un meurtre commis à Paris, un homme, qui clamait son innocence, a dû son salut à la présence du petit insecte.
En effet, le jour de son exécution publique, le condamné devait avoir la tête tranchée.
Mais une coccinelle se posa sur son cou.
Le bourreau tenta de l’enlever, mais le coléoptère revint à plusieurs reprises se placer au même endroit.
Le roi Robert II (972-1031) y vit alors une intervention divine et décida de gracier l’homme.
Quelques jours plus tard, le vrai meurtrier fut retrouvé.
Cette histoire s’est très vite répandue et la coccinelle fut dès lors considérée comme un porte-bonheur qu’il ne fallait pas écraser.

23 septembre 2020

Une histoire de roses.*

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Il y a environ 5000 ans, les Chinois entreprirent de cultiver la rose qui devint rapidement un remède incontournable de la pharmacopée asiatique.
Son essence était appréciée des coquettes et les gourmands recherchaient son fruit, le cynorrhodon, qui apparaît en automne.

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3000 ans avant notre ère, les peuples de Mésopotamie, d’Egypte, de Perse et de Grèce s’adonnèrent à la culture de cette fleur qu’ils appréciaient plus que toute autre.
Ils élaborèrent une technique de forçage ingénieuse.

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Des tuyaux de terre cuite dans lesquels coulait de l’eau chaude réchauffaient la terre et permettaient d’avancer ou de prolonger la production des végétaux.
Dans l’Antiquité, les roses étaient utilisées dans les cérémonies nuptiales et funéraires.
Leur parfum était un attribut indispensable de la séduction.

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Selon la mythologie antique, la rose sauvage serait née du sang d’Adonis mortellement blessé et de celui de son amante, Aphrodite, qui, en se hâtant pour venir à son secours, se serait écorchée à un buisson de ronces.
Une autre légende rapporte qu’elle aurait été créée par Chloris, déesse des fleurs, avec le corps d’une nymphe inanimée.
Les croisades permirent l’expansion de la culture des rosiers.

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Thibaut IV de Champagne rapporta de Terre Sainte vers 1250 (VIIème croisade), un rosier hybride spontané dont la fleur pourpre violacé devint la célèbre rose de Provins, ou rose des apothicaires (Rosa gallica officinalis) pouvant guérir, dit-on, 33 affections.

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Hildegarde de Bingen préconisait l’utilisation de la rose pour apaiser la colère.
"Prendre de la rose et à peine moins de sauge, réduire en poudre et au moment où la colère jaillit en soi, présenter cette poudre devant la narine.
En effet, la sauge apaise et la rose réjouit " (Livre de médecine composée).

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On mêlait au Moyen Âge une décoction de pétales de rose à du vin ou à de l’huile d’olive pour fabriquer du vin de rose ou de l’huile de rosat.
Au XIIIème siècle, Guillaume de Lorris composa son fameux Roman de la Rose, un ouvrage allégorique dans lequel la rose fait l’objet d’une quête métaphysique et incarne l’amour parfait.

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A partir du XVIIIème siècle, les rosiers de Chine et du Bengale furent introduits en Europe et offrirent leur caractère remontant aux rosiers européens avec lesquels ils furent croisés.
Au XIXème siècle, l’impératrice Joséphine joua un rôle considérable dans la création de nouvelles variétés de rosiers en France.

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Elle en planta 250 dans son jardin de la Malmaison et demanda au peintre du cabinet de Marie-Antoinette, Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), de réaliser le portrait de 180 roses exceptionnelles.
De nos jours, les roses font l’objet d’âpres batailles économiques.

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Les rosiéristes améliorent constamment les qualités naturelles des plantes pour des collectionneurs de plus en plus nombreux à travers le monde.

20 mars 2020

La Roseraie du Puy du Fou.*

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La Roseraie du Grand Parc propose aux visiteurs une promenade embaumée parmi plus de cent variétés de rosiers.
Ici, pas de labyrinthe aux mécanismes espiègles ni de mise en scène théâtrale.
Des pigeons voyageurs immaculés accueillent les passants dans un frou-frou rêveur d’ailes blanches.

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La Roseraie s’apparente à un cabinet de senteurs où s’épanouissent des fleurs aux nuances délicates, que rehaussent ici et là arbustes fleuris, tulipes, fritillaires, gypsophiles ainsi qu’une quinzaine de variétés de plantes vivaces ou herbacées.

2 octobre 2019

Le dressage des rapaces.*

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Occupation aristocratique par excellence, la chasse est, sous l’Ancien Régime, à la fois une activité sportive, un divertissement et un privilège social.

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Il convient de distinguer la "vènerie" ou "chasse à courre", pratiquée avec des chiens, de la fauconnerie, encore appelée "chasse au vol", technique venue de l’Asie centrale et qui s’exécute à l’aide de rapaces élevés à cet effet.

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Selon les époques et les régions, cependant, elle a pu être ouverte à toutes les classes sociales ou au contraire être réservée à la noblesse, voire aux souverains.

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Les techniques médiévales de fauconnerie nous sont connues grâce au volumineux "Traité de l’Art de la Chasse avec des Oiseaux", écrit vers le milieu du XIIIème siècle par un empereur féru de sciences naturelles et passionné par les faucons : Frédéric II de Hohenstaufen (1194-1250).

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L’ouvrage, abondamment et précisément illustré, détaille les phases du dressage des oiseaux, les soins particuliers qu’ils nécessitent et les techniques de chasse.

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